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Thierry Frémaux
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« J'ai prévenu tout le monde, je leur ai dit que j'allais traîner dans les lieux, les salles d'exposition, peut-être dans les bureaux, on m'a montré comment fonctionne le complexe tableau électrique qui ressemble à un ready-made de Duchamp, on a coupé les alarmes partout... » Depuis ce jour de juin 1982 où, pour la première fois, Thierry Frémaux a découvert la « Villa Lumière » dans le quartier de Monplaisir, à Lyon, il ne l'a pratiquement plus jamais quittée. Passer une nuit à l'endroit précis où Auguste et Louis ont donné le coup d'envoi du cinématographe moderne ; là où a été tourné le premier film de l'histoire ; là où Bernard Chardère a inauguré l'Institut Lumière ; là où Bertrand Tavernier lui a offert un statut international ? L'opportunité tombait sous le sens. Une façon pour Thierry Frémaux de boucler la boucle et d'exprimer à la fois sa dette et sa passion pour cet art si particulier qui donne à voir le monde en même temps qu'il l'imagine.
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Sélection officielle
Thierry Frémaux
- Actes Sud
- Biographies, Temoignages, Chroniques, Correspondance
- 5 Avril 2023
- 9782330176389
Dans ce journal, tenu durant la préparation du festival de Cannes, Thierry Frémaux nous convie au centre de ce qui fait battre le coeur du cinéma mondial : le plus grand festival au monde qui lui est consacré, ses récompenses et l'extraordinaire vitrine qu'il offre au septième art. On y vit au rythme des équipes techniques, du jury, des journalistes, des artistes, de leurs agents... Mais ce journal est aussi l'occasion pour celui qui dirige également l'Institut Lumière de Lyon de nous raconter sa plus grande passion, son dévouement de toute une vie.
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Si nous avions su que nous l'aimions tant nous l'aurions aimé davantage
Thierry Frémaux
- Grasset
- Essais Grasset
- 28 Septembre 2022
- 9782246832171
Ce texte d'hommage à Bertrand Tavernier est une magnifique ode à l'amitié entre deux hommes de générations différentes qui se reconnaissent dès leur première rencontre à l'Institut Lumière (que Tavernier présida de sa création en 1982 à sa mort en 2021) puis se tiendront la main jusqu'au bout, le cadet ne cessant d'admirer l'aîné comme un père, puis un grand frère.
Réalisateur, scénariste, producteur, cinéphile passionné, écrivain, d'une curiosité insatiable, fou de jazz et de littérature, acharné d'Amérique tout en restant fidèle à ses racines lyonnaises, d'une liberté de goût et d'allure sans pareille, d'un engagement sans concessions, Tavernier est un ogre.
Il a fait ses débuts comme assistant de Jean-Pierre Melville. Attaché de presse à plein temps de Stanley Kubrick, il lui envoie ce télégramme de démission : « En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais un crétin dans le travail ». Autant dire que sa forte personnalité ne le prédisposait pas aux petits accommodements...
Rien ne sert d'égrener ici la liste de ses très nombreux films, documentaires, livres, qui lui valurent couronnes et lauriers dans le monde entier.
Car ce qui fait le coeur de ce livre est autre chose : restituer la mécanique intime d'un être de passion, se placer au plus près de lui, dans les coulisses, comme on filmerait le hors-champ de sa vie et de son image publiques ; montrer la place qui lui revient dans le paysage du cinéma français et dans la redécouverte du cinéma mondial ; analyser à travers lui la source des querelles esthétiques qui continuent de déchirer les grandes traditions de la critique cinématographique en France.
Anecdotes, portraits, scènes vécues, voyages en commun aux Etats-Unis et ailleurs : cet exercice d'admiration, ce « tombeau », cette biographie intime mêlée d'autobiographie, finissent par dessiner une vaste fresque collective, tant la fascination pour un être particulier à ce point avide du monde rejoint ici l'universel. -
Qu'est ce qui détermine un caractère, une inclination, un destin ? Peu et beaucoup de choses à la fois. Éventuellement, un lieu géographique ou un milieu social. Peut-être la fréquentation d'un mentor ou l'emprise d'une passion. Une éducation, de toute évidence.
Né il y a soixante ans de parents optimistes, persuadés du bon fonctionnement des institutions républicaines et installés par choix aux Minguettes, en banlieue lyonnaise ; d'emblée confronté à la diversité des origines et des statuts dans un environnement sans contrainte, Thierry Frémaux se penche avec curiosité sur le chemin parcouru. « Je ne serais pas arrivé là, si... » En remontant le cours de sa vie, le directeur de l'Institut Lumière et Délégué général du Festival de Cannes, familier de la planète cinéma dans son ensemble, de ses institutions comme de ses stars, constate, non sans surprise, que c'est sans doute la pratique du judo qui a déterminé avec le plus d'efficience et de constance ses goûts et sa personnalité. Un exercice qu'il pratiqua avec ardeur et assiduité (jusqu'à devenir ceinture noire !), mais qui, surtout - pour paraphraser la célèbre confidence d'Albert Camus à propos du football -, lui a apporté ce qu'il sait « de plus sûr à propos de la morale et des obligations des hommes ».
De l'enfance au judo, du judo au cinéma qui nourrit aussi grandement ce récit réjouissant et passionnant, Thierry Frémaux reconstitue l'ossature d'une vie à l'aune d'un art empreint de sagesse. Celui qui lui a offert les bases d'un savoir-vivre ensemble où le respect de l'autre, le contrôle de soi, la modestie et le courage jouent le rôle le plus important.
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Combattant et résistant pour toutes les formes de création, Thierry Frémaux, ce personnage cardinal du cinéma planétaire l'assure : « L'art, et donc le cinéma, sauvera le monde ». Ce monde bouleversé par la pandémie du Covid-19, ce monde du cinéma tétanisé face à la popularité, depuis un an exponentielle, des plateformes de streaming qui révolutionnent le financement, la réalisation, la diffusion des films. Peut-être aussi notre manière de les « consommer ». Pour sauver le monde, le cinéma lui-même doit être sauvé.
C'est à cette « absolue nécessité » que Thierry Frémaux s'emploie. Les voies, sans concession mais conciliatrices, qu'il emprunte dans ce dialogue dissèquent autant l'avenir du cinéma que le squelette d'une personnalité, d'un entrepreneur, d'un serviteur de l'art lumineux.
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Parcourant l'histoire du cinéma français depuis l'invention des frères Lumière jusqu'aux plus récentes récompenses glanées à Cannes ou à Hollywood, cette promenade en 130 films ne rend pas seulement hommage à nos plus grands cinéastes. Jean-Luc Douin y raconte l'évolution d'un art, du muet aux révolutions numériques, l'éclosion de courants esthétiques parmi lesquels le « réalisme poétique » et la « Nouvelle Vague » qui influencèrent les cinématographies du monde entier. Il propose aussi une exploration de la manière dont le cinéma français rend compte de l'histoire de son pays, de sa culture, de ses moeurs, en même temps qu'il honore ses comédiens mythiques, ses techniciens marquants. Le cinéma français tel que le raconte cet ouvrage, c'est une palette de genres, de sensibilités, de films d'auteurs et de divertissements.