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Marion Gronier
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We were never meant to survive ; nous n'étions pas censées survivre
Marion Gronier
- Le Bec En L'Air
- 1 Octobre 2021
- 9782367441566
Terre promise pour une poignée de dissidents religieux blancs fuyant l'Europe, l'Amérique du Nord a été arrachée à ses indigènes pour être exploitée par des esclaves importés d'Afrique. À travers les portraits de membres de trois communautés fondatrices - Amérindiens, Africains-Américains et Mennonites -, la photographe Marion Gronier cherche à faire resurgir les fantômes qui hantent l'histoire du pays et à attester de la persistance de la violence sociétale héritée de la hiérarchisation des races. Questionnant avec exigence sa position d'artiste européenne, elle utilise les codes de la photographie anthropométriques en usage dans le système colonial à la fin du XIXème siècle - sujet immobile, regard frontal et neutre, centralité du cadrage - en les altérant pour mieux les déconstruire.
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Résidence BMW au musée Nicéphore Niepce : Marion Gronier, les glorieux
Marion Gronier
- Publications Camera
- Residence Bmw Au Musee Nicephore Niepce
- 4 Juin 2013
- 9791092102017
Depuis plusieurs années, Marion Gronier travaille sur la figure humaine et le visage masqué.
Lors de sa résidence, elle a suivi des artistes de petits cirques ambulants, dans leurs loges de fortune, retrouvant l'obscurité après la lumière éblouissante des projecteurs. Ils appartiennent à un univers où s'opposent et se mêlent misère et splendeur, anonymat et célébrité, répulsion et fascination, ombre et lumière. Ils sont écartelés entre ces deux pôles et basculent de l'un à l'autre. En les observant, Marion Gronier traque l'instant du suspens et de la chute.
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Ce travail se compose de portraits en diptyque de petites filles, candidates à des élections de mini-miss beauté, et leurs mères, organisatrices de ces concours.
Ces concours amateurs ont lieu dans le Nord de la France dans une région économiquement en difficulté, et se déroulent presque tous les week-ends dans des salles des fêtes municipales. Les photographies ont été réalisées dans les vestiaires où les fillettes sont apprêtées par leurs mères.
Ces portraits fille/mère fonctionnent comme des miroirs, ils interrogent la projection réciproque qui se joue à travers cette activité, les désirs intimes qui s'échangent et se confondent dans cette relation.
Ils soulignent aussi les artifices de la féminité, ces fantasmes contradictoires qui veulent une femme à la fois pure, innocente comme un ange et séductrice, obscène comme un démon. Sur ces visages et ces corps d'enfant, ces critères mêlés deviennent monstrueux et révèlent leur hypocrisie.