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Editions De Juillet
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Documenter la réalité de jeunes du monde est un geste courant dans la photographie contemporaine. Cependant, peu d'auteur·trices y arrivent avec la retenue empreinte de délicatesse de Julien Daniel. Ses photographies n'ont pas pour seule prétention de raconter ce qu'elles nous montrent ; elles donnent à voir des histoires intimes, portées par un réalisme sans artifice, dans un contexte sociétal prégnant. Toutes et tous nous regardent frontalement, sans détour, et nous questionnent tout en s'affirmant. Par-delà les frontières, nous voyons des jeunesses singulières, mais habitées par les mêmes préoccupations intrinsèques.
Débutée en février 2020, cette série de photographies est consacrée à la génération Z, celle des enfants de Julien Daniel, née autour de l'an 2000, qui a eu 20 ans au début des années 2020.
Étant donné l'ampleur potentielle d'un tel sujet, le photographe a choisi de limiter son travail à cinq pays dans lesquels les dirigeants (présidents ou premiers ministres) sont restés au pouvoir ces deux dernières décennies, marquant de leur empreinte l'histoire et la société de leur pays : la Russie de Vladimir Poutine, l'Allemagne d'Angela Merkel, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, le Rwanda de Paul Kagame, et l'Israël de Benyamin Netanyahou... Ce travail documentaire est accompagné d'interviews de certains de ces jeunes sur des questions de politique et de société.
Comment vit-on dans ces pays lorsqu'on a 20 ans, quels sont ses projets, ses aspirations ? En choisissant ces cinq pays, il est également apparu qu'ils représentaient d'une certaine manière une photographie de l'histoire du xxe siècle.
Le livre De Julien Daniel est accompagnée d'une post face d'Irène Jonas, photographe et sociologue.
Bio Julien Daniel
Photographe indépendant depuis 1997, Julien Daniel fait partie pendant 10 ans de l'agence l'Oeil Public avant d'intégrer, en 2008 l'équipe des photographes de l'agence MYOP. Ses travaux de commande sont régulièrement publiés dans la presse et ses projets personnels ont été régulièrement primés et exposés. En plus de son activité de photographe, il est depuis 2016 responsable de la filière photojournalisme/ reporter-photographe à l'EMI (École des métiers de l'information), à Paris. -
Olivier Jobard et sa femme, la réalisatrice Claire Billet, ont
photographié et filmé l'exil de Ghorban, jeune Afghan qui a fui son pays pour
rejoindre la France en 2010. Ils l'ont accompagné dans la construction de sa
nouvelle vie, sur une période de huit ans. Il est devenu leur filleul
républicain. En août 2021 Ghorban a retrouvé ses quatre frères et
soeurs Aziza, Sima, Mehrab et Sohrab, rapatriés en France au moment
de la prise de pouvoir des Talibans. Les quatre jeunes Afghans ont
noué une relation joyeuse et spontanée avec les deux derniers enfants de Claire
et Olivier qui ont quatre et trois ans. Ils ne parlent pas la même langue mais
se comprennent. Olivier les a photographié avec le sentiment confus
que sa famille continuait de s'agrandir. Il est alors parti en
Afghanistan à la recherche des proches et des lieux restés chers à leurs coeurs
afin de construire l'album de famille qu'il n'ont pu emmener.
Notre famille afghane, raconte toute cette histoire.
La photographie d'Olivier Jobard est juste, son regard est en
accord avec sa personnalité. Ici, pas de fioriture, une image
directe qui raconte avec tendresse une histoire de famille. À ce moment de sa
vie, son travail de photographe est entré en collision avec sa vie privée et
cette fois il a choisi de ne pas ranger son appareil.
« Qu'allait-il advenir de ces quatre jeunes en France et de nous, tous ensemble
? En quoi pourrons-nous faire famille ? Pour la première fois, j'ai voulu donner
à voir et interroger l'exil par le prisme de mon intimité partagée, avec
pudeur. » Biographie Olivier
Jobard est né en 1970 à Paris. À 20 ans, il intègre l'école Louis Lumière puis
l'agence Sipa Press. En 2000, il se rend à Sangatte où il rencontre des exilés
afghans, tchétchènes, irakiens, bosniaques... De leurs échanges dans ce dernier
caravansérail est née l'envie d'étudier les questions migratoires. Olivier prend
la route clandestine en 2004 avec Kingsley depuis le Cameroun. Elle dure six
mois. En 2011, il traverse la Méditerranée depuis la Tunisie avec Slah. En 2013,
il entreprend un périple depuis l'Afghanistan jusqu'en France avec Luqman. En
2015, il accompagne Ahmed et Jihane, un couple syrien, à travers l'Europe. Olivier garde un attachement particulier à l'Afghanistan depuis la fin des
années 90. Il s'était rendu dans le Panjshir à la rencontre du Commandant
Massoud et dans l'Ouest afghan, sous le premier régime Taliban.
A Paris, en 2010, Olivier rencontre Ghorban, un clandestin afghan
de 13 ans et entreprend de documenter son intégration française, sur une période
de huit ans. Devant un Ghorban prolixe, Olivier passe instinctivement son
appareil photo en mode vidéo. Depuis, en parallèle de sa photographie, il
réalise des films documentaires. Olivier Jobard est aujourd'hui
membre de l'agence MYOP. 200 pages Photographies couleurs Couverture souple reliure suisse -
Guy le Querrec : Portal au fur et à mesures
Guy Le Querrec, Jean Rochard
- Editions De Juillet
- 16 Mai 2023
- 9782365101103
Au fur et à mesures est la rencontre de deux géants?; celle de Michel Portal, immense musicien - jazz, classique, contemporain - et Guy Le Querrec, photographe historique de l'agence Magnum.
1964. Guy a juste 23 ans lorsqu'il photographie pour la première fois Michel, alors sideman dans un orchestre de bebop. 47 ans plus tard, en 2011, Le Querrec prendra sa dernière image de Portal. Entre ces deux instants fixés sur pellicule, un long compagnonnage teinté d'amitié prendra vie. De New York à Paris, de Minneapolis à Arles, les deux compères vivent leurs brillantes carrières aventureuses sans jamais vraiment se quitter.
Jean Rochard, producteur, fondateur de la maison de disques nato et vieux complice des deux protagonistes, accompagne de ses mots cette épopée photographique, tissant en filigrane une histoire intime de la musique libre du dernier quart du XXe siècle.
Bernard Perrine, journaliste, enseignant et photographe, correspondant de la section de photographie de l'Académie des beaux-arts, signe la préface. -
« Je suis courage » est né sous l'impulsion de Joseph Aimard, étudiant et bénévole au Secours catholique. Ce travail photographique s'inscrit dans un mouvement par-delà les frontières, un mouvement d'errance dans un Paris de contrastes : on y croise des visages, dans des lieux tantôt reconnaissables et touristiques, tantôt mystérieux et intimes.
Ce travail a été réalisé à l'aide d'appareils argentiques jetables utilisés par huit photographes migrants qui racontent leurs quotidiens, leurs solitudes, leurs combats et leurs espoirs. A ces images ont été associés des mots, choisis par les photographes pour illustrer ce qui les frappe, les amuse, les habite et les incite à appuyer sur le déclencheur. Ce qui unit la pluralité de ces narrations est bel et bien un jeu de contradictions : la détresse du mal-logement, de l'exclusion et de la précarité se pose face au calme et au silence du refuge. Étrangers en France selon la loi, ils s'approprient pourtant le territoire qu'ils photographient et en deviennent de la sorte une partie intégrante. Submergés par d'interminables et impersonnelles démarches administratives, ils retrouvent une voix et une singularité dans la création artistique. Freinés par le besoin et la pauvreté, par l'irrégularité de leur situation juridique, par l'incertitude qui caractérisent leur futur, ils se projettent vers l'avant, malgré l'assurance des difficultés à venir. Ce livre âpre et emprunt de tendresse, par le biais d'un regard franc et nouveau, met en lumière ce que la distance, linguistique, culturelle, sociale, empêche souvent de saisir dans la réalité de l'exil. Il témoigne du déracinement raconté par ceux qui le vive.
Le collectif « Cèdre Photographe » est né en Janvier 2022 d'un projet de témoignage visant à mettre l'outil photographique au service de personnes exilées. Cette initiative, proposée par Joseph Aimard, a été mise en place avec le concours du Centre d'Entraide pour les Demandeurs d'asile et les Réfugiés, une antenne du Secours Catholique dans le 19ème arrondissement de Paris. Le collectif compte aujourd'hui huit membres : Harouna S., Khalid M., Mamadou Lamine D., Ousmane B., Riadh D., Richard C., Seydou D. et Tidjane D.* -
La disparition Annette Zelman Eté 1942
Jacques Sierpinski
- Editions De Juillet
- 8 Juin 2024
- 9782365101233
Un secret de famille sur fond de délation pendant l'Occupation allemande, un amour rendu impossible par le racisme et la lâcheté... La Disparition de Jacques Sierpinski est un beau livre de photographies, de documents et de dessins qui rend hommage à Annette Zelman, jeune artiste prometteuse fauchée par la barbarie. Dès son plus jeune âge, Jacques Sierpinski était à la fois intrigué et horrifié par le destin d'Annette Zelman, cousine germaine de son père. On en parlait parfois à la maison, sans trop s'étendre sur le sujet de peur de réveiller de mauvais souvenirs... Annette avait tout juste 20 ans lorsque son destin d'artiste bascula dans l'horreur. Jeune femme libérée, en avance sur son temps, inconsciente des périls qui attendaient les juifs dans cette période noire de l'Histoire que furent l'Occupation et le régime de Vichy, Annette tomba amoureuse d'un jeune et brillant poète dadaïste du nom de Jean Jausion. Ce dernier et Annette, originaire de Nancy, désiraient se marier, malgré l'opposition de la famille Jausion.Devant l'obstination de son fils, le père, Hubert Jausion, médecin renommé, voyant que rien ne pourrait empêcher leur mariage, décida d'alerter les autorités allemandes et, en haut lieu, Theodor Dannecker, chef de la Gestapo et principal artisan de la déportation des Juifs de France. La suite, la famille l'apprit en 1961 par les écrits de l'historien Henri Amouroux ; Annette fit partie du convoi n° 3 à destination d'Auschwitz. Pendant quatre ans, Jacques Sierpinski a réalisé un travail photographique et plastique sur les traces d'Annette, collecté les archives et les photographies familiales, ses dessins et ses poèmes, consigné les témoignages et souvenirs de sa cousine Michèle, dernière survivante de la fratrie.
Jacques Sierpinski est photographe indépendant depuis 1978. Il vit à Toulouse et mène une recherche personnelle sur le territoire et la mémoire, avec des travaux au site d'Angkor (Cambodge), ou sur les sites des batailles napoléoniennes. Laurent Joly, chercheur et historien spécialiste de l'antisémitisme durant le régime de Vichy signe une postface qui place l'histoire tragique d'Annette dans son contexte. La Disparition est un projet soutenu par la Fondation pour la mémoire de la Shoah. -
Fruit d'un travail de terrain mené depuis des années auprès des bouquinistes des quais de la Seine, l'album rassemble des entretiens, des textes historiques et des photographies sur cette profession.
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En 1971, Alain Keler, 26 ans, arriva aux États-Unis, par amour, pour rejoindre une Américaine rencontrée lors d'un voyage en Asie. Un aller simple pour New York et un attaché-case de ses photos sous le bras, il y rencontra John G. Morris, légendaire directeur de la photographie du New York Times, pour qui le travail du jeune photographe n'est pas « very exciting », mais qui l'invite néanmoins à rester en contact avec lui. Vingt-six ans plus tard, c'est le même homme qui l'appellera pour lui dire qu'il est le lauréat du Prix W. Eugene Smith - le plus prestigieux prix remis à un photojournaliste, et dont Alain est l'un des seuls Français, avec Gilles Peress en 1984, à être titulaire. Alain Keler photographie sur son temps libre la ville à hauteur de foules, dans les rues de New York ou de Washing- ton lors de la seconde investiture de Richard Nixon, entre protestations et célébrations. Son regard s'aiguise sur la ville américaine avant son retour en France et son passage à l'agence Sygma.America Americas est une oeuvre retrouvée. Certains néga- tifs n'ont été développés pour la première fois qu'à la fin des années 1990 et d'autres uniquement l'année dernière. Cet ouvrage invite à se plonger dans les images d'un jeune passionné qui deviendra le photographe que l'on sait. Texte extrait de la présentation de l'exposition à la galerie Fisheye (Paris)Alain Keler a couvert de nombreux événements dans le monde (Moyen- Orient, Amérique centrale...) pour l'agence Sygma. Il est lauréat en 1986 du Grand Prix Paris Match du photo- journalisme pour son reportage L'Éthiopie sous la pluie et du World Press Photo dans la catégorie nature. Devenu photo- graphe indépendant, son travail personnel sur les minori- tés dans l'ex-monde communiste lui a valu le prestigieux prix W. Eugene Smith en 1997. Il a collaboré avec de nombreux maga- zines français et étrangers dont Géo, Time Magazine, Newsweek, L'Express, Marie-Claire.Membre de l'agence MYOP, il a publié en 2018 un livre qui retrace l'ensemble de sa carrière, Journal d'un photographe, aux Éditions de Juillet.
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Troisième ouvrage de Stéphane Mahé aux Éditions de Juillet, Mood est un témoin d'opportunités furtives qui leur donne un air d'éternité. C'est une expérience universelle, dans laquelle l'émotion est un langage commun, une sorte d'espéranto composé de scènes intemporelles, mystérieuses et oniriques, indépendantes les unes des autres tout en appartenant à un ensemble cohérent qui apaise et poétise nos âmes?; une parenthèse qui s'ouvre et se referme, offrant à chaque nouvelle lecture des sensations renouvelées.
«C'est la nuit.
Qui fait la lumière.
Quand elle se répand.
Comme de l'eau sur la plaine.
Dans le regard.
C'est la nuit.
Qui fait le rêve.
Quand il nous réveille d'un cauchemar.
Par un rêve.
Où vont-elles.
Que font-elles.
Que regardent-elles.
Par quels paysages sont-elles regardées.
Par quels souvenirs sont-elles traversées.
Quand elles regardent et que nous les regardons.
Regarder».
(extrait) -
1973. Après deux années passées à New York (America, Americas - New York, Éd. de Juillet, 2021), Alain Keler reçoit sa première commande photographique. Un éditeur américain le missionne pour réaliser des images d'illustration sur le continent sud-américain. Au cours de ses deux voyages, le jeune Alain appréhende ce métier qu'il désirait tant pratiquer. Mexique, Vénézuela, Guatemala, Chili, Argentine, Pérou, Porto Rico... son long périple l'amène à croiser - déjà ! - les grands événements et les gens ordinaires qui les vivent. Lorsque les clichés commandés sont dans la boîte, le photographe réalise des images plus personnelles, en continuité avec sa pratique new yorkaise, des images à la sauvette, ancrées dans le quotidien, avec son regard empreint d'humanité et d'empathie. Le deuxième volume d'America Americas retrace les premiers pas de photographe professionnel d'Alain Keler. C'est au cours de ces deux voyages sud américains qu'il est contacté par l'agence Sygma, qu'il intégrera en 1975 pour mener la carrière que l'on sait. Alain Keler a couvert de nombreux événements dans le monde (Moyen-Orient, Amérique centrale...) pour l'agence Sygma. Il est lauréat en 1986 du Grand Prix Paris Match du photojournalisme pour son reportage L'Éthiopie sous la pluie et du World Press Photo dans la catégorie nature. Devenu photographe indépendant, son travail personnel sur les minorités dans l'ex-monde communiste lui a valu le prestigieux prix W. Eugene Smith en 1997. Il a collaboré avec de nombreux magazines français et étrangers dont Géo, Time Magazine, Newsweek, L'Express, Marie-Claire. Membre de l'agence MYOP, il a publié en 2018 un livre qui retrace l'ensemble de sa carrière, Journal d'un photographe, aux Éditions de Juillet.
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Les agences photo : Une histoire française
Françoise Denoyelle
- Editions De Juillet
- 26 Juin 2023
- 9782365101127
Les agences de photographie se sont ouvertes dès le début du xxe siècle pour ne cesser depuis de croître, de se diversifier, de se spécialiser. Agence de presse, agence d'illustration, agence de photographes, inconnues comme Rap ou célèbres comme Magnum Photos, elles sont l'outil indispensable à la diffusion des photographies, au regard sur le monde en images. Leur histoire avait été jusqu'ici ignorée des historiens de la presse, et ceux de la photographie n'ont retenu que deux d'entre elles pour des études de fond?; quelques ouvrages consacrent leurs pages aux photographes du staff de l'agence et à leurs icônes, et passent brièvement sur son histoire.
Pour la première fois, l'historienne Françoise Denoyelle propose un récit complet de l'histoire des agences photographiques en France. Elle brosse le tableau de l'évolution de la photographie de reportage à travers ses années phares et celles de crises, et reconstitue l'histoire de 85 agences de 1900 à nos jours. Elle retrace leur constitution, fait revivre les hommes qui les ont animées, analyse le rôle qu'elles ont tenu dans l'histoire de la presse et les raisons de leur déclin ou de leur pérennité.
Enfin, elle a rassemblé dans un répertoire plus de 350 agences qui, à un moment ou à un autre, ont diffusé des photographies. Un index de l'ensemble des photographes cités propose un outil essentiel. Cet ouvrage se présente comme un livre de référence à l'usage de tous ceux qui s'intéressent ou travaillent dans le secteur de la photographie patrimoniale. -
Un voyage photographique en France rassemble trente récits photographiques sur notre territoire réalisés par trente photographes qui ont quadrillé l'hexagone à la rencontre des territoires et de leurs habitants.
La paysannerie, l'école, la marche, la migration, la santé mentale, la danse, le handicap, la musique classique, les centrales nucléaires... la diversité des sujets et des écritures photographiques font de cet ouvrage une objet éditorial unique !
Le Bal des Rejetons n'est pas un collectif ordinaire ; il s'est constitué en réponse au désarroi ressenti par 30 photographes face à un échec, celui de n'avoir pas été retenu lors d'une grande commande institutionnelle. -
Spettri di Famiglia est une quête fièvreuse. Celle d'un photographe de renom, la quarantaine passée, prenant connaissance de ses origines napolitaines. Il s'ensuivra de multiples voyages qui, à défaut de vérité, nourriront un récit auto- fictionnel empreint de poésie noire. « Ce sont des images charbonneuses, enfouies depuis des lustres, puis lentement remontées des galeries profondes de la mémoire, ces endroits dédiés au pire et où l'on n'aime guère trainer. Ces images sont l'obscur récit d'un abandon, la fin brutale d'une enfance française , tranchée au hachoir. Un soir, à la fin des vacances, un père dit à Charlotte, sa fille d'une dizaine d'années, «on ne peut pas te ramener avec nous, il va falloir que tu restes ici». Et ici c'est l'Italie, c'est Naples, l'étran- ger, le bout du monde et pour une enfant, sans ses parents, la fin de tout. Et ce tout s'est joué sans explication, hors de la raison, du bien comme du mal. Simplement , la foudre du malheur s'est abattue, un soir d'été, à la fin des vacances. » Extrait du texte de Jean-Paul Dubois, prix Goncourt 2019 Ulrich Lebeuf, né en 1972, est un photographe français. En mai 2016, il reçoit le prix Jean-Dieuzaide, décerné par l'Académie des arts de Languedoc, qui récompense le travail du photographe, non seulement pour son rôle de témoin lors de grands événements via ses clichés pour la presse française et internationale, mais aussi pour son engagement dans la promotion de la photographie, en tant que directeur artistique. Membre de l'agence MYOP depuis janvier 2007, ses travaux sont publiés dans Le Monde, Libération, The New York Times ou des magazines comme Grazia, VSD, Géo, M Le Monde... En parallèle à son travail pour la presse, il poursuit des travaux photographiques plus personnels, dans lesquels il emploie des techniques proches de l'art pictural.
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Vers 1975, un jour, deux hommes, un instituteur et un agriculteur, creusent un puits dans la terre d'une ferme bretonne nommée « Bourlinguette ». Epuisés, ils s'arrêtent, s'essuient le front et s'appuient sur leurs pioches. L'un dit : « Bon dieu, quel cirque ! » et l'autre répond : « Un cirque ce serait plus drôle ! »L'idée fait son chemin:un cirque, pourquoi pas? Ils construisent une roulotte, trouvent un cheval et rameutent quelques copains... Et un beau jour, un convoi insolite s'ébranle:le cheval, la roulotte, le triporteur, la mobylette, la remorque, les vélos et une dizaine d'artistes.En offrant une seconde vie à l'oeuvre photographique de Bernard Lesaing parue en 1981, cette réédition souhaite inscrire celle-ci dans une autre temporalité, et ainsi la partager avec un public nouveau. Partager bien-sûr la qualité esthétique, poétique et documen- taire de ces photographies, mais également l'envie irrésistible de remettre en lumière, quarante ans plus tard, une aventure humaine et artistique hors du commun.Créé par Paul Roulleau, agriculteur poète et vision- naire, le Cirque Bidon emporte sa tribu, son imagi- naire et son langage bien au-delà de ce qu'il pouvait imaginer lui-même au tout début de son aventure. Combien d'artistes de cirque ou de rue ont-ils un jour décidé de prendre la route après avoir croisé les roulottes et les chevaux du Cirque Bidon au détour d'un chemin? Touchés par l'anachronisme et l'au- dace de la démarche tout autant que par la chaleur humaine de cette bande d'artistes haute en couleurs, combien de circassiens en herbe ont-ils rêvé au fil des pages de ce livre devenu rare, et par là même presque mythique ?La réédition de cet ouvrage prend tout son sens dans cette invitation à (re)découvrir une histoire bien réelle faite d'amitié, de désirs, de convictions et d'uto- pies. Celle de jeunes gens qui, empruntant un chemin radical sans pétrole ni électricité ni propriété, n'ont certes pas changé le monde, mais en ont assurément inventé un, ici sous le regard sensible d'un jeune photographe.
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London méridien zéro
Jean-Baptiste Gandon, Richard Volante
- Editions De Juillet
- Villes Mobiles
- 11 Octobre 2016
- 9782365100489
Une déambulation hors du temps dans un Londres empli de contradictions, entre puritanisme, avant-garde, rock'n'roll et excentricité.
Ville emblématique pour les amateurs de rock, de légendes urbaines ou encore de thé, Londres est, dans cet ouvrage, visitée avec le regard radical de Richard Volante et la plume alerte et un brin nostalgique de Jean-Baptiste Gandon.
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1975, Madrid. À la mort de Franco, le roi Juan Carlos engage l'Espagne dans une processus démocratique, mettant fin à quarante années de dictature sanglante. Pour garantir un passage à la démocratie pérenne, il devra amnistier les exactions commises pendant la guerre civile et la période dictatoriale en instituant le pacte de l'oubli (el pacto del olvido). Depuis, la société espagnole est emmurée dans un silencio (silence) labyrinthique : No pasa nada, il ne se passe rien. Depuis 2016, Philippe Dollo parcourt l'Espagne à la recherche des traces de cette période trouble ; il arpente les territoires, y rencontre des témoins, les interroge et constate que dans toutes les régions, le silencio provoque une résonance particulière, intime, dans chaque famille espagnole. Tout est encore sous ses yeux, présent, douloureux, mais un voile a été jeté sur la mémoire, enfouissant les épreuves subies en les rendant taboues. No pasa Nada est une quête documentaire fragile et intime, en forme de carnet de notes, un voyage labyrinthique dans les profondeurs de l'histoire contemporaine de l'Espagne. Philippe Dollo est né en 1965 à Paris. Il travaille comme photographe free-lance depuis 1990. Après avoir vécu à New York de 1997 à 2009 où son travail a été régulièrement publié et exposé, il s'installe à Prague et enseigne pendant quatre ans la photographie à l'Institut Français. Il vit actuellement à Madrid.
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Depuis plus de 20 ans le photographe Ulrich Lebeuf couvre les événements sociaux pour la presse française ou étrangère. Ces dernières années nous avons pu constater la montée d'une violence sociale extrême avec des nouveaux territoires d'affrontement nommés ZAD, ou encore dans les rues de France depuis novembre 2018.
Ces derniers événements ont obligé le photographe de presse à remettre en question sa photographie pour ne plus informer, mais questionner par un travail plus subjectif et sombre. Ses couleurs - le gris et le noir - fondent les hommes au décor d'un théâtre du mal-être, fantômes vivant cette terre comme leur tombeau.
Cette série oscille entre l'essence de la photographie et l'existence d'une vision mentale du chaos, un état perpétuel de surgissements et de disparitions, en actualisant un réel virtuel plutôt qu'en reproduisant un réel tangible. -
Une fois entré dans les montagnes,
personne ne rencontre plus personne.
Ce n'est là que l'activité totale des montagnes.
Il ne reste aucune trace de quelqu'un une fois qu'il est entré dans les montagnes. Maître Dogen
« J'avais attaqué mon périple, traversé les Pyrénées par la haute route, sans vraiment comprendre le sens de cette phrase du fondateur de l'école SÅtÅ du bouddhisme Zen au Japon, que l'enseignant du dojo nous avait lue. Je savais qu'elle m'accompagnerait tout au long de ce voyage. Quaranate jours pour relier la Méditerranée à l'océan Atlantique en autonomie, c'est le temps que je m'étais donné. Quarante jours, le temps de la transformation, ou de la disparition.
Quarante jours, c'est le temps de la traversée du désert par Elie et Moïse, le temps du déluge, le temps de la résurrection. D'ailleurs j'avais glissé dans mon sac le livre de Christian Bobin, Ressusciter, qu'une amie m'avait offert quelques jours avant mon départ ».
Jean-Michel Leligny (extrait)
Tentation de disparition est le fruit d'un voyage soli- taire, difficile, à la recherche du temps présent qui s'impose en images parfois rugueuses, mais toujours d'une beauté éclatante. Elles nous dévoilent la fragi- lité d'une nature forte et sauvage qui sait nous rappe- ler à quel point nous devons la respecter.
Tentation de disparition est également une quête, celle d'une tentative de réconciliation avec un passé douloureux, à laquelle nous convie l'auteur.
Photographies et textes se soutiennent et se répondent dans la délicatesse de la brume comme dans la puis- sance du torrent. -
Tendrara est un village de l'Est marocain qui connut laprospérité grâce à la culture de la truffe et de l'Alfa, herbe servant dematériau à la fabrication de papiers de grande qualité.
Mais ladésertification et le dérèglement clima- tique ont causé la ruine du village etde ses habitants.
Yzza Slaoui, jeune photographe marocaine engagéepour le développement de Tendrara, a remué ciel et terre pour financer qui unepompe à eau, qui une salle de classe... C'est sur la route y menant qu'elle estdécédée il y a trois ans.
Elle nous laisse un travail sensible danslequel on perçoit la construction d'un regard empli de douceur et debienveillance. Sans sensationnalisme, elle nous invite chez les villageois etnous déambulons avec eux à leur rythme ; à la boulangerie, pendant l'Aïd, ausouk, pendant une tempête de sable...
Dès les premièrespages du livre, un paysage
désertique aride, quelques bergers,
un âne, un campement, une famille
baignant un cheval. Leshumains ne sont
pas seuls ici. Puis Yzza nous prend
parla main pour rentrer dans la ville
puis dans les maisons. J'imagineYzza aller
à la rencontre de ces espaces et de ces gens
de la même manière. Son style est calme,
son regard posé,accompagnée de son
appareil photo moyen format et de sacellule
manuelle. Les tons et les couleurs de sa
pellicule sont doux, presque atténués.
Extrait du texted'Anastasia Taylor-Lind
Sur les hauts plateauxsemi-désertiques de la région de Tigri, au sud de Tendrara, quelques nomadesrésistent encore. Les plus riches d'entre eux ne possèdent plus que quelquesdizaines de bêtes ; de maigres troupeaux de
moutons et de chèvresqui se traînent le long de routes en mauvais état, vers les rares hassi, lespuits où s'abreuver.
Le pâturage a disparu, les troupeaux ne peuventplus vivre de ce qu'ils trouvaient sur le parcours et les éleveurs sontcontraints d'acheter le aâlf, le fourrage pour les nourrir. L'orge se paie auprix fort. Ils s'endettent
pour que leurs bêtes survivent. Ilscomptent les saisons qu'il leur reste avant d'être obligés de s'établir enville. Les terres se craquellent.
La sécheresse a eu raison de lavie en communauté qui animait, jusqu'il y a encore quelques années, les plateauxde Dahra, avec des douars de nomades constitués le temps d'un rassemblement. Onn'en voit aujourd'hui
presque plus. Le tissage a quasiment disparu àcause de la pénurie de laine.
L'aridité a aussi eu raison desanimaux qui peuplaient Dahra : oiseaux, lévriers, gazelles de l'Oriental. De AïnBeni Mathar à Traride, petite agglomération disséminée non loin de Tendrara,c'est une succession de terres
stériles, là où les anciens sesouviennent d'une région belle et verdoyante, avec une faune et une flore riche.Il y neigeait en hiver et à la belle saison, pendant trois mois, on cueillait latruffe blanche.
Seuls, sans aide aucune, les nomades subissent lesconséquences du réchauffement climatique. Les tentes se rapprochent de Tendrara.S'installer non loin de la route permet de s'établir non loin d'un hassi et desubvenir aux besoins en eau de la
famille et de ce qui reste dutroupeau.
Jonchée d'épaves de citernes, de carrioles et de camionsabandonnés, la route qui était jadis celle du nomadisme n'est plus que celle del'exil, de la déchéance et de la misère, dans cette région où la pauvreté estl'une des
plus dures du pays. « Les gens ici acceptent de vivre avecpeu, mais même ce peu leur est refusé », résume Abderrahmane, ancien nomadeinstallé depuis plus de
trente ans à Traride. À l'intérieur de samaison, il a gardé une tente dressée où il lui arrive de manger et de passer lanuit. Un nomade reste nomade dans l'âme.
Extrait dutexte de Kenza Sefrioui et Hicham Houdaïfa -
Rosa Bonheur est une peintre animalière qui connut au XIXe siècle un succès international. Elle fut ainsi l'une des artistes les plus connues de son siècle. Première femme artiste à recevoir la légion d'honneur et peu à peu oubliée de l'Histoire, elle sort de l'ombre aujourd'hui, l'année 2022 marquant son bicentenaire. Une exposition démarre au musée des Beaux-Arts dans sa ville natale de Bordeaux, puis ce sera au tour du musée d'Orsay de présenter ses oeuvres. Photographe et sociologue, Irène Jonas a séjourné dans le château de Rosa Bonheur pour capter l'atmosphère du lieu. Outre son travail de photographies peintes, elle a imaginé une correspondance avec la grande artiste ; huit lettres abordant les sujets emblématiques apparus lors des diverses lectures sur sa vie. Se promener dans le parc, c'est imaginer Rosa B. allant et venant entre les différents enclos qui abritaient animaux domestiques et sauvages pour qu'elle puisse les dessiner. Entrer dans son atelier, c'est pénétrer dans cet antre silencieux et secret en rêvant de découvrir une part du mystère de la transformation magique de la toile blanche en tableau, et de saisir l'impalpable à travers les prises de vues. Irène Jonas est photographe et sociologue. Elle vit à Paris et au Guilvinec, dans le Finistère Sud. Elle fait partie de l'Agence révélateur depuis 2016. Par ses métiers de sociologue et de photographe, l'écriture et l'image ont toujours été présentes dans sa vie professionnelle. Toutefois, elle s'est affranchie de l'écriture sociologique et du reportage photographique, afin d'élaborer une forme d'expression personnelle. Depuis une dizaine d'années, elle a axé sa recherche personnelle et artistique vers la photographie plasticienne.
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Sahara Rocks ! nous parle de ces musiques sahariennes d'aujourd'hui, rock, blues, qui sont les bandes originales de l'errance des populations du grand désert, de leurs fêtes, de leurs combats et le meilleur visa pour que leurs cultures puissent franchir les frontières.
En photos et textes, l'auteur nous emmène en voyage avec ces femmes et ces hommes, pour partager avec nous ce qu'il a appris à leurs côtés. Il nous fait découvrir la culture « Ishumar », du français « chômeurs ». Ils ont leur style de vie, leur style musical, leur look. Ils circulent dans tout le Sahara, au gré des emplois. Avec eux, on rit beaucoup, on pratique l'auto dérision, même dans les moments graves. Ils nous parlent de la modernité de ces jeunes touaregs, arabes, songhaï, maures qui diffusent des bonnes comme des mauvaises nouvelles via Facebook et leurs téléphones portables.Un Sahara loin des mythes, bien ancré dans le XXIe siècle.
Arnaud Contreras est photographe et producteur de documentaires et reportages radio (France Culture et RFI). Il travaille depuis de nombreuses années au Sahara, en particulier avec des musiciens rockers et bluesmen tels que Tinariwen, Tamikrest, ou encore Bombino. Au travers de ses reportages et documentaires, il parle ainsi de leur musique, de leur jeunesse, de leurs combats.
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Perdus aux frontières du nord de Bornéo, de l'archipel des Célèbes en Indonésie et du sud des Philippines, naviguant sur les mers de Sulu et des Célèbes, des milliers de nomades de la mer de Badjao voient leur mode de vie menacé, tout comme leurs cousins sédentaires et toutes les populations de la région qui vivent de la pêche sur les hauts-fonds. Des millions de personnes sont concernées. Dans cette région, véritable poudrière, où les pirates, les extrémistes musulmans désormais liés à Daesh, les policiers corrompus, les trafiquants de toutes sortes (humains, drogue, cigarettes, armes...), ces quelques milliers de nomades apatrides tentent de survivre, victimes de ces groupes armés.
Depuis 1986, Pierre de Vallombreuse est le témoin infatigable de la vie des peuples indigènes sur les cinq continents. Il a créé une collection photographique unique de 42 peuples en constante évolution, rendant hommage à la précieuse diversité du monde.
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Le travail de Richard Volante se situe aux antipodes des correspondances aristocratiques telles que Madame de Sevigné ou Choderlos de Laclos pouvaient l'entendre.
Le point de départ du photographe fut la rencontre des habitants de ce territoire. À chaque personne rencontrée, l'artiste a expliqué son protocole : « Je fais votre portrait et vous me donnez un lieu, un endroit qui vous tient à coeur.
Puis vous me présenterez quelqu'un disposé à jouer ce jeu ».
Pour cette résidence, l'artiste a choisi de prendre son temps.
Pendant 9 mois, il a arpenté les chemins de la Baie, de l'intérieur des terres au littoral.
Il en résulte une série de portraits qui trouvent leurs corollaires dans les lieux désignés par les modèles. Ensuite, Richard Volante a transmis ces images doubles au philosophe Michel Onfray, pour qu'il pose à son tour ses mots sur ce qu'il a perçu de leur poésie. Avec son texte sont associées les paroles nues des habitants recueillies par le photographe. Alors, la magie opère ; les correspondances plastiques révèlent le lien qui unit les femmes et les hommes à un lieu, à un pays. Ces images touchent. Elles renvoient à nos propres histoires.
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L'ODEUR DE L'INDE
Georges Dussaud, Pier Paolo Pasolini
- Editions De Juillet
- 3 Décembre 2018
- 9782365100618
Georges Dussaud, photographe voyageur, a sillonné l'Inde à de nombreuses reprises, captant en noir et blanc les Indiens dans leur quotidien, des rues grouillantes de Calcutta, de Bénares, jusqu'aux rivages du Kerala.
Dans L'odeur de l'Inde, ses images sont mises en regard des mots du grand auteur italien, écrits lors d'un périple avec Alberto Moravia et Elsa Morante. Son texte n'est pas vraiment un récit, mais le fruit de ses errances nocturnes, où la grande misère côtoie la plus étrange des spiritualités, aux confins d'une humanité primitive. -
« Le loup s'est avancé sans être reconnu car, ce jour-là, le loup portait le masque de l'agneau. C'est ainsi que le Grand Paris est entré dans Montreuil ce dimanche de juillet. L'après-midi touche à sa fin, la dolce vita du Bal Rital de la Girandole enivre les murs à pêches de mélodies sucrées et vaguement suran- nées. Les enfants grouillent et tintamarrent autour des roulottes à lampions, les mamans rayonnent dans leurs jolies robes à fleurs, des couples énamou- rés grignotent des spécialités du sud sur de petites tables en fer, disposées ça et là dans le Théâtre de Verdure. L'accordéon ruisselle en feux follets légers, des notes qui sautillent dans le dédale des arbres fins à la pousse rectiligne. Un peu à l'écart, une grande scène attend sagement son heure dans le silence des instruments posés à même le sol. »
Jean-Fabien Leclanche (extrait)
Les Chroniques de Montreuil, second livre de Jean-Fa- bien Leclanche, s'inscrit dans la continuité du travail entamé en 2015 avec Good Morning Montreuil, un premier livre publié aux Éditions de Juillet, et désor- mais épuisé.
Cet ouvrage s'articule autour de 8 textes, 8 entrées thématiques pour raconter cette ville de la banlieue rouge aux prises avec les grandes transformations imposées par l'avancée des chantiers du Grand Paris et les nouveaux impératifs du vivre ensemble dans un hyper territoire en interrogeant la place de l'humain dans l'environnement urbain. Jean-Fabien développe ainsi sa pratique autour de la mémoire éphémère des lieux et se place autant dans une optique narrative que documentaire.
C'est par des chemins détournés que Jean-Fabien Leclanche est arrivé en photographie. Journaliste et enseignant, issu de la presse écrite traditionnelle, il s'est très tôt intéressé au web puis aux réseaux sociaux.