Jean pierre Mocky
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Je vais encore me faire des amis !
Jean-pierre Mocky
- Cherche Midi
- Documents
- 23 Avril 2015
- 9782749130422
Jean-Pierre Mocky n'est pas seulement une légende du cinéma français. Inclassable et rebelle, il ressemble aux personnages de ses films.
« Langue de bois, connais pas ! », telle est la devise de Mocky l'indomptable, dont la filmographie illustre ses révoltes et indignations. Scandales politiques et religieux, crimes sexuels, abus de faiblesse : tirant à vue sur la bien-pensance, il a souvent payé cher son indépendance et son franc-parler. Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, il troque sa caméra contre une plume bien affûtée... et tout le monde y passe ! Famille, amours, réalisateurs, acteurs : la mémoire vive et le verbe haut, voici une savoureuse galerie de portraits, riche en coups de coeur, coups de gueule et coups de sang. Car, s'il a su nouer des amitiés durables dans le métier, sa route est semée de fâcheries d'un soir et de brouilles définitives. Bourvil, de Funès, Delon, Deneuve, Visconti, Chaplin, Serrault, Godard, Eastwood et bien d'autres jalonnent son parcours atypique, pour le meilleur et pour le pire. Qu'importe ! Son amour du cinéma prévaut sur le reste. Après quelque soixante ans de carrière, il tourne plus que jamais et c'est loin d'être terminé.
Mais au fond, qu'est-ce qui fait courir Mocky ? On le découvre au fil de ce récit truculent, sulfureux, drôle et nostalgique où, évoquant sans fard ses blessures de jeunesse, il nous dévoile une autre sensibilité, inattendue.
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En regardant l'une après l'autre les affiches des cinquante films de Jean-Pierre Mocky, l'on revisite par des chemins de traverse parfois oubliés un demi-siècle d'histoire du cinéma français. Et l'on découvre aussi un autoportrait saisissant du metteur en scène. Il se dégage de ces drôles de peintures toute une comédie humaine. Les affiches reproduites en couleur dans ce livre (au nombre de 65 avec les variantes et les censurées) composent une collection d'icônes du peuples de la rue. Elles sont commentées par l'anartiste du cinéma ainsi que les photos des tournages qui constituent le panorama vivant de son oeuvre héroïco-comique. Mocky s'affiche inaugure un mode d'inventaire original qui manquait au rayon Cinéma.
Mocky prépare actuellement un nouveau film 13 French Street, d'après le célèbre polar éponyme, avec la participation du chanteur Renaud.
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Mister Flash Gentleman Gangster roman
Pologne, 1934 : naissance d'Alexis, dit Flash, fils surdoué d'une vicomtesse bon teint et d'un aventurier russe. Fuyant la guerre, la famille s'exile à Nice où le jeune garçon s'initie à l'arnaque en tous genres. Puis c'est Paris et, pour Flash, le début de son irrésistible ascension. Pourquoi Flash ? Pour sa précocité sexuelle et son mental de sprinter. Voyou au grand coeur, protecteur des plus faibles, il fonde un empire en volant les voleurs, piège les corrompus et s'attaque aux intouchables du régime. Un candidat à l'élection présidentielle lui a volé sa femme pour en faire sa principale collaboratrice ? Flash soutient un outsider et contraint son rival à se retirer de la campagne. Homme invisible, retranché dans son Bunker, va-t-il tout perdre ou bien rebondir ?
Dans ce polar picaresque et jubilatoire, Mocky met en scène les secrets de sa vie privée et ses fantasmes. Les exploits de son héros, gentleman gangster de notre temps, s'inspirent de faits réels, de confidences et de dossiers secrets. Un roman noir, sexy, truculent, et une satire politicomédiatique explosive.
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Le jardin secret de Jean-Pierre Mocky.
Pour la première fois en soixante-dix ans d'une carrière hors normes et jalonnée de rencontres exceptionnelles, le trublion du cinéma français déverrouille les portes de son jardin secret. L'homme ne faisant jamais dans la demi-mesure, c'est peu de dire qu'elles nous sont grandes ouvertes. Car au fond, qui est Jean-Pierre Mocky ?
Sous des dehors éruptifs de provocateur que rien ne semble pouvoir atteindre se cache un homme sensible, étonnamment altruiste. Un écorché vif en proie à une mélancolie typiquement slave , contrebalancée par un humour implacable. Drames et désillusions sont peu à peu venus nourrir une oeuvre dont seule la mort décidera du clap de fin - mort à laquelle il vient d'ailleurs d'échapper de justesse. Il en est désolé pour elle, mais elle attendra : Mourir ? Plutôt crever ! -
" Il était nécessaire d'écrire ce témoignage d'un fou de cinéma, qui n'a recherché ni l'argent ni la gloriole, mais la réponse à cette question essentielle : Que demande le peuple ? Le contraire de la démagogie ! Voilà qui est fait.
Moteur ! " (Jean-Pierre Mocky) Plaidoyer pour la liberté d'expression, Cette fois je flingue retrace le parcours du combattant d'un " anartiste " engagé dans la jungle du cinéma. Comparaissent à la barre des accusés : les producteurs-distributeurs, les gaspilleurs des deniers de la Culture, les tricheurs des avances sur recettes, la paranoïa des critiques, les dessous du festival de Cannes, la parodie des Césars, la fumisterie du cinéma d'art et d'essai ou la face cachée des castings.
Témoignage irrésistible, Cette fois je flingue est le cri d'un cinéaste qui a travaillé avec les plus grands, des écrivains célèbres comme Anouilh, Queneau, Frédéric Dard, Marcel Aymé, Hervé Bazin, ou des acteurs mythiques comme Michel Simon, Bourvil, Fernandel, Michel Serrault, Richard Bohringer, Jeanne Moreau, Catherine Deneuve... Jean-Pierre Mocky nous donne avec générosité le livre d'une vie de cinéma.
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Pensées, répliques et anecdotes
Jean-pierre Mocky
- Cherche Midi
- Les Pensees
- 15 Octobre 2009
- 9782749112046
On ne présente plus Jean-Pierre Mocky.
Monstre sacré du cinéma français, il a signé plus de cinquante films, qui témoignent d'une vision critique de la société française. À la fois provocateur et iconoclaste, Jean-Pierre Mocky a toujours lutté contre toutes les injustices, dénonçant au passage avec une constance rare et un humour forcené l'ordre établi, les magouilles et toutes les dérives des puissants de ce monde. Dans ce recueil de pensées et d'anecdotes, Mocky, avec une liberté de ton rare, tire à vue.
Il évoque son métier, ses grandes rencontres, nous fait partager sa vision acide et décapante de la vie moderne et de ses travers, s'attardant au passage sur des sujets aussi essentiels que la vie sexuelle de Gary Cooper, des prêtres et des comédiennes. Un livre en forme d'autoportrait, celui d'un homme libre, irrésistible, unique
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Jean-Pierre Mocky, le cinéaste le plus indépendant du cinéma français, a collectionné les pugilats et les coups de gueule, et battu tous les records de censure officielle. Le réalisateur de Solo, L'Ibis rouge et Le Miraculé, celui que Louis Jouvet appelait l'Aventurier, raconte ici sa vie tumultueuse. Une précoce sexualité, des nuits comme taxi parisien pour suivre, le jour, les cours au Conservatoire, la vente de cartes postales à Pigalle, les premiers rôles de star spaghetti en Italie... Mocky a toujours été le Fregoli du grand et du petit boulot. Mais lorsqu'il tourne son premier film, Les Dragueurs, il a déjà joué avec Paul Meurisse, Pierre Brasseur et Charles Aznavour. Metteur en scène, il a fait tourner les plus grands : Bourvil, Fernandel, Michel Serrault. Devant sa caméra, Jeanne Moreau et Catherine Deneuve ont révélé un nouveau visage. Alignant les triomphes et les catastrophes, écrivant des scénarios avec Raymond Queneau, Marcel Aymé ou Frédéric Dard, ce «moraliste amoral» parvient en quarante ans à tourner plus de quarante films. Roman vrai d'une oeuvre inclassable, ce livre est aussi le portrait assassin d'un héros romantique. Un tableau explosif de la République du cinéma, avec ses secrets et ses scandales. M le Mocky, ou le livre rouge de la «Génération Mocky».
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«Jacques :
- Quand je vois ce gros canard idiot en couverture, ça me rappelle tous ceux que j'ai abandonnés dans la mare de l'Elysée... C'est Mitterrand qui me les avait confiés ! C'était pas rien comme charge ! "Faudra bien s'en occuper" qu'il m'avait dit... J'ai bien répété ce conseil le 16 mai, là, quand j'ai filé les codes nucléaires, mais je sais pas, ça m'inquiète...
Bernadette :
- Ne dites pas de bêtises, mon ami. Nicolas ne les oubliera pas.
- Même pendant les vacances oe
- Il ne prendra pas de vacances. Les autres oui, mais pas lui. -Quels autres oe
- Ceux qui voulaient votre place, mon ami. Souvenez-vous.
- Ça me dit rien... Ah ! Si, si, okay ! dit Jacques en éclatant de rire. Les autres, oui, c'est vrai !»
Stars politiques en délire, paparazzis en folie, touristes hollandais en vadrouille... De Saint-Tropez au Japon : le grand-guignolesque succède à l'épique dans un roman au rythme d'enfer, au découpage cinématographique, au comique incessant mais pas innocent. Juillettistes, aoûtiens ou France au travail : les candidats vous ont promis la lune ? En attendant, voici du soleil !
Jean-Pierre Mocky, réalisateur bien connu, signe ici une comédie critique sur nos accros au pouvoir. Il invite les (électeurs à se remettre de l'overdose de la campagne en usant des remèdes les plus éprouvés de Rabelais, de Tati et des Marx Brothers.
Paris-Plage affiche une affluence record.
Le mètre carré de sable bien propre et bien jaune est aussi recherché qu'un mètre carré libre à Belleville par un cadre bavard en baskets rouges. Les serviettes de bain à touche-touche composent le plus beau patchwork, à rendre jaloux le peintre Robert Delaunay (et même la peintresse Sonia Delaunay, histoire de parité), à se croire au bord de la mer Noire de monde.
Allongé sur le sable, près du pont Notre-Dame, sous la voie Pompidou, Jean Dulac, journaliste chevronné au Petit Matin, s'est assoupi tandis qu'il observait une famille de touristes baragouinant une langue étrangère. Il a dédaigné la plage en caillebotis du Pont-Neuf et la plage en herbe du pont au Change, car à l'endroit de la berge où il s'est abandonné à l'envers, le sable doré est plus caressant qu'en amont. Les palmiers trop nains pour donner de l'ombre jouent néanmoins le rôle exotique pour lequel ils ont été mis en pot, et sous le brumisateur, au bord de la Seine, si on ferme les yeux, ça peut le faire : illusion de voyage et de volupté, et ça... c'est pas du luxe.
Jean se réveille brusquement et fusille du regard le gamin dont le ballon au sourire de Némo-le-petit-poisson-clown vient de lui frapper le dos en traître, il se redresse et se savonne la tête. Son regard s'arrête avec intérêt sur la partie inférieure de la fille de ses voisins qui lui tourne le dos et, par conséquent, lui montre comment on dissimule de nos jours les séparations naturelles par un string orange. Pas plus politique qu'un string. Jolie avec ses nattes blondes, elle domine ses parents affalés sur le dos. La main gauche en visière, la Gretchen scrute l'horizon des quais de la Seine. Le père lit un quotidien de la presse étrangère. Jean déchiffre le titre : Rotterdam Dagblad. Un journal néerlandais. «Ah, se dit-il, en se sentant moins idiot, des Hollandais.»
Soudain, la fille crie quelque chose à sa mère : «Pieter... Pieter...» La famille plie bagage en quatrième vitesse.
Jean reste perplexe : la traduction de «Pieter» c'est «Aux abris» oe
Les voilà qui courent, du coup, ils en oublient leur sac de plage. Jean se précipite et le leur tend. Une bonne entrée en matière, mais une mauvaise idée, le choix du slip kangourou ce matin (soit-disant must-have de l'été pour le magazine Elle) :
- Que se passe-t-il ? leur demande-t-il en anglais.
- Pieter, notre fils, a disparu, dit la mère. «Aux abris» a disparu.
Le père bouscule sa fille.
- Dépêche-toi, Renate, il est peut-être en haut, à faire les caisses.
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Mocky ? Un tendre râleur, un provocateur, un anar fauché qui bâcle ses films et dont les coups de gueule ont aidé les médias à snober l'oeuvre pourtant cohérente, digne de Simenon, de ce réalisateur au style vif : une soixantaine de films et autant de courts-métrages, bel exemple de la notion du cinéma d'auteur indépendant. Jeune premier chez Antonioni, il signe Les Dragueurs en plein triomphe de la Nouvelle Vague. La farce noire éclaire les tares d'une France rancie, subvertit le cinéma commercial, invente le néopolar (Solo, 1970). Passant de la comédie contestataire au thriller social, avec quelques succès et nombre d'échecs, Mocky a pu compter sur la fidélité d'acteurs nommés Serrault, Noiret, Jeanne Moreau, Piccoli, Poiret, Lonsdale -, mais aussi l'estime de Godard et Resnais.Sa vie ? Un roman aux rebondissements insolites qui ont nourri son imaginaire. Au fil de ces entretiens, il évoque son père juif tchétchène, sa mère catholique polonaise, son enfance à Nice, son mariage précoce avec la fille d'un colonel, l'enseignement de Jouvet, son activité de secrétaire de Stroheim et Jules Berry, ses stages auprès de Fellini et Visconti, sa découverte de Carné et Cocteau, ses rencontres avec Aymé, Renoir, ses projets avortés avec de Funès ou Tapie, son invisible film X, son admiration pour Godard et Tati, ou encore le succès d'À mort l'arbitre... En annexe figure un texte inédit de Mocky : Secrets de fabrication d'un petit commerce de cinéma .