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AFRHC
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1895, n° 93/printemps 2021 : Le cinéma du diable : Méliès - L'Herbier - Epstein - Autant-Lara - Batcheff
Auteurs Divers
- Afrhc
- 1 Juin 2021
- 9782370290939
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma qui compte plus de 300 pages comporte un ensemble d'études et de documents d'archives relatifs à l'oeuvre théorique et méta-filmique de Marcel L'Herbier, en particulier l'édition inédite de sa conférence au Collège de France de 1923 restituée d'après le manuscrit retrouvé à la BNF. Mais on s'intéresse également à ses écrits antérieurs et postérieurs et à un film de montage sur le cinéma fantastique élaboré en 1966. Le portfolio en couleur publie le scénario peint par Autant-Lara pour son premier film, Fait Divers (1924). Le point de vue qui ouvre le numéro est consacré à la redécouverte de l'oeuvre écrite de Jean Epstein. Une étude s'attache à la figure du cinéma français des années 1920-1930, Pierre Batcheff, une autre à la stratégie commerciale de Georges Méliès et de son frère Paul aux États-Unis. Dans la partie Archives, un entretien avec Eveline Cauhépé poursuit la série consacrée au label « art et d'essai ». L' abondante rubrique des Chroniques propose enfin des comptes rendus détaillés d'expositions et d'ouvrages touchant à l'histoire du cinéma.
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Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°101, hiver 2023) est centré sur des questions liées à la restauration des films avec une réflexion liminaire de Marie Frappat évoquant un " au-delà de la restauration " dont la contribution d'Enrico Camporesi donne une des modalités en ce qui concerne le cinéma expérimental, " Projeter e(s)t restaurer ". Mauro Piccinini enquête de son côté sur la " paternité " plurielle de Ballet mécanique à partir de sa genèse qui voit se croiser Ezra Pound, Man Ray, Fernand Léger, George Antheil, Dudley Murphy. Dans la partie Archives, Bernard Bastide nous fait découvrir Jean-Paul Boyer, technicien pionnier de la restauration des films et il ouvre le dossier de la restauration de la Femme et le Pantin de Baroncelli. Lilia Lustosa évoque la mission Suckdorff au Brésil sous l'égide de l'Unesco, au moment de la naissance du Cinema Novo, et ses ambiguïtés néo-coloniales. Jean-Michel Alberola livre un collage et Riwan Tromeur un portfolio d'oeuvres plastiques sur le thème du film. La partie Chroniques publie des comptes rendus d'expositions, de livres et de DVD.
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Lettres d'Etienne-Jules Marey à Georges Demenÿ ; 1880-1894
Thierry Lefebvre, Jacques Malthète
- Afrhc
- 1 Avril 2002
- 9782913758001
En 1961, la Cinémathèque française acquérait 380 lettres d'Etienne-Jules Marey adressées - entre 1881 et 1894 - à son préparateur, Georges Demenÿ.
C'est cette précieuse correspondance, actuellement conservée à la Bibliothèque du Film, qui est éditée ici, avec un certain nombre de lettres trouvées dans d'autres archives. En outre, une soixantaine de lettres inédites de la période 1877-1904, dont la plupart sont adressées à Marey, figurent en annexe. Pleines de vie et très largement inédites, les 502 lettres ainsi rassemblées permettent de suivre avec précision le programme scientifique développé par Marey et Demenÿ à la Station physiologique du Parc des Princes ; elles nous éclairent sur la genèse des différents appareils chronophotographiques mis au point par les deux chercheurs ; elles nous renseignent sur la science de l'époque, sur la vie de Marey, sur ses voyages et son travail à Naples.
Une source inestimable pour comprendre l'immense apport de Marey à l'analyse et à la synthèse du mouvement.
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Le n° 78 de 1895 revue d'histoire du cinéma s'ouvre sur un « Point de vue » d'Edouard Arnoldy consacré à l'apport de Siegfried Kracauer à l'écriture de l'histoire dans la dernière partie de sa vie, et aux leçons que la nouvelle histoire du cinéma et des médias pourrait en tirer. Dans la partie « Etudes », Elisa Mandelli s'intéresse à la présence pionnière du cinéma dans un musée très particulier, le War Imperial Museum de Londres. Mais ce numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma présente un ensemble important de textes, d'analyses et de documents iconographiques concernant Jean Epstein à la fois dans les autres « Etudes » proposées et dans la rubrique « Archives ». Le renouveau des études qui lui sont consacrées, notamment les thèses d'universités aux Etats-Unis, en Italie, en France, a motivé ce focus sur un cinéaste, poète et théoricien qui a accompagné l'émergence du cinéma d'avant-garde français au début des années 1920, mais tout autant l'essor du documentaire de création à partir du début des années 1930 et la production « grand public », y compris celle de mélos et de serials. L'exploitation de fonds d'archives désormais accessibles a permis ce renouvellement des approches d'Epstein dans différentes directions: son rapport à une nouvelle philosophie de l'époque moderne (la « lyrosophie »), ses relations avec Blaise Cendrars, le Docteur Ramain, musicologue et esthéticien, son engagement politique à l'époque du danger fasciste, ses efforts tant pour obtenir une indépendance de production que pour publier ses réflexions théoriques sur le cinéma sous le signe de l'« intelligence d'une machine » (contributions de Nicolas Thys, Virgilio Mortari, Sylvain Portmann, François Albera). Une autre « Archive » est consacrée au fonds russe Ivan Mosjoukine, un acteur qu'Epstein dirigea dans le Lion des Mogols (Myriam Juan). On rend enfin hommage à l'historien français du cinéma, Raymond Chirat, récemment disparu, avec la réédition d'une table-ronde des années 1970 à laquelle il participa.
Dans la dernière partie de la revue, celle des « Chroniques », des comptes rendus de festivals et d'expositions dévolus à l'histoire du cinéma (Moscou, Turin), de colloques et journées d'études (Lille, Paris) et des comptes rendus et notes de lecture d'ouvrages, revues et DVD récemment parus dans le monde. -
Revue 1895 n.82 : histoire(s) des techniques au cinéma
Revue 1895
- Afrhc
- Revue 1895
- 17 Octobre 2017
- 9782370290823
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°82, été 2017) aborde la question des techniques cinématographiques désormais au coeur de la réflexion sur les images née des transformations technologiques.
Benoît Turquety pose un certain nombre de balises méthodologiques. Maria Tortajada étudie la machine « cinéma » dans la pensée de Bergson et celle de Marcel L'Herbier. Les appareils Lumière sont examinés par Laurent Mannoni et la caméra Eclair 16 mm par Vincent Sorrel. André Gaudreault et Solène Secq de Campos Velho s'attachent au passage des halogénures d'argent aux pixels dans la restitution du mouvement dans la technologie numérique. Santiago Hidalgo et Louis Pelletier examinent le passage de l'immobilité photographique au mouvement des photogrammes dans les premières projections du cinématographe. Dans la partie Archives, Laurent Le Forestier revient sur un film « pivot » des premiers temps, Life of an American Fireman (Porter, 1903) et François Albera sur l'expérience d'écran divisé imaginée par Claude Autant-Lara en 1929 avec son adaptation de Construire un feu de Jack London. L'ensemble des gouaches préparatoires au film est publié pour la première fois dans un cahier couleur. Les rubriques d'actualité des livres, revues, DVD, colloques et journées d'études forment la dernière partie du numéro. -
Le n°100 de 1895 revue d'histoire du cinéma revêt un caractère exceptionnel à plusieurs titres. D'une part ce numéro anniversaire présente, dans des textes collectifs dus aux membres du Conseil d'administration de l'AFRHC, une série de réflexions documentées faisant le bilan de l'inscription de la revue dans les courants historiographiques français et internationaux et celui des apports qui ont été les siens dans ce champ, ainsi que les résultats d'une enquête auprès de plus de cent personnes se réclamant de l'histoire du cinéma (enseignants, chercheurs) sur les conditions, les tendances, la pratique de la discipline. D'autre part toute l'iconographie de ce numéro a été confiée à un artiste, Jean-Michel Alberola, qui a généreusement mis à disposition de la revue plus de cinquante oeuvres ayant trait au cinéma, dont la presque totalité est inédite. Une lithographie originale reprenant l'une de ces illustrations, tirée à 60 exemplaires numérotés et signés, sera en outre mise en vente lors de la sortie du numéro.Parmi les textes on compte une évocation de l'histoire de la revue depuis sa fondation en 1985 par l'un de ses fondateurs, Jean A. Gili, une introduction à la question des revues de nos jours, deux textes présentant la démarche et l'oeuvre de J-M. Alberola, puis des textes collectifs abordant l'histoire du cinéma sous ses différentes facettes: les techniques, la société,l' intermédialité et l'esthétique.
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Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°95, hiver 2020) célèbre le centenaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini en s'attachant aux rapports de filiation et de rejet que le poète et cinéaste entretint avec le dirigeant révolutionnaire et théoricien marxiste Antonio Gramsci (Point de vue d'Anthony Crézégut), ainsi qu'avec un hommage inédit en français de Bernardo Bertolucci à celui qui fut son maître, et d'autres documents relatifs au cinéaste. Federico Lancialonga et Chloé Folens décrivent les archives du mouvement militant italiennes. Parmi les études et un des documents d'Archives, c'est la question du film sur l'art sur laquelle revient Joséphine Haillot à partir de l'entreprise de Lauro Venturi dans le domaine de l'édition comme du cinéma, en l'occurrence son travail sur le peintre Pierre Bonnard. Stanislas de Courville étudie les relations entre le poète russe Alexandre Blok et l'écrivain Andréi Biély autour de la notion de « baraque de foire » avec laquelle ils appréhendent le cinéma naissant. Maria Ida Bernabei de son côté étudie la place des animaux dans les films documentaires que les salles d'avant-garde des années 1920 chérissaient. La partie Chroniques propose des comptes rendus détaillés de festivals patrimoniaux, livres, revues et DVD concernant l'histoire du cinéma.
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Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n° 83, automne 2017) s'ouvre sur un Point de vue d'Omar Hachemi consacré à la place du cinéma dans la réflexion de Jacques Lacan au-delà du « stade du miroir ». Avec « Le poids du déshonneur: William Hays et le scandale Roscoe "Fatty" Arbuckle », Frédéric Cavé rouvre le dossier d'un scandale hollywoodien des années 1920 qui coûta sa carrière au comique Fatty. Deux autres études concernent le cinéma en Afrique: Claude Forest examine « Les débuts du cinéma au Togo », tandis que Catherine Papanicolaou étudie les « Tensions dans l'oeuvre cinématographique de Jean Rouch entre représentation visionnaire d'une Afrique en mutation et restitution de l'imaginaire d'une Afrique traditionnelle ». Dans la partie « Archives », Jean A. Gili révèle l'existence d'une association « aux origines de l'entrée du cinéma aux université », l'ADEC. Une partie dévolue aux archives cinématographiques voit le cinéaste Boris Lehman adresser une « supplique aux directeurs de cinémathèques » (« Conserver ou détruire? »), tandis qu'Iris Deniozou définit « les principes de la documentation et le rôle de la recherche » en matière de « restauration des films ». À partir d'un document inédit tiré des archives soviétiques, Valérie Pozner expose les « clefs de la propagande cinématographique en Europe » forgées par le cinéaste Kalatozov au moment du premier festival de Cannes 1946. Ce numéro comporte enfin une dernière partie dévolues aux Chroniques: festivals, journées d'études, livres, revues et dvd.
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POINT DE VUE
Laurent Véray, « Réflexions sur les usages des images d'archives de la Grande Guerre dans les documentaires télévisuels actuels »;
ETUDES
Pascal Laborderie, « Les Offices du cinéma éducateur et l'émergence du parlant : l'exemple de l'Office de Nancy »;
Sébastien Denis, « L'impossible fiction. De quelques projets de films sur la guerre d'Algérie à la fin des années 1950 »;
Séverine Graff, « Unions et désunions autour du « cinéma-vérité » : le MIPE-TV 1963 de Lyon »;
ARCHIVES
Jean-Paul Morel, « Lucien Descaves et le cinéma du Peuple »;
Michael Temple, « Le Portrait de Dorian Gray, scénarios de L'Herbier »;
Georges Méliès, « Un « inédit » »;
François Albera, « Jean-Luc Godard et la Gazette du cinéma »;
Alain Carou, « Philippe Esnault, historien du cinéma ». -
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°80, hiver 2016) est centré sur des questions d'histoire du cinéma sous le regard de Marcel Broodthaers : quelle histoire écrire, avec quelles méthodologies, quelles renouvellements furent engagés dans les années 1960. En Point de vue, Leonardo Quaresima plaide pour une « Histoire du cinéma sans noms » en faisant l'hypothèse de se passer des théories auteuristes. Dans la partie Archives, Gaël Peton remet à jour le projet de société d'histoire du cinéma, en 1967, par Charles Ford; Roman Gubern évoque un projet collectif d'histoire mondiale du cinéma née en 1978 à l'initiative de Guido Aristarco avec les réactions de Jay Leyda, Jean Mitry et Raymond Borde. Dans la partie Etudes, Thierry Lecointe montre comment les corridas filmées par les opérateurs Lumière jouent un rôle dans l'évolution de la narration cinématographique; Mélissa Gignac examine la production de scénarios à la Triangle dans les années 1910 ; Susan Day et Réjane Hamus-Vallée révèlent la place du peintre britannique Walter Percy Day dans l'histoire des trucages et des effets spéciaux en France. Un cahier couleur est consacré aux collages du mystérieux, Karl Waldmann. Les rubriques habituelles (comptes rendus de livres et revues, festivals et hommages) achèvent ce numéro de 230 pages illustrées.
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Notes pour une histoire générale du cinéma
Serguei M. Eisenstein, François Albera, Antonio Somaini
- Afrhc
- 25 Février 2014
- 9782370290014
Alors qu'il vient d'achever les deux premières parties d'Ivan le terrible et relève à peine d'un grave infarctus, S. M. Eisenstein passe les dernières années de sa vie à travailler à un projet d'Histoire générale du cinéma qu'il laisse en chantier à sa mort en février 1948. Professeur depuis la fin des années 1920 à l'Ecole de cinéma de Moscou, nommé docteur en science de l'art en 1939, c'est en qualité de directeur du département Cinéma de l'Institut de recherche scientifique d'Histoire de l'Art, sous l'égide de l'Académie des Sciences de l'URSS, qu'il est chargé d'entreprendre ce travail qui l'amène à se poser, en préalable, des questions de méthode, d'objet et d'écriture de cette histoire du cinéma.
Ainsi ces « Notes », qui demeuraient dans les archives du cinéaste avec ses autres manuscrits non publiés, jettent-elles les prémices d'un programme d'études et de recherches qui ne s'attachent pas aux films, aux oeuvres, aux réalisateurs, aux pays - comme le font alors la plupart des histoires du cinéma - mais au medium lui-même envisagé à la fois dans une généalogie complexe et une intermédialité généralisée, selon une triple temporalité: le temps long des systèmes sociaux et des modes de production, le temps court des filiations techniques, des médias singuliers, celui des besoins et des pulsions humaines.
À l'âge des remaniements de tous ordres affectant la « sphère médiatique », l'opération historiographique eisensteinienne vient proposer une approche qui redessine le paysage dans ses couches «géologiques» comme dans ses aspects actuels en mettant en oeuvre une écriture jouant du montage et de l'anachronisme. -
« Guerre et cinéma », sujet « obligé » de l'année 2014 en écho à 1914 et 1944, peut s'entendre diversement. Au-delà des représentations que le cinéma donne de conflits qui lui sont contemporains, proches ou éloignés dans le temps, cela va de la niaiserie selon laquelle « le cinéma aime la guerre », parce qu'elle est spectaculaire, à une ontologie du rapport de l'arme et de l'oeil qui culmine dans une « logistique de la perception ». Ce numéro a choisi de rassembler trois études et deux archives qui s'attachent à des « aspects iconiques » singuliers des deux dernières guerres mondiales pour en renouveler l'interprétation. Images documentaires - fixes ou animées -révélant la perméabilité entre les domaines du cinéma et de la photographie. Victor Barbat examine la photographie emblématique du déploiement du drapeau soviétique sur le toit du Reichstag de Berlin en 1945 de Khaldéi. La généalogie de cette image ouvre à la « construction photographique » dont elle a été l'objet. Le photographe « par excellence », Cartier-Bresson se fait cinéaste avec le Retour en 1945. Thomas Tode étudie ce film, ses conditions de production et son exploitation pour en éclairer le point de vue. Jean Grémillon quant à lui, évoquant le débarquement allié en Normandie dans le Six juin à l'aube, engage une écriture cinématographique de l'histoire et fait du cinéma un travail du deuil. Dans la partie Archives Hélène Guillot analyse une série de plaques photographiques de la guerre de 1914-1918 interdites par l'autorité militaire. Pierre Racine de son côté s'attache à l'oeuvre d'un cinéaste amateur en garnison dans La Rochelle occupée en 1942-1944, le capitaine Brockmann. La partie Chroniques de la revue rend compte de colloques, festivals, livres, revues et dvd.
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1895 revue du cinéma N°77 (Hiver 2015) est largement consacré à deux territoires d'Amérique latine: avant tout le Brésil mais aussi Cuba. Tous les contributeurs - brésiliens - de la partie « Brésil » se réfèrent à la grande figure intellectuelle de leur pays qu'a été et que demeure Paulo Emilio Sales Gomes dont ce numéro publie par ailleurs trois textes inédits. Sales Gomes avait défini la situation du Brésil comme celle d'un pays « occupé », modalité particulière de l'approche post-coloniale et du sous-développement, particulièrement repérable dans l'économie mais aussi dans le monde culturel, celui des arts plastiques et celui du cinéma. Edoardo Morettin et Ismail Xavier s'interrogent ainsi en « Point de vue » sur cette question telle qu'elle a été appréhendée par la critique cinématographique brésilienne, du muet aux années 1970. Dans les « Etudes », Gabrilla Trujillo examine la question de la construction d'un cinéma national (1896-1954) dans une telle situation, tandis qu'Adilson Mendes repère l'émergence du cinéma moderne brésilien en lien avec la Biennale de São Paulo et l'importance que lui accorda le pouvoir politique. De son côté Lilia Lustosa de Oliveira étudie les prémices du cinema novo à travers les premiers textes critiques de Glauber Rocha et le rôle que joua pour la formation du mouvement des « novistes » un film ethnographique qui fut reconnu et couronné dans les festivals européens. La partie « Archives » du numéro offre un aperçu sur l'oeuvre graphique de Rocha encore largement méconnue et publie un dossier, dû à Alexei Konovalov, concernant Soy Cuba, production soviéto-cubaine de 1961-2, à travers la correspondance de l'opérateur Ouroussevski avec son épouse. La partie « Chronique » de la revue rend compte de festivals et de colloques, d'expositions et de publications (livres et revues) touchant au cinéma ainsi qu'a des éditions DVD. Lauréate avec l'Association Française de Recherche sur l'Histoire du Cinéma du Prix Raymond-Chirat 2015, la revue rend enfin un premier hommage à cet historien lyonnais du cinéma récemment disparu.
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Revue 1895 n.96 : salles, foires, cafés, dufayel ; Truffaut face à ses lecteurs
Revue 1895
- Afrhc
- Revue 1895
- 8 Juin 2022
- 9782370290960
Le numéro 96 de 1895 revue d'histoire du cinéma (printemps 2022) est largement consacré au cinéma des premiers temps et à la culture spectaculaire au tournant des XIXe et XXe siècles. Le cinéma héritera des spectacles scéniques à l'extraordinaire inventivité comme des attractions des foires telle celle de Gand. On examine en outre les lieux où se voient les bandes du premier cinéma (cafés, magasins Dufayel) étudiés à partir d'archives inédites. Ainsi le cabaret du Néant et ses attractions macabres, les programmes du Cinématographe-Lumière (puis le Select) qui introduisent un montage de vues ouvrant à la narration. En dehors de cet ensemble, un entretien avec une exploitante de cinémas d'art et d'essai mais aussi de salles X, Simone Lancelot, et la correspondance de François Truffaut et de ses lecteurs ordinaires ou célèbres qui le lisaient dans Arts-spectacles et lui écrivaient soit pour le soutenir, soit pour l'apostropher. Dans la rubrique des Chroniques nombreux comptes rendus d'expositions, de livres et de DVD.
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Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°103, automne 2024) est en partie consacré à la question du travail. Il est introduit par Guilherme da Silva Machado qui analyse les dispositifs esthétiques de contrôle dont participe le cinéma. Deux études de cas examinent l'un, la mise en scène du travail dans les mines et la sidérurgie dans une perspective pédagogique (Nadège Mariotti), l'autre, les films de commande et le façonnage de la psychologie ouvrière selon Charles Dekeukeleire (Mathilde Lejeune). En Archives est publié un scénario inédit de Robert Linhart pour une série d'émissions télévisées. En outre ce numéro publie une réflexion philosophie de Ioulia Podoroga sur la photogénie du gros plan à partir de Bergson et un scénario inédit de Jean-Luc Godard, Odile, présenté par Michel Gribenski et la présentation d'un fonds d'archives inédit ayant appartenu à Ivan Mosjoukine. La rubrique des Chroniques présente des comptes rendus de festivals, colloques, expositions et livres et DVD, parmi lesquels le Napoléon d'Abel Gance.
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Pour sa première livraison de l'année en cours, 1895 revue d'histoire du cinéma présente un numéro varia abordant à la fois des aspects de réflexion méthodologique sur l'histoire du cinéma (« L'histoire du cinéma à l'heure du numérique »), une réflexion sur un cas concret lié à une exposition actuellement en cours à Paris (le cinéma des premiers temps et le discours médiatique du « crime » au début du siècle) et des études particulières touchant à des périodes très diverses de l'histoire du cinéma: le cinéma forain, la Ligue de l'enseignement et le cinéma éducatif, les mésaventure de Joris Ivens en Italie. Ainsi qu'un dossier Edgar Morin dans la rubrique Archives et une exploration du fonds André Antoine, et de riches rubriques d'actualités comportant comptes rendus de festivals, expositions, livres, revues et DVD.
Dans « L'histoire du cinéma à l'heure du numérique », texte collectif issu des Journées d'études organisées par l'AFRHC en novembre 2014, trois approches qui connaissent depuis quelques années des développements significatifs sont envisagées: l'histoire des techniques, l'histoire sociale, l'histoire des spectacles et l'historiographie proprement dite. Le contexte actuel qui voit les archives « film » et « papier » être numérisées en grandes quantité, rendues plus accessibles, des systèmes d'indexation, de classement, de catalogage nouveaux apparaître, des collaborations internationales en être favorisées ainsi que de modalités inédites de publication a servi de cadre à une interrogation qui débouche sur une réflexion épistémologique concernant la discipline. En histoire du cinéma la notion de dispositif, soit un système interactionnel régissant les relations au sein de la triangulation film-spectateur-machinerie, n'est-elle pas devenue la plus opératoire pour sortir des approches sectorielles, parcellaires et surtout pour sortir du cantonnement du cinéma dans une sphère « artistique ».
Dans leur « Point de vue », Alain Carou et Matthieu Letourneux examinent comment les représentations du crime « Belle Epoque » dans le cinéma des premiers temps sont à resituer dans un discours médiatique principalement porté par le journal, entre fiction et actualité, texte et image, culture de l'imprimé et du spectacle, visions de terreur et pratiques du rire. Un imaginaire qui s'invente tout au long du XIXe siècle. Les trois pôles qu'investit le cinéma criminel - attraction, actualité et fiction -, sont en prise directe avec le discours médiatique et ses héritages.
Les trois « Etudes » sont consacrées respectivement à trois objets que des recherches en archives et des démarches originales renouvelent. Arnaud Le Marchand étudie la période foraine du cinéma et en particulier la marginalisation des forains dans la diffusion et l'exploitation à partir de 1912 en partie due à la loi de 1912 stigmatisant le nomadisme. Nathalie Sevilla montre comment la Ligue de l'enseignement créa un maillage national de cinéma éducateur laïque entre les deux guerres, suppléant les carences des pouvoirs publics et s'affrontant d'ailleurs à l'hostilité de celles-ci. Avec une « Affaire Ivens en Italie », Stefanio Missio enquête sur un film commandé au célèbre documentariste par la RAI et l'ENI, L'Italia non è un paese povero, dont la sortie fut entravée et la version diffusée à la télévision caviardée en raison du discours politique du film.
La rubrique « Archives » présente d'une part le riche Fonds André Antoine de la BNF (Manon Billaut) et d'autre part un dossier autour d'Edgar Morin et son approche sociologique du cinéma, entamée avec Georges Friedmann puis dans la revue Communications. Plusieurs textes de Morin sont repris de revues des années 1950 dont une critique du Cri d'Antonioni.
Les « Chroniques » s'attachent à l'exposition « Filmer la guerre. La Shoah vue par les Soviétiques », au « Cinema ritrovato » de Bologne et à une série d'ouvrages, revues et DVD récemment édités dont sont proposés des comptes rendus critiques. -
Ciné-expéditions. : Une zone de contact cinématographique
Damiens Caroline
- Afrhc
- 13 Septembre 2022
- 9782370290267
À l'intersection de la culture visuelle, du voyage et du divertissement populaire dans le contexte particulier des empires coloniaux, le cinéma d'expédition a contribué à façonner l'imaginaire géographique et anthropologique des publics. Cet ouvrage collectif interroge à la fois la production, les représentations et la diffusion de cette zone de contact cinématographique tout en replaçant la pratique de l'expédition au sein d'enjeux ethnographiques, artistiques, coloniaux ou commerciaux. Rassemblant douze études de cas allant de l'Amazonie au Grand Nord, en passant par les Balkans et les mers du Sud, ce volume entend redonner une place à ce corpus hybride dans l'histoire du cinéma.
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Dans sa politique éditoriale, l'Association française de recherche sur l'histoire du cinéma a accordé une grande place aux études monographiques en publiant dans sa revue 1895 des numéros consacrés à André Antoine, Jean Grémillon, Jacques Feyder, René Clair, Christian-Jaque, en attendant des ensembles en préparation sur Abel Gance, Louis Feuillade, Albert Capellani.
En éditant aujourd'hui dans sa collection de livres les Actes du colloque René Clair ou le Cinéma à la lettre qui s'est tenu à la Bibliothèque nationale de France les 6 et 7 novembre 1998, l'AFRHC participe à un travail permanent de réévaluation des metteurs en scène et des films. Grâce à une vingtaine de communications de chercheurs français et étrangers réunies par Noël Herpe et Emmanuelle Toulet, l'oeuvre de René Clair est remise en perspective dans son temps et dans le contexte qui en a vu l'épanouissement.
Sans vouloir les soumettre à un jugement définitif, les films du cinéaste, par la multiplicité et la diversité des approches, sont éclairés dans l'optique de leur classicisme trompeur ; ils sont analysés aussi dans les fluctuations des approches critiques qui leur ont été consacrées. Avec le recul, René Clair y apparaît comme un étonnant inventeur de formes plastiques et sonores. Dans une oeuvre où l'intelligence le dispute à la sensibilité - à rebrousse poil de la figure un peu distante d'un homme qui cachait ses élans intimes derrière la fausse intransigeance du moraliste obsédé par la fuite du temps - se construit un des maillons essentiels de l'histoire du cinéma français, à la confluence contradictoire entre l'écrit et l'image.
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Le dernier numéro de 1895 Revue d'histoire du cinéma expose un ensemble d'études et de réflexions touchant à toutes les périodes et à de nombreux aspects de l'histoire du cinéma, notion entendue au sens élargi du terme. On s'y attache à définir la notion de « paradigme cinématographique », mais aussi à étudier l'action de propagande du militant ouvrier Gustave Cauvin ; la genèse et la réalisation de L'avventura d'Antonioni; et les rapports d'Henri Wallon et de la filmologie. Le numéro inclut aussi un portrait de la comédienne Suzanne Grandais et une réflexion sur les questions méthodologiques liées à l'histoire orale en histoire du cinéma.
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1895 REVUE D'HISTOIRE DU CINEMA n°70, été 2013: cinéphilies - cinéma des premiers temps - jacques b. brunius - christian metz - philosophie et cinéma - maurice merleau-ponty
Le dernier numéro de 1895 REVUE D'HISTOIRE DU CINEMA daté de l'été 2013 (n°70) fait porter l'accent sur différentes manières de penser le cinéma: sociologie, sémiologie, philosophie. LE POINT DE VUE qui ouvre le numéro, « Cinéphiles et cinéphilies» est signé de Laurent Jullier et Jean-Marc Leveratto qui répondent de manière approfondie à huit questions posées par les rédacteurs de la revue à partir de leur ouvrage sur le sujet. « La » cinéphilie a été étudiée par eux dans une perspective sociologique qui revient à la rendre plurielle et à démonter le mythe de « l'invention » de la cinéphilie par la « Nouvelle Vague » la sortir de l'élitisme socio-culturel en la remettant dans le cadre de la consommation cinématographique. Pour eux « le jugement esthétique ne s'apprend pas ».
De la ciné-philie à la philo-sophie quels liens tisser? Le sémiologue Christian Metz avait rompu avec la première et sans prétendre être philosophe il a pourtant construit son approche du cinéma à partir de la phénoménologie, comme le montrent Dominique Chateau et Martin Lefebvre dans la rubrique ETUDES, en relisant de près les oeuvres publiées et en ayant consulté les archives de Metz. Dans la rubrique ARCHIVES, présenté par Martin Lefebvre, un texte inédit de Metz, portant sur l'articulation entre sémiologie et esthétique, vient prolonger cette analyse et rencontrer les interrogations de Jullier et Leveratto. Un dossier « Philosophie et cinéma » dû à François Albera, Stefan Kristensen, Martin Lefebvre et Laurent Le Forestier est centré sur l'édition et le commentaire détaillé du texte de Maurice Merleau-Ponty, « Le cinéma et la nouvelle psychologie » (1945-1948) dont on découvre ici qu'il a connu quatre versions publiées. Plusieurs comptes rendus de colloques (notamment « Le cinéma de Bergson » et d'ouvrages prolongent ce dossier dans la rubrique ACTUALITES.
Par ailleurs, la rubrique ETUDES comporte une réflexion sur le cinéma des premiers temps tel qu'il a été envisagé dans l'historiographie des années 1940-1950 en France par Lenaïg Le Fanou, et la découverte d'un aspect mal connu sinon méconnu de l'activité de cinéaste de Jacques-Bernard Brunius, pionnier dans les années 1930 du « film de montage » qu'on appelle de nos jours le found footage par Nathaniel Greene.
La dernière partie du numéro dévolu aux ACTUALITES rend compte de colloques et tables rondes récemment tenus à Paris, Montpellier et Lausanne et d'ouvrages, de périodiques sous forme de comptes rendus détaillés, de notes de lecture et de notules concernant les livres reçus: ces rubriques occupant un cinquième de ce numéro de 250 pages, donnent au lecteur (étudiant, chercheur, enseignant, cinéphile) la possibilité de prendre connaissance et d'approfondir les récentes parutions en histoire du cinéma. -
Au sommaire de ce dernier numéro un « Point de vue » théorique de Jean-Marie Cherubini sur les identités de « genre » dans le cinéma des premiers temps. Trois « Etudes » dont l'une consacrée à la programmation des films scientifiques dans les salles d'avant-garde dans les années 1920-1930 par Maria Bernabei; l'autre une interrogation de Stéphanie Louis sur l'historiographie française concernant les cinémathèques et le patrimoine cinématographique; la troisième une approche de la cinéphilie populaire italienne à travers l'oeuvre du plasticien Mimmo Rotella qui décollait les affiches de cinéma dans les rues de Rome. La rubrique « Archives » comporte trois volets concernant la Nouvelle Vague française et son évolution ultérieure avec deux textes inédits: l'un, autour de Jacques Rivette, sur l'Espace au cinéma, présenté par Daniel Fairfax, l'autre autour de la carrière universitaire d'Eric Rohmer, présenté par Antoine de Baecque et Noël Herpe. Enfin Emilie Vergé revient sur un film de Philippe Garrel que l'on a cru à tort perdu, Actua 1. Dans la partie « Chroniques » de ce numéro des comptes rendus de colloques et journées d'études, de livres, revues et DVD et les nouveautés éditoriales en matière d'histoire du cinéma.
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Émile Cohl (1857-1938) « pionnier » du cinéma, proclamé « inventeur » du dessin animé, réalisateur de près de 300 films, est un cinéaste hors cadre, en marge des usuels corporatismes. Dessinateur, il se fait photographe ; illustrateur, on le retrouve acteur ; exploitant d'un cinéma forain, il devient cinéaste ; « truqueur », c'est-à-dire spécialiste de l'avancée des objets image par image, il invente le dessin animé : il a cinquante ans. Le présent ouvrage s'appuyuie sur les archives conservées dans le cadre familial. Les activités cinématographiques d'Émile Cohl ont ainsi été replacées dans un contexte plus large, intéressant l'histoire du cinéma. Dans la première partie, intitulée « Le cinéma avant le cinéma », les auteurs situent ses activités dans « l'esprit du temps » et interrogent les documents, en croisant parfois papiers et films, à la recherche de ce qui serait spécifique au créateur. Dans la seconde partie, dénommée « Le cinéma », les auteurs examinent plus en détail l'entreprise filmique. Ils sollicitent les archives pour imaginer la part manquante, puisque près des deux tiers des films sont aujourd'hui disparus, et interrogent les titres à partir des particularités d'alors : microcinématographie ou cinéma burlesque par exemple. Dans la troisième partie, « Le cinéma après le cinéma », les auteurs sondent la postérité de l'oeuvre cinématographique. Pour questionner « l'institutionnalisation » d'un genre, ils étudient les inventivités formelles du cinéaste. Dernier temps de cet ensemble où sont reproduits deux des principaux articles rédigés par Émile Cohl. Et, en préalable à la filmographie établie à partir des carnets du cinéaste, les acteurs de la restauration des films exposent quelques-unes des problématiques rencontrées dans leur travail.
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Revue 1895 n.39 : pyrotechnies ; une histoire de cinéma incendiaire
Revue 1895
- Afrhc
- Revue 1895
- 1 Février 2003
- 9782913758315
Publié par l'Association française de recherche sur l'histoire du cinéma (AFRHC), 1895 est le seul périodique français exclusivement consacré à l'histoire du cinéma. Trois livraisons sont publiées chaque année. Expression privilégiée de la recherche française et étrangère, 1895 accueille des articles de fond, largement documentés, qui ont vocation à servir de référence, des contributions de jeunes auteurs aussi bien que des traductions des meilleurs spécialistes étrangers.
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Revue 1895 n.81 : printemps 2017 ; le cinéma s'affiche
Revue 1895
- Afrhc
- Revue 1895
- 7 Juin 2017
- 9782370290816
Ce numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma comporte un riche sommaire dont le centre de gravité est constitué par un dossier consacré à l'Affiche de cinéma autour de trois ensembles significatifs et singuliers à la fois: les projets de Fernand Léger et l'affiche effectivement réalisée par Pathé d'après une de ses propositions pour la Roue et pour l'Inhumaine, le travail du graphiste et photographe polonais Wojciech Zamecznik (qu'admirait Walerian Borowczyk) et celui de François Roulet pour la Cinémathèque d'Alger (1962-1971) dont un cahier de reproductions en couleur propose, pour la première fois, un choix remarquable. Ce numéro s'ouvre sur un Point de vue du théoricien allemand des médias Siegfried Zielinski plaidant pour une méthodologie ouverte et innovante en matière d'histoire des médias sous le nom d'« anarchéologie ». Les trois Études présentent des objets originaux avec les variantes imaginées et effectuées par Jean-Luc Godard sur son film Sauve qui peut (la vie) restées méconnues (Michael Witt); l'analyse fonctionnelle, historique et idéologique de la musique des péplums (Delphine Vincent); l'examen de la « cinéphilie » des ciné-clubs nés après la Deuxième Guerre mondiale au prisme de la contradiction entre animateurs et adhérents (Léo Souillès-Debat). La partie Archives - où se situe le dossier sur les Affiches - publie en outre un ensemble de documents sur des scénarios inédits de Jacques Prévert (Charlotte Servel) ainsi que de Fernand Léger. La partie Chroniques propose enfin un ensemble de comptes rendus approfondis sur des ouvrages et des manifestations touchant à la recherche historiographique et à la réflexion sur les médias, des hommages et des mises au point.