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Gallimard
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Le Fonds Jeanne Moreau pour le théâtre, le cinéma et l'enfance, créé en 2017 après le décès de l'actrice, a ouvert ses archives et rendu possible la publication de cet ensemble de textes inédits. Quelques-uns évoquent, sur un mode léger et joyeux, ses jeunes années, d'autres sa vie et sa longue carrière. Tous composent le portrait très attachant d'une femme singulière et fascinante.
Ces écrits sont suivis de la correspondance de Jeanne, dont ont été transcrites les lettres les plus marquantes (à Klaus Michael Grüber, à Roger Nimier), celles qui lui furent adressées par ses amis (Pedro Almodóvar, Paul Auster, Louis Malle, Florence Malraux, Yves Saint Laurent, Delphine Seyrig, François Truffaut, Agnès Varda...), ainsi que des hommages des cinéastes (George Cukor, Joseph Losey, Jean Renoir, Orson Welles...).
Un livre richement illustré, qui révèle des documents rares : photos de famille, d'enfance, de tournage et d'amitiés. -
Le nom et le surnom de Jean-Paul Belmondo sont devenus comme des prises de position : il y aurait le Belmondo de Godard, Truffaut ou Melville et le Bébel de Lautner, Verneuil et Audiard. Il y aurait le Belmondo, devenu un « verbe » selon Tarantino, et le Bébel qui aurait tout d'un « guignolo ». On pourrait décliner à l'infini ces antagonismes pour découvrir peut-être qu'ils n'en sont pas vraiment... Richement illustré, cet ouvrage revient sur la filmographie éclectique de l'acteur disparu en 2021.
À travers seize témoignages inédits de proches collaborateurs et de cinéphiles passionnés, accompagnés de nombreux extraits de films et d'archives, Laurent Delmas rend compte d'une carrière multiple, entre cinéma d'auteur et films populaires.
Avec Jacqueline Bisset, Thierry Frémaux, Laurent Gerra, Michel Hazanavicius, Cédric Klapisch, Philippe Labro, Patrice Leconte, Claude Lelouch, Stéphane Lerouge, Géraldine Pailhas, Jean-Paul Rappeneau, Bernard Stora, Danièle Thompson, Serge Toubiana, Ginette Vincendeau et Rebecca Zlotowski. -
Le cinéma, 50 ans de passion
Nicolas Seydoux
- Gallimard
- Hors Serie Litterature
- 18 Janvier 2024
- 9782073031433
Nicolas Seydoux est depuis cinquante ans président d'une firme au nom mythique : la Gaumont. Depuis 1974, il vit de l'intérieur la grande aventure du cinéma français, les succès fulgurants ou inespérés, les échecs inattendus, les projets démesurés, aux côtés de personnalités aussi singulières que fascinantes. Ces Mémoires nous entraînent dans l'existence d'un passionné du septième art : Nicolas Seydoux y esquisse les portraits d'acteurs, de producteurs et de réalisateurs (Depardieu, Duras, Fellini, Godard, Lautner, Pialat, Poiré, Rassam, Toscan du Plantier...), et revient sur l'élaboration, le tournage et le destin de grands films. Il raconte aussi les coulisses de l'industrie, le rachat de Gaumont au début des années 1970, les vastes projets de réfection de salles de cinéma, les désirs d'expansion en Italie, ou au Brésil, les réformes structurelles entreprises sur le long terme... tout ce qui, en somme, préparera et bâtira la légende de cette entreprise souvent surnommée «la Marguerite». Avec Le cinéma, 50 ans de passion, cette figure de premier plan, mais discrète, du cinéma français se confie pour la première fois.
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La fée cinéma : autobiographie d'une pionnière
Alice Guy
- Gallimard
- L'imaginaire
- 16 Juin 2022
- 9782072960789
La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy : première femme cinéaste du monde. Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont. Déjà «mordue par le démon du cinéma», elle n'a qu'une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction... Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7? art qu'elle a «aidé à mettre au monde» ; elle se réhabilite. Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
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Clint Eastwood : la filmographie intégrale du réalisateur iconique
Ian Nathan
- Gallimard-Loisirs
- 12 Octobre 2023
- 9782742465477
Avec soixante-dix ans de carrière, Clint Eastwood est un monument du cinéma américain. En tant qu'acteur, il a endossé des rôles mémorables, cow-boy solitaire chez Sergio Leone ou flic aux méthodes musclées dans L'Inspecteur Harry, avant de passer lui-même à la réalisation au début des années 1970. Il est l'auteur d'une oeuvre intransigeante, qui invite à la réflexion sur la vie et l'histoire des États-Unis, la justice, la violence et la virilité. Le journaliste Ian Nathan se penche ici sur la filmographie intégrale du cinéaste, qui compte près de quarante longs-métrages, dont les emblématiques Impitoyable (1992), Sur la route de Madison (1995), Mystic River (2003), Million Dollar Baby (2004), American Sniper (2014) ou encore Cry Macho (2021). Cet ouvrage richement illustré nous entraîne dans les coulisses des différents tournages, au plus près de l'acteur-réalisateur, et nous dévoile la manière dont son cinéma a défini l'Amérique.
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Le réalisateur de grands films tels que Au hasard Balthazar, Pickpocket, Procès de Jeanne d'Arc, Lancelot du Lac, rassemble dans ce volume ses notations de travail qui témoignent de son expérience à l'égard d'un art assez multiple pour s'offrir à une exploration sans fin. Pendant près de vingt-cinq ans, Robert Bresson a noté, pour lui-même et pour nous autres, les idées que lui apportait son métier. Il oppose notamment le cinématographe, écriture d'images et de sons formant un texte visuel et auditif, au cinéma qui reste, selon lui, du théâtre filmé. Il s'explique aussi sur les rapports qui l'unissent à ses modèles et non à des acteurs reconnus, prêtant à la recherche des visages, des corps, une gestuelle appartenant au star-system dont il nie l'efficacité. Ce recueil d'aphorismes lapidaires, de réflexions prises au vol en cours de tournage ou de montage de tant d'oeuvres libres, originales et fortes, est passionnant aussi bien pour le professionnel du septième art que pour tout intellectuel en quête d'approfondissement de la pensée et des sens.
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Écrire sur Delon, c'est participer à la construction d'un mythe vivant. C'est côtoyer un acteur intimement lié aux cinquante dernières années du cinéma français. De ses débuts fracassants avec Plein Soleil à ses retrouvailles avec Jean-Paul Belmondo dans Une chance sur deux, en passant par Rocco et ses frères, Le Guépard ou La Piscine, Alain Delon a marqué de sa personnalité plus de 80 films.
Cet ouvrage présente les moments phares d'une époque et les multiples renaissances d'un acteur devenu légende.
Indissociable de partenaires talentueux et célèbres en France et à l'étranger (Jean Gabin, Claudia Cardinale, Lino Ventura, Brigitte Bardot, Annie Girardot ou encore Burt Lancaster), il est une source d'inspiration pour nombre de jeunes réalisateurs, en Europe et en Asie.
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Cinéaste et cinéphile, Bertrand Tavernier est l'auteur d'une filmographie riche et éclectique. À travers quinze témoignages inédits d'artistes et de proches du réalisateur, enrichis d'images et d'extraits de films, Laurent Delmas présente les grands thèmes qui traversent son oeuvre : les pères, les héroïnes, la guerre, la musique et les chansons, les faits divers, l'Histoire, les adaptations, l'engagement et la cinéphilie. Dans le prolongement de la série documentaire «Tavernier, le cinéma et rien d'autre» sur France Inter, on découvre un cinéaste à la fois ancré dans son époque et imprégné d'une tradition cinématographique française qui fait la part belle aux histoires, aux scénarios, aux dialogues et aux acteurs. Avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Nathalie Baye, Luc Béraud, Christophe Blain, Thierry Frémaux, Julie Gayet, Xavier Giannoli, Marie Gillain, Laurent Heynemann, Isabelle Huppert, Stéphane Lerouge, Raphaël Personnaz, Philippe Sarde, Mélanie Thierry et Philippe Torreton.
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En 1955, françois truffaut rencontre alfred hitchcock pour les cahiers du cinéma.
En 1962, jules et jim vient consacrer son talent de cinéaste et il prépare la peau douce (1964), de son aveu même le plus hitchcockien de ses films. aux etats-unis, hitchcock, avec frenzy (1962), est au faîte de sa créativité et de son succès. mais les critiques restent réticents. naît alors l'idée du " hitchbook " : un livre dont truffaut serait l'initiateur, le " provocateur " même, et qui révèlerait la vraie nature de l'homme, vulnérable, sensible, et aussi les secrets perdus que détiennent les grands cinéastes qui ont commencé à l'époque du muet.
Hitchcock accepte le principe de répondre à 500 questions portant exclusivement sur sa carrière. pendant cet entretien qui va durer 4 ans, truffaut va l'interroger à la façon dont oedipe allait consulter l'oracle. il tentera d'élucider à travers toute l'oeuvre de hitchcock les mécanismes de ce " langage d'émotion " qui est le ressort de son style inimitable et le classe dans la catégorie des " artistes inquiets comme kafka, dostoïevski ou poe ".
Le " hitchbook " paraît en 1967. après la disparition de hitchcock, le 2 mai 1980, françois truffaut complète la première édition par un chapitre sur ses derniers films et une courte préface en guise de long adieu : " l'homme était mort mais non le cinéaste, car ses films, réalisés avec un soin extraordinaire, une passion exclusive, une émotivité extrême masquée par une maîtrise technique rare, n'en finiraient pas de circuler, diffusés à travers le monde, rivalisant avec les productions nouvelles, défiant l'usure du temps, vérifiant l'image de jean cocteau parlant de proust : " son oeuvre continuait à vivre comme les montres au poignet des soldats morts ".
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Francois Truffaut, film par film
Christine Masson, Laurent Delmas
- Gallimard
- Beaux Livres
- 14 Octobre 2021
- 9782072950605
François Truffaut, l'un des visages les plus célèbres de la Nouvelle Vague, le père d'Antoine Doinel, «l'homme qui aimait les actrices»...Disparu à l'âge de cinquante-deux ans, le cinéaste a laissé une oeuvre d'une diversité remarquable, dans laquelle, pourtant, certains thèmes comme l'amour ou l'enfance réapparaissent de façon récurrente.Des Quatre Cents Coups au Dernier Métro en passant par Jules et Jim ou La Nuit américaine, il a fait tourner les plus grands - Moreau, Deneuve, Ardant, Léaud bien sûr, Belmondo, Depardieu ou encore Trintignant, pour n'en citer que quelques-uns.Ses réalisations sont émaillées de repères autobiographiques. Ainsi, en nous racontant l'histoire de chacun de ses vingt-cinq films, Christine Masson et Laurent Delmas nous parlent-ils aussi de l'homme François Truffaut, faisant un lien permanent entre sa vie et son oeuvre.Cet ouvrage richement illustré est préfacé par Arnaud Desplechin qui, dans un texte d'une rare sensibilité, rend un magnifique hommage au réalisateur.
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Nouvelle édition en un volume
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«J'ai toujours pensé que dans mon activité de critique de cinéma le reportage, l'entretien, l'hommage, l'essai et la controverse sont intimement liés. Ce livre en est le reflet. Il rassemble, en cinq grandes parties, un choix d'une cinquantaine de textes publiés sur plus d'un demi siècle. Tous témoignent d'une curiosité inlassable et d'une défense de nombreux films qui m'ont confirmé dans l'idée que le cinéma est un art vivant et novateur.» Enquêtes sur les cinémas soviétiques, sur la comédie italienne, reportages de tournage, rencontres avec Coppola ou Gainsbourg, hommages aux metteurs en scène chers à l'auteur, de Resnais à Polanski, de Sautet à Wilder, réflexions sur le statut et les limites du critique de cinéma... Michel Ciment nous fait partager la passion d'une vie consacrée au septième art.
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«C'est contre le cinéma que le cinéma doit se faire. En particulier s'il veut, au sein du nouveau monde des images, incarner le plus précieux, le plus vital : la liberté de penser, d'inventer, de chercher, d'errer et de se tromper, en somme d'être l'antidote.»Olivier AssayasConstat fait de l'absence de pensée théorique du cinéma contemporain et de l'effacement de la cinéphilie, que nous reste-t-il pour penser ce que l'on persiste à appeler le septième art ? Penser, c'est-à-dire donner du sens aux pratiques des réalisateurs, dépasser la fragmentation et la dépersonnalisation de leur oeuvre dans l'industrie des flux numériques... et justifier aussi qu'on puisse encore résister à l'attraction des plateformes au nom d'un cinéma indépendant et libre, avec l'éthique et les fins qui lui sont propres.
Ce texte a été écrit pour le site belge Sabzian, proposant chaque année à un réalisateur d'établir un état des lieux du cinéma. -
De ses premiers scénarios pour True Romance et Tueurs nés, à sa dernière oeuvre en date, Il était une fois à Hollywood, qui sort en France en août 2019, Ian Nathan déroule, étape par étape, les moments clés de la carrière du réalisateur dont le style emblématique attire les foules ! Le début du succès avec Reservoirs Dogs, l'ascension avec Pulp Fiction, l'impressionnant dyptique Kill Bill, qui propulse son nom parmi les plus grands, Inglourious Basterds ou Django Unchained... Une abondante iconographie nous projette au coeur des tournages et au plus près du réalisateur, invitant à une réflexion sur ses aspirations et ses acteurs fétiches.
Grand format 35.00 €Indisponible
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L'histoire-caméra Tome 2 ; le cinéma est mort, vive le cinéma
Antoine de Baecque
- Gallimard
- Bibliotheque Des Histoires
- 13 Mai 2021
- 9782072743597
Le cinéma est mort, vive le cinéma fait suite à L'histoire-caméra. Le premier livre s'attachait au rapport que le cinéma entretient avec l'histoire. Celui-ci s'intéresse au rapport que le cinéma entretient avec la mort. Deux fils se croisent sur ce thème général. Le premier est la mort proclamée du cinéma à chacun des bouleversements techniques du 7? Art:le passage au parlant, l'apparition de la vidéo, puis celle du numérique. Le second est la mort intrinsèque du cinéma portée par son principe même de faire vivre les morts. C'est aussi la simultanéité du développement du cinéma avec les guerres mondiales et la violence de masse:comment filmer l'horreur? Doit-on la montrer? Jusqu'où aller? Où s'arrêter?
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Romy Schneider ; film par film
Collectif
- Gallimard-Loisirs
- Hors Serie Nouveaux Loisirs
- 5 Octobre 2017
- 9782742450350
« Romy Schneider est bien plus qu'une star de cinéma. Elle est une véritable icône, un symbole fort pour une génération entière. Femme libre, artiste accomplie, elle continue de fasciner encore aujourd'hui. Elle incarne la femme moderne, elle est l'image même de ces femmes qui, dans les années 1970, ont cherché à gagner leur liberté et la maîtrise de leur destin. Elle est "l'image de toutes les femmes" comme le disait si justement Claude Sautet. On aime Romy car dès son plus jeune âge, elle rue dans les brancards et s'élève contre sa famille et une mère étouffante. On aime Romy car elle aime aimer les hommes, sans entraves et sans barrières. Mais on l'aime aussi parce qu'elle est une mère attentive et chaleureuse, parce qu'elle a choisi de prendre sa vie à bras-le-corps, plutôt deux fois qu'une, avec passion toujours : "Dans la vie, comme au cinéma, j'applique la devise Tout ou rien. La témérité est quelque chose qui m'a toujours aidée à avancer." Tels sont les mots de Romy. Elle est une Antigone des temps modernes qui, comme l'héroïne grecque, affirme haut et fort "Je veux tout!"» Isabelle Giordano.
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In girum imus nocte et consumimur igni ; ordures et décombres
Guy Debord
- Gallimard
- Blanche
- 12 Octobre 1999
- 9782070756797
Le 1?? janvier 1977, Guy Debord signait un contrat avec la société Simar Films pour la réalisation d'un long métrage en 35 mm, en noir et blanc, d'une durée de 90 mn. Il y était stipulé, d'entrée : «Il est entendu que l'auteur accomplira son travail en toute liberté, sans contrôle de qui que ce soit, et sans tenir compte de quelque observation que ce soit sur aucun aspect du contenu ni de la forme cinématographique qu'il lui paraîtra convenable de donner à son film.» Le titre même du film ne fut révélé qu'une fois celui-ci réalisé. C'est ainsi que procédait Guy Debord, suivant toujours «un principe naturellement peu favorable à la spéculation fiancière», et ses producteurs ne s'en plaignirent point.Les media, eux, au nom d'un public autrement malmené, regimbèrent. Ordures et décombres déballés à la sortie du film «In girum imus nocte et consumimur igni», qui paraissait en 1982, sans le moindre commentaire (et que nous reprenons en l'augmentant de deux articles), a fait état des diverses réactions, peu variées, de la presse.Face au mur d'incompréhension plus ou moins feinte et aux interprétations erronées, Guy Debord jugea utile en 1990 de publier une édition critique du texte de son film. C'est ce texte que nous donnons ici à relire. Il est suivi d'une note inédite, datée du 22 décembre 1977, qui donne à voir les images, la poésie et le sens profond qui tissent la trame d'un film dont le thème tourne autour de «la vie réelle».
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Toutes les femmes sont des aliens
Olivia Rosenthal
- Gallimard
- Minimales
- 11 Février 2016
- 9782070178032
Ce nouvel opus d'Olivia Rosenthal remonte le cours de souvenirs cinématographiques en se focalisant sur trois sources : la saga des Alien, le classique hitchcockien Les Oiseaux et le dessin animé Bambi.« Toutes les femmes sont des aliens », inaugure le triptyque. Il en donne aussi le mode d'emploi global : comment raconter un film à partir des traces partielles, désordonnées et parfois trompeuses qui nous restent à l'esprit. Ne se fiant qu'à ses impressions premières de spectatrice, Olivia Rosenthal ne s'attarde pas sur le cliché terrorisant de l'extra-terrestre, mais sonde l'inquiétante familiarité que lui inspire Sigourney Weaver : son devenir-monstre, son impureté constitutive et les mutations qu'elle fait subir à l'image d'Épinal de la féminité. Le deuxième volet, « Les oiseaux reviennent », soumet le chef-d'oeuvre d'Hitchcock à la même relecture intuitive et digressive. À ceci près qu'à peine exposé les prémisses de cette love story apocalyptique, le récit bute sur une méprise. La narratrice a beau avoir déjà vu Les Oiseaux à trois reprises, sa mémoire l'a induite en erreur. Elle s'attendait à un autre casting : « Cary Grant et Ingrid Bergman ou à la rigueur James Stewart et Kim Novak », et non leurs pâles copies incarnées par Rod Taylor et Tippi Hedren. Or, c'est bien à travers le prisme de ce faux souvenir frustrant qu'elle va décrire les ressorts dramatiques du film. Dans sa troisième partie, « Bambi & Co », Olivia Rosenthal change de genre, de public et de méthode. Partant, d'une comparaison entre deux oeuvres d'animation, elle ébauche un parallèle entre le jeune faon Bambi et le petit d'homme Mowgli : l'un privé d'une mère abattue par des chasseurs en forêt, l'autre abandonné au milieu de la jungle. Là encore, elle préfère réactiver ses propres affects pour observer comment ces deux personnages réagissent à cette parenté perdue qui les condamne à survivre en milieu hostile. Avec ce livre dédié au cinéma, Olivia Rosenthal a su conjuguer légèreté de ton, humour iconoclaste et conviction passionnelle pour conjurer certaines hantises déjà à l'oeuvre dans ses dernières fictions.
Grand format 10.00 €Indisponible
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Connaît-on vraiment «la plus belle femme du monde», comme s'est plu à la dépeindre la presse américaine? À 29 ans à peine, elle avait déjà tourné avec les plus grands : Demy, Buñuel, Polanski ou Ferreri. Parmi les cent trente films dans lesquels elle a joué des rôles tour à tour audacieux, novateurs ou scandaleux, soixante sont particulièrement développés pour, à travers ses personnages, comprendre ce que dit la beauté de ce visage ovale parfait, derrière lequel se lit aussi la mélancolie et les non-dits. Voici le portrait de cette grande comédienne, qui fascine tant le public que les cinéastes de renom.
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Chroniques d'arts-spectacles ; 1954-1958
François Truffaut
- Gallimard
- Hors Serie Connaissance
- 28 Mars 2019
- 9782072715594
En janvier 1954, un jeune critique nommé François Truffaut publie dans les Cahiers du cinéma un violent pamphlet qui dénonce la «tradition de qualité française» et préfigure la Nouvelle Vague. Le retentissement est tel qu'il déchaîne contre lui la jalousie virulente de nombreux confrères, mais lui ouvre les portes de l'hebdomadaire Arts-Spectacles. Truffaut y publiera plus de cinq cents articles en cinq ans. Une critique directe et sans concession, inédite dans la presse d'alors:«Pour la première fois, au lieu de dire:C'est bon! C'est mauvais! j'ai commencé à essayer d'imaginer comment ça aurait pu être bon ou pourquoi c'était mauvais.» Truffaut y pilonne les institutions et les professions du cinéma (festivals, syndicats, production...), fomente des polémiques qui resteront célèbres (Delannoy, Autant-Lara...), dresse un portrait de ses acteurs et réalisateurs de prédilection (Marilyn Monroe, James Dean, Hitchcock, Lang, Hawks, Guitry, Ophuls, Renoir...) et défend les aspirations d'une nouvelle génération (Varda, Rivette, Vadim, Bresson...). Il cultive ses goûts, affiche ses dégoûts, et le temps lui donnera souvent raison... Pour Truffaut, écrire sur le cinéma n'est qu'un viatique. Dès août 1957, il s'éloigne de la critique en réalisant Les Mistons et ses derniers articles évoquent déjà le regard d'un cinéaste...
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Fédérico Fellini ; sa vie et ses films
Tullio Kezich
- Gallimard
- Nrf Biographies
- 22 Novembre 2007
- 9782070774937
On croit connaître Fellini à travers les films dans lesquels il s'est apparemment raconté : Les vitelloni, Huit et demi, Roma, Amarcord. Mais le souvenir inventé l'emportait souvent chez lui sur le souvenir véridique, comme, dans ses films, le décor entièrement reconstitué se substitua au décor réel, quand, après le néo-réalisme de ses débuts, il adopta une conception subjective du cinéma, mêlant nostalgie, rêves et pressentiments.
Ami du réalisateur pendant quarante ans, Tullio Kezich nous livre un témoignage irremplaçable qui sera, en même temps, un ouvrage de référence pour les admirateurs de Fellini, et les cinéphiles en général. D'abord, il y eut un jeune homme maigre, arrivé à Rome en 1939 en vue d'être dessinateur dans des hebdomadaires humoristiques, qui, devenu scénariste, découvrit aux côtés de Rossellini qu'on pouvait faire du cinéma avec la même liberté qu'en crayonnant ou en écrivant. Des Feux du music-hall (1950), réalisé avec Alberto Lattuada, à La voce della luna (1990) se déroule un itinéraire mouvementé qui pourrait même paraître chaotique, n'étaient des constantes remarquables : l'association si féconde avec Nino Rota ; l'amitié avec Marcello Mastroianni, qui fut son alter ego à l'écran ; surtout l'union indéfectible avec Giulietta Masina, en dépit d'aventures dans la « cité des femmes » sur lesquelles l'auteur confie quelques amicales indiscrétions.
Utilisant des documents inédits, Tullio Kezich jette aussi un précieux éclairage sur les rapports de Fellini avec la psychanalyse et le spiritisme, qu'il approcha et pratiqua en amateur sceptique : curieux de tout ce qui pouvait nourrir son imagination, mais non moins soucieux de préserver la fraîcheur et la spontanéité de son monde intérieur.
De film en film, dont on suit chaque fois l'élaboration, par touches successives, se compose le portrait d'une personnalité aussi singulière qu'attachante, et de l'un des plus grands cinéastes du XXe siècle.
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Les arcs-en-ciel du noir : Victor Hugo
Annie Le Brun
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 15 Mars 2012
- 9782070137039
«À plusieurs reprises, on s'est déjà intéressé aux jeux de l'ombre et de la lumière chez Victor Hugo comme à son activité graphique indissociable du noir de l'encre. Mais a-t-on mesuré quelle puissance génératrice a chez lui l'obscur, qui semble l'équivalent d'une énergie noire tout aussi déterminante dans ses écrits que dans ses dessins? Jusqu'à lester l'une et l'autre d'une gravité inédite qui les travaille pareillement de l'intérieur. D'où ce que j'appelle les arcs-en-ciel du noir, dont l'idée m'est venue lors d'une invitation à faire une exposition à la Maison de Victor Hugo. Reflétant le parcours de cette exposition, ce livre a pour objet de faire apparaître comment, chez Victor Hugo, cette énergie noire irradie dans tous les domaines pour y déployer, à travers autant de répliques souterraines de l'arc-en-ciel, une force de transfiguration à l'origine de cette énormité poétique qui n'a pas fini de nous sidérer.» Annie Le Brun.
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Avec plus de 40 longs métrages, Fred Wiseman est aujourd'hui une des icônes du cinéma documentaire américain. S'il récuse l'étiquette de documentariste, c'est que chacune de ses oeuvres, profondément ancrée dans le réel, devient par la magie de son écriture cinématographique, fiction et même poésie. Ses images sans commentaires ni interviews racontent des histoires de vie d'une profonde humanité. Cet homme-orchestre qui produit, tourne et monte lui-même ses films nous donne aussi une magistrale leçon de cinéma. En 1979, le Centre Pompidou l'accueille dans le cadre du festival Cinéma du Réel avec son remarquable Sinaï Field Mission. En 2010, à Cannes, la Quinzaine des Réalisateurs lui rend un vibrant hommage lors de la présentation de Boxing Jim, film qui met en scène la vie ordinaire d'un club de boxe dans l'Amérique profonde. Dans ces pages, Fred Wiseman raconte pour la première fois, avec l'humour qui le caractérise, ses années d'études désenchantées jusqu'à son passage fortuit au cinéma en 1967 avec le tournage de Titicut Follies à Bridgewater, un asile psychiatrique pénitentiaire près de Boston, Massachusetts. Depuis, ses films concernant les institutions se sont multipliés : plongées au coeur de la société contemporaine, vision de l'Amérique toute entière du Texas à l'Alabama et la Floride, et à travers près de vingt Etats.A partir de 1985, il s'est tourné également vers la France et ses institutions, la Comédie-Française, l'Opéra de Paris avec son film Le Ballet qui a rencontré une large audience. Dernièrement il a tourné Le Crazy Horse à propos duquel il a pu exercer son humour. Passionné de théâtre, il a mis en scène La Dernière lettre adaptée de Vie et destin de Vassili Grossmann, et Oh Les beaux jours de Samuel Becket, pour la Comédie-Française. L'ouvrage présente, outre le texte autobiographique de Frederick Wiseman, des contributions remarquables, comme celle du psychanalyste Pierre Legendre, du poète et essayiste Christopher Ricks et du cinéaste Errol Morris, ainsi qu'une riche iconographie en grande partie inédite.