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Jean Michel Frodon
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Treize ozu, 1949-1962
Jean-Michel Frodon
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque
- 6 Octobre 2023
- 9782377161041
- Un éclairage passionnant sur un ensemble mal connu de l'oeuvre de Yasujiro Ozu (1903-1963), dont on ne retient souvent, à tort, que le magnifique Voyage à Tokyo (1953). - Jean-Michel Frodon se penche sur les 13 derniers films du maître, réalisés entre 1949 et 1962, avec, notamment, le passage à la couleur pour Fleurs d'équinoxe (1958) et pour ses 5 derniers films. - Un ensemble de 13 films, traités en autant de textes courts, dont la cohérence au sein de la totalité des réalisations d'Ozu est aussi significative que riche d'une diversité trop souvent sous-estimée. - La sortie du livre accompagne un programme riche fin 2023 : réédition en salles de 5 films d'Ozu par Carlotta cet automne dans le cadre du Festival Lumière (14-22 octobre 2023), avec aussi la présence de Wim Wenders en invité d'honneur, très lié à Ozu. Une grande rétrospective consacrée à Ozu suivra en fin d'année à l'Institut Lumière. - Treize Ozu 1949-1962 paraît alors que devient enfin visible un des joyaux de la dernière partie de l'oeuvre de l'auteur de Voyage à Tokyo, le film de 1950 Les Soeurs Munakata, que des problèmes de droits avaient, durant des décennies, tenu à l'écart des écrans. - Il confirme la puissance d'une oeuvre à revisiter constamment, autant pour le plaisir et l'admiration qu'inspire chaque film que pour le caractère stimulant, porteur d'avenirs toujours à écrire et à filmer, du cinéma d'Ozu considéré comme un tout. - Un nouveau titre dans la collection « Petite bibliothèque », dont le format a été revu en 2020 à l'occasion des rééditions de livres d'Éric Rohmer : Le Goût de la beauté, Six contes oraux et Contes des 4 saisons.
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Le quartier latin mis en scènes
Jean-Michel Frodon
- Espaces & Signes
- Cine Voyage
- 18 Mars 2022
- 9791094176672
La Sorbonne, Saint-Germain-des-Prés, le boulevard Saint-Michel, le Panthéon, le Luxembourg, la Mouffe : autant de petits mondes qui constituent, entre autres, le Quartier latin. Leurs amphithéâtres, leurs cafés emblématiques, leurs bars, leurs pelouses ou leurs petites rues attirent, depuis des siècles, la jeunesse et fascinent ses aînés.
Quoi de plus normal donc que nombre de cinéastes aient posé leur caméra dans ce décor, symbole incontournable de vie intellectuelle, de bouillonnement d'idées et, parfois, lieu de révolte : de Jacques Becker à Woody Allen, en passant par Chris Marker, Jean-Luc Godard, Louis Malle, Agnès Varda, Éric Rohmer, Philippe Garrel,...
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New York mis en scènes
Jean-Michel Frodon
- Espaces & Signes
- Cine Voyage
- 18 Octobre 2019
- 9791094176504
Arriver à New York, c'est entrer dans un lm qui n'existe que dans la tête de chacun, un lm composé des réminiscences d'innombrables plans, d'une myriade de souvenirs plus ou moins précis, qu'on prend plaisir à retrouver sur place. Avec Paris, New York est la ville la plus lmée au monde. Mais elle est, sans comparaison, la cité par excellence du cinéma.
Ce livre évoque plus de deux cents lms, de Charlie Chaplin à Woody Allen, de Blake Edward à Martin Scorsese, en passant par John Cassavetes, Francis Ford Coppola ou Spike Lee.
Cette nouvelle édition enrichie intègre une dizaine de nouveaux lms sortis depuis 2016, date de la première parution de New York mis en scènes, dont Wonder Wheel et A Rainy Day in New York de Woody Allen, Sully de Clint Eastwood, Dumbo de Tim Burton, Ex-Libris : The New York Public Library de Frederick Wiseman, Le Musée des Merveilles de Todd Haynes, ainsi que les nouveaux Avengers.
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L'art du cinéma raconte de manière synthétique et accessible l'immense aventure d'une technique et d'un loisir inventés à la fin du XIXe siècle et devenus un mode d'expression à part entière. Un art riche de la diversité des grands auteurs qui l'ont mis en oeuvre, témoin des grandes mutations historiques, traduction par les images et les sons, des réalités et des imaginaires d'un monde en expansion perpétuelle.
Attentif aux créateurs et aux styles aussi bien qu'aux enjeux économiques, techniques et sociologiques qui travaillent le cinéma, le stimulent ou le perturbent, cet ouvrage accompagne les tribulations d'un art qui n'aura cessé d'être contemporain, au prix d'une constante réinvention de lui-même, à Paris et à Berlin, à Los Angeles et à Moscou, mais aussi en Chine, en Inde et en Amérique latine, dans le creuset du grand spectacle comme aux limites des recherches esthétiques les plus innovantes.
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« Un biotope n'a rien de sympa, n'a rien de cool. On dévore et on y est dévoré, on y meurt pour que d'autres vivent, la justice ou l'équité sont loin d'y avoir toujours leur place. Cannes est un univers ultra-hiérarchisé, une forme extrême de la société de cour chère à Norbert Elias, qu'il s'agisse des festivaliers, dans et hors du Palais, ou des films. Mais ce système permet que perdure une multiplicité d'êtres qui ne s'aiment pas forcément, qui appartiennent à des espèces différentes, et qui ont besoin les uns des autres de manière plus ou moins amicale. L'essentiel est que l'équilibre général et ses effets sur les « individus », c'est à dire sur les films, sur ceux qui les font, ceux qui les montrent, ceux qui en parlent, ceux qui iront les voir, continuent de bénéficier globalement de tout ce circuit, ou même, comme on dit parfois, de tout ce cirque. Et c'est effectivement le cas, jusqu'à aujourd'hui et il faut le souhaiter pour longtemps encore, du Festival de Cannes.» - Jean-Michel Frodon
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Depuis 20 ans, le cinéma chinois connaît un développement foudroyant, en phase avec l'essor de ce pays. Nul n'incarne mieux cette évolution que le réalisateur Jia Zhang-ke, révélé en 1999 avec son premier film, Xiao-wu artisan pickpocket. Son cinéma se distingue par la modernité de son écriture, nourrie par la réinvention des rapports entre fiction et documentaire, par les usages inventifs des nouvelles technologies, par la créativité des relations entre l'intime et le collectif à l'échelle d'un pays d'un milliard et demi d'habitants.
Les films de Jia sont en effet, et du même mouvement, oeuvres d'un grand artiste contemporain et témoignages sensibles des gigantesques mutations qui affectent la Chine, et le monde entier. Des titres tels que Platform, The World, Still Life, A Touch of Sin et Mountains May Depart jalonnent un parcours esthétique à la fois extrêmement cohérent et en constant renouvellement. Ils accompagnent la construction patiente d'une place centrale dans la culture de son pays malgré les immenses obstacles liés à la censure.
Et ils racontent, selon un point de vue original et pertinent, ce qui s'invente avec le XXIe siècle. Un long entretien mené avec le réalisateur sur les lieux de son enfance, ces lieux de travail et de tournage, un texte historique établissant la place de Jia dans le cinéma chinois et dans le cinéma actuel, une notice critique consacrée à chacun de ses films, longs et courts métrages, enrichis de plusieurs éclairages dont des entretiens avec ses principaux collaborateurs, et des textes de Jia inédits hors de Chine, font de ce livre le premier ouvrage offrant une visibilité et une compréhension exhaustive de l'oeuvre de ce cinéaste, et de son importance majeure.
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Le cinéma à l'épreuve du divers : politiques du regard
Jean-Michel Frodon
- CNRS
- 9 Septembre 2021
- 9782271122407
Paradoxe fondateur?: dès l'origine, l'invention des frères Lumière manifeste ses pouvoirs de rencontre et de compréhension entre des êtres différents, partout dans le monde, et mobilise dans le même temps des rapports d'exclusion et de domination, sous le signe des inégalités sociales, du racisme et du machisme. Plus d'un siècle après, ces puissances de rencontre et de découverte comme ces enjeux de discrimination et d'oppression se sont reconfigurés et ont été activés aussi dans de nombreux autres domaines. La question du rapport au divers est plus que jamais au coeur des pratiques et des effets du cinéma.
Le divers désigne la multiplicité des formes d'existence à la surface de la terre et la multiplicité des rapports entre elles. Ce livre met en évidence les manifestations de cette diversité et leurs conséquences, en s'appuyant sur de nombreux films, célèbres ou à découvrir. Il montre comment ces films, leurs histoires, leurs choix de mise en scène, les techniques qu'ils mobilisent, leurs conditions de production et de diffusion transforment nos manières de regarder, de sentir, de comprendre. Le cinéma influence les comportements, individuels et collectifs, dans la vie quotidienne mais aussi dans le domaine des politiques publiques, dans les médias, dans les dispositifs législatifs et réglementaires. Volontairement ou non, il contribue à une façon d'habiter, réellement et imaginairement, le monde avec tous ceux qui le peuplent, humains et non-humains.
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Il etait une fois le cinéma
Jean-Michel Frodon
- Gallimard Jeunesse Giboulées
- Hors Serie Giboulees
- 9 Octobre 2014
- 9782070657551
Le cinéma, tout le monde connaît, mais au fond, on ne sait pas si bien ce que c'est. Car le cinéma, c'est beaucoup de choses à la fois, et son histoire commence il y a trèslongtemps, bien avant ce 28 décembre 1895, jour de la première séance publique du Cinématographe des frères Lumière. C'est cette formidable odyssée que l'on raconte ici : ces passions, ces inventions, ces destins fabuleux ou brisés, tous ceux qui font et tout ce qui fait le cinéma. Ses inventeurs de génie (les frères Lumière, Thomas Edison, Georges Méliès...).Ses stars et ses monstres sacrés (Griffith, Chaplin, Welles, Truffaut...). Ses grandes puissances (la France, les États-Unis, puis l'Allemagne et l'Italie, et aujourd'hui l'Asie...).Ses mutations (le passage du muet au parlant, du noir et blanc à la couleur, le numérique, la 3D...). Et ses grands mouvements(l'expressionnisme, le néoréalisme, la Nouvelle Vague...). La fabuleuse aventure d'un art qui ne cesse de se réinventer, parce que le monde auquel il appartient ne cesse de changer...
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L'âge moderne du cinéma français
Jean-Michel Frodon
- Cahiers Du Cinema
- 25 Novembre 2010
- 9782866426033
Le cinéma français de la Nouvelle vague à nos jours brosse un portrait d'un demi-siècle du cinéma français depuis le tournant décisif de la fin des années 50. Cette histoire commence dans un flamboiement promis au plus brillant avenir, passe par de sombres périodes où les cassandre prédisent sa mort pour arriver à la situation contemporaine d'un cinéma toujours vivace, porté par des auteurs variés au risque de l'éclatement, poreux dans ses frontières avec les "images"au risque de devenir minoritaire.
L'auteur, enfant de la Nouvelle vague, cinéphile passionné et journaliste formé à l'école de la presse quotidienne, documenté et prolifique, tisse le fil des événements pour dessiner une histoire avec ses étapes, ses protagonistes, ses ruptures et ses renaissances. C'est à l'enchaînement d'un récit qu'est convié le lecteur, où les petites histoires participent à la grande Histoire. Les batailles esthétiques, les affrontements économiques, les évolutions techniques ou les combats politiques s'entremêlent au destin des vedettes, des auteurs, des nababs, des fonctionnaires, des inventeurs, des commerçants, des artistes, des penseurs... et finalement des films, traités comme des personnages à part entière. Un "casting d'enfer" mis en scène par l auteur bénéficiant d un impressionnant corpus d'informations de première main.
Cet ouvrage constitue la référence la plus complète sur l'âge moderne et la situation contemporaine du cinéma français, grâce au croisement des angles d'approche, non seulement esthétiques mais également économiques et politiques. Le point de vue est également novateur en ce qu'il est celui d'un auteur, né dans les années 50, exactement contemporain de l'histoire qu'il raconte et dont il a été le témoin direct et le commentateur à chaud dans les pages de l'hebdomadaire corporatif Le film Français, puis Le Monde, puis Les Cahiers du cinéma.
L'ouvrage est organisé chronologiquement en cinq grandes parties découpées par décennies. Chacune d'elles voit apparaître son lot de nouvelles personnalités qui marquent ou dominent la période, et nombre d'entre elles se retrouvent dans la continuité. Le rôle de l'état, la place des grands groupes comme Pathé, Gaumont, UGC, une approche globale du cinéma français dans un système mondial rythment la vie économique et politique qui forment l'environnement plus ou moins favorable à la création.
Après une plongée rétrospective dans 50 ans de cinéma, cette nouvelle édition révisée et augmentée permet au lecteur d'embrasser synthétiquement les courants à l' uvre au présent et dégagent une vision perspective du cinéma français.
Les années 2000 sont marquées par une redistribution des pouvoirs en place : un désengagement de la puissance publique, le changement de donne entre le cinéma et la télévision, une "globalisation"favorable à la montée des grosses productions, et l'intervention croissante des pouvoirs locaux dans la production, une influence grandissante des nouvelles technologies.
Côté auteurs, Frodon met l'accent sur la "génération 2000"avec Christophe Honoré, François Ozon, Mathieu Amalric, Laurent Cantet, sans oublier la pleine maturité de cinéastes de la génération qui les précède directement comme Arnaud Desplechin, Olivier Assayas ou Claire Denis, ni les oeuvres tardives de ces cinéastes des années 60 qui n'en finissent pas de nous éclairer en ce début de 21e siècle, comme Godard, Resnais, Rohmer...
Côté tendances esthétiques, c'est la place désormais incontournable du documentaire, des "petites formes" rendues possibles par l'utilisation des petites caméras numériques et l'entrée du cinéma dans les musées d'art contemporain qui marquent les années 2000.
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Un nouveau venu récent. Films d'action aux inventions visuelles ébouriffantes, bastion du cinéma d'auteur contemporain, ressource en stars mondiales comme en récits singuliers, le cinéma chinois a aujourd'hui conquis droit de cité à part entière sur nos écrans. Au cours des quinze dernières années, des Chinois ont gagné toutes les grandes récompenses internationales. Ce statut est récent, il était même totalement imprévisible il y a un quart de siècle.
Existant depuis plus de cent ans, riche d'une histoire longue et complexe, le cinéma chinois est resté longtemps quasiment ignoré des spectateurs occidentaux, à l'exception de quelques rares spécialistes. En outre, la première reconnaissance de films chinois n'est pas passée par les cinéphiles, les festivals, la critique, mais par l'importation d'un genre populaire, dans le courant des années 70 : les films de kung-fu, qui allaient donner naissance à la première star internationale chinoise, Bruce Lee.
Un cinéma chinois, des cinémas chinois : Il y a bien un cinéma chinois : il existe un monde chinois, une culture chinoise, ce que reflète le cinéma qui en est issu. Et, simultanément, il y a quatre cinémas chinois : ceux de Chine continentale, de Hong Kong, de Taiwan et de la diaspora chinoise.
Les noms de Zhang Yi-mou, de Jia Zhang-ke, de Wong Kar-wai, de Hou Hsiao-hsien et d'Ang Lee incarnent, aujourd'hui, la diversité de cet ensemble marqué par les grandes tempêtes de l'histoire du XXe siècle.
Une approche historique et artistique : Le Petit Cahier Le cinéma chinois présente les principaux repères historiques de cette histoire complexe : comment, à partir du « tronc commun » des quarante ans premières années se sont développées les « générations » successives en Chine continentale, par delà la catastrophe de la Révolution culturelle, et se sont constituées la puissante industrie hongkongaise et l'inventif cinéma d'auteur taiwanais. Ce livre à vocation pédagogique met aussi en évidence les principaux traits stylistiques du cinéma chinois, leurs relations avec la culture chinoise, les raisons de la récente reconnaissance internationale de ce cinéma, en se référant surtout à quelques figures marquantes de cette étonnante aventure.
Jean-Michel Frodon est directeur de la rédaction des Cahiers du cinéma après avoir été longtemps responsable de la rubrique cinéma du quotidien Le Monde. Bon connaisseur du cinéma chinois, il en a suivi, au cours de multiples voyages et de nombreuses rencontres avec les protagonistes, les évolutions depuis vingt ans. Il a notamment dirigé un ouvrage collectif consacré à Hou Hsiao-hsien (Cahiers du cinéma, 2005)
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Cet ouvrage est le premier d'une nouvelle série de petits livres d'intervention sur la situation actuelle du cinéma. Il s'agit de textes assez courts d'environ 80 à 100 000 signes posant une question liée au cinéma d'un point de vue esthétique ou politique ou juridique, de manière aussi pugnace que possible. C'est une sorte de plaidoyer pour une idée, une thèse défendue et argumentée de l'ordre de l'affirmation sans appel. Il s'agit de diffuser des idées fortes, de susciter des réactions, une incitation à réfléchir sur et avec le cinéma dans l'environnement des Cahiers.
Ce premier volume a pour objet la redéfinition de la place qu'occupe l'art cinématographique dans le nouveau rapport au monde instauré par le numérique et la globalisation.
Après avoir brossé à grands traits l'état contemporain de la société et les mutations qui la travaillent, ainsi que les caractéristiques fondamentales du cinéma en tant qu'art, l'auteur s'attache à démontrer en quoi il est un dispositif critique par rapport à l'histoire des arts comme à celle de la société en général, qui correspond au tournant du XXe siècle à un besoin de l'humanité et continue aujourd'hui à jouer ce rôle, même s'il est devenu minoritaire par rapport aux formes plus récentes d'audiovisuel. La thèse de Jean-Michel Frodon est que le cinéma est aujourd'hui " en situation critique " selon les deux sens du terme : il est certes affaibli dans le contexte du tout numérique et de la mondialisation, mais ses caractéristiques propres le mettent en situation d'alimenter une réflexion critique sur le monde contemporain et la multiplicité des images qui nous entourent.
" Une réflexion critique, c'est-à-dire ce qui nous permet d'exister comme sujets - comme sujets humains - c'est-à-dire sujets parlants. C'est le rapport au collectif et le rapport au réel, caractéristiques du cinéma, qui donnent à celui-ci la capacité d'ouvrir pour chacun à la fois un rapport et un écart avec les images et avec les histoires, et un lien avec le monde des humains et avec soi-même comme membre de ce monde, lien que chacun construit pour traverser cet écart. "
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Edward Yang, réalisateur taïwanais (1947-2007), est l'une des principales figures du surgissement du cinéma chinois à la fin du 20e siècle. Il est aussi un des deux chefs de file de la " Nouvelle Vague " taïwanaise. Auteur d'oeuvres magnifiques, notamment A Brighter Summer Day il n'aura toutefois connu une large reconnaissance critique et publique en Occident qu'avec ce qui devait être son dernier film, Yiyi (2000, prix de la mise en scène à Cannes).
Aucun ouvrage de référence n'existe à ce jour sur Edward Yang, ni en français ni en anglais ni en chinois. De nombreux cinéastes et responsables d'institutions cinéphiles sont mobilisés pour qu'Edward Yang bénéficie enfin de la mise à disposition de son oeuvre, et que l'importance de celle-ci soit reconnue comme elle le mérite. C'est dans ce contexte qu'est programmée une intégrale de ses films à la Cinémathèque française, qui ouvrira 8 décembre 2010.
L'ouvrage comprendra un essai relativement important sur la vie et l'oeuvre d'Edward Yang, d'un texte consacré à chacun de ses films. Il comportera aussi des textes écrits par Edward Yang, et par plusieurs cinéastes qui ont souhaité lui rendre hommage. Il comportera en outre un grand nombre de documents iconographiques (photos de films, photos personnelles et professionnelles d'Edward Yang, reproduction d'archives de travail, mais aussi dessins, E. Yang étant également dessinateur, et très inspiré par certains aspects de l'esthétique manga).
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La projection nationale ; cinéma et nation
Jean-Michel Frodon
- Odile Jacob
- 17 Avril 1998
- 9782738105868
Hollywood est-il en passe d'imposer au monde entier ses images et ses récits ? Ou bien, au contraire, le refus de cette mondialisation des imaginaires mène-t-il à des replis identitaires lourds de haines archaïques et de nouveaux conflits ? L'histoire commune du cinéma et des nations depuis cent ans aide à mieux poser ces questions et à entrevoir des réponses. Parce que les peuples ont, comme les individus, besoin de rêver pour ne pas devenir fous. Parce qu'au XXe siècle leurs rêves collectifs auront été les films. John Wayne et le citoyen Kane, Alexandre Nevski ou Mabuse sont des héros politiques de notre époque. Entre le raz-de-marée industriel de Titanic et les nouvelles vagues, toujours recommencées, de Rossellini à Kiarostami, de Godard à Wong Karwai ou à Egoyan, se déroule une partie où le pouvoir et les songes des hommes sont en jeu. Refusant la solitude de l'internaute et la globalisation de la planète, l'interrogation l'un par l'autre du cinéma et de la nation aide à refuser de s'incliner d'emblée devant la toute-puissance des techniques et de la marchandise. Critique et journaliste au Monde, Jean-Michel Frodon est notamment l'auteur de L'Âge moderne du cinéma français.
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L'age moderne du cinema francais - de la nouvelle vague a nos jours - histoire du cinema francais
Jean-Michel Frodon
- Flammarion
- 1 Janvier 1999
- 9782080671127
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Depuis ses origines, la question de ce qui définit le cinéma n'a cessé d'être posée. Et depuis ses origines, le cinéma a été promis à une mort prochaine. Cette interrogation et cette prédiction ont pris une ampleur inédite avec la montée en puissance de la télévision, puis de l'art vidéo, des jeux vidéo, des images numériques ou la multiplication des modes d'accès aux films. Ce phénomène s'est encore accéléré en ce début de 21e siècle où l'on voit souvent dans le même cadre - écran de TV ou d'ordinateur - et sur le même support - un fichier numérique - ce qui est du cinéma et ce qui n'en est pas.
Précédé d'un essai inédit remettant en cause les fondamentaux de la réflexion sur le cinéma, l'ouvrage réunit des articles publiés par l'auteur sur la page « Projection publique » du site d'information Slate.fr, entre septembre 2009 et mars 2012. Sorties de films, parutions de DVD, édition de livres, expositions, spectacle vivant ; autant d'opportunités pour tenter de mettre en évidence des effets de cinéma. Puisque s'il ne répond à aucune définition fixe, le cinéma se repère et se différencie très bien, grâce à ce qu'il fait, et lui seul.
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Puissance de l'enquête : l'école des arts politiques
Frédérique Aït-Touati, Jean-Michel Frodon, Bruno Latour, Donato Ricci
- Les Liens Qui Liberent
- 21 Septembre 2022
- 9791020911155
En septembre 2010, à l'initiative de Bruno Latour débutait dans une salle de Sciences Po une étrange et heureuse expérience, qui ne s'est jamais arrêtée depuis. Une aventure pédagogique singulière prenait son élan, résultat d'une réflexion au croisement des sciences sociales, de la politique et des arts. Ce livre raconte l'évolution de l'École des arts politiques (aussitôt surnommée SPEAP), qui a largement participé à l'éclosion d'un riche débat intellectuel, français et international, autour du nouveau régime climatique compris non comme un « sujet » parmi d'autres mais comme l'occasion de réinterroger l'ensemble des manières de voir, de penser et d'agir.
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Abbas Kiarostami
Jean-Michel Frodon, Agnès Devictor
- Gallimard
- Hors Serie Connaissance
- 1 Avril 2021
- 9782072859274
Si Abbas Kiarostami nous a offert des films sublimes - pour n'en citer qu'un, Le Goût de la cerise, Palme d'or à Cannes -, il ne fut pas seulement l'un des plus grands cinéastes de sa génération. Cet ouvrage est le premier qui aborde le parcours multiple et singulier de cet immense artiste - cinéma, photo, installation, vidéo, poésie... -, les contextes - historique et artistique, iranien et international - dans lesquels il s'inscrit, ses méthodes de travail et cette activité de pédagogue qu'il n'aura cessé d'exercer d'un bout à l'autre de la planète. Attentive à l'enfance et à la nature, sensible aux enjeux contemporains, l'oeuvre de Kiarostami est entièrement conçue pour le partage avec les spectateurs du monde entier - une oeuvre ouverte...
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Les étrangers le savent mieux que les Français : Paris offre une quantité, une diversité et une qualité d'accès au cinéma sans égal dans le monde - sans même rien d'approchant où que ce soit. Dans cette ville, le cinéma possède un statut particulier, il y est plus vénéré que partout ailleurs.
C'est dans les salles obscures qu'a lieu la véritable rencontre entre les spectateurs et les films. Paris, qui compte près de 90 cinémas et 400 écrans, est une terre d'accueil unique pour la diffusion d'oeuvres originales, comme en témoignent les réalisateurs du monde entier qui ont souhaité apporter de courtes contributions à cet ouvrage. De nombreux cinémas parisiens ont disparu au fil des ans, mais d'autres ont ouvert tandis que la multiplication des lieux où sont projetés des films, à commencer par les grandes institutions que sont la Cinémathèque française, le Forum des images et le Centre Pompidou, sont le reflet de la vitalité du cinéma à Paris.
Histoire et fonctionnement des salles, action publique, place des majors, rôle des acteurs indépendants, importance des dispositifs pédagogiques et de la presse (sur papier, sur les ondes et en ligne) : ce panorama du cinéma et des cinémas à Paris montre comment et pourquoi cette ville occupe une telle place et joue un tel rôle. Et, au-delà, met en évidence les effets d'une passion française, et d'une politique culturelle au long cours.