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La Grande Guerre au cinéma ; de la gloire à la mémoire
Laurent Véray
- Ramsay Illustre
- 11 Octobre 2022
- 9782841149926
14-18, la Grande Guerre reste l'événement matrice du XXe siècle, dont l'ampleur et les conséquences ont été considérables. De plus, décennie après décennie, la présence de la guerre de 14 au sein de la société française, loin de diminuer, s'est au contraire accrue. Le conflit, le plus long et le plus meurtrier que l'Europe ait jamais connu, est devenu la métaphore des horreurs du siècle dans son ensemble.
Cela, le cinéma l'illustre sans doute mieux qu'aucun autre art et qu'aucun autre récit. En témoignent des centaines de bandes tournées sur le front, la popularité du « cinéma aux armées », puis les milliers de films, documentaires mais surtout de fiction, réalisés en 90 ans. On trouve là de grands classiques, patriotiques comme J'accuse d'Abel Gance, pacifistes, Les Croix de bois de Raymond Bernard, et des films critiques, tel Les Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick qui, en 1957, marque une inflexion profonde dans la représentation de la guerre, ou des oeuvres contemporaines, soulignant la présence de plus en plus vive de 14-18 dans la mémoire française : Capitaine Conan de Bertrand Tavernier, Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet...
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Quel est le point commun entre le cuirassé potemkine, frankensiein, viridiana et helzapoppin ? ces grands classiques, ado kyrou les revisite et les transcende avec admiration ou colère, avec humour ou audace.
Toujours avec érudition, il bouscule l'établissement des genres, chamboule la hiérarchie des acteurs, fait l'éloge de films mineurs. mais il se plan aussi à rendre un vibrant hommage à greta garbo, " l'idole ", à marlène dietrich, à gêne tierney et bien sûr à la magique, à la magnétique, louise brooks. quant à l'incontournable bunuel, il n'est autre à ses yeux que " l'homme, le torrent, le fauve, qui a prouvé que le surréalisme peut et doit exister au cinéma ".
Après avoir fondé l'age du cinéma, ado kyrou rejoint en 1953 la revue positif. c'est contre les cahiers du cinéma, contre un certain françois truffaut, défenseur de la nouvelle vague, qu'il s'engage passionnément avec ses amis. ces chasseurs de rêves éveillés sont en quête d'un cinéma qui " coupe l'oeil comme le rasoir du chien andalou pour atteindre ce qui, dans l'homme, cherche perpétuellement sa liberté ".
Une autre querelle des anciens et des modernes est née, qui alimenta pendant des décennies les gazettes des cinéphiles. le surréalisme d'ado kyrou est l'enfant de dada, comme celui d'andré breton et de benjamin péret. du merveilleux à l'expressionnisme allemand, de la force sublimée des films d'amour au cinéma russe révolutionnaire, l'auteur nous transmet, non sans ardeur, un apport théorique remarquable.
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