CAHIERS DU CINEMA
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Les films de sergio leone sont bien connus et adorés du public dans le monde entier, en salles comme lors de leurs diffusions sur les chaînes : la trilogie inaugurée par pour une poignée de dollars en 1964, suivi de et pour quelques dollars de plus, puis le bon, la brute et le truand - et plus tard la trilogie composée d'il était une fois dans l'ouest, il était une fois la révolution, il était une fois eu amérique.
Quinze ans de rapports d'amitié ont permis à noël simsolo de faire ces entretiens qui couvrent l'ensemble des films de sergio leone disparu en 1989, et permettent de découvrir une personnalité aux aspects souvent inattendus. on apprend ainsi que l'inventeur du " western spaghetti " avait de multiples centres d'intérêts dont l'influence éclaire désormais d'un jour nouveau notre vision de son cinéma.
Fils d'un cinéaste célèbre réduit au chômage par le fascisme, il se passionne pour le cinéma américain classique, mais aussi pour l'architecture romaine, la peinture surréaliste, la bande-dessinée. il débute comme assistant de grands cinéastes comme vittorio de sica, robert wise, william wyler, fred zinnemann, raoul walsh ou encore orson welles.
Riches d'anecdotes sur la fabrication de ses films, ces entretiens nous renseignent aussi sur ses méthodes de travail, ses rapports avec ses acteurs, dont on retient surtout clint eastwood, charles bronson, lee van cleef, henry fonda, claudia cardinale, robert de niro.
Aujourd'hui encore, quelques notes de la musique d'ennio morricone suffisent à nous replonger, avec un délice teinté de mélancolie, dans l'univers de sergio leone.
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Cahiers du cinéma n.818 : Albert serra dans l'arène
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinéma
- 27 Février 2025
- 9782377161218
« Le cinéma nous a proposé les formes historiques avec lesquelles on perçoit le temps » : l'historien Patrick Boucheron se penche avec les Cahiers sur le rôle de sa cinéphilie dans son approche de sa discipline mais aussi son rapport au monde, celui de toute une génération, qui doit peut-être aujourd'hui sacrifier ses objets chéris pour cause de changement d'époque. Cet entretien stimulant, le troisième de la série consacrée toute cette année aux 130 ans du cinéma, ouvre un numéro 818 haut en couleurs, où la violence qui résonne dans un cinéma passé mais pas patrimonial (Pasolini, Duras ou l'étonnant Incinérateur de cadavres de Juraj Herz) s'entrechoque avec l'invention formelle des sorties les plus marquantes du mois de mars. Tardes de soledad, tourné dans les arènes de plusieurs corridas, donne à Albert Serra l'occasion de développer « une morale de la trahison » dans un film qui ne laissera personne indifférent. Ouvert sur Mickey 17 de Bong Jooho, le cahier critique est enrichi de plusieurs entretiens et portraits de cinéastes apportant un souffle neuf, de Constance Tsang aux frères Guit en passant par Hernán Rosselli et Mahdi Fleifel. La parole recueillie nourrit aussi d'autres rubriques : nous revenons sur leur trajectoire avec Ti West (X, MaXXXine...), Susan Seidelman (Recherche Susan désespérément) et Bennett Miller (Foxcatcher). Lola Lafon converse sur l'importance des séries dans son processus d'écriture. Quant au méconnu Stephen Berkman, il dévoile les secrets techniques des photographies « anciennes » qu'il crée pour les plus grands films hollywoodiens actuels, la rubrique « Au travail » ouvrant ce mois-ci, de manière inattendue, à une rêverie esthétique.
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Cahiers du cinéma n.816 : Les films les plus attendus de 2025
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 3 Janvier 2025
- 9782377161195
Ce numéro de janvier, traditionnellement ouvert sur le top 10 des lecteurs, marque l'anniversaire des 130 ans du cinéma. Aussi, pour inaugurer notre dossier de couverture annuel sur les films dont nous attendons avec impatience la sortie en 2025, avons-nous demandé à David Cronenberg de converser avec nous sur l'état de cet art. Son film, Les Linceuls, qui nous a éblouis et donné à penser au dernier Festival de Cannes, sortira en avril prochain.
Parmi les réjouissances critiques de janvier, Isabelle Huppert nous accorde un entretien sur sa sautillante troisième collaboration avec le Coréen Hong Sangsoo (La Voyageuse), et Pedro Almodovar nous parle longuement de son travail outre-Atlantique avec Julianne Moore et Tilda Swinton pour La Chambre d'à côté (qui illustre notre couverture), en détaillant ses influences picturales notamment et sa conception du jeu. En contrepoint, hors-actualité, Darejan Omirbaev offre un regard très peu occidental et presque drôle de mélancolie.
Un portfolio de peintures, manuscrits et documents inédits de Jean-Luc Godard offre un retour sur les origines du cinéaste, à travers des oeuvres de jeunesse qui nous rappellent combien son travail cinématographique est avant tout manuel et visuel.
Les nouveaux films de Pierre Creton, Robert Guédiguian, Andrea Arnold, Hélène Milano, Adam Elliot, Claire Simon, Halina Reijn, Jia Zhangke et Arnaud Desplechin sont également au programme d'un cahier critique particulièrement fourni. La vivacité et le caractère défricheur des festivals sont également très bien représentés ce mois-ci via des incursions à Nantes, Clermont-Ferrand, Belfort, Amiens, Lisbonne ou encore Gijon.
Ce numéro se révèle particulièrement voyageur, dans les régions géographiques qui font l'objet de rétrospectives mais aussi dans les critiques de films restaurés et à nouveau à l'affiche, tels La Maison et le Monde de Satyajit Ray, La Clepsydre de Wojciech J. Has, Le Pavillon d'or de Kon Ichikawa, ou encore les coffrets World Cinema Project et Ghassan Salhab. -
Le goût de la beauté
Eric Rohmer
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 22 Octobre 2020
- 9782377160488
Cet ouvrage est une sélection des articles critiques les plus importants écrits par Éric Rohmer entre 1948 et 1979, dans des publications aussi différentes que Les Temps modernes, Arts, Combat ou, principalement, les Cahiers du cinéma, dont il fut l'un des principaux critiques depuis sa création, et, entre 1957 et 1963, le rédacteur en chef.
L'essentiel du cinéma est du côté de son ontologie en tant qu'art et non du côté de la spécificité de son langage. Le cinéma ne consiste pas à dire autrement ce que d'autres arts ont pu dire, mais, avec des moyens qui lui sont propres, il dit aussi autre chose : telle est la thèse qui parcourt l'ensemble de ces écrits, jalonnés par la présence constante des noms de Renoir, Murnau, Hitchcock, Rossellini, Dreyer...
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Cahiers du cinéma Hors-Série n.4 : Clint Eastwood
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 20 Novembre 2024
- 9782377161188
Clint Eastwood est une légende, mais surtout un grand cinéaste. Rendu célèbre par les westerns de Sergio Leone - la fameuse trilogie du dollar - et par son incarnation de l'Inspecteur Harry, il entame, à la surprise générale, une carrière de réalisateur, au début des années 1970, avec Play Misty for Me (Un frisson dans la nuit), qui s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui - son dernier film Juré n°2 sort le 30 octobre. Ponctuée par de très grands films - Honkytonk Man, Pale Rider, Bird, Impitoyable, Sur la route de Madison, pour n'en citer que quelques-uns - la trajectoire de Clint Eastwood est souvent paradoxale mais toujours passionnante, y compris dans son alternance de films commerciaux et d'oeuvres plus personnelles, les deux veines se complétant idéalement.
Les Cahiers du cinéma ont manqué ses films des années 1970, mais la revue a commencé à s'intéresser aux oeuvres d'un cinéaste encore en manque de reconnaissance critique dès le début des années 1980. Depuis, les générations successives de rédacteurs et rédactrices n'ont cessé de se plonger dans son travail aux partis-pris très marqués, faisant le lien entre les pionniers du cinéma américain, comme John Ford, et une certaine modernité. Ce numéro hors-série conçu sur le modèle des précédents - Truffaut, Lynch, Demy - prend acte de ce travail critique accompli depuis plus de quarante ans. Tout d'abord, en reprenant quatre entretiens donnés par Clint Eastwood aux Cahiers à des moments importants de sa carrière, ainsi que des propos de certains de ses plus proches collaborateurs, comme son chef opérateur Tom Stern, ou son monteur Joel Cox. Ensuite, en republiant des textes généraux sur l'acteur et le cinéaste, et des critiques de ses films, parus au fil des années.
En contrepoint de ces précieuses archives, des regards neufs seront proposés sur une oeuvre qui comporte plus de quarante films. Des cinéastes contemporains viendront témoigner. Olivier Assayas qui, à l'époque où il était critique aux Cahiers, a été le premier à célébrer le cinéaste Eastwood, mais également Albert Serra. Des textes nouveaux envisageront des aspects importants de son oeuvre - la masculinité et les relations avec les femmes, sa vision de l'Amérique, son rapport intime à la musique... Une place non négligeable sera laissée aux images de ses films qui mettront en valeur son travail sur la lumière, sur le paysage ou sur l'autoportrait. Enfin, ses grands films seront revisités dans une filmographie sélective, qui mêlera textes anciens et critiques nouvelles.
Numéro coordonné et dirigé par Thierry Jousse et Marcos Uzal -
Treize ozu, 1949-1962
Jean-Michel Frodon
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque
- 6 Octobre 2023
- 9782377161041
- Un éclairage passionnant sur un ensemble mal connu de l'oeuvre de Yasujiro Ozu (1903-1963), dont on ne retient souvent, à tort, que le magnifique Voyage à Tokyo (1953). - Jean-Michel Frodon se penche sur les 13 derniers films du maître, réalisés entre 1949 et 1962, avec, notamment, le passage à la couleur pour Fleurs d'équinoxe (1958) et pour ses 5 derniers films. - Un ensemble de 13 films, traités en autant de textes courts, dont la cohérence au sein de la totalité des réalisations d'Ozu est aussi significative que riche d'une diversité trop souvent sous-estimée. - La sortie du livre accompagne un programme riche fin 2023 : réédition en salles de 5 films d'Ozu par Carlotta cet automne dans le cadre du Festival Lumière (14-22 octobre 2023), avec aussi la présence de Wim Wenders en invité d'honneur, très lié à Ozu. Une grande rétrospective consacrée à Ozu suivra en fin d'année à l'Institut Lumière. - Treize Ozu 1949-1962 paraît alors que devient enfin visible un des joyaux de la dernière partie de l'oeuvre de l'auteur de Voyage à Tokyo, le film de 1950 Les Soeurs Munakata, que des problèmes de droits avaient, durant des décennies, tenu à l'écart des écrans. - Il confirme la puissance d'une oeuvre à revisiter constamment, autant pour le plaisir et l'admiration qu'inspire chaque film que pour le caractère stimulant, porteur d'avenirs toujours à écrire et à filmer, du cinéma d'Ozu considéré comme un tout. - Un nouveau titre dans la collection « Petite bibliothèque », dont le format a été revu en 2020 à l'occasion des rééditions de livres d'Éric Rohmer : Le Goût de la beauté, Six contes oraux et Contes des 4 saisons.
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Un regard unique sur le processus créatif de Jane Campion, à travers une série d'entretiens réalisés depuis ses débuts à ses projets les plus récents par Michel Ciment, auteur de nombreux livres de référence dans le domaine du cinéma.
Chaque chapitre contient l'analyse d'un film, des courts métrages réalisés pendant ses études de cinéma à l'Australian Film Television and Radio School à son dernier film The Power of the Dog (2021). Une étude biographique et un essai général mettent son oeuvre en contexte.
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Cahiers du cinéma n.814 : Produire aujourd'hui
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 2 Novembre 2024
- 9782377161157
Comment travaillent aujourd'hui les productrices et producteurs de films en France ? Comment ce métier qui fait l'objet de fantasmes est-il pratiqué à l'heure des changements induits par MeToo, de l'usage croissant de l'IA et des évolutions des différents « guichets » de financement ? Table ronde, entretiens et enquête viennent éclairer une activité qui dépasse de très loin la seule recherche de fonds et se révèle garante de la liberté créatrice des cinéastes.
Le cahier critique de novembre s'ouvre sous le signe du voyage, qu'il soit doublé d'une architecture temporelle complexe (Grand Tour, accompagné d'un entretien avec Miguel Gomes), ou mené au plus près d'une actualité douloureuse (Voyage à Gaza et No Other Land). Ce voyage discrètement initiatique (Good One) ou faussement vaudevillesque (Trois amies), on le prolongera par la lecture du Journal et des découvertes faites par les rédactrices et rédacteurs dans les festivals de France et d'Europe, ainsi que par une promenade en compagnie d'un trio de cinéastes aimés de longue date par les Cahiers : Aki Kaurismäki, Pedro Costa et Victor Erice. L'odyssée s'achèvera par les sublimes explorations d'Apichatpong Weerasethakul, dont le long entretien qu'on publie ici s'inscrit dans le sillage du numéro d'octobre autour de la nuit. Objets de ressorties ou d'éditions DVD-Blu-Ray, Man Ray, Max Ophuls, Billy Wilder, Gianfranco De Bosio, Alan Clarke et Marco Pico viennent compléter un sommaire riche en classiques et en curiosités. -
Puisant dans des films célèbres et très divers, sélectionnés dans toute l'histoire du cinéma, classique ou récent, ce livre rend compte d'une histoire du scénario au cinéma et décèle les tendances actuelles des cinémas américain, français et asiatique. Ces scénarios sont des modèles actuels et vivants, réservoirs d'exemples dans leurs irrégularités et par les aléas de leur écriture.
Le parti pris de cet ouvrage est qu'au fond, les histoires sont toujours les mêmes, ce dont se réjouit son auteur qui y voit le signe d'une solidarité de l'expérience humaine à travers l'espace et le temps. Ce qui est en revanche indéfiniment neuf, c'est l'art de la narration, l'art du conte, dont le scénario est une application particulière au cinéma.
Cette narration repose sur des techniques utilisées dans tout scénario, des « trucs », des procédés très pratiques.
Loin de les ériger en normes, l'auteur s'attache aussi à montrer comment il est possible de les retourner, les dévier ou les renouveler.
Michel Chion inventorie les éléments constitutifs d'un scénario, les ressorts dramatiques, les procédés de construction et de narration, les fautes possibles. qu'il est toujours permis de commettre.
Les quatorze films de référence sont Le Testament du Docteur Mabuse, Le Port de l'angoisse, L'Intendant Sansho, L'Invasion des profanateurs de sépulture, À travers le miroir, Taxi Driver, Pauline à la plage, Thelma et Louise, Chute libre, Pulp Fiction, Un jour sans fin, In the Mood for Love, L'Emploi du temps et Uzak.
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L'art d'aimer
Jean Douchet
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 28 Octobre 2003
- 9782866423674
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Ciné journal Tome 2 ; 1983-1986
Serge Daney
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 7 Avril 1998
- 9782866422134
Le journal, ce fut Libération entre 1981 et 1986, années au cours desquelles on commença à trouver critique l'état du cinéma. En effet, mieux nous savons en quoi le cinéma a été « l'art du XXe siècle », plus nous doutons de son avenir. Et en même temps, plus nous doutons des chances de l'image d'une époque vouée aux dogmes de la communication, mieux nous savons que le cinéma est notre bien le plus précieux, notre seul fil d'Ariane.
Le critique de cinéma serait vite un dinosaure moralisant ou un gardien de musée s'il ne sortait, parfois, de sa tanière. Comme s'il lui fallait travailler à la ciné-critique d'un monde qui aurait moins besoin du cinéma.
C'est pourquoi, ce Ciné-journal fait cohabiter au jour le jour des articles parus dans Libération.
Critiques de films, anciens et récents, éditoriaux, reportages à chaud et récits de voyage dans l'image, du côté de la télévision, de ses emblèmes et de ses effigies.
C'est au tour du cinéma d'être voyagé. »
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À la recherche du bonheur ; Hollywood et la comédie du remariage
Stanley Cavell
- Cahiers Du Cinema
- Cinema Essais
- 2 Avril 1993
- 9782866421328
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Cahiers du cinéma n.815 : Tout 2024 (pour le meilleur et pour le pire)
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 30 Novembre 2024
- 9782377161164
Le traditionnel top 10 de la rédaction est l'occasion de revenir sur une année cinématographique marquée par une certaine exubérance qui traduit la violence du monde. Masques de clowns horrifiques (Joker 2), dispositifs élaborés (La Zone d'intérêt), retour oblique de la comédie musicale (Emilia Perez)... Les Cahiers reviennent sur cet « an pire » dans plusieurs textes transversaux, avant un ensemble consacré aux deux « films du mois », Noël à Miller's Point, dont un photogramme orne la couverture de ce numéro, et Eephus, épopée miniature sur des joueurs de baseball du dimanche. Au riche cahier critique (Here, Vingt dieux, Une langue universelle, Oh, Canada, Limonov, Sarah Bernhardt, Noseferatu,...) assorti d'entretiens (Paul Schrader, Matthew Rankin...) s'ajoutent les découvertes faites dans les festivals de nombreux pays représentés dans le « Journal des Cahiers ». Cette rubrique s'ouvre ce mois-ci sur une enquête qui s'intéresse aux adaptateurs, les auteurs de sous-titres dont le travail est menacé par un usage dévoyé de l'IA. La vivacité des séries et unitaires de plateformes (Younost, The Penguin, Monsters) complète ce mois riche en sorties, tandis que les livres, DVD et reprises remettent en lumière le cinéma à la fois artisanal et fantasque de Youri Norstein et d' Otar Iosseliani, et mettent en rapport les films et les poèmes du maître de l'expérimental Jonas Mekas.
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Cahiers du cinéma Hors-Série n.3 : Jacques Demy
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 26 Avril 2024
- 9782377161171
Parmi tous les grands cinéastes français, Jacques Demy est un des plus singuliers, ne serait-ce que par ses grands films musicaux, uniques en leur genre, devenus mythiques pour les nouvelles générations (en particulier, Les Demoiselles de Rochefort ou Peau dâne). À la tête dune filmographie relativement brève seulement 13 longs-métrages entre 1960 (Lola) et 1988 (Trois places pour le 26) -, Demy a connu la gloire, notamment avec la Palme dor attribuée en 1964 aux Parapluies de Cherbourg, tragédie musicale entièrement chantée, synonyme de reconnaissance internationale, aux USA notamment où le cinéaste tournera, un peu plus tard, Model Shop, mais également une trajectoire accidentée, ponctuée par plusieurs projets non réalisés.
Conçu sur le même modèle que ses deux prédécesseurs, dédiés à François Truffaut et David Lynch, ce hors-série Jacques Demy reprendra une sélection de textes critiques, rédigés par Jean-Luc Godard, Paul Vecchiali, François Weyergans, Jean Douchet et bien dautres et dentretiens publiés dans la revue, au fil de lhistoire des Cahiers, en particulier deux grands entretiens donnés par Jacques Demy en 1964 (au moment des Parapluies de Cherbourg et en 1982 (à lépoque dUne chambre en ville), mais également des témoignages exceptionnels de Catherine Deneuve, Michel Legrand ou Bernard Evein, véritable directeur artistique des films de Demy.
Grâce à la coopération précieuse de Ciné-Tamaris et de Rosalie Varda, ce hors-série sera aussi loccasion de puiser dans les archives du cinéaste, soigneusement conservées, et de publier des documents rares, voire inédits oeuvres de jeunesse, photos et peintures réalisées par Demy dans la seconde moitié des années 1980, documents ayant traits aux projets non tournés, photos dAgnès Varda sur les tournages du cinéaste sous la forme de plusieurs port-folio.
Cette oeuvre très personnelle mérite également dêtre revisitée à la lumière de regards contemporains. Des cinéastes contemporains, français (par exemple, Christophe Honoré.) ou étrangers (Damien Chazelle.), évoqueront leur relation aux films de Jacques Demy. Nous proposerons un gros-plan sur les musiques mythiques de Michel Legrand, à travers les propos de chanteuses amoureuses de ce répertoire, telles que Nathalie Dessay. Sans oublier une relecture du cinéma de Demy sur des thématiques contemporaines, sexuelles, politiques, voire même queer. -
Cahiers du cinéma n.812 : Francis Ford Coppola
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinema
- 4 Septembre 2024
- 9782377161133
Megalopolis donne l'impression que Francis Ford Coppola, en architecte frénétique et généreux de la « New Rome » de son film, ouvre au spectateur le carton à dessin débordant de ses plans, esquisses, et lui fait parcourir ses maquettes à taille réelle au pas de charge et en musique. Critique, entretien, texte transversal et portrait d'Adam Driver ouvrent les Cahiers de septembre, mois décidément foisonnant et furieux puisqu'y poussent aussi les Graines du figuier sauvage de l'Iranien en exil Mohammad Rasoulof et le poil à gratter de Ma vie ma gueule, film hélas posthume de Sophie Fillières, dont nous reparcourons à cette occasion la filmographie douce-amère.
Cosmopolite, notre cahier critique regroupe aussi M. Night Shyamalan, qui répond à nos questions, ainsi que des films tibétain (Le Léopard des neiges), vietnamien (Viet and Nam), français (À son image et Vivre, mourir, renaître), ou encore franco-sénégalo-béninois (Dahomey). Richard Linklater, venu il y a peu à la rédaction des Cahiers, réapparait hors-salles avec Hit Man.
La mort d'Alain Delon inspire à nos rédacteurs et rédactrices ainsi qu'au cinéaste Nicolas Pariser des approches variées qui explorent les crêtes de sa filmographie mais aussi ses béances et la persona unique de l'acteur. Nous revenons également sur les trajectoires du vidéaste Bill Viola et de l'actrice Gena Rowlands.
Du côté des ressorties restaurées, une vaste rétrospective nous donne l'occasion de reparcourir l'oeuvre du documentariste américain Frederick Wiseman dans la rubrique Cinéma retrouvé, de dénicher des raretés à Cinemato Ritrovato à Bologne, de revoir sur grand écran le très frappant Johnny Got His Gun de Dalton Trumbo et de découvrir le très émouvant Bona de Lino Brocka. Portraits et inédits complètent l'actualité dans la rubrique Journal, où la rédaction des Cahiers donne des nouvelles des festivals. -
Gus Van Sant
Stéphane Bouquet, Jean-Marc Lalanne
- Cahiers Du Cinema
- Albums
- 26 Février 2009
- 9782866425388
Gus van sant a profondément transformé notre regard sur la jeunesse américaine.
En 2003, le jury du festival de cannes, bouleversé par la transposition de la fusillade du lycée de columbine qu'il livre avec elephant, lui décerne la palme d'or. son parcours est fait de métamorphoses successives, des quartiers populaires de portland, " sa " ville, filmée d'abord en noir et blanc dans mala noche jusqu'au san francisco des années 70, reconstitué pour faire revivre la lutte de harvey milk pour les droits des homosexuels.
A la fin des années 80, il représente le jeune auteur indépendant par excellence avec drugstore cowboy, my own private idaho, even cowgirls get the blues. son univers peuplé d'une nouvelle génération d'acteurs ( matt dillon, river phoenix, keanu reeves. ) affirme son identité homosexuelle et mêle les influences du western classique, de la culture " beat ", de la peinture hyperréaliste et des écoles contemporaines de la photographie américaine.
Au milieu des années 90, l'auteur se mue en artisan des studios avec will hunting et a la recherche de forrester. psycho marque le tournant qui le conduit vers gerry, elephant, last days et paranoid park et le statut d'un artiste protéiforme au moment oú l'on découvre qu'il peint, photographie, compose et interprète. l'oeuvre de gus van sant est à la fois neuve et prise dans le mouvement d'une génération.
Chacune de ses périodes place le cinéaste au meilleur poste d'observation, dans l'oeil du cyclone, à partir duquel il ressent et donne à voir les contours du temps présent.
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Cahiers du cinéma n.817 : David Lynch
Collectif
- Revue Cahiers Du Cinema
- Cahiers Du Cinéma
- 5 Février 2025
- 9782377161201
Twin Peaks, Lost Highway, Mulholland Drive... ce numéro des Cahiers rend hommage à David Lynch en se souvenant d'une série d'instants qui, dans sa filmographie, se sont imprimés sur notre rétine, faisant de lui un cinéaste unique en même temps qu'ancré dans une vaste histoire qui considère le cinéma comme un art autant qu'une expérience. La rédaction de la revue ainsi que des cinéastes invités explorent des images devenues indélébiles, invitant les lecteurs et lectrices à reparcourir ses films par le prisme du plan, unité de mise en scène chez lui.
The Brutalist de Brady Corbet, film ambitieux quoique bricolé sur un architecte hongrois émigré en Amérique après-guerre, est aussi à l'honneur dans ce numéro via un long entretien avec son réalisateur. Mais c'est la photographe Nan Goldin qui ouvre nos pages ; elle s'inscrit dans notre rubrique mensuelle de 2025, « 130 ans du cinéma », et partage avec les Cahiers sa cinéphilie à la fois classique et underground qui a modelé son regard sur les marges de l'Amérique et infléchi sa pratique du diaporama.
C'est à Robert Bresson et João César Monteiro que se consacrent nos pages « Cinéma retrouvé » à l'occasion de la restauration de Quatre nuits d'un rêveur pour le premier et d'un coffret DVD qui constitue (enfin) une quasi-intégrale pour le second.
Thelma Schoonmaker, cheffe monteuse historique de Martin Scorsese, toujours en activité, nous livre les ficelles du métier dans un riche « Au travail ». Enfin, outre un cahier critique varié et les découvertes faites et à faire dans les festivals, nous revenons sur la récente polémique liée à la programmation puis à l'annulation d'une projection du Dernier Tango à Paris à la Cinémathèque française - manière d'ouvrir des pistes de réflexion sur un sujet aussi complexe que la contextualisation des oeuvres. -
Alfred Hitchcock
Jean Douchet
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 18 Juin 1999
- 9782866422448
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Parmi l'abondante littérature consacrée à François Truffaut, manquait l'ouvrage sur sa méthode de travail à partir de ses archives. L'investigation patiente de l'intégralité d'une documentation de travail inespérée permet à Carole Le Berre d'accéder comme rarement à l'univers et au processus de création d'un cinéaste. Parce que Truffaut écrivait beaucoup, couvrait ses scénarios de remarques manuscrites, qu'il avait la passion de tout conserver, le lecteur peut assister, comme en catimini, au mouvement même de l'élaboration de l'oeuvre.
On retrouve les traces encore vivantes d'un esprit en marche en activité constante, comme si l'on surprenait un cinéaste au travail, on découvre ses secrets de fabrication, on suit le surgissement d'une idée, l'esquisse parfois d'une mise en scène, la naissance d'un film. De Truffaut, on a l'impression de tout connaître, et pourtant, cet ouvrage permet de me découvrir sous un angle nouveau et d'éprouver encore plus l'obstination et la cohérence de l'oeuvre.
Rien n'est plus faux que la légende selon laquelle Truffaut, le critique irascible, le fossoyeur de la qualité française serait ensuite devenu un cinéaste rangé, assagi. Les sujets de ses films, tels qu'ils sont ici mis en lumière, la violence qui y sourd, la sauvagerie profonde des personnages montrent tout au contraire combien cette idée reçue est une forme d'aveuglement. Le cinéma de Truffaut ne cesse de jouer du décalage entre une apparence anodine, le masque aimable du divertissement et la boule de sauvagerie qui le traverse et surgit par éclats.
C'est à partir de cette contradiction entre la puissance des fantasmes qu'il libère et la volonté de se faire accepter qu'il construit son cinéma. Et c'est cette nécessité d'être reconnu et accepté, semblable au désir de son personnage miroir incarné par Jean-Pierre Léaud, Antoine Doinel, d'entrer dans les familles, qui est à l'origine du malentendu qui voudrait faire croire à sa sagesse, à l'unanimisme de son cinéma.
L'organisation de l'ouvrage est chronologique et chaque chapitre aborde un film sous un angle mettant en valeur un aspect de la méthode de Truffaut. Une abondante iconographie enrichit le propos de l'auteur et de nombreux documents inédits sont ici reproduits, désormais accessibles aux amateurs des films de Truffaut.
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Orson Welles au travail
Jean-pierre Berthomé, François Thomas
- Cahiers Du Cinema
- Albums
- 9 Novembre 2006
- 9782866424206
Ce portrait du cinéaste au travail est celui d'un Welles imprévisible, qui change de méthodes d'un film à l'autre ou au cours d'un même film, pour arriver toujours à un résultat qui frappe par sa rigueur et sa nécessité. Volonté de contrôler le moindre détail ou de déléguer à ses collaborateurs, préméditation méticuleuse ou improvisation dans l'urgence, confiance aveugle en un chef opérateur ou dispersion du travail entre cinq techniciens successifs, Welles est à l'aise dans les extrêmes.
C'est aussi un réalisateur d'une exceptionnelle faculté d'adaptation, qui modifie de fond en comble les choix stylistiques d'un film en fonction des conditions de production qui lui sont proposées. De Citizen Kane (1941) à Vérités et mensonges (1973) et Filming Othello (1977), ses méthodes de travail sont exposées ici grâce à des archives européennes et américaines consultées par les auteurs au cours de quinze années de recherches : contrats, moutures provisoires des scénarios, storyboards, maquettes en volume, croquis de décor, plans de travail, rapports quotidie ns de production, mémos, partitions, correspondances... L'ouvrage comporte une abondante iconographie, dont de nombreux documents de travail inédits.
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Politique des acteurs ; Gary Cooper, John Wayne, Cary Grant, James Stewart
Luc Moullet
- Cahiers Du Cinema
- 8 Mars 1999
- 9782866421373
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Cette nouvelle édition en livre des Yeux Verts reprend le numéro de juin 1980 des Cahiers du cinéma, entièrement conçu, écrit, et mis en page par Marguerite Duras, en collaboration avec Serge Daney qui assurait la coordination de ce numéro, avec le concours de Pascal Bonitzer, Michéle Manceaux, François Régnault et Charles Tesson.
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Contes des 4 saisons
Eric Rohmer
- Cahiers Du Cinema
- Petite Bibliotheque Cahiers Du Cinema
- 22 Octobre 2020
- 9782377160501
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Pour les dictionnaires, Kenneth Anger se situe quelque part dans la rubrique " cinéma expérimental ", figure de l'underground américain, avec à ses côtés Andy Warhol, et il reste davantage connu pour son récit scandaleux, Hollywood Babylone, paru en 1959 chez Pauvert.
Dans sa filmographie pourtant, plusieurs titres sont devenus des films-cultes : Inauguration of the pleasure Dome (1956), rituel érotico-mythologique à la manière de ceux qu'organisait au début du siècle le Mage Aleister Crowley dans son abbaye sicilienne ; Scorpio Rising (1963), mi-document mi-fiction sur les milieux des motards new-yorkais, sur fond de pop music ; Invocation of my Demon Brother (1969), tourné à San Francisco et monté à Londres sur une musique de Mick Jagger.
Kenneth Anger est le premier cinéaste à avoir transcrit frontalement à l'écran les fantasmes homosexuels. Remarqué lors d'un voyage à Paris par Cocteau, il a travaillé quelque temps en France, toujours en butte à al censure américaine. En 1996, une rétrospective de ses films à Paris, a permis à toute une partie de la critique de prendre la mesure de son oeuvre. Pour Olivier Assayas, nul doute que Kenneth Anger est un maillon indispensable pour comprendre le cinéma contemporain.
Tout son cinéma est traversé par la question de la magie du cinéma et des rituels par lesquels elle advient ou au contraire disparaît des images.
Cet Eloge de Kenneth Anger trouve sa place dans l'itinéraire d'Olivier Assayas, qui fut critique aux Cahiers du cinéma avant de devenir réalisateur, ente autre, de Fin août, début septembre, de L'eau froide. Il s'en explique ainsi dans la préface de cet ouvrage : " Il y a une sorte de triptyque, Irma Vep (le film), Eloge de Kenneth Anger (le livre) et enfin HHH.
Le documentaire que j'ai consacré à Hou Hsiao-Hsien, qui sont trois moments d'une réflexion sur le cinéma ; pas le cinéma avec une majuscule, mais le cinéma avec une minuscule, celui plus modeste d'une pratique individuelle, et les questions très singulières qu'il pose à l'existence consciente et inconsciente de chacun ".