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Nicole Brenez
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Jean-Luc Godard Tome 2, écrits politiques sur le cinéma et autres arts filmiques
Nicole Brenez
- De L'Incidence
- 3 Février 2023
- 9782918193678
Jean-Luc Godard. Comprendre pourquoi un plan commence et pourquoi il finit, à quoi bon une image dans le monde. Comprendre que si un film peut être produit c'est qu'il est déjà admis par la société, transformer la production en transfert de fonds du capital vers le travail et non pas l'inverse. Métamorphoser les oripeaux visuels du commerce (bandes-annonces, clips, publicités, films d'entreprises) en manifestes pour la poésie. Affermir le cinéma en art, et ne pas rabattre ce terme sur l'infâme entreprise d'engrangement tranquille de plus-value qu'il est devenu. Être à la fois le Rembrandt, le Cézanne et le Hans Haacke de sa propre discipline. Devenir le Homère des Troyens, c'est-à-dire des vaincus. Amener le cinéma à ce qu'il pourrait être. Oser affirmer toute sa vie ce qu'il devrait être. Faire tout ce qu'il ne faudrait pas faire. Avec Jean-Luc Godard, le terme d'« art » reste le nom usuel d'une pratique inédite de l'insoumission créatrice.
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C'est lorsqu'Abel Ferrara vient présenter Bad Lieutenant au Festival de Cannes en 1992 qu'il acquiert sa notoriété sulfureuse de provocateur. On peut situer l'oeuvre de ce cinéaste culte au carrefour du cinéma d'auteur, de la production industrielle et de la contre-culture underground. Il débute à New York à la fin des années 70 dans le cinéma de genre, part à Hollywood réaliser des séries télé, puis alterne des films en tant que réalisateur indépendant et productions de studio depuis les années 90. Abel Ferrara poursuit aujourd'hui le programme que Rossellini s'était fixé : rendre compte du mal dans le monde contemporain. Il explore les puissances du cinéma dans la lignée de cinéastes comme Cassavetes, Pasolini ou Fassbinder. Qui pourrait mieux remettre à l'ordre du jour les vieilles questions de la croyance, de la justice ou de l'amour, sinon ses personnages de criminel mélancolique, policier paranoïaque ou vampire drogué, interprétés par des icônes tels Harvey Keitel, Christopher Walken, Willem Dafoe, Madonna, Juliette Binoche ou encore Asia Argento ? A travers des films comme King of New York, Snake Eyes, Body Snatchers, Nos funérailles ou Mary, il travaille le récit cinématographique comme un pamphlet sur la société américaine dans ses côtés les plus obscurs. Il filme comment la politique, l'économie, la maladie mentale affectent le corps-même des individus, drogués, alcooliques, en proie à la fureur, à la douleur, en quête d'un projet sublime qui les tue. Plutôt tout détruire que se résigner, plutôt mourir que se réconcilier. Entre hurlement enragé et amour fou, l'oeuvre de Ferrara porte la marque des plus grands qui ouvre sur une vision critique du monde.
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Nous sommes d'accord avec tout ce qui a lutté et lutte encore depuis le début du monde ; introduction au cinéma lettriste
Nicole Brenez
- Light Cone
- 17 Septembre 2020
- 9782490750078
Une présentation des concepts et figures clés du cinéma lettriste, dont les innovations formelles préfigurent les avancées de la Nouvelle Vague et les expérimentations de l'Expanded Cinema.
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Manifestations ; écrits politiques sur le cinéma et autres arts filmiques
Nicole Brenez
- De L'Incidence
- 17 Janvier 2020
- 9782918193562
Somme très documentée, ce livre est destiné à devenir une référence exceptionnelle du cinéma engagé.
Comment les luttes sociales et politiques suscitent-elles le cinéma ?
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La première étude mondiale des formes contemporaines de cinéma issues des mouvements d'autodétermination politique et culturelle des communautés et des peuples autochtones.
Contributions by Myrla Baldonado, Mayaw Biho, Nadir Bouhmouch, Ricardo Matos Cabo, Carolina Canguçu, Amaranta Cesar, Karrabing Film Collective, Rupert Cox, Nicolas Défossé, Etienne De France, Sophie Gergaud, John Gianvito, David Harper, Aurélie Journée-Duez, Blackhouse Lowe, Caroline San Martin, Laura Langa Martinez, Isael Maxakali, Sueli Maxakali, Dan Taulapapa Mcmullin, Chie Mikami, Francisco Vazquez Mota, Omar Moujane, Marie Pierre-Bouthier, Perrine Poupin, Ariel Arango Prada, Beatriz Rodovalho, Roberto Romero, Jonathan Sims, Mercedes Vicente, Jamahke Welsh. -
L'Acteur Qui n'a jamais rêvé un jour d'être acteur ou actrice, qui n'a même tout simplement jamais admiré tel comédien pour son jeu éblouissant, sa beauté, son charisme ? De Louise Brooks à Penelope Cruz, de Rudolph Valentino à Clint Eastwood en passant par James Dean, être acteur est synonyme de gloire et beaucoup de visages resteront ainsi à jamais inoubliables.
Au-delà d'une vision enchanteresse, ce petit cahier se propose de revenir sur ce qu'est véritablement l'acteur de cinéma. Quelles sont les différentes écoles du jeu de l'acteur ? Quel rapport entretient l'acteur avec le personnage qu'il incarne ? et avec le réalisateur, le scénariste ? Et inversement, comment les cinéastes, chacun à leur manière, dirigent-ils les acteurs ? On sait que Robert Bresson, par exemple, faisait souvent appel à des acteurs " non-professionnels ", souhaitant préserver la fraîcheur et la naïveté de ses interprètes. D'autres encore réalisent leurs plus grands films en faisant appel à des monstres sacrés du cinéma.
Seront abordées plus précisément les questions du corps, du geste, de la voix chez l'acteur, ainsi que sa panoplie, son costume. Ces questions nous renvoient directement à celle des différentes " écoles " de jeu de l'acteur, dont les plus connues sont " L'Actor's Studio ", fondé par Lee Strasberg, où se sont formés les plus grands comédiens américains (Marlon Brando, Elizabeth Taylor, Robert De Niro, Tom Hanks...). Lee Strasberg s'était lui-même inspiré de la non moins célèbre " Méthode Stanislavski " décrite dans La Formation de l'acteur, pour qui l'acteur doit s'effacer totalement devant son personnage.
Ce livre est une source d'informations claires et synthétiques pour les futurs comédiens qui s'interrogent sur leur pratique, mais aussi pour les aspirants metteurs en scène et réalisateurs !
Le livre sera également complété de textes d'acteurs : Louise Brooks, Antonin Artaud... ainsi que de textes fondateurs d'historiens, de cinéastes sur les acteurs : les Marx Brothers par Artaud ; Chaplin par Adorno ; Jane Fonda par Godard ; James Dean par André Bazin, etc.
Nicole Brenez est ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégée de Lettres Modernes. Elle enseigne le cinéma à l'Université de Paris I (Sorbonne). Elle est l'auteur, aux Editions Cahiers du cinéma, d'Abel Ferrara, le mal mais sans fleurs (coll. Auteurs), et de Cinémas d'avant-garde (coll. Petits Cahiers).
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L'ouvrage se propose de donner les différentes définitions et acceptions du terme d'« avant-garde » ; et ce qui caractérise les avant-gardes cinématographiques en particulier.
Il retrace les initiatives formelles les plus marquantes, révolutionnaires, inventives depuis les premiers temps du cinéma. Quelles sont les fonctions, les pratiques et les gestes revendiqués par l'avant-garde internationale ?
Il explicite ce que sont encore aujourd'hui les propositions, les dissidences, les formes d'organisation des films qui témoignent d'une réflexion libre, irréductible, qui ne se laisse déterminer ni par l'appareil de production industrialisée, ni par les consignes technologiques ou encore les commandes sociales.
À quels critères reconnaît-on une oeuvre d'avant-garde, à l'heure de la Muséification accélérée du cinéma, et où la notion même d'art devient suspecte à certains « artistes » en raison de sa confiscation par les lois du marché ?
Il s'agit de prendre quelques repères, de poser les jalons essentiels, de contester les divisions fallacieuses instaurées dans les définitions des cinémas d'avant-garde (par exemple entre cinéma « plastique » et cinéma « politique »), de confronter les initiatives contemporaines aux avant-gardes dites historiques, afin de tracer les caractéristiques et les personnalités d'une histoire aussi riche et brillante que méconnue.
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Vie nouvelle nouvelle vision (+dvd) (la) - a propos d'un film de philippe grandieux
Nicole Brenez
- Leo Scheer
- 22 Février 2005
- 9782915280722
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Traitement du lumpenprolétariat par le cinéma d'avant-garde
Nicole Brenez
- Seguier
- 9 Janvier 2007
- 9782840494973
Observer les modes de traitement du Lumpenprolétariat par le cinéma d'avant-garde permet d'envisager trois enjeux : questionner la notion de « Motif », qui appartient au vocabulaire méthodologique fondamental de l'iconologie, donc de l'analyse des images ; mettre en circulation des oeuvres souvent méconnues, voire inconnues et de toute façon sous-traitées ; réfléchir à la responsabilité et aux puissances du cinéma dans sa dimension collective et publique. À partir des analyses de Georg Simmel (que Walter Benjamin appréciait) sur la pauvreté et ses enjeux sociaux, il s'agit de jalonner une histoire des films critiques et d'envisager ce que peut le cinéma qui ne se satisferait pas « d'orner nos ambiances intérieures et extérieures », comme l'écrivait Hegel à propos de l'art en général. Que fait le cinéma d'avant-garde, par opposition au cinéma de la domination chargé d'assurer la bonne marche du contrôle social ? Il refuse l'aveuglement, l'angle mort, il cherche le frontal, la confrontation, le corps à corps. Il se place face à « l'infigurable », au sens où l'emploie Arlette Farge (à laquelle est dédié ce livre) : « le pauvre infigurable ». Il récuse les définitions et les découpages légués par l'ordre qu'il conteste. Il refuse une supposée « bonne distance » avec son sujet, avec son problème. Il pulvérise les distinctions mutilantes entre rationalisation et émotion. Il trouve mille façons de crier, mille façons d'argumenter en images et en sons, mille façons de penser la cruauté sociale. Il travaille. Avec les fils tissés entre les oeuvres d'Alberto Cavalcanti, Raymundo Gleyzer, Peter Weiss, Holger Meins, Jérôme Schlomoff et François Bon, Jean-Gabriel Leynaud, Johan Van der Keuken, Chris Cunningham, Michael Moore, Djouhra Abouda et Alain Bonnamy, Mounir Fatmi, Jang Sun-Woo, Raoul Peck, Lionel Soukaz, Khavn De La Cruz, se tisse une histoire de l'avant-garde réfléchie à partir des films eux-mêmes.
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"we support everything since dawn of time that has struggled and still struggles" introduction to lettrist cinema
Nicole Brenez
- Sternberg Press
- 15 Juin 2015
- 9783956791062
Une présentation des concepts et figures clés du cinéma lettriste, dont les innovations formelles préfigurent les avancées de la Nouvelle Vague et les expérimentations de l'Expanded Cinema.
Publié avec le Moderna Museet, Stockholm, cet ouvrage s'inscrit dans la série « All the King's Horses », dédiée à l'Internationale situationniste.
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Pleased to meet you n.10 : Marie Losier
Nicole Brenez, Constance Dejong
- Semiose
- Pleased To Meet You
- 9 Avril 2021
- 9782377390465
" Présenter l'artiste comme une rock star " résume la ligne éditoriale de la collection Pleased to meet you qui souhaite offrir une approche la plus intime et inédite possible de l'artiste et de son oeuvre. Le choix du format " magazine ", à la structure plus libre et décontractée qu'un catalogue, est décisif pour susciter la proximité et l'empathie. Au sommaire de chacun des titres : un essai, un entretien inédit avec l'artiste, des pages illustrées comme dans la presse magazine reproduisant des vues d'atelier, de tournages, de documents préparatoires, ainsi qu'un portfolio dense et dynamique, traité à la manière d'une traversée de l'oeuvre.
La collection dresse au fil de ses numéros une généalogie d'artistes dont l'oeuvre s'est construite à la marge, figures rares et célébrées par des cercles restreints, parfois qualifiées d'artistes d'artistes : William S. Burroughs, Dorothy Iannone, Richard Jackson, Steve Gianakos ou André Cadere... Le dixième numéro est consacré à Marie Losier, dont l'oeuvre innervée par sa vie privée mêle dessins et films, installations et décors, en une autofiction euphorique et généreuse.
Internationalement reconnue, Marie Losier est très régulièrement invitée dans des festivals, son oeuvre filmée fait l'objet de rétrospectives, son oeuvre dessinée est montrée en expositions. D'une carrière longue de plus de 20 ans, pourtant, aucun ouvrage ne vient retracer l'épopée. Cette publication viendra donc combler une lacune éditoriale et contenter à n'en pas douter le public nombreux et fervent de Marie Losier.
Cet ouvrage projette de donner accès à la fois à sa filmographie grâce à des photographies de plateau, à son oeuvre plastique via des reproductions de ses dessins et vues de ses installations, mais aussi à un trésor d'archives que l'artiste a précieusement établi et conservé. Elaborée en étroite concertation avec Marie Losier, cette publication sera un reflet le plus fidèle possible de sa pensée et de son univers esthétique.
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Cinémas libertaires au service des forces de transgression et de révolte
Nicole Brenez, Isabelle Marinone
- Pu Du Septentrion
- Arts Du Spectacle ; Images Et Sons
- 8 Octobre 2015
- 9782757409527
Puisque s'avérait photogénique ce qui bouge, ce qui mue, ce qui vient pour remplacer ce qui va avoir été, la photogénie, en qualité de règle fondamentale, vouait d'office le nouvel art au service des forces de transgression et de révolte. Jean Epstein, Le Cinéma du Diable (1947).Les contributeurs de cet ouvrage, parmi lesquels de nombreux cinéastes et plasticiens, explorent le corpus méconnu des films issus des idéaux libertaires, depuis la lutte armée jusqu'aux pensées de la non-violence. Il décrit la diversité des pratiques inventées par les réalisateurs engagés; les formes spécifiques nées de films revendiquant une action concrète, que celle-ci soit d'ordre révolutionnaire, pédagogique ou simplement émancipatrice; les puissances de déplacement, de destruction et de proposition théorique dynamisées par l'esprit anarchiste. Il met en circulation des documents rares ou inédits concernant l'histoire des cinémas libertaires et la parole de certaines de ses figures parmi les plus créatrices, enthousiasmantes, libératrices.
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Le cinéma critique
Nicole Brenez, Bidhan Jacobs
- Sorbonne Universite Presses
- 26 Août 2010
- 9782859446451
Au tournant du XXIe siècle, l'art du fi lm a connu des mutations profondes et rapides qui semblaient faire de la technologie le moteur de la créativité. Les cinéastes ont vécu une situation nouvelle et passionnante : ils pouvaient puiser à volonté dans plus d'une centaine d'années de matériel argentique, vidéographique puis numérique, et trouvaient à leur disposition un nombre croissant d'outils pour transférer, hybrider, tresser les supports d'images. Simultanément, aussi technicide que technophile, la logique industrielle fondée sur un turn-over à rotation accélérée démantelait des pans entiers de l'arsenal argentique et vidéographique. Comment les pratiques artistiques ont-elles affirmé leur autonomie par rapport aux consignes technologiques et aux commandes sociales ? Comment ont-elles articulé exigence formelle et dynamique d'émancipation ? Cet ouvrage collectif recense les voies et les formes singulières de l'objection visuelle, notion qui renvoie aux différents modes d'actualisation pratique d'une conception du fi lm comme travail critique.
Issu des journées d'études « Cinéma expérimental et histoire » (2007), « Collectif Jeune Cinéma/Festival des cinémas différents. Histoire, conservation et diffusion du cinéma expérimental » (2008), « L'art au temps du numérique » (2009) et des programmations impaKt (conçues par les Trois Lumières) qui se sont déroulées au sein de l'Institut national d'histoire de l'art à l'initiative des chercheurs de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (École doctorale Histoire de l'art), ce deuxième volume de la collection Histo.art associe manifestes et analyses d'artistes, d'enseignants et de doctorants. Une préface du cinéaste Peter Whitehead et une intervention en images du plasticien Ange Leccia enrichissent l'ouvrage.