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Christophe Carrière
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Journaliste radio impertinent, avant de devenir, de 1975 à 1988, l'icône du JT de 13 heures sur TF1, Yves Mourousi est aujourd'hui un mythe. Personne n'a oublié son tonitruant " Bonjour ! " ; son interview de Giscard d'Estaing, en direct de la Place Rouge ; ses fesses posées sur le bureau de François Mitterrand, pour lui demander s'il est " chébran " ; sa présentation du journal avec un casque de chantier le jour de la privatisation de TF1 par le groupe Bouygues ; son mariage médiatisé à outrance.
Ceux qui n'ont pas connu ses audaces versent dans le fantasme. Les autres en gardent un souvenir si improbable qu'ils ont du mal à croire qu'un tel homme a existé. De sa complice Marie-Laure Augry bien sûr, à Thierry Ardisson, en passant par Michel Denisot, Jean-Pierre Pernaut, Michèle Cotta, Eric Yung et beaucoup d'autres, collaborateurs ou amis intimes ou les deux, tous participent à cet ouvrage qui, pour la première fois, retrace pas à pas l'itinéraire de ce reporter qui se rêvait animateur - et vice-versa.
A la lumière de ces témoignages, on comprend mieux sa soif de reconnaissance, sa rigueur professionnelle mais aussi sa double vie qu'il brûlait par les quatre bouts. Reporter exemplaire le jour, débauché notoire la nuit, père modèle sur ses dernières années, Yves Mourousi était aussi exceptionnel que complexe. Son histoire dépasse largement le cadre du petit écran. Si elle n'était pas vraie, personne n'aurait osé l'inventer.
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Trente ans qu'il est parti. Pourtant, il est toujours là. Bien présent en chacun de nous. Car il est un fait que tout le monde s'accorde à reconnaître : Patrick Dewaere n'a jamais été remplacé. Aujourd'hui encore, nombre de réalisateurs enragent au moment du casting : " Si seulement on avait Patrick ! ". Mais ledit Patrick a décidé de s'éclipser le 16 juillet 1982. D'une balle dans la tête. Il avait 35 ans. La violence du geste remet tout en perspective.
Patrick Dewaere allait mal. Et ce, depuis tout jeune. La blessure, longtemps inavouée, l'a rongé de l'intérieur. L'absence d'un père, qui a refusé de le reconnaître n'a rien arrangé. Quand l'adolescent découvre la vérité sur ses origines, il est dévasté. Ecorché vif, il le demeurera jusqu'à la fin. Patrick Maurin, né Bourdeaux, opte alors pour le patronyme Dewaere, " le vrai " en néerlandais. Comme une profession de foi. Patrick Dewaere ne trichera pas.
Mais, le comédien, après des débuts tonitruants au café théâtre, ne cesse de douter. Pourtant, Les Valseuses le bombarde, avec Gérard Depardieu, tête de file d'une nouvelle génération d'acteur. Il tient le haut de l'affiche avec Lino Ventura dans Adieu Poulet, devient Le Juge Fayard dit le shérif, anoblit tous les loosers grâce à Série Noire, Un mauvais fils, Beau-père ou encore Coup de tête. Patrick est ambitieux. Patrick est exigeant. Patrick est insatiable. Comme ses films ne culminent pas toujours au box-office, Patrick se sent mal aimé du public. Et comme la presse le boude à la suite d'une altercation violente avec un journaliste indélicat, Patrick est bientôt persuadé d'avoir l'opinion contre lui. La drogue n'arrange rien. Patrick devient parano.
De Ludmila Mikaël à Yves Boisset, de Sotha à Bertrand Blier, de Dominique Besnehard à Jean-Jacques Annaud, de Claude Miller à Claude Lelouch, tous ceux qui l'ont côtoyé s'accordent ici à dire qu'il avait tort. S'il avait pris un peu de recul, s'il s'était octroyé une pause, Patrick Dewaere aurait ouvert les yeux au lieu de se les fermer définitivement. Paradoxalement, ce geste l'a immortalisé. La trace qu'il laisse est inaltérable. Revenir dessus relève du pèlerinage, de l'enseignement et de la saga.
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Placé en nourrice depuis son plus jeune âge, William Carbonnier vit une enfance heureuse et choyée auprès de celle qui lui tient lieu de maman. Tout bascule à l'âge de neuf ans, lorsque ses parents biologiques décident de le reprendre avec eux. Or, non seulement sa mère est incapable de lui témoigner la moindre affection, mais son père se révèle être un manipulateur abusif, au passé - et au présent - des plus troubles. Cet homme si charismatique d'apparence est en réalité un pervers qui exerce sur son fils une pression psychologique proche de la torture mentale.
Mais porté par un redoutable optimisme, William n'en est pas moins déterminé à être heureux. Et sa passion pour le cinéma, de singulières expériences, ou encore de belles rencontres pourraient bien lui permettre de se libérer de cette emprise toxique et de faire face à la révélation de secrets infamants...
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William Carbonnier a laissé derrière lui les plaies de son enfance et s'emploie à être heureux.
Il y réussit d'ailleurs plutôt bien : journaliste cinéma pour un célèbre magazine, il a trouvé l'amour en la personne de Madeleine, une avocate qui le fait rire et le comprend. Et c'est un homme comblé lorsqu'ils ont un enfant, puis deux. Mais en parallèle, Madeleine déchante. William est aussi généreux et volubile qu'il est indisponible et insaisissable. Accaparé par son travail, dévoré par sa passion pour le cinéma et un intérêt croissant pour le poker, il ne vit pas avec mais à côté Madeleine. Se sentant de plus en plus délaissée, elle n'a de cesse de l'alerter. En vain. Pour William, rien n'est jamais grave. Et puis il n'a pas son pareil pour se faire pardonner.
Jusqu'au jour où Madeleine croise la route d'un autre homme... William, égal à lui-même, va gérer la situation d'une manière très inattendue... -
À l'occasion des 40 ans de la mort de Patrick Dewaere, et avec le soutien de sa fille Lola qui signe la préface, Christophe Carrière revient sur le parcours exceptionnel et la trajectoire tragique de l'acteur de légende.
Patrick Dewaere s'est éclipsé le 16 juillet 1982. D'une balle dans la bouche.
" Allez savoir ce qui se passe dans la tête d'un pianiste ! " s'exclamait-il au début de Beau-père. Dans celle de l'acteur, il y avait le trauma d'une enfance bafouée. Par l'absence d'un père qui ne l'a jamais reconnu. Par un abus sexuel qui est resté impuni. Il a malgré tout tenté de se construire sur ce champ de ruines. Sans jamais tricher. Mais à toujours douter. Il aurait pu jouer les fiers, pourtant.
Après les années café-théâtre avec Coluche, Miou-Miou et les autres, Les Valseuses le bombarde, avec Gérard Depardieu, tête de file d'une nouvelle génération d'acteurs. Il tient le haut de l'affiche avec Lino Ventura dans Adieu poulet, devient le Juge Fayard dit " le Sheriff ", anoblit tous les losers grâce à Série noire, Un mauvais fils, Beau-père ou encore Coup de tête... Ambitieux, exigeant, insatiable, Patrick Dewaere est aujourd'hui devenu un modèle pour tous les comédiens. Un comble pour celui qui fut systématiquement snobé aux César ou boudé par une presse indélicate. Le malheureux avait de quoi être paranoïaque. Et la drogue n'arrangeait rien.
N'empêche, quel parcours ! Comme animé par un feu sacré, Dewaere s'est consumé devant et derrière les caméras, jusqu'à devenir un mythe. Sa vie est une saga fulgurante où l'on croise Miou-Miou, Bertrand Blier, Claude Lelouch, Jean-Jacques Annaud... Pour eux comme pour le public, le souvenir de Patrick Dewaere est inaltérable. Et la trace qu'il a laissée, ineffaçable. Captivante à remonter. Passionnante à suivre.