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Julien Suaudeau
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À deux semaines des élections municipales, un groupe terroriste diffuse une vidéo promettant de mettre Paris à feu et à sang. Son nom ? Dawa al-Islamiya. Tandis que la panique s'empare de l'opinion publique, Pascal Paoli, le patron du renseignement intérieur, met tout en oeuvre pour identifier les membres du réseau. Mais entre les émeutes déclenchées à chaque intervention policière dans les cités et les manoeuvres de technocrates débordants d'ambitions, sa tâche n'est pas aisée. D'autant moins quand la CIA décide de s'en mêler. En clair, c'est le dawa (le bordel) !
Né en 1975, Julien Suaudeau, réalisateur de documentaires, boxeur amateur et démolisseur à ses heures, vit sur la côte est des Etats-Unis. Dawa est son premier roman.
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À Evreux, un jeune homme, chauffeur-livreur de son état, voit passer les jours, sans aigreur ni passion. Un beau-père violent, une déception amoureuse et un stupide accident précipitent sa chute et le poussent vers des individus peu recommandables. Il se retrouve alors entraîné au Mali où il fait ses armes pour le compte de l'État Islamique, puis en Syrie, dans une forteresse djihadiste où les hommes ont oublié leur humanité. Il devient un monstre, par ignorance, par malchance, par indifférence, presque contre son gré. Il fait la une des médias, parce qu'à peine devenu homme on lui a tendu une lame, et une gorge à trancher.
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Un chasseur alpin est tué au Sahara - selon la version officielle. L'embuscade a eu lieu non loin du village où son grand-père terrorisait la population indigène au temps des colonies. Dix ans après, lorsque le soldat rentre chez lui, s'agit-il du même homme ou d'un esprit vengeur ? De l'Afrique de l'ouest aux Alpes du sud, l'heure du règlement de comptes a sonné.
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Du petit matin jusqu'au soir du 13 novembre 2015, cinq personnages chassent le bonheur dans les rues de Paris, poussés par des vents contraires : l'espoir et les regrets, la colère et le calme, la joie et le deuil. Les pas de ces Parisiens les rapprochent du concert ou les en éloignent ; leurs destins s'entrelacent ou s'écartent. Ni le feu ni la foudre capte la lumière de ces étoiles sur le point de s'éteindre.
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Partout, des plateaux de chaînes info aux tribunes des grands hebdomadaires, des interviews présidentielles aux phénomènes de librairies, on dresse le même constat : l'universalisme, indissociable de l'esprit français, pilier de la République, ferait face à un péril mortel.
Dans le storytelling qui structure le discours politico-médiatique en France, l'antiracisme présentable d'antan, validé par les partis de gauche pour son ambition universaliste - lutter en même temps contre toutes les haines collectives en intégrant tout le monde - se verrait supplanter par un antiracisme « décolonial », « indigéniste » et « catégoriel », dont la grille de lecture serait « racialisante ».
Si ce nouvel antiracisme est perçu comme une menace pour l'universalisme, c'est parce que ses promoteurs joueraient avec le feu communautariste. L'antiracisme 2.0 serait ainsi un racisme déguisé, utilisant des concepts essentialisants qui ne valent guère mieux que les théories de la suprématie blanche. Idiots utiles du soft power américain ou apprentis-sorciers de la gauche radicale, ses idéologues formeraient avec l'extrême droite une « tenaille identitaire » visant à renverser l'ordre républicain, en déclenchant rien moins qu'une guerre des races.
Mais de quel universalisme parle-t-on ? Dans quelle mesure le concept fait-il l'objet d'un monopole intellectuel ? Pourquoi ceux qui se pensent et se disent universalistes sont-ils convaincus qu'il n'en existe qu'une seule forme - celle qu'ils professent ? Et comment expliquer l'équivalence morale entre racisme et antiracisme qui sous-tend leur axiomatique ?
Telles sont les questions qui sous-tendent cet essai qui se veut à la fois une critique de la raison pseudo-universaliste et une approche de l'universalisme postcolonial, ou créolisé. Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde.
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Le spectateur zéro ; conversation sur le montage
Yann Dedet, Julien Suaudeau
- P.O.L
- Fiction
- 28 Mai 2020
- 9782818049921
Dans la joie du voyage, le plaisir du flash-back et des remontées en surface, Yann Dedet, monteur, revient ici sur cinquante ans de carrière et une bonne centaine de films. Avec un sens unique du détail, mais attentif aux grandes lignes, il se rappelle ses collaborations au long cours avec Truffaut, Stévenin, Pialat, Garrel, Poirier et tous les autres. Pourquoi n'avoir jamais monté plus d'un film avec la même réalisatrice? Comment oublier le scénario et regarder le film en fac? Qu'est-ce qui fait du monteur un psychanalyste d'occasion, un amant passager et un philosophe platonicien? Et quel étrange syndrome pousse les cinéastes à lui demander des plans qu'ils n'ont pas tournés? Dans cette seconde chambre obscure, le gardien ultime de la mémoire parvient-il toujours à retrouver le rêve du film?