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Grasset
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Rome, 1939 : indifférente à la politique, inconséquente et capricieuse jusqu'à la légèreté, Son Éminence s'amuse. Elle est octogénaire, mais pour Elle, la vie est une fête ! Elle va au hammam, déguste des glaces, raille ses collègues cardinaux, collectionne avec la même ferveur les livres précieux, les tableaux de maître et les jeunes gens. Mais voilà qu'Elle découvre l'ennui. Depuis que l'impertinente Julie n'est plus auprès d'Elle, chargée d'une mission inavouable, les heures s'allongent, deviennent interminables... Rien n'a plus la même saveur : même le Chambolle-Musigny n'est plus si bon qu'avant. Son Eminence serait-Elle enfin amoureuse ?
Ecrit dans un style rapide et élégant, ce roman s'inscrit dans la tradition des romans libertins du XVIIIe siècle : on y retrouve la même fraîcheur, le même allant et le même penchant pour l'ironie qui, transposés dans une Italie mussolinienne, prennent un relief aussi aérien que diabolique. -
Marceau a trente ans. Ses nuits sont courtes : il écrit un peu, discute au bar avec ses amis, fréquente des femmes. Certaines se laissent prendre à son air indifférent, à sa voix basse, sa voix nocturne qui devient plus rauque d'heure en heure, de verre en verre, se voile et blanchit : ce sont des mâcheuses de chewing-gum aux lents regards de droguées. D'autres apprécient sa simplicité insouciante, sa voix du jour, précise et posée : ce sont des minces filles bien nées. Il y a Lili, sa cousine, qui en est à ce tte période de sa vie où, déchirée entre l'enfant et l'adulte, elle éprouve jusqu'à l'éblouissement la beauté des êtres et sa maladresse à les rapprocher. Enfin, il y a ces femmes que Marceau n'hésite pas à payer.Le dédain est un roman sur les différentes manières d'aimer.