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Arts de l'image
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Le style transcendantal au cinéma : Ozu, Bresson, Dreyer
Paul Schrader
- Circe
- Penser Le Cinema
- 2 Décembre 2022
- 9782842424695
Si le cinéma est bel et bien voué à la reproduction mimétique du monde physique par « l'effet de réalité » du support photographique, comment sera-til possible de représenter la transcendance sur le grand écran? De Griffith à DeMille, la réponse de Hollywood a été simple : par le recours aux effets spéciaux. Schrader tente de repenser la question en interrogeant les grands maîtres du cinéma européen et japonais, en particulier Ozu, Bresson et Dreyer. Cela a donné matière à ce livre, l'un des rares classiques incontestés de la réflexion contemporaine sur l'esthétique du film. Sa thèse est que le cinéma de type "transcendantal" est aujourd'hui le vecteur artistique de l'expression du sacré comme tel (et pas simplement celui d'une expérience humaine, personnelle ou culturelle, du sacré).
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Le présent essai part de l'hypothèse qu'on peut observer deux coupures fondamentales dans la culture humaine depuis ses origines.
La première, qui s'est produite vers le milieu du deuxième millénaire av. j. -c. , peut être appelée" invention de l'écriture linéaire "; la seconde, dont nous sommes témoins," invention des images techniques ". il se peut que d'autres coupures du même genre se soient produites dans le passé; mais elles ont échappé à notre prise. cette hypothèse va de pair avec le soupçon que la structure de la culture est sur le point de connaître une transformation fondamentale.
Le présent essai s'efforcera de justifier ce soupçon.
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« Je sais que la théorie n'a rien de gris, qu'elle représente, au contraire, pour tout art, les vastes perspectives de la liberté. Elle est, pour les promeneurs de l'art, la carte qui désigne toutes les routes, toutes les possibilités, en démasquant comme un chemin de hasard entre beaucoup ce qui semblait d'abord nécessité contraignante. C'est la théorie qui encourage aux grands voyages de découverte, et fait de chaque pas un acte de libre choix... ».
Béla Balázs appartient aux « classiques » de la théorie esthétique du film. -
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Faire corps avec le monde ; de l'espace cinématographique comme milieu
Benjamin Thomas
- Circe
- Penser Le Cinema
- 18 Avril 2019
- 9782842424640
Certains plans cinématographiques s'emploient à donner une présence à l'espace qu'ils ouvrent, sur lequel ils ouvrent, qui s'ouvre avec eux. Or, il peut arriver que cet espace se refuse à se laisser saisir par les notions de « décor » ou de « paysage », voire qu'il résiste à la catégorie d'« espace » telle qu'elle a été pensée dans les écrits sur le cinéma. C'est notamment ce qui peut advenir quand on se trouve face à des plans faisant de l'espace une présence pleine et entière tout en la rendant indissociable des corps qui y évoluent.L'enjeu, pour une réflexion se plaçant dans le champ des études cinématographiques, serait alors de tenter de remédier à l'impossibilité de dire les puissances cinématographiques que mobilisent de telles images.
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Kiarostami Tome 2 ; dans et hors les murs
Youssef Ishaghpour
- Circe
- Circe Poche
- 5 Octobre 2012
- 9782842423353
Kiarostami.: le réel, face et pile , le précédent livre de Y. Ishaghpour, était consacré aux aspects di érents et aux métamorphoses d'une oeuvre complexe dans son apparence de simplicité.
Le présent volume continue la même démarche, à propos des fi lms récents. On retrouve chez le réalisateur le même détachement esthétique, avec sa sérénité, sa disponibilité, son ouverture et son accueil. Cependant, tout en gardant toujours leur «.minimalisme.», sans rien d'une réfl exivité moderniste, les fi lms et les photographies de Kiarostami s'a£ rment de plus en plus «.conceptuels.».
Le nouveau fi lm de Kiarostami ( Like Someone in Love ) sortira sur les écrans le 12 septembre.
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Cinémas politiques, lecture esthétique : cinq thèmes sur l'engagement des films
Raphaël Jaudon
- Circe
- 9782842424930
Ce livre propose un panorama, non des films politiques eux-mêmes (la tâche serait infinie), mais des discours permettant d'identifier de la politique au cinéma. Mobilisant des exemples d'époques et de styles variés, il aborde les films au prisme des attentes et des espoirs qui ont été projetés sur eux par les spectateurs les plus engagés - qu'ils soient cinéastes, théoriciens, critiques, philosophes ou militants.
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D'entre les bras capitonnés d'une petite causeuse, prise dans l'élan d'un échange amoureux, une voix tente de se livrer à une lecture du film, , à la musicalité des échanges, aux déplacements chorégraphiés, à l'inventivité des gestes, à l'intelligence des ressorts comiques - au point d'en devenir la répétition intensive.
Par cette pratique de « l'épellation mimétique », le texte voudrait offrir une résonance au cheminement éthique de Ball of Fire, où la mise en jeu de plusieurs conceptions de la temporalité et de plusieurs usages de la langue, passant par un nouage des puissances anachroniques et littérales de l'amour, débouche sur une érotique de la recherche. -
La fin de la modernité, celle "des grands récits", de la réflexivité, de la négativité, de l'historicité a reconnu son cinéaste en Abbas Kiarostami, venu d'un monde où le moderne n'avait jamais pénétré. Non plus "le nihilisme" mais "le goût du réel", le retour aux choses mêmes, comme un (re)commencement du cinéma retrouvant son sens premier et sa vocation originelle d'être une "révélation du monde en son image" (Bazin). Cependant pour Kiarostami, l'image du cinéma qui permet de révéler le réel renvoie aussi à elle-même par exigence envers sa propre réalité. Le minimalisme post-moderne se complète d'un art conceptuel se prenant pour son propre objet. La réalité filmée par le cinéma se révèle être ainsi "une réalité de cinéma", avec sa puissance d'illusion, de feintise et de faux. C'est par la mise en oeuvre de cette part du faux et par différence avec elle que le mensonge de l'art sert de détours pour Kiarostami : comme moyen de retour au monde et à la musique du paysage.