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10 produits trouvés
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Correspondances indiennes
Eric Facon, Pierre Hybre, Jean-michel Rodrigo
- Gang
- 20 Mai 2010
- 9782918376040
Au nord du Québec, les Montagnais ; au sud du Chili, les Yaghan et les Kawashkar, ces peuples amérindiens vivent chacun aux antipodes du continent américain ; au delà du climat rude de leurs latitudes, ou d'être des peuples natifs de l'Amérique, ils partagent une communauté de destin.
Les premiers, parqués dans des réserves, dissolvent peu à peu leur culture dans un mode de vie occidentale, perdent leurs coutumes, leur langue, leur histoire, bien que certains tentent de les préserver ; les second disparaissent simplement, corps et biens, engloutis par la mer. Pierre Hybre s'est rendu à Pointe Bleue, au Québec, Eric Facon a voyagé en Patagonie. Dans cet ouvrage, les deux photographes ont mêlé leurs travaux, ont mis en lumière ces correspondances et rendu hommage aux cultures amérindiennes.
La postface de Jean-Michel Rodrigo, documentariste engagé, ouvre la réflexion.
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Shebeen blues ; the wheel is still in spin
Ananias Léki dago, Mongane Wally serote
- Gang
- 21 Juin 2010
- 9782918376026
Sous l'Apartheid, les Noirs n'avaient ni le droit de se réunir ni celui de consommer de l'alcool.
Dans les townships d'alors, des baraques faisaient office de bars clandestins, les shebeen. Ces shebeen étaient les seuls lieux où la liberté, dans les arrière-cours ou confinée entre des murs, trouvait un exutoire. S'y réunissaient les paumés, les ouvriers, l'alcoolisme ordinaire ainsi que les opposants au régime - la subversion. Les shebeen étaient des creusets, on y oubliait le système autant que s'y fourbissaient les armes de son renversement...
15 ans après la fin de l'Apartheid, que reste-il des shebeen ? Cette réflexion est la genèse de l'oeuvre. Ananias Léki Dago, photographe, est entré dans des shebeens, aujourd'hui. Il a pris le temps de l'observation, s'est posé, s'est s'imprégné de l'atmosphère pour transcrire au plus juste sa perception du réel. Pris au Leica, les clichés d'Ananias Léki Dago se nourrissent de lignes ; des bouteilles, des queues de billard, des fragments de corps se découpent, des mains s'attardent ; des ombres se creusent, se détachent.
L'écrivain Mongane Wally Serote situe sa nouvelle dans un shebeen. Un soir, un ancien résistant au régime de l'Apartheid échange des confidences désabusées avec une femme, solitaire comme lui. Par bribes, il se remémore le passé. Le shebeen, hier comme aujourd'hui, est un monde en soi ; décrit comme un organisme vivant où la chaleur des corps se mêle aux émanations d'alcool et fumées de cigarettes. Entre la nouvelle désenchantée de Serote et les fragments de silhouettes sur les photos d'Ananias, le lecteur se fait une image du shebeen.
Loin d'une vision romanesque, il apparaît comme un lieu fermé, atemporel ; presque ordinaire mais difficile d'accès et d'évasion.
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Rémy Artiges photographie une nature en conserve, pasteurisée, où de fausses fleurs côtoient du faux gazon trop vert nettoyé à l'aspirateur, où l'espace naturel se réduit à un poster géant ornant le flanc d'un camion.
Reproduction de paysages idylliques, des posters et des bâches, tendus sur des murs ou des portes, reflètent le spectacle d'un paradis rural d'une effrayante banalité. Alors, de quoi parle-t-on ? De vaches, de saucissons ? De nature, d'agriculture. ou d'une représentation du monde agricole ni fictive, ni réelle, mais où l'idéal se confond avec l'obscène ?
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Ce carnet suit une route, celle empruntée d'abord par Arthur Rimbaud au crépuscule du XIXe siècle, puis réempruntée par Éric Guglielmi sur les traces du poète à l'aube du XXIe. Alexandrie, Attigny, Le Caire, Calais, Charleroi, Civitavecchia, Deville, Harar, Hargnies, Les Hautes-Rivières, Laifour, Londres, Monthermé, Obock, Ostende, Renwez, Roche, Rome, Tadjoura, Voncq... Ces images d'aujourd'hui se rendent complices des métaphores d'hier. C'est aussi simple qu'une phrase musicale.
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Touba ; voyage au coeur d'un Islam nègre
Eric Guglielmi, Tidiane Dioh
- Gang
- 15 Juin 2010
- 9782918376019
Il existe plusieurs manières d'investir Touba, métropole fondée au Sénégal en 1887. Mais pour saisir l'originalité de ce coin de terre, il n'existe qu'une seule clef : Cheikh Ahmadou Bamba, né en 1853 et l'un des seul à avoir opposer une résistance pacifique à la colonisation française et fonder une confrérie religieuse affranchie des influences arabo-berbère. Il a mis en oeuvre un islam nègre tolérant, peu connu, peu médiatisé, victoire de la plume sur l'arme à feu. Depuis sa disparition le 19 juillet 1927, la ville qu'il a fondée est devenue ville de pélerinage un jour par an pendant le magal, commémoration de sa mort.
Les clichés d'Éric Guglielmi témoignent de ce moment où l'« islam nègre » déferle sous la forme de deux à trois millions de pelérins dans cette petite ville d'Afrique noire.
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Bagne ; traces-mémoires du bagne
Jean-luc de Laguarigue, Patrick Chamoiseau
- Gang
- 27 Octobre 2011
- 9782918376101
De Saint-Laurent jusqu'aux îles du Salut, le bagne de Guyane n'a encore jamais fait l'objet d'un travail de photographies d'auteur.
Bagne est un projet d'ouvrage d'art ayant pour ambition de «donner la parole » à ces vestiges historiques qui sont une part essentielle du patrimoine de nos régions Antilles-Guyane. Le projet sera réalisé par Jean-luc de Laguarigue, photographe, auteur de nombreux ouvrages sur le patrimoine créole, et Patrick Chamoiseau, écrivain, prix Goncourt 1992 pour Texaco (Gallimard), dont le texte suit les photographies.
L'ouvrage pourra éventuellement se décliner ensuite en une ou plusieurs expositions, dont les lieux restent à déterminer, à partir de 2012.
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Iran. 1983. Payram s'enfuit de Téhéran et s'exile à Paris. Syrie. 2001. Payram se rend à Alep pour la première fois. Le sentiment de familiarité, la ressemblance avec Téhéran, est étourdissant. Il reviendra régulièrement en Syrie les dix années suivantes, accompagné de Nicolas Cartier dont les textes introduisent chacun des trois livres. De ces séjours sont issues les trois séries de Polaroid reproduites dans ce coffret : Savon, Métal et Pierre.
Trois matières simples qui font renaître en lui les souvenirs de la vie en Iran: le bazar de Damas lui rappelle celui qu'il parcourait avec son père; les savonneries d'Alep ont la même odeur que celles de Maragheh où sa mère achetait des savons pour la famille; la pierre évoque les carrières du quartier de Nezamabad, où travaillaient les tailleurs, croisés quotidiennement sur le chemin de l'école.
Ce coffret de 3 ouvrages est le souvenir photographique d'un exilé iranien ne pouvant plus photographier son pays.
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Studios d'Afrique présente les photographies de studio prises par Adama Kouyaté entre 1954 et 1971. Jamais publié, ce fond photographique embrasse deux décennies. Les années de rupture, du milieu des 50's aux 60's, où se redéfinissent les relations sociales et politiques, tant en Afrique qu'ailleurs, avec la libération des pays du joug colonial, mais aussi la période des indépendances jusqu'aux 70's où s'annoncent la reconnaissance des libertées individuelles et l'affirmation de soi, marquée par l'apparition de mouvements revendicatif et radicaux : hippies, pacifistes... ou l'aboutissement des luttes des mouvements noirs aux USA. Ces clichés, au-delà de leur portée historique, témoignent avant tout de l'art de la mise en scène dont était capable de faire preuve les photographes de studio africains. Ces photographies mettent en avant le talent d'Adama, son savoir faire, son imagination et son inventivité : avec peu de moyen il savait magnifier son sujet, donner une âme à son client, faire métier. « Adama Kouyaté prend volontiers des libertés par rapport aux règles convenues de la photographie de studio. Au lieu d'avoir trois lampes pour une plus grande lumière, il se contente de deux lampes latérales et supprime la lampe d'ambiance. Il met en avant les ombres des sujets et des accessoires. Il explore les désirs et les envies d'élégance du sujet photographié. Même si ce dernier n'est pas un fumeur, il lui met une cigarette entre les doigts pour lui donner un air mondain. Il organise et esthétise les poses, crée une connivence passagère pour rendre la magie possible. Plus le photographe ose se libérer des canons «esthétiques» établis par ses confrères, plus il crée une image surprenante de son sujet. Et cette invention devient sa marque de fabrique que chaque client diffuse et commente».
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Anatopées ; ou de quelques façons d'en revenir au même
Arnaud Lesage, Yves Pagès
- Gang
- 15 Avril 2013
- 9782918376156
En 1996, frappé par une ressemblance graphique entre deux photos de ses archives, Arnaud Lesage décide de tenter de faire la même image n'importe où dans le monde, en utilisant le même prétexte : l'apparition d'une forme verticale. Mais au lieu de la conformité que ce projet absurde semble promettre, apparaissent entre les images des décalages, qu'il convient de révéler dans des assemblages spécifiques...
S'inspirant d'un principe formel similaire, Yves Pagès développe, autour du motif récurent d'une allumette brûlée, les fragments d'un mode d'emploi autobiographique, histoire « d'en revenir au même », ou presque.
Cette rencontre entre images et texte se matérialise dans un livre atypique, qui emprunte, en tant qu'objet, aux codes de la boîte d'allumettes comme à celui de la carte routière. Outre qu'il permet au lecteur de l'étaler dans sa longueur en choisissant quelles parties demeurent visibles ou cachées, la forme en leporello recto-verso invite à une lecture perpetuelle, « histoire d'en revenir inlassablement au même ».
Boîte en carton brut / Fermeture type "paquet de cigarettes souple" / (bande de papier collée à décacheter pour consulter l'ouvrage) / Livre leporello recto-verso imprimé en bichromie sur papier offset 130g/m2 / Couverture sérigraphiée, boîte cartonnée / Fermeture collage papier en un ton direct.
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