Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
Support
Éditeurs
Langues
Lamaindonne
-
Guillaume Geneste : tout autour de la photographie
Guillaume Geneste
- Lamaindonne
- Poursuites Et Ricochets
- 29 Septembre 2023
- 9782492920080
Tout autour de la photographie il y a l'absence, l'absence de celles et ceux qui ne sont plus là pour nous dire qui figurent sur la photographie. Tout autour de la photographie il y a le vide, le vide abyssal où nous nous trouvons face au regard de celles et ceux qui ne nous laissent pour mémoire que leurs seuls visages. Tout autour de la photographie il y a l'angoisse, celle qui me prend physiquement dans mes entrailles, de voir et de ne jamais savoir.
-
-
Les séries du photographe italien Lorenzo Castore, prises sur plusieurs années, s'intéressent à la mémoire, émotionnelle, personnelle et collective. Par son esthétique et sa volonté de rupture, son oeuvre est placée dans la lignée de la « photographie tremblante », dans la continuité de grands noms de la photographie comme Robert Frank. Ici, il évoque ce qu'il appelle son "éducation sentimentale". Un corpus d'images au plus près de la peau et de l'intimité, qui convoque la sensualité tout autant que la tendresse, un certaine violence tout autant qu'un véritable romantisme. Et autour de ses images, paysages et scènes de vie viennent résonner avec la même force, et font dialoguer les sentiments et les sensations entre eux. "In amber", comme des souvenirs déjà anciens mais retenus prisonniers et encore présents dans l'ambre... Un travail de l'intimité !
-
En 2014, Gabrielle Duplantier publiait Volta aux éditions lamaindonne. Le livre, salué par le public et la critique, est aujourd'hui épuisé. Quatre ans plus tard, Terres basses, sa nouvelle publication, vient confirmer le talent de la jeune photographe. Une balade dans un univers dense et riche, où l'on retrouve son goût pour les paysages, les portraits de femmes et d'enfants... Un travail photographique puissant et délicat en même temps, qui ne cède jamais à l'artifice, où elle témoigne de la vie, de ses accidents et de ses joies, de ses incertitudes et de ses espérances. L'amour qu'elle porte à ses sujets est toujours là, permettant au lecteur de rentrer dans l'intimité de son entourage, avec pudeur et infiniment de douceur. Un regard amoureux qui transforme le noir en lumière.
-
Amsterdam, Copenhagen, Berlin, Lisbon, London, Dublin, Brussels, Luxemburg, Rome, Athens, Paris, Madrid. Contrairement à ce que pourrait laisser penser cette liste de villes capitales, Arno Brignon n'a pas effectué un grand tour d'Europe en zigzags. Il est parti, à partir de 2018, pour les États-Unis, en construisant un parcours amusé qui, en trois étapes, l'a amené dans douze villes portant des noms de capitales européennes. Arno Brignon a fait ce parcours américain d'une façon singulière. La photographie est un exercice solitaire par excellence mais, pour préserver la cohésion d'une famille ébranlée par ses absences répétées, il est parti avec Caroline et Joséphine, sa compagne et sa fille. Pas simple, encore moins lorsque l'on s'interroge sur sa légitimité et que l'on ne sait pas toujours si l'on est en Amérique en vacances ou en tant que photographe. Comme il le dit joliment : « Il faut que j'apprenne à jouer ensemble ». Dans ce pays où il est « difficile de ne pas être rattrapé par l'histoire de la photographie », il a, en mêlant noir et blanc et couleur, en réussissant à faire cohabiter photographies de famille et impressions de voyage, construit un récit aussi littéraire que cinématographique, une narration qui restitue une expérience autant qu'elle invente une Amérique de fiction.
-
En 2015, Ljubisa Danilovic publiait Le Désert russe aux éditions lamaindonne. Le livre, salué par le public et la critique, est aujourd'hui épuisé. Trois ans plus tard, La Lune de Payne, sa nouvelle publication, donne à voir une facette radicalement différente du travail du photographe. Ljubisa Danilovic a effectué ces dernières années plusieurs voyages dans le delta du Danube et nous offre avec ce livre un portrait surprenant et délicat de ce lieu. Un pays de ciel et d'eau où le temps semble se ralentir, où le coeur se met à battre plus tranquillement et où l'esprit s'apaise. Des photographies au plus proche du sujet, sans fioritures aucune, qui vont à l'essentiel. La large palette de gris des photographies leur confère une grande douceur et une certaine mélancolie. Une série d'une belle maîtrise artistique...
-
Georgia, c'est le nom du bateau dans lequel embarqua en 1906 un certain Ljubiša Danilovic, jeune Monténégrin rêvant d'un ailleurs plein de promesses. C'est à Butte, ville minière des États- unis, dans le Montana, qu'il débarqua finalement, comme nombre de Monténégrins ou d'Italiens à l'époque. De cet homonyme dont il ne sait rien, à part la mention de son nom sur un document d'époque listant les passagers du Georgia, Ljubiša Danilovic imagine en 2021 le trajet qui le mènera de son Monténégro natal aux États-Unis, refaisant ainsi un voyage en tous points comparable à ceux que doivent aujourd'hui entreprendre des milliers de migrants à travers le monde. En mêlant dans cet ouvrage des photographies de la ville de Butte, d'un Monténégro n'offrant pas d'horizon aux jeunes adultes rêvant d'ailleurs, d'un Monténégro nostalgique de son enfance, des migrants rencontrés à Paris, Calais ou Sarajevo, et d'autres yant passé leur vie loin de leur pays de nais- sance..., Ljubisa Danilovic parle d'une même voix de la petite histoire mais bien sûr aussi de la Grande Histoire.
-
« Siempre que estemos vivos nos veremos » « Tant que nous serons en vie nous nous verrons » C'est la dernière phrase que m'a dite Yair. Nous étions sur l'azotea (toit) du bloc 11, la brume enveloppait Caracas, la rumeur folle de la ville ressemblait à un chant funèbre. C'était une balle dans mon coeur. La conscience de sa propre fin avait quelque chose de terrible et sublime à la fois. Tout était dit. L'urgence de la vie, la fascination pour la mort, l'effondrement du pays. L'extrême violence et l'absurdité de la situation donnait l'impression que la vie n'était qu'un jeu. Je me rappelais deux jours plus tôt la gallina (arène pour combats de coqs). L'odeur du sang mélangée au rhum et la sueur, les cris de rage, l'excitation de chaque homme. Une transe impalpable enivrais l'arène. Comme si nous étions tous fous. Comme si le sang, la mort et le pouvoir rendaient plus vivants. L'énergie chaotique de la ville raisonnait dans chaque combat telle une danse qui se déploie, qui reste et pleure impuissante. Un mois plus tard, Yair fut abattu. Il avait 27 ans. Mes errances en Amérique Latine furent traversées par d'autres rencontres saisissantes. Comme ces coqs de combats, je voyais des êtres danser et s'accrocher au désordre. J'y retrouvais à chaque fois cette même sensua- lité insolente, comme une furieuse provocation, comme un cri d'adolescent amusé par le danger, condamné et libre.
-
Longtemps, Gaël Bonnefon a titré l'ensemble de ses images About Decline. Un corpus de photographies s'étalant sur plus de 10 ans, qui rend hommage à la beauté du banal et du quotidien. Il en explore les interstices, entre visible et invisible, là où la vie ordinaire révèle ses parts d'ombres. Un travail qui évolue au fil des années mais dont l'écriture conserve une même cohérence: ici, les paysages (cascades, forêts ou grandes étendues désertes...) vibrent avec la même force et la même intensité que les scènes ou les portraits de personnes usées, éreintées, à bout de souffle, mais bien vivantes. Premier ouvrage rétrospectif de son oeuvre, Elegy for the Mundane présente la diversité d'un travail toujours homogène, pouvant aborder la violence et le déclin tout autant que la douceur et la tendresse. Ici, les sentiments ne sont pas figés mais résonnent les uns avec les autres...
-
"En 1972, Gilles Mora et sa femme Françoise quittent la France pour s'installer en Louisiane et y enseigner le français. Très vite, il se passionne pour la photographie et débute bientôt un projet sur le Sud profond des États-Unis, dont la culture traditionnelle, celle du Antebellum South, et son refus de la modernité, le fascinent.
Très influencé par des photographes ou écrivains, comme Walker Evans, Ben Shahn, Eudora Welty ou James Agee, fréquentant des artistes sudistes tels Clarence John Laughlin, William Eggleston ou William Christenberry, également musicien, il se lie et joue avec quelques grandes figures de la scène rockabilly, comme Carl Perkins.
Marqué par la sensualité du Sud, y plantant ses fantasmes musicaux, littéraires ou photographiques, Gilles Mora produit ainsi pendant plus de 30?ans un corpus unique d'images qui ont été rarement montrées jusqu'à aujourd'hui.
Antebellum est un enregistrement photographique de ses mythologies personnelles, en écho à la disparition de ce monde du Sud profond, et comme autant de domaines hantés.
"
-
Memories are made of this
Bernard Plossu
- Lamaindonne
- Poursuites Et Ricochets
- 2 Octobre 2024
- 9782492920189
-
LAMAINDONNE SAVECA - ART & PAPER - 62 rue André Joineau - 93310 Le Prè-Saint Gervais 06 60 28 85 77 Mail: contact@saveca-artandpaper.com SORTIE SEPTEMBRE 2022 prix de vente public : 29 euros L'idée-force du projet D'OC a été de proposer à six jeunes photographes, travaillant dans le style du documen- taire de création, de les intégrer dans un projet d'aide à la production qui prend corps en Occitanie. Portée par ImageSingulières, cette commande de deux années, où la parité est respectée, est une itinérance guidée par les grandes lignes - non exhaustives - qui dessinent la géogra- phie de ce territoire. Melody Garreau a travaillé le long des voies navigables, Marianne Thazet a suivi les chemins de Compostelle, Adrien Ribet a traversé les Pyrénées et Pauline Dupin a exploré le Parc national des Cévennes. Deux autres photo- graphes se sont immergés dans les deux grandes métro- poles, que tout oppose mais que la région rassemble : Paul Baudon à Toulouse et Théo Combes à Montpellier. Les mots de Marie-Hélène Lafon viennent, avec talent, alimenter notre réflexion sur cette « nouvelle » région si riche d'une histoire millénaire et de paysages multiples.
-
Le livre de Denis Roche que publie lamaindonne sous le titre Les Nonpareilles regroupe un ensemble de 60photos - dont une quinzaine d'inédites - qui témoignent du goût de ce grand photographe, disparu en 2015, pour l'expérimentation visuelle. Cet ouvrage déborde largement la traditionnelle approche de son oeuvre, souvent réduite à l'autobiographie et tranche par son parti pris de mise en page: photographies présentées la plupart du temps seules, en pleine page et à bords perdus, choix graphique permettant de mettre en avant les qualités formelles de ces oeuvres. Ce livre montre comment la filiation constante de Denis Roche avec les avant-gardes photographiques et picturales et sa remise en question des codes habituels influencent sa façon d'envisager la prise de vue: formalismes des nus, reflets, angles et perspectives, choix de 2 contacts successifs, etc...Une mise en pratique de ce que Denis Roche appelait «l'impérieux besoin des structures, des lignes et des formes» sans jamais renier la part jubilatoire, le surgissement de l'inattendu, ou la charge sentimentale de l'acte photographique.
-
Après nous avoir présenté sa vision de Montréal dans «Tôt un dimanche matin / journal de Montréal», c'est à New York que se frotte ici Julien Coquentin. Cette fois, à l'inverse de Montréal, c'est un court voyage d'une semaine qu'il effectue. Une semaine pour photographier New York, c'est peu. Mais ça oblige à être à l'affût, à tenter à chaque instant de saisir ce qui fait d'elle une ville tellement particulière. Julien Coquentin nous offre un portrait intime de la ville. Et l'on retrouve avec bonheur dans ce petit ouvrage le travail si particulier et reconnaissable de la couleur et de la lumière qui ont fait la «marque» du jeune photographe.
-
De Berlin à Saint-Petersbourg, en passant par Odessa ou l'Italie, le lieu de cet ouvrage est finalement la nuit. Alisa Resnik la traverse, explore ses entrailles, part à sa rencontre, dans les rues désertes et les paysages où quelques silhouettes furtives se glissent, dans les intérieurs pâles et les apparitions de visages fragiles ou parfois extatiques.
De lueurs étouffées en éclats de couleurs dans l'ombre, la photographe décrit ce qui pourrait sembler une errance, mais qui se révèle être son cheminement et son récit. Le récit, frémissant et subtil, de celle qui n'est de nulle part et appartient pourtant tout entière à ce monde nocturne. Par ses images puissantes, elle en révèle la beauté et la grâce. Alors, tel un foyer accueillant, il la reçoit et l'enveloppe. Au fil des pages, Alisa Resnik nous entraîne avec elle et nous nous abandonnons à la brutalité comme à la douceur de la nuit.
Cet ouvrage très attendu, après qu'elle ait obtenu le European Publishers Award et publié One Another en 2013, paraîtra en novembre 2021. -
Utilisant une immense variété de techniques qu'il s'approprie, améliore, voire invente, Laurent Lafolie produit d'abord des objets qui sont les véhicules d'images qu'il veut partager avec nous. Il nous rappelle sans cesse, dans des variations savantes qui vont de la légèreté sophistiquée de papiers japonais transparents s'agitant au moindre souffle d'air à la dureté de plaques en céramique ou à la fragilité transparente de feuilles de porcelaine en passant par la mystérieuse inscription de la forme sur des fils tendus, la matérialité obligatoire de l'image. Pour la première fois, lui dont on connait la finesse de traitement des gris et du noir et blanc nous convie à des propositions en couleur, toujours aussi variées et subtiles. Dans tout ce travail, dans cet artisanat qui connaît tous les secrets de fabrication pour nous émerveiller d'images questionnant la temporalité et la nature de la représentation, tout se joue entre révélation et disparition. Parce qu'image rime ici avec magie et que nous sommes donc confrontés à une parole silencieuse et à des écritures. Qui convoquent des visages devenus complices et des questionnements permanents. « Ce qui frappe, c'est la présence de l'absence. J'ai l'impression que je travaille beaucoup avec cette notion. Mes oeuvres sont présentes, mais ce qui est représenté, c'est plus l'absence. » Christian Caujolle Conseiller artistique de la Galerie Le Château d'Eau
-
Été 2013. je pars en Ukraine avec Florence. Aucun but précis. On improvise. Kiev. Train de nuit vers la Crimée. On rejoint Vlad et Anna à Simferopol. Ensemble, on passe du temps près de la Mer Noire. On marche beaucoup. On dort dehors. Il fait très chaud. On bouge souvent. On continue à deux dans l'ouest du pays. Odessa, Vylkovo, les Carpates, Lviv. Quelques rencontres. Plusieurs semaines d'errance. Sans rien comprendre à la langue. Émerveillés par tout ce qu'on voit. Les images qui sont nées de ce voyage n'appartiennent à aucune actualité. Elles témoignent de l'atmosphère étrange d'un pays en attente, d'un pays de «?l'entre-deux?». Étymologiquement, Ukraine (???????) désigne la frontière.
-
Joseph Charroy, sur ce projet, utilise un appareil diana. Ses images poétiques jouent avec les accidents produits par la lumière que peut laisser passer l'appareil, altérant ainsi les couleurs, nimbant d'un voile certaines d'entre-elles. C'est une poésie de l'accident, du hasard qui sourd de ces images. Florence Cats, dans sa pratique quotidienne de l'écriture, remplit ses carnets d'une écriture fine. Pudeur et dévoilement, violence et douceur, elle donne beaucoup d'elle-même dans ce texte acéré, dégraissé qui ne cède jamais à l'emphase.
-
Trova a obtenu le prix HiP en 2019 dans la catégorie monographie artistique.Gilles Roudière appartient à cette famille de la photographie intuitive et sensible, il ne dit pas le monde tel qu'il est, mais tel qu'il le ressent. Aussi dans les images de Cuba qu'il livre, il n'y a ni intention de témoignage, ni intention documentaire. Rien n'est descriptif. Aucun indice, aucune étude géographique ou sociale. Là n'est pas son dessein. Avec Trova, Gilles Roudière signe une balade photographique à travers Cuba à la façon des trovadores hispano-américains se rendant de ville en ville pour interpréter leurs chansons. Il se laisse porter par son voyage et livre des images en noir et blanc puissantes, au grain explosé. Sans jamais s'arrêter à la surface des choses, affranchies des poncifs et de toute tentation exotique, ses photographies jouent entre fiction et réalité et composent un récit qui semble sorti tout droit d'un film. Des photographies souvent à la frontière du surréalisme, portées par un regard fasciné et fascinant.Caroline Bénichou
-
Le vent qui a des yeux ; auto-stop en Islande
Florence Cats, Joseph Charroy
- Lamaindonne
- 1 Septembre 2012
- 9782954053011
Florence Cats et Joseph Charroy sont venus en Islande en août 2011 et ont décidé de faire le tour de l'île en auto-stop munis d'une tente, d'un carnet de notes et d'un appareil photo.
Ce « road trip » a donné naissance à un projet de livre : Le Vent qui a des yeux. Une quarantaine de photographies argentiques couleurs réalisées avec un appareil photo très modeste dans le mouvement de la route. Des images sans effet ni recherche du spectaculaire, qui se révèlent comme un humble hommage à l'étrange beauté de ce pays. La trentaine de pages du récit de route fonctionne comme des haïkus ; perceptions instantanées de couleurs, de sons, de dialogues... alternées avec des passages où les rencontres et les visions sont décrites avec acuité et précision. L'ensemble, parsemé de citations de Virginia Woolf faisant corps avec le texte, poursuit un incessant questionnement intérieur.
-
Guillaume Geneste est le créateur du laboratoire La Chambre Noire à Paris. L'un des derniers tireurs argentique en France et le compagnon de route de nombreux photographes... Dans ce livre, il nous livre ses réflexions sur le travail de tireur, sur les relations qu'il entretient avec l'artiste photographe, sur l'avenir de ce métier. Réflexions, anecdotes et entretiens avec de grands noms de la photographie internationale (Ralph Gibson, Duane Michals, Sid Kaplan ou Howard Greenberg...), tout autant que des photographes français jeunes ou plus anciens (Arnaud Claass, Gabrielle Duplantier, Valérie Belin, Jo Terrien...), nous font entrer dans les coulisses du métier de tireur.
L'occasion de recroiser le chemin et les photographies de Jacques Henri Lartigue, Klavdij Sluban, Denis Roche, Bernard Plossu, Henri Cartier Bresson, Martine Frank, Pierre de Fenoÿl, Sabine Weiss, Anne-Lise Broyer et tant d'autres encore... Un livre sans précédent, ni technique, ni théorique, mais un livre de passion et d'émotion qui fera référence sur le suj
-
«J'ignore le moment où cette série a précisément commencé. Sans doute pas à la première photo. Je crois que tout ceci remonte à bien plus loin, au-delà de ma propre mémoire. Ce sont des images qui se bousculent?: un curé revêtu d'une longue cape noire, marchant dans la neige au coeur d'une forêt, tenant en équilibre sur ses épaules une chambre photographique. Ce sont encore des images de gamins dévalant des prés, un morceau de bois sur lequel ont été cloués quelques insectes, des sauts de l'ange dans un déversoir et un tiroir qui chute...».
«Mes saisons noires sont celles de l'enfance, saisons plongées dans l'obscurité, que le temps chaque jour recouvre davantage. Le territore photographié est une campagne française où j'ai grandi, et dont les paysages, semblables à cette table de chevet, dissimulent ma mémoire, toutes les odeurs et les goûts qui progressivement m'ont constitué, les sensations, la vie éprouvée, saison après saison.» Julien Coquentin
-
Volta signifie en portugais tout à la fois autour, retour, balade, mais aussi changement. Les photographies de Gabrielle Duplantier sont à l'image de ce mot : erratiques, traversées de figures fascinantes, discrètement ancrées entre réel et fiction. Ses déambulations la ramènent toujours au pays natal et aux personnes chères, et ses photographies, à la fois crépusculaires et lumineuses, sont autant d'énigmes qui relient les êtres aux lieux.
«Gabrielle Duplantier semble pratiquer la photographie en cavalière, en danseuse, en escrimeuse, autrement dit allurée, le vent dans les cheveux, le regard droit, le mouvement vif, délié?; elles rallient ses images qui tissent ensemble la fougue et la grâce?; elles rappellent que photographier est ici un art du geste.» extrait de la préface de Maylis de Kerangal.
-
Pendant deux ans, Julien Coquentin a arpenté les rues de Montréal, tôt un dimanche matin, pour ramener, chaque jour, une photographie et dessiner ainsi le portrait de cette ville étonnante. Et, pour l'oeil photographique averti, Julien Coquentin décline le plaisir des croisements stylistiques repérables?: aussi bien l'approche caractéristique d'un Bernard Plossu, parfois d'un Bernard Descamps (voici pour l'école française), que celle d'un Joel Meyerowitz, d'un Garry Winogrand ou des coloristes américains des années 1970. Une telle maîtrise, un tel registre impressionnent, provoquent, au-delà du vif plaisir qu'ils procurent, un vertige certain. Julien Coquentin absorbe admirablement tous les styles, tous les langages visuels antérieurs. À la différence de beaucoup, ces dépassements techniques ou stylistiques sont plus que l'expression d'une virtuosité. Ils débouchent sur une vision authentiquement personnelle, une subtile poésie urbaine.
Extrait de la préface de Gilles Mora