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maurice chappaz
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La tentation de l'Orient
Maurice Chappaz, Jean-Marc Lovay
- Zoé
- Zoé Poche
- 6 Janvier 2023
- 9782889071739
Tenue entre 1968 et 1969, cette correspondance entre Maurice Chappaz, poète d'âge mûr, et Jean-Marc Lovay, écrivain en gestation, saisit en direct les plus fortes étapes de leurs voyages intérieurs.
De Paris de mai 1968, du Valais ou de Laponie qu'il parcourt sac au dos, Chappaz encourage Lovay à suivre son instinct, comme lui-même autrefois.
De Kaboul, New Delhi ou Katmandou, Lovay adresse des lettres inspirées, prélude de l'oeuvre à venir: il rend compte de son cheminement vers l'inconnu et se dépouille de sa carcasse culturelle. Seul demeurera le conseil de son aîné: "garder du primitif en circulation libre". -
Les cahiers de la NRF : Correspondance 1946-2009
Maurice Chappaz, Philippe Jaccottet
- Gallimard
- Les Cahiers De La Nrf
- 22 Juin 2023
- 9782072939624
En 1945, le jeune Philippe Jaccottet signe une critique élogieuse du recueil Verdures de la nuit, de son compatriote suisse Maurice Chappaz. S'ouvre un dialogue complice et fraternel qui va durer près de soixante ans, entre deux poètes que tout semble opposer. Chappaz le «catholique païen» est l'homme des hymnes à la vie et à la nature ; Jaccottet, à la rigueur toute protestante, est traversé de doutes et de chants tourmentés. L'un profondément enraciné dans le Valais, grand marcheur et nomade dans l'âme, se passionne pour les contes africains, le bouddhisme, la Bible, l'Orient... tandis que Jaccottet, plus sédentaire mais «sans racines», voyage dans les livres qu'il admire et traduit les plus grands auteurs européens. Volontiers militant et polémique, Chappaz défend un Valais ancestral menacé de disparition et s'alarme des premières destructions de l'environnement, tandis que Jaccottet rend compte inlassablement des oeuvres de son temps. Tous deux admirent profondément le poète Gustave Roud et posent, dans son sillage, la question toujours exigeante du rapport entre la poésie et l'existence, «poursuivant les mêmes fuyants signes avec une même obstination». Tous deux encore traduisent les grandes voix de l'Antiquité, l'un Homère, l'autre Théocrite et Virgile. Avec un enthousiasme lucide et toujours mesuré, Jaccottet porte l'oeuvre de Chappaz vers les lecteurs français en passeur infatigable. Chappaz, par sa vitalité exubérante et généreuse, communique à Jaccottet une force rassurante. Cette amitié de toute une vie, sans failles, nous rappelle que les dissemblances intimes comme la distance géographique, loin de toujours séparer, peuvent nourrir des liens vivants. J.-F. T.
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À l'occasion du centenaire de la naissance de Maurice Chappaz (1916-2009), voici la réédition du dernier texte publié de son vivant (Éditions de la revue Conférence, 2008), merveilleux et souriant testament qui est aussi une ode au monde et au bonheur d'avoir vécu.
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Maurice Chappaz, écrivain valaisan, occupe une place unique dans la littérature alpine. Ambitieux, son propos n'est pas tant de raconter des ascensions que de restituer «l'absolu du désert neigeux», dire «les tempêtes, le vertigineux cercle des cimes blanches et tous les gestes de l'homme sur la piste».
Du mont Blanc au mont Rose, sa traversée des glaciers tient du parcours initiatique. Emporté par l'ivresse de l'altitude, il capte l'insaisissable, irriguant son récit du flot des sensations qui envahissent l'alpiniste. Dans La Haute Route, il rassemble tout ce qui lui fut donné d'éprouver de l'oreille, de l'oeil, du nez, du jarret et surtout du trouble des entrailles... Pour Maurice Chappaz, «la littérature alpestre peut s'assimiler à la littérature érotique». Dans les caresses de la montagne, il voit une ascèse, un effort qui comble, en les épuisant, la bête et l'âme.
Dans la mémoire des alpinistes, ces pages vont réanimer ce qu'ils auront vécu de plus fort et de plus subtil, mais en donnant à leur montagne familière les dimensions qu'ils s'étaient contentés, souvent, de pressentir. Les autres, les gens du bas pays, auront la révélation de l'altitude, de même que les terriens comprirent la mer en lisant les romans de Joseph Conrad ou d'Herman Melville.
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Jours fastes : correspondance 1942-1979
Corinna Bille, Maurice Chappaz
- Zoé
- Domaine Français
- 11 Mai 2024
- 9782889074082
Corinna Bille (1912-1979), émule de Pierre Jean Jouve, fascinée par la galaxie
surréaliste, publiée notamment par Gallimard, a reçu le Prix Goncourt de la nouvelle en
1975. Lauréat de la Bourse Goncourt de la poésie en 1997, son époux Maurice Chappaz
(1916-2009), écrivain marcheur proche de Philippe Jaccottet, est une grande figure suisse
du combat pour la défense de la nature -
Ce petit livre qui fait l'éloge des vins des pentes et coteaux romands conjugue tous les aspects conviviaux liés au vin : saveurs et couleurs, plaisirs, liberté des propos et des pensées, solidarité et relation étroite avec les anciens comme avec les étoiles. Il a été publié pour la première dans les années 80.
Cet éloge pourrait paraître plutôt professionnel et marginal par rapport à l'entreprise poétique de Chappaz, puisque l'écrivain était tout à la fois propriétaire, connaisseur avisé et amoureux des vignes et du vin. La cohérence cependant est telle, chez l'auteur, avec la vie dans tous ses états que les trois lignes de force de sa poésie s'y retrouvent entièrement : lyrisme et joie communicative, rire et fêtes débridées, présence de la mort et souci métaphysique.
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Vocation des fleuves
Maurice Chappaz, Gérard De Palézieux
- Fata Morgana
- 10 Novembre 2003
- 9782851946065
L'Aar le Rhône la Reuss le Rhin le Tessin chacun se sauve de son côté.
Dans ce long poème de la maturité, son dernier en date, Maurice Chappaz traque le long de ce réseau d'eaux vives l'«âme suisse» qui se partage selon lui «entre la fresque et le journal intime». Mais la vocation des fleuves n'est en aucun cas nationale. C'est bien plutôt la circulation, dans l'espace et le temps qui est au coeur de ce livre. -
Le roman de la Petite Fille
Maurice Chappaz, Gérard De Palézieux
- Fata Morgana
- 5 Novembre 2009
- 9782851947444
«Faut-il vraiment parler, comme le fait Camus (dans un effort d'ailleurs admirable, et peut-être justifié, d'honnêteté amère), de la «myopie de l'amant»? Ou si les yeux au contraire de qui aime sont les seuls à avoir raison? Des oeuvres comme celles de Roud et de Chappaz sont bien faites, non pour nous en assurer (rien n'assure jamais de rien), mais pour nous en donner l'espérance». C'est la singularité, l'incomparable fraîcheur et la solide autonomie de l'oeuvre de Chappaz, qui frappa Jaccottet dès la lecture des premiers textes (comme elle frappa Roud et Ramuz au moment de leur parution). Mort à la veille du printemps de cette année (2009), Maurice Chappaz nous laisse à titre de testament ce récit à peine achevé, d'une acuité intemporelle.
Ce sera son treizième volume à nos éditions accompagnés de dessins inédits de Gérard de Palézieux. -
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" Une oeuvre extraordinairement féconde. La fable à elle seule est une trouvaille : un match entre Sion la divine (la Judée, ses Prophètes, ses Rois, ses Juges, ses Apôtres, tous les géants de la Bible) et Sion la bovine (les colosses de sa légende, de son histoire mais aussi ses pantins et ses traîtres vivants ou morts), la descente de Dieu en Valais, terre qu'Il avait élue et qu'Il vomit aujourd'hui... Chappaz a inauguré dans notre pays la grande poésie satirique. " Philippe Jaccottet " Ce grand délire poétique du folklore. Sous ses apparences rabelaisiennes, somptueuses de fête chrétienne-païenne, le Match est un livre de puissante amertume et de refus abrupt. Cri tourmente, fou rire baroque, sarcasme en forme de tumultueux poème. Match entre la vraie et la fausse vie. " François Nourissier de l'Académie Goncourt.
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La poésie de Maurice Chappaz s'organise sans artifices depuis les premiers recueils, parus dans les années quarante, au rythme des saisons et des mouvements d'une vie. Il fut, pendant deux ans, aide-géomètre sur les chantiers du barrage de la Grande Dixence, construction pharaonique, à la fois «menace et triomphe», qui allait marquer hommes et paysage. Il puisera dans cette expérience la matière du Valais au gosier de grive, pendant lyrique du Chant de la Grande Dixence. Avec une apparente naiveté - ou une douce ironie -, forgée dans cette langue vigoureuse et maîtrisée, Maurice Chappaz se fait témoin des beautés d'un monde ancien, encore déchiffrables sous les bruits du monde actuel.
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On dira que la perte d'un être aimé est l'un de ces événements de la vie qui possède, de longue date, depuis les anciens élégiaques, depuis Pétrarque, sa poétique, sa rhétorique, ses lois du genre, et qui en font un thème bien défini, parmi les grands thèmes traditionnels. Une région du paysage littéraire. On dira donc, sans se tromper tout à fait que Chappaz a composé une grande élégie moderne, c'est-à-dire rompue, fragmentée, trouvant son unité de façon plus secrète, mais n'esquivant aucun des motifs consacrés : larmes, question de l'ailleurs, portrait de l'être perdu, remise en cause de l'ordre du monde et de son créateur, culpabilité ou reconnaissance du survivant. Jean Starobinski.
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La poésie de Maurice Chappaz s'organise sans artifices depuis les premiers recueils, parus dans les années quarante, au rythme des saisons et des mouvements d'une vie. Il fut, pendant deux ans, aide-géomètre sur les chantiers du barrage de la Grande Dixence, construction pharaonique, à la fois «menace et triomphe», qui allait marquer hommes et paysage. Il puisera dans cette expérience la matière du Valais au gosier de grive, pendant lyrique du Chant de la Grande Dixence. Avec une apparente naiveté - ou une douce ironie -, forgée dans cette langue vigoureuse et maîtrisée, Maurice Chappaz se fait témoin des beautés d'un monde ancien, encore déchiffrables sous les bruits du monde actuel.
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A rire et à mourir, Vers l'autre côté
Maurice Chappaz, Gérard De Palézieux
- Fata Morgana
- 8 Juin 2006
- 9782851946768
C'est un sous-titre que cette avalanche de mots, lancée comme un défi, plus que comme un programme à une vie qui, pour Maurice Chappaz, commençait de perdre sens et goût après la disparition en 1979 de sa compagne Corinna Bille. Poèmes de la reconquête dans une certaine mesure et poèmes du replis, poèmes, quoi qu'il en soit, de l'intériorité triomphante des peines et de la lassitude. Or, rien ici n'est perdu de la fraîcheur très alpestre des poèmes de Verdures de la nuit ou de Tendres campagnes, nulle sècheresse, nulle lourdeur : la maturité de Chappaz est celle d'un être éternellement ancré dans le présent.
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Office des morts suivi de tendres campagnes
Maurice Chappaz
- La Difference
- 4 Décembre 1994
- 9782729108076
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Lorsqu'il écrit ces textes «à Veyras et dans les forêts du Risoux» entre 1962 et 1963, Maurice Chappaz est âgé de 49 ans. Ce constat ne sera pas sans étonner tant la vie qui court dans ces pages semble soufflée de l'âge tendre. Mais à bien y regarder, c'est la maturité qui fait le fond de cette langue aérienne, qui guide l'apparente naïveté vers la douce ironie. C'est elle assurément qui seule peut mêler avec tant de finesse, si peu d'ostentation, parade amoureuse et parade guerrière.
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D'une foret au bord du Rhône à Paris en mai 68, des églises baroques du Valais aux solitudes de l'Afghanistan, voici les articles qu'écrivit le poète valaisan de 1940 à 2009 ; dans l'extraordinaire diversité des sujets et des tons, un même recentrement sur l'exercice de la vie : le oui pur et simple au bonheur ou au malheur d'être né.
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«Judas et Jésus remontent en moi. Parce que ma vie devient comme une forêt noire où je m'enfonce. Je suis par moments étranglé par le respect puis en proie à la curiosité. Ma vocation je la subis. L'un après l'autre mes poèmes me quittent, déménagent, mais il me semble encore écrire des souvenirs avec les mots de plusieurs poètes engloutis, enfuis au bout du monde, de passage dans ma conscience, à demi visibles. Je ne sais plus d'où vient telle voix, je pénètre, je tâtonne dans les buisssons obscurs, sur les sentiers à la fin de l'âge. Où il faudrait être une bête, avoir son savoir aussi.»
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