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Imaginayres
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Je me rappelle quand j'étais haut comme trois pommes, n'avoir jamais eu d'ours mais un lapin, très vite je lui arraché un oeil pour qu'il voie mieux.
Après j'ai caressé la peluche de mes mains, je ne me suis jamais posé la question de savoir laquelle était la plus gauche des deux.
" Vas te faire voir " m'a dit le lapin.
Puis, borgne, il m'a demandé : " Et aimer dans tout ça ? "
" Apprenons d'abord l'amour et la beauté à nos enfants, ça rend aveugle ", lui ai-je répondu.
Alors, il s'est tu.
Bruno Wagner
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Autour d'atget ; beauvais, actualite des faubourgs
Eugène Atget, Jean De Calan, Guillaume Le gall
- Imaginayres
- 18 Septembre 2005
- 9782914416238
Dans l'album intitulé Beauvais, Atget fait alterner trois types de vues qui correspondent à une approche qu'il a développée au long de son travail sur le vieux Paris. D'un côté, le photographe présente des monuments historiques reconnus, le cloître, la cathédrale ou le Palais de Justice, de l'autre des rues sinueuses flanquées de bâtiments vétustes dont le seul intérêt procède de leur valeur d'ancienneté. Enfin, quelques vues montrent la structure et la physionomie de la vieille ville dont le tissu urbain serré est l'une des qualités essentielles.
D'emblée, l'album se concentre sur le vieux centre historique de la ville et ses bâtiments essentiels. Seulement, Atget choisit de ne jamais montrer la cathédrale dans son ensemble. Au lieu de faire un portrait du monument comme l'a institué un genre de gravure au XIXe siècle, Atget ne montre la cathédrale qu'inscrite dans son tissu urbain plus ou moins originel. Cette vision s'apparente aux urbanistes défenseurs de la vieille ville qui s'étaient opposés aux urbanistes haussmanniens prônant un dégagement des monuments importants. Or, pour Atget, seul le monument pris dans l'enchevêtrement des vieilles maisons et ruelles reflète son vrai caractère. Vue sous cet angle, la cathédrale apparaît comme un monument " signal " à l'inverse des monuments " cibles " défaits de leur contexte architectural premier et posés au bout d'une perspective classique et ordonnée. C'est le cas par exemple des deux photographies Vue prise de la cour d'une maison rue de l'abbé Gelée et Rue Fentrier où un détail de la cathédrale surgit au détour d'une ruelle sinueuse, voire en arrière-fond du décor du vieux Beauvais.
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Un petit coin de paradis ; les jardins familiaux
Philippe Guionie
- Imaginayres
- 19 Septembre 2006
- 9782914416283
" Historien de formation, je développe depuis quelques années une photographie sociale et documentaire autour des thèmes de la mémoire et des constructions identitaires. Je me sens proche de la photographie dite "humaniste", celle qui parle des hommes et qui s'inscrit dans la durée. Pour moi, photographier est une forme d'engagement et une façon de vivre plus intensément. N'est-ce pas aussi le rôle de la photographie que de rendre sensible la précarité de l'équilibre, la fragilité de l'harmonie, la vulnérabilité des choses et des hommes ?
A la demande de l'association Diaphane, j'ai réalisé une série photographique sur le thème des jardins familiaux de Beauvais. Cette thématique s'inscrit pleinement dans ma démarche photographique. Les " jardins ouvriers " rebaptisés " jardins familiaux " participent en effet du patrimoine humain et architectural du Beauvaisis : diversité humaine, sociologique, mémorielle mais aussi diversité des espaces, des aménagements, des matériaux. Quels que soient leurs formes, tantôt aménagés, tantôt plus spontanés, les jardins familiaux sont des lieux de sociabilité essentiels dans la vie quotidienne des Beauvaisiens.
En associant portraits, paysages et ambiance du détail, ces photographies témoignent d'un vécu personnel où se révèle une histoire faite de personnes, de lieux, d'atmosphère et de sentiments.
L'humanité des regards et des gestes, la pluralité de leur environnement constituent un voyage original dans un espace réduit, celui du jardin familial, " un petit coin de paradis ", objet de toutes les attentions ".