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Jean Marc Lalanne
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Delphine Seyrig, en constructions
Jean-Marc Lalanne
- Capricci
- La Premiere Collection
- 17 Février 2023
- 9791023904901
Lorsqu'elle disparaît en 1990, Delphine Seyrig n'est plus cette figure de proue du cinéma d'auteur mondial qu'elle fut durant toutes les années 60 et 70, de Marienbad au Charme discret de la bourgeoisie.
Les années 80 ne l'ont pas aimée ; dans cette décennie de restauration formelle et idéologique, son parcours, esthétique ou politique, paraissait trop radical. C'est peu dire que le temps a joué en sa faveur. La postérité a validé ses choix d'actrices les plus aventureux (chez Akerman ou Duras). Son oeuvre de cinéaste est redécouverte avec un intérêt croissant. Ses prises de position publiques, aux avant-postes de la lutte féministe, circulent plus que jamais sur les réseaux.
Quelles traces de son court passage laisse l'astre Seyrig ?
Tel sera l'objet de cet essai admiratif et amoureux. -
Fantômas laissait derrière lui des cartes de visite rédigées à l'encre sympathique. Leur sens ne s'y révélait que graduellement. Aujourd'hui, et alors que la netteté de ses faits s'estompe avec le temps (quatre-vingt-dix années ont passé depuis sa première manifestation), l'Insaisissable apparaît, plus majestueux que jamais, criminel, toujours le même : mélange de dandy, de bandit, à la fois metteur en scène et acteur. La portée de ses infamies n'a jamais été aussi moderne : attenter au visible, à la représentation, au spectacle, élever en son nom l'autel du XXe siècle. Exquis cadavre qui ne veut décidément pas pourrir.
Ni Juve ni Fandor, plutôt Heckel-et-Jeckel bariolé, et bien qu'ayant signé articles et impostures dans Libération, les Cahiers du cinéma, Max, les Inrockuptibles, Trafic, Idol, Cinergon, Rebel, 1895, Cinémathèque, HK, Art Press, Philatélie Madame... Philippe-Azoury-Jean-Marc-Lalanne n'existe pas. Et vous ?
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Gus Van Sant
Stéphane Bouquet, Jean-Marc Lalanne
- Cahiers Du Cinema
- Albums
- 26 Février 2009
- 9782866425388
Gus van sant a profondément transformé notre regard sur la jeunesse américaine.
En 2003, le jury du festival de cannes, bouleversé par la transposition de la fusillade du lycée de columbine qu'il livre avec elephant, lui décerne la palme d'or. son parcours est fait de métamorphoses successives, des quartiers populaires de portland, " sa " ville, filmée d'abord en noir et blanc dans mala noche jusqu'au san francisco des années 70, reconstitué pour faire revivre la lutte de harvey milk pour les droits des homosexuels.
A la fin des années 80, il représente le jeune auteur indépendant par excellence avec drugstore cowboy, my own private idaho, even cowgirls get the blues. son univers peuplé d'une nouvelle génération d'acteurs ( matt dillon, river phoenix, keanu reeves. ) affirme son identité homosexuelle et mêle les influences du western classique, de la culture " beat ", de la peinture hyperréaliste et des écoles contemporaines de la photographie américaine.
Au milieu des années 90, l'auteur se mue en artisan des studios avec will hunting et a la recherche de forrester. psycho marque le tournant qui le conduit vers gerry, elephant, last days et paranoid park et le statut d'un artiste protéiforme au moment oú l'on découvre qu'il peint, photographie, compose et interprète. l'oeuvre de gus van sant est à la fois neuve et prise dans le mouvement d'une génération.
Chacune de ses périodes place le cinéaste au meilleur poste d'observation, dans l'oeil du cyclone, à partir duquel il ressent et donne à voir les contours du temps présent.
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Cocteau et le cinéma
Philippe Azoury, Jean-Marc Lalanne
- Cahiers Du Cinema
- 13 Septembre 2003
- 9782866423629
Le poète, tout à son oeuvre, a soudainement découvert un miroir.
Celui-ci n'avait pas seulement reçu le pouvoir de refléter la réalité. si on y posait la main, c'est bientôt tout le corps qui y passait, pour un voyage au territoire des ombres dont nul ne saurait revenir tout à fait indemne. en passant à travers le miroir, cocteau a rencontré le cinéma, et ses images intérieures s'en sont trouvées modifiées. le cinéma a rencontré cocteau, et il n'a plus jamais été le même.
Les rencontres, pour avoir lieu, ont toujours besoin d'un drôle d'endroit : ici, la glace sans tain d'un hôtel borgne, une fumerie d'opium à singapour, un château nommé rochecambon ou une carrière de pierre des baux-de-provence. mais au fait, de quoi est fait le cinéma de cocteau ? d'expériences, d'amitiés, d'hibiscus incarnat, de magie tout autant que de fatigue, plus quelques concepts corvéables à merci comme l'invisible ou la beauté.
Quelles en sont les productions visibles ? le sang d'un poète, la belle et la bête, laigle à deux têtes, parents et enfants terribles, orphée et son testament. qu'est-ce qui impressionne tant ses spectateurs aujourd'hui encore ? son aisance unique à circuler dans le temps, une forme d'anachronisme très contemporaine. oú il ressortira que cocteau n'est pas mort, et qu'il surgit en d'autres, ses enfants terribles : godard, demy,truffaut, garrel, carax, carpenter, almodovar.
Et sinon, pourquoi désordres ? ne nous demandez pas pourquoi.
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Wong Kar-Wai
Jean-Marc Lalanne, David Martinez, Ackbar Abbas, Jimmy Ngai
- Dis Voir
- 1 Décembre 1997
- 9782906571662
Par sa façon de s'emparer des images et de les traiter en matière autonome, Wong Kar-wai s'impose comme le plus contemporain des cinéastes. Dans ses films-prismes qui captent les reflets lumineux des paysages urbains et les sombres états d'âmes des personnages pour les diffracter en autant de facettes bariolées comme des video-clips, demeure ce qui fait le prix de tout grand cinéaste : une vision parfaitement articulée de l'état du monde, ici et aujourd'hui.
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