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Sylvain Roumette
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La télé dans le rétroviseur ; chroniques inactuelles
Sylvain Roumette
- L'Harmattan
- Audiovisuel Et Communication
- 10 Mars 2009
- 9782296075498
L'auteur, spectateur critique et réalisateur depuis, fait revivre à travers un choix d'articles parus dans les Temps modernes et Politique Hebdo ce qui apparaît aujourd'hui comme une "proto-télévision", avant la pub, le marketing, la multiplication des chaînes ; avec ses réussites, ses échecs et surtout l'écho de ses débats (culturels, idéologiques et politiques).
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Lilith fut la première Eve, la première femme.
Rencontrée et aimée sur l'île de Pâques, c'est la trop belle épouse fascinante et fébrile d'un archéologue.
Quand le narrateur revient en Polynésie, dix ans plus tard dans le but de réaliser un film de pirates, il cherche en vain, d'île en île, celle qui est l'incarnation du mal d'amour.
L'auteur marie avec bonheur, dans ce récit issu d'un scénario, les élans de la passion associée à un certain spleen tout océanien...
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Si tout voyage est d'abord une recherche d'amour (Hermann Hesse), ce livre est à coup sûr un livre de voyage. Les cinq nouvelles qui le composent proposent un parcours dans l'imaginaire d'un voyageur sentimental et emmènent le lecteur du Bengale à l'Andalousie, des Cévennes à l'Atlantique Nord, en passant par le territoire plus proche et plus secret de l'enfance. En plein delta du Gange, au coeur des ténèbres d'une réserve de tigres, un médecin s'interroge sur la nature du désir. Dans un village cévenol un homme récrit inlassablement une scène exhibitionniste imaginée par un romancier. Le temps immobile de l'enfance se révèle être celui de l'amoureuse initiation. À Séville, pendant l'Exposition universelle, un spécialiste du baroque accomplit un voeu sexuel secret. Enfin un avion long-courrier sert d'accessoire à une très perverse stratégie de séduction.
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Il est attaché culturel à Colombo (Thomas), elle est photographe (Bianca), leur rencontre est une rencontre de hasard, comme toujours. Sauf que le hasard a ici un autre nom, celui de Serendip, qui est le nom de l'ancienne île de Ceylan, le Sri Lanka actuel, où ils vivent tous les deux. Pourquoi cet autre nom pour le hasard? Parce qu'une vieille légende attribue aux anciens princes de l'île un destin particulier qui consiste à trouver ce qu'on ne cherche pas et à toujours tirer parti, justement, du hasard.
Premier hasard : ils se rencontrent lors d'une exposition dont l'un des portraits (une grande dame italienne de la Renaissance, Bianca Capello) offre une certaine ressemblance avec la photographe. Celle-ci y gagne le surnom dont Thomas la baptise aussitôt : Bianca.
Deuxième hasard : la Bianca Capello du portrait peint par Bronzino a un certain rapport avec l'invention, au xviiie siècle, du mot de serendipity. Mais cela ni Thomas ni Bianca ne le savent encore.
Troisième hasard : ce rapport apparaît à l'occasion d'une tournée théâtrale qui propose un spectacle tiré de la correspondance d'un écrivain anglais, Horace Walpole, celui justement qui a " inventé " le mot au xviiie siècle à partir de la légende qu'on lui racontait quand il était enfant.
Les personnages sont ainsi installés au cour d'un dispositif un peu étrange, où l'attirance qu'ils éprouvent les uns pour les autres (Thomas pour Bianca, mais aussi Bianca pour le metteur en scène) semble obéir à un programme qui leur échappe. Une prédestination vaguement surréaliste, sous le signe d'un mot - Serendip - qui agit sur eux comme un talisman.