Depuis la fin des années 1970, l'artiste canadien Jeff Wall a grandement contribué à faire de la photographie un médium autonome et est considéré comme l'un des principaux précurseurs de la «photographie mise en scène ». Synthétisant la photographie avec des éléments d'autres formes d'art comme la peinture, le cinéma et la littérature, dans un mode complexe qu'il appelle «cinématographie », son travail met en scène des réalités fictionnelles, des souvenirs et des expériences passées dans un processus élaboré. Avec plus d'une cinquantaine d'oeuvres, ce catalogue accompagnant l'exposition à grande échelle de la Fondation Beyeler juxtapose les transparences couleur rétro-éclairées de Jeff Wall à ses photographies plus récentes en noir et blanc et en couleur C-imprime, révélant une grande diversité de contenu et de forme.
Son "American Girl in Italy" - une scène de rue en Italie où une jeune femme est sifflée - est devenue culte. Depuis, des négatifs et des diapositives retrouvés dans ses archives révèlent un côté moins connu de Ruth Orkin, photographe et fille d'une actrice de cinéma muet : celui d'une chroniqueuse du monde des femmes des années 1940 et 1950. Ruth Orkin a imaginé des séries à l'humour grinçant comme Who works harder ? comparant la vie d'une femme de carrière et celle d'une femme au foyer. Elle a documenté l'agitation dans les salons de beauté et les cocktails, les dog shows et les plateaux de cinéma hollywoodiens. On y trouve Lauren Bacall, Jane Russell, Joan Taylor ou Doris Day, mais aussi des serveuses, hôtesses et femmes soldats, ainsi que ses amies : des femmes en mouvement, qui commencent à rejeter les conventions qui leur sont imposées.
Dans les années 1990, les jeunes homosexuels, les marginaux et les artistes ont afflué à San Francisco pour expérimenter dans lart, le style, lidentité et le genre. Des loyers abordables ont ouvert la voie aux bars, clubs, boutiques de tatouage, galeries, cafés, librairies et entreprises dirigées par des femmes. Une nouvelle vague de féminisme souvre à lexploration des identités sexuelles et la culture Butch-fem est à son apogée. Le Mission District devient le centre de cette scène, qui se caractérise par un fort sentiment dappartenance à la communauté. Chloe Sherman était à la fois membre de cette communauté et sa chroniqueuse passionnée. Son travail photographique documentaire sur pellicule 35 mm capture le dynamisme, la tendresse, lindividualité et la résilience de cette sous-culture tournée en dérision par la société dominante. Sa première monographie capture lesprit rebelle dalors et offre un portrait sans fard du milieu lesbien à une époque tournée vers lavenir.
Cette publication présente les dessins préparatoires de David Claerbout, photographe et vidéaste belge qui développe depuis près de 20 ans une réflexion sur la perception, lespace et le temps.
Moholy beyond Bauhaus: an expansive survey of the artist's multivalent photo- and text-based works
A prolific writer, photographer, portraitist and documentarian, Lucia Moholy (1894-1989) defies categorization. She was as active in avant-garde circles as she was in the field of information science, advancing an expansive understanding of visual reproduction. While previous publications on Moholy have limited her accomplishments to the five years she spent at the Bauhaus, Exposures presents the full breadth of her writings and photographs for the first time. Extensive essays drawing on new archival discoveries offer insights into her early life in turn-of-the-century Prague, her involvement in the radical social movements of the 1920s in Weimar Germany, her wartime documentations via microfilm and her work in the Middle East on behalf of UNESCO. Acknowledging her reception by contemporary artists such as Jan Tichy, the publication demonstrates how Moholy's interdisciplinary approach to photography anticipated the medium's post-analog present.
Some of Nick Brandt's subjects are humans, some are animals, but they all are creatures of equal and obvious personhood. The overwhelming sense in the photographer's ongoing global series The Day May Break is that they are all figuring out how to live in a new world. Each has arrived at the shoot at Senda Verde wildlife sanctuary in Bolivia through their own cascade of tragedy. Both extreme droughts and floods have destroyed people's homes and livelihoods. Victims of habitat destruction and wildlife trafficking, the animals are rescues that can never be released to the wild. People and animals were photographed in the same frame and indeed convey a sense of connectedness through a shared fate. Fog is the unifying visual, symbolic of the natural world rapidly fading from view; and an echo of the smoke from wildfires, intensified by climate change, devastating so much of the planet. But in spite of their loss, these people and animals are survivors, pioneers entering the new phase our world has reached. In The Day May Break they share their powerful stories.
Cette rétrospective en français rend hommage au célèbre photographe Frank Horvat et plus particulièrement à ses photos de mode, qui ont révolutionné le genre dans les années 50 et 60. Dès 1959 pour Jours de France, il quitte le studio pour la rue, saisit ses modèles devant les étals du marché parmi la foule des passants. Plus tard, il expérimente des motifs audacieux ou reproduit des scènes de film, travaillant souvent au Leica 35mm.
Il ne me dérange pas », a commenté Picasso à propos du photographe Edward Quinn, après que ce dernier l'ait photographié pour la première fois au travail dans l'atelier de céramique au début des années 1950. C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles Quinn a été autorisé à accompagner l'artiste avec son Leica pendant plus de 20 ans à partir de 1951 lors de son séjour sur la Côte d'Azur : en atelier, en privé avec sa famille, avec des amis artistes, à la corrida, en balade, en amoureux ou simplement chez le coiffeur. Les archives Quinn contiennent un important stock de photographies d'une grande intimité, montrant Picasso dans la vie quotidienne et documentant son caractère idiosyncratique, son humour et son enthousiasme.
Revolution est un travail de longue haleine réalisé pendant les années 1980 et 1990 et exposé à Munich jusqu'en février 2013. Le photographe japonais y saisit plusieurs fois des paysages nocturnes en étudiant l'évolution de la lumière lunaire. En plaçant ensuite ses images noir et blanc à la verticale, il les fait basculer dans l'abstraction.
Le photographe français Emmanuel Georges recherche le rêve américain. Avec un appareil photo grand format et une approche de style documentaire, il a capturé la réalité de l'Amérique rencontrée au cours de son voyage.
We often say that photography captures a moment in time. It is static and doesn't change, like an immovable mountain. Bastiaan van Aarle shows us a different way of thinking about both time and the mountain. Not as something fixed, but ever changing. He does this by capturing the change in light, caused by the rotation of the planet. It appears as a soft color palette in the images. It transforms the mountain and forces us to look differently. The book takes us on the same journey as the photographer. Past the details of erosion and the tree line to the beautiful vistas. We are given the time to stop and think what both the mountain and time can mean to us.
Haunting meditations on the devastation wrought by rising sea levels in the South Pacific.
Through his widely acclaimed work, English photographer Nick Brandt (1964) addresses pressing environmental issues, consistently highlighting mankind's impact upon the natural world. His work is truly a fusion of artistry and activism, and he is best known for capturing the majestic landscapes of Africa as well as intimate portraits of its wildlife. Sink / Rise is the third chapter of The Day May Break, an ongoing global series portraying ecological degradation and destruction. This chapter adopts a slightly different approach than its predecessors: taking humans, rather than animals or landscapes, as his subjects. Sink / Rise focuses on South Pacific Islanders impacted by rising oceans from climate change. The people in these photos, photographed underwater in the ocean off the coast of the Fijian islands, are local representatives of the many people whose homes, land and livelihoods will be lost in the coming decades as the water rises. In Brandt's images, the Islanders sit down at tables, stand on chairs and embrace?all the while, their pinched expressions reveal the desperation of their asphyxiating condition.
En 1965-1966, des soldats des patrouilles de la frontière est-allemande furent chargés de photographier plus de quarante kilomètres du Mur à l'intérieur de Berlin et produisirent plus de 300 vues panoramiques en direction de Berlin-Ouest. Ces clichés sont présentés et légendés ici pour la première fois, accompagnés de portraits de soldats, de rapports sur des tentatives d'évasion et d'essais sur l'évolution architecturale du Mur de Berlin.
Ce photographe polonais, lauréat du World Press Photo 2012, livre avec Keiko une série de photographies sur des journaliers bangladais qui démantèlent les épaves des cargos échoués sur les plages de Chittagong pour en recycler les matériaux. Ses clichés noir & blanc très contrastés et au grain épais sont d'une intensité remarquable.
La complexité du portrait, son piège le plus retors, réside toujours dans les relations de pouvoir. Le modèle est aveugle, dans l'impossibilité de contrôler son apparence, tandis que l'oeil mécanique tente désespérément d'atteindre l'instant décisif. Exposée aux Rencontres d'Arles en 2012, la photographe finlandaise se consacre au portrait. Elle conjure ainsi le temps qui passe et garde ses clichés comme autant de souvenirs de ces moments d'une forte intensité émotionnelle avec les personnes qu'elle a rencontrées.
Peter Granser, trente-six ans, est originaire d'Autriche et vit à Stuttgart. Son travail, remarqué lors des Rencontres d'Arles avec le Prix Découverte 2002, lui a déjà valu de nombreuses distinctions. Ce livre est le catalogue de l'exposition consacrée à sa dernière série de photos avec laquelle il continue son exploration de la société américaine, cette fois à travers les écriteaux qui abondent dans le paysage texan.
Le projet Foyer fantôme de la photographe palestinienne Ahlam Shibli sera exposé au Jeu de Paume (28/05 - 01/09/13). Elle y décrit les implications contradictoires de la notion de foyer dans les territoires palestiniens où la mort semble être devenue un acte de résistance dans un contexte de radicalisation des colons israéliens.
Taryn Simon est aujourd?hui l?une des jeunes photographes les plus recherchées par les musées internationaux et les mieux cotées sur le marché de l'art. Cette américaine mène depuis des années des projets complexes qui demandent des trésors de diplomatie et des mois d?enquête. Dans Birds of the West Indies, elle s'intéresse au concept « James Bond » en répertoriant les ingrédients - femmes, véhicules et gadgets - qui font la recette à succès des films de 007.
