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Hugo Document
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"Je m'voyais déjà en haut de l'affiche"
« Un jour, tu seras acteur », lui a prédit l'un de ses professeurs.
Immensément connu pour ses chansons, Charles Aznavour fait partie de ces artistes français populaires (Yves Montand, Bourvil, Gabin...) qui s'illustrent aussi bien dans le 4e art que dans le 7e. Malgré des débuts difficiles, sévèrement critiqués, le chanteur-compositeur sort de l'ombre vers le mitan des années 50 et commence, sur les traces de son modèle Frank Sinatra, à faire carrière à l'écran. S'il apparaît au générique de films musicaux (dont il signe parfois la BO), son physique atypique de taiseux charismatique sied aux comédies dramatiques et aux polars - des univers chers à Mocky (Les Dragueurs, Les Vierges), Cocteau (Le Testament d'Orphée), Franju (La Tête contre les murs), Truffaut (Tirez sur le pianiste), Denys de La Patellière (Un taxi pour Tobrouk), Verneuil (Les lions sont lâchés), Granier-Deferre (La Métamorphose des cloportes) ou Chabrol (Les Fantômes du chapelier). Godard lui confiera le rôle-titre d'À bout de souffle... qu'Aznavour refusera. Viendront ensuite des propositions à l'international (Candy de Christian Marquand avec Brando et Burton, Le Tambour de Schlöndorff), des curiosités à l'ambiance giallo (Dix Petits Nègres de Collinson) et plusieurs collaborations avec Claude Lelouch. Enfin, il incarne de façon poignante un metteur en scène arménien reconstituant le génocide de 1915 dans Ararat(A. Egoyan, 2002).
Mais Aznavour au cinéma, ce sont aussi, outre des scénarios et des dialogues (Yiddish Connection), une poignée de BO mémorables (dont deux « Pécasseries » du début des années 60), des chansons cultes de son répertoire (Et pourtant, Paris au mois d'août, Mourir d'aimer, Désormais...) et le doublage du vieil homme dans Là-haut(Pete Docter, 2009). -
La bible sur les aventures cinématographiques de James Bond pour accompagner à l'heure de sa sortie le 25e opus de la sagaAprès un an d'attente, covid oblige, le prochain James Bond, intitulé Mourir peut attendre (No Time To Die) sortira sur les écrans le 2 avril 2021. Pour accompagner cet événement - le 25e film de la série -, Guillaume Evin, le spécialiste de James Bond, propose de revisiter l'intégrale des productions cinématographiques mettant en scène l'espion le plus célèbre de sa Majesté. Une analyse complète et passionnante pour plonger au coeur d'une saga unique, riche d'une incroyable longévité et de palpitants rebondissements.
Saviez-vous qu'Alfred Hitchcock refusa de tourner le premier opus de la saga, préférant se consacrer à Psychose ? Que sur Dr. No, Sean Connery, qui détestait les araignées, fut doublé pour la scène de la mygale et que son malheureux doubleur au torse velu dut refaire deux fois la prise ? Que l'auteur de Charlie et la chocolaterie, Roald Dahl, participera au scénario d'On ne vit que deux fois ? Qu'il faudra plus de six ans après l'ère Dalton pour relancer la série ? Que Skyfall fut le film le plus rentable de la saga ? -
Almeria 68 : Des stars, du sable et des larmes
Philippe Lombard
- Hugo Document
- 7 Mai 2025
- 9782755674743
Janvier 1968. Brigitte Bardot n'a plus le choix : le tournage de Shalako, le film d'Edward Dmytryk (l'homme qui a balancé plus d'un collègue lors de la chasse aux sorcières du sinistre McCarthy) n'attend plus qu'elle. Mais sur le tarmac de l'aéroport de Malaga, le coeur n'y est pas. Il est resté à Paris, auprès de Serge Gainsbourg, qui a écrit pour elle, Je t'aime... moi non plus, la plus belle des chansons d'amour.
Son partenaire, Sean Connery, lui, a envoyé paître les producteurs de James Bond, et impose sa moustache et sa calvitie sur le plateau. Au milieu du désert andalou, toile de fond de la trilogie du dollar de Leone, Bardot peut compter sur le soutien de sa « rivale », Michèle Mercier, héroïne d'un western « fauché » de Robert Hossein, financé par un producteur véreux, toujours escorté d'un garde du corps surnommé « Lolo-la-Terreur », - et sur les attentions du jeune Michael Caine, qui, à peine remis d'une tourista carabinée, s'engage sous la direction du redoutable André de Toth (l'homme au bandeau noir) dans le tournage épique d'Enfants de salauds...
Sur un plateau de cinéma, tout peut arriver : love stories contrariées, batailles d'ego, souleries d'anthologie, magouilles maousse, cascades rocambolesques, accidents de tournage et règlements de compte... Mais rarement tournages vécurent simultanément et si intensément autant d'avanies ! Grand conteur des aventures du 7e art, Philippe Lombard livre ici dans cet ouvrage (d)étonnant, le récit tonitruant d'une période explosive du cinéma, dont les déflagrations annonceront sans doute les soubresauts contestataires de mai 68. -
Quel spectateur peut résister à un film ou une série « d'Agatha Christie » ? Vues, revues et multirediffusées, les adaptations à l'écran de la célèbre romancière ponctuent l'histoire de la production cinématographique et télévisuelle depuis... 1928, et attirent un public fidèle, conquis par l'atmosphère très « Cluedo » de ces « whodunit », intrigues policières tarabiscotées menées tambour battant au sein de demeures chicissimes.
Et pourtant, Agatha Christie détestait le cinéma ! Pas rancuniers, tous les grands noms du 7e art se sont bousculés au générique des films tirés de ses romans : Billy Wilder, Sidney Lumet, Guy Hamilton, Kenneth Branagh, René Clair, Pascal Thomas, côté réalisateurs, et, côté vedettes, Marlène Dietrich, Liz Taylor, Sean Connery, Maggie Smith, Bette Davis, Peter Ustinov, Jane Birkin, Lauren Bacall, Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Catherine Frot, André Dussollier, François Morel, Danielle Darrieux, Charles Aznavour...
Et ces tournages, comme les histoires dont ils s'inspirent, sont riches de petits secrets plus ou moins avouables et d'anecdotes croustillantes livrés avec perfidie entre les pages de ce premier ouvrage consacré en France aux films et séries d'Agatha Christie... à l'exemple de ces quelques indiscrétions glanées dans les coulisses du Crime de l'Orient-Express :
Star de Témoin à charge (Billy Wilder, 1957), Marlène Dietrich ne figurera pas au générique du Crime de l'Orient-Express (Sidney Lumet, 1974) : à l'époque, son principal talent réside dans son aptitude à lever le coude...
Albert Finney (l'Hercule Poirot du Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet, 1974) refuse de réendosser la défroque du détective belge pour Mort sur le Nil (1978). La raison : il craint que son maquillage fonde sous le soleil égyptien...
Lors du grand déballage occasionné par le procès du couple Depp-Heard, l'agent de l'acteur a confirmé que Johnny avait touché 10 millions de dollars pour incarner, dans Le Crime de l'Orient-Express (Kenneth Branagh, 2017)... la victime, qu'on ne voit guère plus de 20 minutes à l'écran. Faites le calcul : environ 500 000 dollars la minute !