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Essais / Réflexions / Ecrits Cinéma / TV / Animation
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Le cinéma de Benoît Delépine et Gustave Kervern
Christophe Geudin
- La Tengo
- 22 Septembre 2021
- 9782354612146
En l'espace de neuf longs-métrages, Benoît Delépine et Gustave Kervern ont bâti une filmographie unique, en marge des conventions et des diktats de l'industrie cinématographique française. D'Aaltra (2004) à Effacer l'historique (2020) en passant par Louise-Michel, Mammuth, Le Grand soir, Saint Amour et I Feel Good, les piliers de l'émission culte « Groland » sont les architectes iconoclastes d'un cinéma libre où se télescopent l'humour corrosif, le système D, le sens de l'improvisation, la poésie et la recherche visuelle.
Conçu en étroite collaboration avec les deux auteurs-réalisateurs, Le Cinéma de Benoît Delépine et Gustave Kervern dévoile les coulisses - souvent délirantes - de chacun de leurs tournages. Film par film, le duo retrace en détail les étapes de créations successives (de l'idée de départ à la sortie du film) d'une oeuvre aussi libre que décapante. Au fil de ces entretiens se dessinent d'authentiques aventures artistiques et humaines en présence de personnalités hors-normes.
Premier titre de la nouvelle collection « CineComedies », ce livre est illustré par des documents rares (photos de plateau, extraits de scénario et autres documents personnels) et s'accompagne de témoignages exclusifs des proches collaborateurs et comédiens fétiches du duo Grolandais, dont Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Jean Dujardin, Yolande Moreau, Blanche Gardin, Bouli Lanners, Corinne Masiero et Vincent Lacoste.
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« Dès l'instant que des choses ont été écrites dans les journaux, qu'elles ont été dévoilées, il n'y a pas de raison que le cinéma n'amène pas sa part là-dedans. » C'est ce que disait Jean Gabin au moment du film L'Affaire Dominici, en 1973. Il n'avait pas tort, le « Vieux », il n'y a pas de raison de ne pas s'intéresser au « réel », tant la vie est parfois plus fournie que la fiction. Plus cruelle aussi.
De Landru à Mesrine, du Docteur Petiot aux soeurs Papin, de Omar Raddad à l'assassinat du juge Renaud, en passant par l'affaire du « Pull-over rouge » et celle de la parricide Violette Nozière, les faits divers rapportés par les grands quotidiens et les journaux télévisés ont passionné le cinéma français qui en a fait des films de toutes sortes. Rarement des comédies (mais c'est arrivé), souvent des oeuvres engagées qui poussent le public à se questionner, éventuellement des divertissements ne reprenant que le point de départ du drame.
André Cayatte, Jean-Pierre Mocky et Yves Boisset ont dénoncé les violences policières ou les magouilles politiques, François Truffaut s'est nourri des faits divers pour ses scénarios car il avait toujours besoin d'une « vérification par le réel », José Giovanni s'est inspiré d'authentiques truands qu'il a pu connaître pour ses polars mythologiques, Bertrand Tavernier aimait remettre ces histoires vraies dans le contexte de leur époque. Bref, l'imaginaire des cinéastes a toujours eu besoin d'une « base ».
Les films font régulièrement polémique à leur sortie et certains protagonistes dépeints à l'écran saisissent la justice pour interdire la projection ou retirer des scènes, qu'il s'agisse de la dernière maîtresse de Landru, de Jean-Marie Le Pen ou du père Preynat.
Car oui, la vérité, ça fait mal ! Aïe !
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Imaginées il y a bien longtemps pour se protéger du soleil, les lunettes noiresse sont imposées au XXe siècle comme l'accessoire essentiel de la garde-robe des stars. Certains modèles collent pour toujours à la peau des vedettes qui les portent. Que seraient Audrey Hepburn, Ray Charles, Karl Lagerfeld ou Madonna sans leurs verres teintés ? Qui reconnaîtrait Michel Polnareff sans ses légendaires Télésol (portées d'abord par Sophia Loren) ? "Avec mes lunettes de soleil, je suis Jack Nicholson.
Sans elles, je suis gros et j'ai 60 ans", confiait l'inoubliable interprète de Shining. Un tel pouvoir exhausteur ne pouvait pas laisser insensible. La planète entière a fini par succomber. "Les solaires, c'est comme la barbe : c'est la revanche des moches ! Ca va à tout le monde", décrypte le journaliste Marc Beaugé. On les porte aussi bien pour dissimuler ses sentiments (tels les juges chinois du XIIe siècle) que pour séduire (n'est-ce pas Lolita ?) ou pour effrayer (comme les dictateurs Pinochet ou Kadhafi).
Chaque seconde, 30 paires de lunettes noires se vendent dans le monde. Et Elton John en aurait acheté 20 000 à lui tout seul... Mais que se cache-t-il derrière cette industrie lucrative (plus de 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel) et ses marques mythiques (Ray-Ban, Persol, Oakley...) ? Pourquoi et comment porte-t-on des lunettes noires ? Qui les a vraiment inventées ? Quels progrès vont-elles encore accomplir ? C'est à ces questions et à bien d'autres que Michel Dalloni répond avec ce livre enquête unique en son genre, qui revisite des pans entiers de l'histoire du cinéma, du rock, de la littérature, de la mode, du sport, de la nuit et de l'érotisme.