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sophie calle
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Ouvrage publié en lien avec l'exposition de Sophie Calle lors des prochaines Rencontres d'Arles.
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Tour à tour décrite comme artiste conceptuelle, photographe, vidéaste et même détective, Sophie Calle a développé une pratique immédiatement reconnaissable, alliant le texte à la photographie pour nourrir une narration qui lui est propre. Elle fait désormais partie des plus grandes artistes du XXIe siècle.
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Publié pour la première fois en 1994 et régulièrement réédité et enrichi depuis, «Des histoires vraies» revient cette année pour la huitième fois augmenté de trois récits inédits. Sophie Calle continue à nous raconter ses histoires, dans un langage précis et sobre, avec le souci du mot juste. Tantôt légères et drôles, tantôt sérieuses, dramatiques ou cruelles, ces histoires vraies, toutes accompagnées d'une image, livrent dans un work in progress les fragments d'une vie.
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«J'ai dressé la liste de tous les projets que j'avais réalisés depuis mes débuts et j'en ai comptabilisé soixante et un. J'ai joué à les associer à des titres de la Série noire. Et j'ai eu l'impression que ces titres m'attendaient. Quand les Éditions Gallimard m'ont proposé de publier dans la Blanche, j'ai convié la Noire.»
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À l'occasion du 50e anniversaire de la disparition de Pablo Picasso, le musée parisien dédié au peintre a invité Sophie Calle à investir l'hôtel Salé. Confrontée à la figure d'un des maîtres de l'art moderne, elle a choisi de vider entièrement les espaces du musée - Picasso est expulsé ! - afin d'y installer ses meubles et objets personnels, dans les étages, et de dérouler, au rez-de-chaussée, une fresque imaginée en écho au célèbre Guernica mais composée comme un immense collage des oeuvres qu'elle échange depuis des années avec d'autres artistes. Pour accompagner cette exposition, À toi de faire, ma mignonne, Sophie Calle a imaginé un ouvrage dans lequel elle énumère ses « rendez-vous » avec Picasso. Témoignages des gardiens, tableaux empaquetés durant le confinement, etc. : autant d'histoires déclinées dans cet art du récit si particulier à Sophie Calle.
Conçu comme un livre d'artiste avec son format intimiste et ses alternances de papiers Bible et de création, Picalso immerge le lecteur dans l'univers drôle, poétique et singulier de l'artiste.
Un essai d'Yve-Alain Bois, intitulé Picassiette, recontextualise ces « rendez-vous » dans l'oeuvre de Sophie Calle et revisite ses thèmes de prédilection que sont le souvenir, le manque, la disparition ou encore l'absence. -
À l'occasion du 50e anniversaire de la disparition de Pablo Picasso, le musée parisien dédié au peintre a invité Sophie Calle à investir l'hôtel Salé.
Carte blanche lui est donnée pour déployer son univers dans la totalité du musée. Artiste conceptuelle et littéraire, fascinée par les thèmes de l'absence et de la disparition, Sophie Calle saisit l'occasion de cette invitation pour orchestrer et mettre en scène la succession de ses biens. Le célèbre hôtel des ventes Drouot a procédé à l'établissement de 482 lots parmi les biens personnels de l'artiste : de son mobilier à sa vaisselle, de ses animaux empaillés à sa collection d'oeuvres d'art. Chaque objet a été répertorié par la maison de ventes et libellé d'une notice descriptive, comme il est d'usage lors d'une vente aux enchères. Tous les lots seront exposés dans les espaces du musée Picasso et publiés au sein d'un catalogue de vente édité par Drout.
Véritable performance artistique, cette exposition donnera à voir tous les objets intimes de Sophie Calle, mis en scène dans les espaces de cette institution. Pour compléter ce geste artistique, l'artiste a imaginé un catalogue fantôme à celui de l'hôtel Drouot : de format identique, présentant l'ensemble des lots, ce fantôme donnera d'autres clés de lecture. Sophie Calle a choisi plus de cent pièces parmi ses biens et a écrit leur histoire singulière. Des objets offerts ou échangés avec d'autres artistes, ou encore collectés au cours de ses voyages ou reçus en héritage : au fil de ces histoires attachées à ces objets se dessine un autre récit, très privé cette fois. Des objets qui racontent des moments de vie privée, des rencontres amoureuses ou artistiques, des secrets parfois. Catalogue Drouot et son fantôme seront proposés ensemble, tels des révélateurs de deux facettes d'une vie. -
"Depuis des mois, je suivais des inconnus dans la rue. Pour le plaisir de les suivre et non parce qu'ils m'intéressaient. Je les photographiais à leur insu, notais leurs déplacements, puis finalement les perdais de vue et les oubliais..." Préambule - Sophie Calle
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Coffret Sophie Calle ; doubles-jeux : 7 volumes
Sophie Calle
- Actes Sud
- Arts - Photographie
- 4 Décembre 2019
- 9782330128968
Dans le livre Léviathan, Paul Auster remercie Sophie Calle de l'avoir autorisé à mêler la réalité à la fiction. Il s'est en effet servi de certains épisodes de sa vie pour créer, entre les pages 84 et 93 de son récit, un personnage de fiction prénommé Maria, qui ensuite quitte l'artiste pour suivre sa propre histoire. Séduite par ce double, Sophie Calle décide de jouer avec le roman de Paul Auster, et de mêler, à son tour et à sa façon, réalité et fiction. Dans Léviathan, Maria se soumet aux mêmes rituels que l'artiste. Mais Paul Auster a glissé dans le portrait de son personnage des règles du jeu de son invention. Afin de se rapprocher de Maria, Sophie Calle a décidé d'obéir au livre. L'auteur impose à sa créature un régime chromatique composé d'aliments d'une seule couleur par jour : l'artiste a suivi le même régime. Il lui fait vivre des journées entières basées sur certaines lettres de l'alphabet : Sophie Calle a fait comme elle.
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Le carnet d'adresses ; livre VI
Sophie Calle
- Actes Sud
- Arts - Photographie
- 4 Décembre 2019
- 9782330128913
La vie de Sophie et comment elle a influencé celle de Maria (livres II, III, IV, V, VI) : Ces rituels que Paul Auster m'a "empruntés" pour façonner Maria sont : la suite vénitienne, la garde-robe, le strip-tease, la filature, l'hôtel, le carnet d'adresses, le rituel d'anniversaire. Léviathan m'offre l'occasion de présenter les projets artistiques dont s'est inspiré l'écrivain et que désormais nous partageons, Maria et moi. Ce livre VI est déployé (passe de 4 pages à 24 pages) à l'occasion de cette nouvelle édition avec des éléments inédits.
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Le jeu consiste pour l'artiste à "obéir" aux traits non réalisés du personnage. Ainsi découvre-t-son dans le livre I des repas chromatiques et des jours en b ou en c (comme Calle). Ce même ouvrage commence par le passage référentiel du roman, avec des paragraphes encadrés qui renvoient aux autres livrets dans lesquels on découvre ou reconnaît les "épisodes de la vie' c'est-à-dire les ceuvres de S. Calle.
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Parmi les métiers exercés par les cent sept femmes choisies par Sophie Calle :
une médiatrice familiale, une chercheuse en lexicométrie, une correctrice, une dessinatrice, une journaliste d'agence de presse, une juge, une normalienne, une sexologue, une psychanalyste, une publicitaire, une avocate, une commissaire de police, une assistante sociale pénitentiaire, une journaliste, une criminologue, une exégète talmudique, une ado, une chasseur de tête, une physicienne, une spécialiste de littérature française contemporaine, une philosophe, une philosophe morale, une anthropologue, une experte des droits des femmes à l'ONU, une graphiste, une chef d'édition, une écrivain pour la jeunesse, une institutrice, une élève, une romancière, une compositrice, une voyante, une officier DGSE, une psychiatre, une traductrice en langage SMS, une cruciverbiste, une sociologue, une joueuse d'échec, une comptable, une mère, une animatrice radio, des actrices, scénaristes, réalisatrices, chanteuses, musiciennes., et aussi une marionnette, une poupée de bunraku et un psittacidé.
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Présentées lors de son exposition au musée de la Chasse, à Paris, en 2018, puis ce printemps au Muséum d'histoire naturelle de Marseille, ces petites annonces, d'hommes cherchant des femmes, racontent l'évolution des qualités recherchées chez l'autre sexe depuis plus d'un siècle. Classés par décennies, des années 1910 à aujourd'hui, ces messages montrent les changements dans les critères de sélection. Au début du xxe siècle, les hommes parlent de fortune, de mariage, dans les années 1970, ils évoquent plutôt la crainte des femmes trop cérébrales et indépendantes. Plus on avance avec le temps plus le corps est évoqué, de même que la sexualité. Pour compléter son panorama sociologique des relations homme-femme, Sophie Calle a également puisé dans les annonces du Nouvel Observateur et du site de rencontres Meetic. Elle a repéré pour chaque décennie les qualités principales recherchées chez les deux sexes ; cet ouvrage présentant aussi des annonces de femmes cherchant des hommes. « J'ai toujours trouvé les petites annonces poétiques, j'aime leur langage concis, économique, elles sont comme des haïkus », souligne l'artiste. Parfois clairement intéressées, telle : « Garçon boucher désire connaître personne ayant boucherie, vue mariage », ces publications parlent aussi de la solitude à l'oeuvre dans la quête amoureuse, une quête dans laquelle il y a aussi de de l'attente, du silence, des non-dits. Image de la solitude affective, de la quête de l'amour ou au contraire marque de son renoncement, ces petites annonces dressent un catalogue amoureux. Artiste inclassable qui floute en permanence la ligne entre réalité et fiction, Sophie Calle met ici en scène la recherche universelle de l'être aimé chez la femme et chez l'homme. Conçu en collaboration avec la maison d'édition Cent pages, cet ouvrage s'inscrit dans la suite des livres dessinés à quatre mains avec l'artiste.
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"Le lundi 16 février 1981, je réussis, après une année de démarches et d'attente, à me faire engager comme femme de chambre pour un remplacement de trois semaines dans un hôtel vénitien. On me confia douze chambres du quatrième étage. Au cours de mes heures de ménage, j'examinai les effets personnels des voyageurs, les signes de l'installation provisoire de certains clients, leur succession dans une même chambre. J'observai par le détail des vies qui me restaient étrangères. Le vendredi 5 mars 1981, mon remplacement prit fin." Sophie Calle - Préambule
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Les Panoplies (livre III) s'ouvre plus largement sur cette anthropologie de la sphère privée spécifique des oeuvres de Sophie Calle et qui fait de l'artiste (avec Messager) l'annonciatrice des interrogations récentes sur l'intime.
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" Elle s'est appelée successivement Rachel, Monique, Szyndler, Calle, Pagliero, Gonthier, Sindler.Ma mère aimait qu'on parle d'elle. Sa vie n'apparaît pas dans mon travail. Ça l'agaçait. Quand j'ai posé ma caméra au pied du lit dans lequel elle agonisait, parce que je craignais qu'elle n'expire en mon absence, alors que je voulais être là, entendre son dernier mot, elle s'est exclamée : "Enfin". "Sophie Calle raconte Monique à travers des extraits de carnets intimes et de photographies issues d'albums de famille et présente son installation créée au Palais de Tokyo en hommage à sa mère décédée en 2007.Mais ce livre est avant tout un véritable objet conçu avec l'artiste. Le texte de la couverture est brodé pour en faire un objet précieux et l'ensemble des textes liés à l'installation sont gaufrés afin de retrouver la matière de certaines oeuvres de Sophie Calle.Il s'agit d'un ouvrage très personnel et émouvant et en même temps d'une réflexion sur la mort qui touche chacun d'entre nous.
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Inviter des inconnus à dormir dans son lit, suivre un homme dans les rues de Paris jusqu'à Venise, engager un détective pour l'espionner elle-même et lui rendre un compte rendu de sa journée, se faire engager en tant que femme de chambre dans un hôtel pour photographier les objets personnels des clients, demander à des aveugles de lui raconter la dernière image dont ils se souviennent, chasser les fantômes d'oeuvres volées dans les musées.
Sophie Calle orchestre de petits moments de vie depuis près de trente ans. Ces sortes de règles du jeu qu'elle se fixe, autant à elle-même qu'aux autres, estompent la frontière entre l'art et la vie. Si elle choisit méthodiquement les expériences à vivre qu'elle met en scène, la «faiseuse d'histoires», selon l'expression d'Hervé Guibert, n'a pas peur de dévoiler l'intime de ses amours déçues ou les douleurs exquises des absences qui peuvent rendre mélancolique.
La conservatrice et critique d'art, Christine Macel, résume les contours de son travail ainsi : «L'association d'une image et d'une narration, autour d'un jeu ou d'un rituel autobiographique, qui tente de conjurer l'angoisse de l'absence, tout en créant une relation à l'autre contrôlée par l'artiste.» Sophie Calle ne cesse d'explorer cette relation avec les autres et conçoit une façon de voir singulière, autant qu'une quête personnelle poétique et artistique.
Ses récits à la première personne sont souvent associés à toutes sortes de supports possibles (livres, photos, vidéos, films, performances). Ce jeu de cartes postales en est une trace de plus, une nouvelle facette. Il devient un portfolio embrassant l'ensemble de ses oeuvres.
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Profitant de la disparition et du prêt de certaines oeuvres à d'autres insitutions, Sophie Calle part à la rencontre de personnes quotidiennement en contact avec celles-ci. Elle leur demande de les lui décrire afin de s'en faire une idée.
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Ouvrage publié en lien avec l'exposition de Sophie Calle lors des prochaines Rencontres d'Arles.
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Habituée à un art de la mise en scène et au jeu du dévoilement, Sophie Calle réexploite ici le thème de l'autobiographie en donnant la parole à l'Autre, aveugle de naissance ou privé de la vue suite à un accident, dans sa différence et sa singularité. À travers une dialectique entre les témoignages de plusieurs générations d'aveugles et les travaux photographiques qu'elle a menés à partir de ces récits, Sophie Calle propose une réflexion sur l'absence, sur la privation et la compensation d'un sens, sur la notion de visible et d'invisible.
À travers cet ouvrage, elle revisite, en les faisant dialoguer, trois oeuvres, construites et pensées autour de la cécité : dans Les Aveugles, créée en 1986, elle interroge des aveugles sur leur représentation de la beauté ; en 1991, dans La Couleur aveugle, elle demande à des non-voyants ce qu'ils perçoivent et confronte leurs descriptions à des citations d'artistes sur le monochrome ; La Dernière Image, réalisée en 2010 à Istanbul, historiquement surnommée «la ville des aveugles», donne la parole à des hommes et des femmes ayant perdu la vue, pour les interroger sur la dernière image qu'ils ont en mémoire, leur dernier souvenir du monde visible.
L'ouvrage, qui se compose en un triptyque introspectif, dévoile des sensibilités, des perceptions et des événements douloureux, sincères. Sophie Calle a pour idée de souligner la permanence et l'ironie d'une situation, avec la volonté de délivrer et de mettre en exergue l'importance de la vue.
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En 1981, Sophie Calle se fait embaucher comme femme de chambre dans un hôtel vénitien. Embarquant micro et appareil photo dans son chariot de ménage, elle se met à enquêter sur la vie des clients, surveille l'état des lits, lit leurs journaux, livres et cartes postales, sent leurs parfums et observe leurs vêtements ou costumes de carnaval. Elle finit par connaîtres leurs dates de naissance et groupes sanguins, leurs habitudes sexuelles. Ce travail sur l'intimité et la narration, présent dans le livre Double Jeu, est édité ici séparément pour la première fois.
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Publié pour la première fois en 1994 et régulièrement réédité et enrichi depuis, «Des histoires vraies» revient cette année pour la huitième fois augmenté de trois récits inédits. Sophie Calle continue à nous raconter ses histoires, dans un langage précis et sobre, avec le souci du mot juste. Tantôt légères et drôles, tantôt sérieuses, dramatiques ou cruelles, ces histoires vraies, toutes accompagnées d'une image, livrent dans un work in progress les fragments d'une vie.
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J'avais proposé à Maud Kristen, voyante, de prédire mon futur afin d'aller à sa rencontre, de le prendre de vitesse. Le lundi 17 mai 2005, les cartes m'ont envoyée à Berck.
L'expérience a été convaincante, «A la rentrée, on recommence», conclut Maud.
6 janvier 2006.
Je demande aux cartes si je dois emmener ma mère à Lourdes.
Maud Kristen prend la photo rituelle. Une loupe est nécessaire, mais on peut voir un petit quelque chose sur l'image, autour de mon visage. Sur le polaroïd de trois centimètres sur quatre, on distingue, avec beaucoup de bonne volonté, un halo doré. Une auréole.
Lu dans La Tache, de Philippe Roth : «Voilà ce qui arrive quand on écrit des livres : ce n'est pas seulement qu'une force vous pousse à partir à la découverte des choses ; une force les met sur votre route. Tout à coup, tous les chemins de traverse se mettent à converger sur votre obsession.»
Les cartes : Ce que vous allez chercher à Lourdes est d'ordre guerrier. Une façon de faire votre deuil en grand, de porter à un niveau collectif une histoire personnelle. Confier votre mère à Marie. Lui demander de vous consoler. Utiliser un symbole universel pour régler un problème personnel. Lourdes sera facilitante. Allez à Lourdes rencontrer la Vierge, mère pleine d'amour, pour renouer le fil de votre histoire. Je me pince.
Maud : «Aller à Lourdes, c'est un devoir. J'ai le devoir de vous envoyer là où je vous vois. Ça va être bien.» Elle le dit trois fois : «Ça va être bien, ça va être bien, ça va être bien.»
Et deux fois : «Il faut y aller, il faut y aller.» Avec ou sans ma mère.
Ivanka Ivankovic, la jeune Croate, quand elle a vu la Vierge à Medjugorje, venait de perdre sa mère. Comme si une disparition entraînait une apparition. Ma mère succombe et ma voyante m'expédie à Lourdes.
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J'ai proposé à Maud Kristen, voyante, de prédire mon futur, afin d'aller à sa rencontre, de le prendre de vitesse.