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Leo Scheer
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Les vingt dernières années auront vu se déplacer nombre de frontières artistiques.
Inquiété dans son support, ses enjeux, son histoire, le cinéma aura été l'un de ces noeuds critiques. Ces questions sont aujourd'hui particulièrement sensibles au croisement de l'art contemporain et du cinéma. En collaboration avec le Groupe de recherches et d'essais cinématographiques et la délégation aux Arts plastiques, la programmation pointligneplan présente régulièrement depuis 1998 un ensemble d'oeuvres singulières d'artistes et de cinéastes.
Cet ouvrage rassemble l'ensemble des textes publiés à l'occasion de chaque séance afin de contribuer à une meilleure définition de ce territoire.
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La défaite du rouge-gorge - 2001 - 23 minutes Lucie est une jeune femme d'une trentaine d'années, timide et introvertie.
Au cours d'une fête, elle rencontre Bertrand dont elle s'empresse de tomber amoureuse. Impatiente de vivre le grand amour, elle projette sur lui la foule de ses espoirs et de ses attentes. Portraits filmés (extrait) - 2002 - 1 min. 04. Collection Fonds national d'art contemporain. Face caméra, douze personnes racontent chacune un souvenir. Chamonix - 2002 - 13 minutes Réalisé à la suite des Portraits filmés, Chamonix reprend le même dispositif sur le mode fictionnel : neuf souvenirs réunis sont interprétés par des comédiens.
Ritratti (extrait) - 2003 - 1 min. 34. Une version italienne des Portraits filmés tournée à Rome.
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Exercice stylistique et non pas cinéphilique dans lequel l'auteur dévoile les ressorts fantasmatiques du maître à suspens à partir du rôle accordé à quatre de ses actrices fétiches (Eva Marie Saint, Grace Kelly, Kim Novak, Tippi Hedren).
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Aucune figure de l'histoire du cinéma n'a été à la fois vilipendée et adulée comme Roberto Rossellini (1906-1977). Fondateur du néoréalisme avec Rome ville ouverte, inventeur du cinéma moderne avec Paisà, précurseur de la Nouvelle Vague avec Voyage en Italie, pionnier d'une télévision utopique avec La Prise de pouvoir par Louis XIV, il a été le héros d'un cinéma né de la sensibilité et de l'intelligence de l'individu, indépendant des clichés et de l'industrie.
Cette biographie, la première du cinéaste, fait découvrir un homme de passions, charmeur irrésistible, intellectuel cosmopolite, homme de la Renaissance et du XXe siècle, maître à penser, aventurier romain, qui a le premier affirmé que le cinéma était affaire de morale. Tag Gallagher a passé quinze ans à enquêter sur la réalisation et la réception - tumultueuses toutes deux - des films de Rossellini, parlant à tous ceux qui l'ont connu. Sa recherche dissipe bien des mythes de l'histoire du cinéma. Rossellini a vécu intensément dans le présent; sa vie et ses films sont inséparables. Vittorio Mussolini, Anna Magnani, Federico Fellini, Ingrid Bergman, François Truffaut, Jean Rouch et bien d'autres sont parmi les personnages qui croisent son chemin. Auteur de l'étude critique John Ford, The Man and His Films, saluée comme le meilleur livre sur Ford, Tag Gallagher publie en France dans les revues Trafic et Cinéma.
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Retour au noir ; le cinéma de la Shoah ; quand ça tourne autour
Alain Fleischer
- Leo Scheer
- 2 Novembre 2016
- 9782756111339
Les images - films et photographies - prises à la libération des camps d'extermination nazis, ont bouleversé notre relation à l'image en général. Elles ont constitué les preuves de ce à quoi il eût été impossible de croire sans elles. Dans Nuit et Brouillard, Alain Resnais en fait un usage exemplaire. Plus problématique est l'évocation de la Shoah dans les films de fiction inévitablement marqués par une mise en scène artistique de l'horreur, laquelle a toujours suscité de sévères critiques.
C'est pourquoi l'accueil unanimement enthousiaste du film de Laszlo Nemes, Le Fils de Saul, qui s'expose aux mêmes reproches que La Liste de Schindler ou La vie est belle peut être interprété comme un symptôme. Un verrouillage théorique a été imposé au public, ralliant des personnalités concernées par le sujet, habituellement en désaccord.
Si Le Fils de Saul est considéré comme le chef-d'oeuvre sur Auschwitz, faut-il comprendre qu'il est temps de s'intéresser à d'autres sujets et que la Shoah est enfin passée de l'Histoire à l'histoire de l'art ?
Écrivain, cinéaste, plasticien, Alain Fleischer a publié plusieurs de ses romans, nouvelles et pièces de théâtre aux Éditions Léo Scheer, ainsi qu'une monographie consacrée à son oeuvre d'artiste, La Vitesse d'évasion (2003).
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JEAN EUSTACHE appartient à la génération des réalisateurs français restés en marge de la Nouvelle Vague des années 60 et 70. Il est pourtant l'un des cinéastes les plus talentueux, unanimement reconnu par la cinéphilie, à la manière de Maurice Pialat.
Il était donc naturel de poursuivre avec lui la collection des dictionnaires consacrés à des cinéastes, sorte de monographies dynamiques qui permettent de cerner une oeuvre et un artiste par l'intermédiaire d'entrées (écrites par une quinzaine de critiques cinéma) aussi diverses qu'un film, un acteur, un thème, un élément de la vie privée, un ami, une maîtresse... Pour découvrir Jean Eustache et sa filmographie, aussi dense qu'exhaustive en raison de sa fin prématurée (le cinéaste s'est donné la mort à 42 ans), il s'agit de convoquer ses principaux chefs-d'oeuvre (La Maman et la Putain, qui fit scandale à Cannes en 1968, Mes petites amoureuses, Une sale histoire ou Les Photos d'Alix), ses collaborateurs, comme Jean-Pierre Léaud ou la photographe Alix Cléo-Roubaud, ses amis, tels que l'écrivain Jean-Jacques Schuhl, une référence du type « cinéma de Murnau », un principe formel, comme le naturalisme, ou encore un élément central dans sa vie (le whisky, sa compagne d'un temps, Catherine Garnier, qui deviendra le personnage interprété par Bernadette Laffont dans La Maman et la Putain, et qui se suicidera après la projection du film...).
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Il parait que le cinéma est le Septième Art : c'est du moins ce qu'affirme un célèbre calcul du début du vingtième siècle.
Mais le cinéma change, sous nos yeux. Son histoire, et sa géographie, ont été depuis vingt ou trente ans très tourmentées. L'Art aussi change, et ce que nous offrent les musées aujourd'hui n'a plus grand-chose de commun avec ce que proposaient même les galeries d'avant-garde du début du vingtième siècle. Pourtant, la question régulièrement continue de se poser, et on continue de comparer le cinéma aux arts plus ou moins établis, et de vouloir démontrer encore et toujours qu'il fait bien partie de la société des Arts.
On trouvera, dans ce recueil de vingt-cinq conférences tenues en 2001-2002 au Collège d'Histoire de l'Art Cinématographique à la Cinémathèque française, des études inédites sur les relations du cinéma aux arts traditionnels - la peinture encore et toujours, mais aussi, la littérature ou l'opéra. On y découvrira que l'idéal de la " synthèse des arts " s'est aujourd'hui transformé en une pratique de la circulation et du remodelage, de l'expansion et du pastiche, qui resitue le cinéma dans l'espace artistique, mais tout autrement.
Chemin faisant, on aura rencontré une bonne douzaine de propositions particulières visant à démontrer, à affiner, voire à contester ou à rendre absolument paradoxale, la définition du cinéma comme art, et on aura eu l'occasion de s'apercevoir que, sous différents vêtements et dans des contextes infiniment divers, la question n'a guère lâché les cinéastes (et encore moins les critiques). " Septième Art " n'est sans doute plus guère qu'une étiquette.
Mais interroger cette étiquette, c'est forcément traverser l'Histoire - et cela, jamais, ne sera infécond.
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Dès ses débuts, Hollywood a compris que pour fidéliser un public, il fallait fabriquer une mythologie autour des acteurs. C'est ainsi qu'est née la star, référence absolue pour la comédienne qui se défend pourtant de chercher à en devenir une. Car sans négliger les avantages de la célébrité, elle en souligne les inconvénients. Ce qu'elle souhaite avant tout, affirme-t-elle, c'est exercer un métier qui la passionne.
Mais est-ce si simple ? Que cache ce besoin de reconnaissance ? Qu'est-ce qui, dans son histoire personnelle, génère ce désir ? Jouer la comédie est-il le véritable enjeu ? Et pourquoi chercher à s'exposer quand les réseaux sociaux et le portable espion changent les règles d'une notoriété devenue dangereuse ? Comment préserver son aura dans une communication mondialisée où le 7e art joue sa propre survie ?
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Les séries sont des creusets de fiction riches, tentaculaires, qui nous bercent depuis l'enfance: Le Manège enchanté, Star Trek, L'homme qui valait trois milliards, Les Mystères de l'Ouest... Certaines sont des sitcoms qu'on consomme avidement en famille, comme The Big Bang Theory, How 1 Met Your Mother, Les Simpson... D'autres, des chocs esthétiques majeurs: Twin Peaks, Profit, L'Hôpital et ses fantômes... Depuis quelques années, on semble assister à un âge d'or des séries renouvelant les codes du récit contemporain, avec The Wire, Les Soprano, Mad Men, True Blood, Breaking Bad, Treme... On s'est alors pris à rêver d'une rencontre entre créateurs et séries télé. Dans la saison 1 d'Ecrivains en séries parue en 2009, 71 écrivains, artistes ou philosophes s'étaient emparés d'une série. Ils sont 92 dans cette saison 2, pour évoquer 120 séries. Un voyage littéraire dans l'univers magnétique des fictions télévisées. Une découverte ou une redécouverte d'auteurs à travers leurs obsessions sérielles.
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En 1955, Eric Rohmer, qui n'est encore que critique, publie une étude retentissante dans les Cahiers du cinéma : " Le celluloïd et le marbre ", enquête sur les arts observés du point de vue du dernier-né d'entre eux, le cinéma.
En octobre 2009, alors que son oeuvre, devenue l'une des plus importantes de son époque, est achevée, il donne un entretien-fleuve à Noël Herpe et Philippe Fauvel. C'est l'occasion pour lui de reprendre sa réflexion sur la littérature, la peinture, la musique, l'architecture, confrontées cette fois à son expérience de cinéaste - mais aussi de livrer quelque chose de son intimité intellectuelle et sensible.
Ce volume réunit les deux temps. Il met en vis-à-vis le texte de jeunesse et la parole du vieil homme jetant un dernier regard sur ce qui fut le coeur de sa vie : ce qu'il a nommé, naguère, le goût de la beauté.
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Après avoir travaillé sur Twin Peaks, l'auteur, dans ce nouvel essai, s'emploie à démontrer que Lost, à mi-chemin du projet tout public et de la narration complexe, dépasse le clivage historiquement connu du grand récit mythique et de la fiction d'avant-garde, et ouvre de plain-pied l'art du XXIe siècle. Pour ce faire, il convoque des penseurs aussi différents que Raymond Abellio, Henry Corbin, René Guénon, et des poètes tels Artaud, Daumal, Gilbert-Lecomte, Nerval.
Thiellement démontre comment la série Lost est une machine de guerre anti-occidentale, dans le sens où elle représente, pour l'Occident, une tentative de faire un saut hors de son projet « progressiste », « impérialiste » et destructeur, pour se réorienter vers la source de la connaissance, à l'instar des récits initiatiques.
Incarnant la fin de la séparation entre le spectateur et le spectacle, Lost nous dit que nous pouvons désormais vivre notre existence non plus comme une catastrophe mais comme un combat collectif pour la réalisation du poème archaïque qui nous fut autrefois confié.
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Voyageurs du spectateur (+dvd) (les) - de l'imaginaire au cinema
Collectif
- Leo Scheer
- 1 Octobre 2004
- 9782915280609
Le cinéma a peut-être été inventé pour faire voir le monde - mais il a surtout servi à faire rêver des mondes, possibles ou impossibles.
Avant lui, la photographie, la peinture, le théâtre avaient rempli ces fonctions, chacun à sa façon, et le cinéma leur a repris bien des idées et bien des principes. mais en tant qu'outil de l'imaginaire, il a surtout opéré une gigantesque relève de l'entreprise de fiction telle que l'avait promue la littérature - le film de fiction devenant au vingtième siècle ce qu'avait été le roman au dix-neuvième.
à travers la projection et le commentaire d'une vingtaine de films, on s'interroge ici sur ce pouvoir du cinéma de faire lever l'imaginaire. comment le cinéma a-t-il réussi à inventer tant de mondes, lui qui semblait condamné à la reproduction sempiternelle de celui oú nous vivons ? les images du cinéma suscitent-elles notre imagination, ou ont-elles plutôt tendance à la bloquer en s'imposant à elle ? un récit en images est-il foncièrement différent d'un récit en phrases ? le film ne s'adresse-t-il pas à notre imaginaire, aussi, en parlant directement à notre corps ? bref : le premier des arts de l'image en mouvement a-t-il renouvelé notre capacité à imaginer ?.
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Maurice pialat, mort en janvier 2003, demeure comme le plus grand cinéaste français de la fin du xxe siècle.
Nous en sommes sûrs désormais. ses dix films n'ont d'ailleurs jamais autant été vus, de l'enfance nue à van gogh, de la maison des bois à loulou ou a nos amours. le dictionnaire pialat propose, en deux cents entrées qui tentent de dire au plus près qui il était et ce qu'est son oeuvre, une manière originale, ludique et fétichiste d'explorer l'univers du cinéaste. un monde parcouru de figures familières, de rencontres, d'acteurs et de personnages, de répliques, de récompenses ou de projets non tournés, d'obsessions, d'intérêts et de goûts, d'amitiés, de rivalités et de collaborations orageuses, de coups de gueule revenant de film en film ou passant de la vie dans le cinéma, et du cinéma dans la vie.
Cet outil offre d'indispensables repères pour voir et revoir ses films. mais c'est également une ouverture vers l'imaginaire et la rêverie qui rend justice au talent singulier de pialat, à son art unique d'imposer avec des vies ordinaires le roman vrai, foisonnant et vital, de notre temps, sa comédie humaine.
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Vie nouvelle nouvelle vision (+dvd) (la) - a propos d'un film de philippe grandieux
Nicole Brenez
- Leo Scheer
- 22 Février 2005
- 9782915280722
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Edgardo Cozarinsky
Le fantôme de la place Rouge
Michèle Lagny
Heureusement, l'image n'éduque pas. Rossellini et la télévision
Stéphane du Mesnildot
Le sang est plus rouge que le soleil. Le cinéma révolté de Koji Wakamatsu
Dominique Païni
Le cinéma est un métier affreux... Antonin Artaud acteur
Jean-André Fieschi
Au non savoir
Marcos Uzal
Jeunesse d'éric Rohmer. La Fabrique du Conte d'été, Françoise Etchegaray et
Jean-André Fieschi
Luc Moullet
Florent Guézengar : Les lieux exacts où se perdre. Le Fantôme de Longstaff
Stéfani de Loppinot : Essai d'ouverture des Oursins de Luc Moullet
Michael Snow
Érik Bullot : Logogriphe pour Michael Snow
Michael Snow : Snow sur Neige. Sheeploop, WVLNT et Sshtoorrty
Raymond Bellour : Couches d'images
Térésa Faucon : Géométrie de l'instable. Hue, Chroma, Tint de Michael Snow et
You and I, Horizontal d'Anthony McCall
Jacques Aumont : Happy hour. Presents, de Michael Snow
François Thomas
Un film de Welles en cache un autre. Dans le labyrinthe
des versions multiples et des fims mutilés
Jean-François Rauger
Un roman de persécution moderne. Au sujet du «procès Brisseau»
Comptes rendus
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Au sommaire notamment : Noir péché (J. Aumont) ; Sur quoi je travaille (B. Eisenschitz) ; Jean-Marie Straub, Danièle Huillet et Louis Seguin (F. Fronty) ; Norma et Dalila, le cendrier de Sunset Boulevard (M. Rappaport) ; Vertigo West (J.-F. Buiré) ; Les sixties sans compromis : en regardant les films d'Andy Warhol (T. Andersen) ; Cinéma et sommeil (D. Païni)...
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REVUE CINEMA Tome 14 : cinéma Tome 14
Collectif
- Leo Scheer
- Revue Cinema
- 15 Novembre 2007
- 9782756101033
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Pour toute une génération, la saga des films consacrés à Alien, « le huitième passager » est devenue emblématique du monde en devenir. La nature de sa monstruosité est si puissante qu'il a fini par pénétrer la pensée des philosophes dont il a marqué la jeunesse. Ce recueil s'attache ainsi à montrer l'épouvante que suscite notre rapport au réel, tel que nous l'avons domestiqué. Dans la violence de ce prédateur, nous nous percevons nous-mêmes, avec notre rage destructrice. L'alien est certes inhumain, mais il partage avec la proie que nous sommes un pouvoir d'anéantissement qui nous imite en tant qu'envahisseur de la nature.
L'alien, meurtrier des dieux, nous extermine, mais laisse vivre les chats et les androïdes auxquels il est indifférent. Dans cette valorisation de l'animal et de la machine au détriment des humains, il semblerait que se dévoile une autre vie, sous les traits d'une femme. En elle, se rejouent une chance, une hybridation avec l'univers pour laisser monter comme une « nouvelle alliance », un nouvel avenir des machines associées aux hommes.
Métaphysique d'Alien réunit des textes d'Elie During, Jean-Clet Martin, Raphaël Bessis, Charles H. Gerbet, Laurent de Sutter, Frédéric Neyrat, Marika Moisseeff, Antoine Hatzenberger, Véronique Bergen et Peter Szendy.
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Dans la lignée des livres-DVD qu'elles ont déjà publiés (La Vie à l'envers d'Alain Jessua ou La Vie nouvelle, à propos d'un film de Philippe Grandrieux, de Nicole Brenez), les Éditions Léo Scheer initie une série de livres autour de l'oeuvre d'Isild Le Besco, cinéaste, où sont regroupés le DVD de l'un de ses films et un grand entretien mené par l'historien du cinéma Antoine de Baecque. Cet entretien porte sur le travail propre à chaque film, mais aussi sur la démarche artistique d'Isild Le Besco dans son ensemble, en tant qu'actrice, scénariste, réalisatrice et plasticienne.
Le premier livre/DVD de cette série est tout naturellement consacré au premier film d'Isild Le Besco, Demi-tarif (2003), qui fut unanimement salué par la critique comme un manifeste de la post-Nouvelle Vague. Chris Marker déclara qu'il s'agissait des Quatre cents coups d'aujourd'hui. Il reçut également le Prix spécial du Jury au Festival européen du film d'Angers. Demi-tarif raconte l'histoire de trois enfants livrés à eux-mêmes, leur mère étant perpétuellement en voyage. Ils vivent seuls dans l'appartement familial et sont comme oubliés là, tels des Robinson Crusoé urbains, obligés de se débrouiller pour survivre. Sans argent, leur seul espoir est de se montrer suffisamment créatifs pour trouver des solutions alternatives et de renforcer leur relation fraternelle pour se tenir chaud. Malgré un état de misère affective et matérielle, ils trouvent dans cette liberté absolue une certaine joie de vivre.
Suivront ensuite, édités sur le même principe, ses deux autres films : Charly et Bas-fond (ce dernier est sorti en salle en décembre 2010). Chacun d'eux a fait l'objet d'un accueil aussi fervent que pour le premier, ce qui tend à prouver qu'Isild Le Besco s'est véritablement imposée, au-delà de sa notoriété en tant que comédienne, comme une cinéaste à la personnalité forte et à l'esthétique radicale - véritable figure de proue d'une génération autodidacte.