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Les Presses Du Reel
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Toilet Paper est un magazine d'un nouveau genre conçu par Maurizio Cattelan et le photographe Pierpaolo Ferrari (Le Dictateur). Dans le sillage de Permanent Food, le projet culte de Cattelan, Toilet Paper pervertit les codes de l'iconographie médiatique contemporaine, empruntant à la mode, à la publicité, au cinéma, combinant photographie commerciale, récits visuels tordus et imagerie surréaliste pour créer une série de tableaux saisissants devant lesquels l'effroi se mêle au plaisir visuel.
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Sous la forme d'une luxueuse monographie de 400 pages, cet ouvrage révèle la méthode, analyse les procédés et retrace la genèse des photomontages de Pierre Molinier, en plus de 800 images pour la plupart reproduites pour la première fois (photographies, travaux préparatoires pour les photomontages, peintures, dessins, films, documents d'archives et manuscrits), avec une nouvelle biographie établie par Jean-Luc Mercié à partir des correspondances inédites et une bibliographie critique.
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Leonard freed black in white america 1963-1965
Leonard Freed
- Reel Art Press
- 17 Novembre 2020
- 9781909526778
Nouvelle édition revue et augmentée pour cet essai photographique sur les droits civiques de Leonard Freed en 1968. En 1962, le photojournaliste américain blanc Leonard Freed a photographié un soldat afro-américain debout devant le mur de Berlin. Frappé par l'ironie de l'image de ce soldat défendant les États-Unis sur un sol étranger pendant que les Afro-Américains se battaient pour leurs droits, il décide de se consacrer à ce sujet dès son retour aux États-Unis en 1963, photographiant la marche sur Washington puis la tension et la peur au sein des communautés noires du Nord et du Sud, et, de 1963 à 1965, le sort des Afro-Américains et la grande lutte pour l'égalité raciale au sein d'une société raciste profondément ségréguée. Les photographies de cette nouvelle édition ont été reproduites à partir des négatifs originaux et en utilisant des tirages d'époque créés par la veuve de Freed, Brigitte Freed. La série n'a jamais été publiée avec une telle qualité de détails auparavant, et de nombreuses images sont publiées pour la première fois. Les photographies sont accompagnées du texte des journaux intimes originaux de Freed de l'époque.
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Images par accident ; une histoire des surgissements photographiques
Peter Geimer
- Les Presses Du Reel
- Perceptions
- 1 Octobre 2018
- 9782840667094
Une (contre-)histoire de la photographie au travers de ses accidents : un ouvrage clé pour la théorie de la photographie et plus généralement pour la théorie des images et des médias.
L'histoire de la photographie est généralement présentée comme une succession d'innovations techniques : des techniques toujours meilleures pour produire des images toujours plus précises. On oublie pourtant que ce récit d'un progrès ininterrompu a été depuis toujours contrarié par une contre-histoire de perturbations, d'irritations et d'accidents : chaque fois que la technique ne joue pas le jeu, que les photos se liquéfient, se décolorent dans le bain révélateur et finissent par disparaître derrière des nuages et des voiles inexplicables. Ce qui était censé rester invisible - le dispositif - s'impose alors au regard.
Peter Geimer relate l'histoire de ces surgissements photographiques : durant les premières décennies de la photographie, il s'agissait de défendre l'image photographique contre ses démons chimiques. Vers 1900, on commence à photographier l'invisible : des rayons, des spectres, des pensées et on commence à ne plus trop savoir si ces images montrent encore des phénomènes naturels où s'il s'agit de simples effets du dispositif. Dans ces visibilités troubles, accidentellement fixées par la plaque photographique, se pose la question de ce qui fait image et ce qui peut être considérée comme telle.
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Les carnets du bal n.9 : l'image sans l'homme
Les Carnets Du Bal
- Les Presses Du Reel
- Les Carnets Du Bal
- 3 Janvier 2022
- 9782378962586
Les enjeux des représentations non-humaines en tant que nouveau régime de l'image, qui interroge notre propre rapport au monde.
De l'art des cavernes aux jeux vidéo, des paysages vierges à l'intelligence artificielle, nous assistons à un décentrement du regard humain. Images dépeuplées d'où les humains sont refoulés, images non-humaines, laissant place lentement à un nouveau régime d'images, que l'on pourrait qualifier d'anthropofuge. Et pourtant, ces images qui fuient les traces de la civilisation pour traquer toutes les modalités de la nature nous parlent bel et bien de nous-mêmes ; elles matérialisent des aspirations et des craintes politiques absolument cruciales. Elles donnent à voir les limites du culte progressiste, elles font éclôre d'autres manières d'être-au-monde, elles sont des vigies écologiques. L'avènement massif de l'image sans l'homme ne saurait être banalement le constat figé et réjoui d'un monde débarrassé de l'humain : c'est plutôt une nouvelle forme en cours d'invention, qui vient raconter le monde et dire les rapports incertains de notre espèce en son sein.
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Monographie / livre d'artiste basé sur sept films du cinéaste canadien qui fait dialoguer cinéma, photographie et peinture : l'ouvrage, édité à partir de plans-séquences, propose une transposition graphique saisissante du travail vidéo de Mark Lewis (avec un script de l'artiste et un essai de Chantal Pontbriand).
« Cette publication présente un ensemble de sept films : The Pitch (1998), Cold Morning (2009), Hendon F.C. (2009), Forte! (2010), Cigarette Smoker at the Cafe Grazynka Warsaw (2010), The Moving Image (2011) et Above and Below the Minhocão (2014).
Les plans-séquences courts et silencieux de Mark Lewis, comme les premiers films des frères Lumière, opèrent par prélèvement d'un fragment de réel, dans une même unité de temps, d'espace et d'action. Tout ce qui surgit au fil des images obéit au cours aléatoire de la vie. Mark Lewis privilégie ainsi l'irruption de l'accident à la narration construite, l'incursion dans un déroulement imprévisible à la reconstitution d'une scène.
Sont particulièrement scrutés les moments de pause ou de transition, les micro-événements et les gestes infimes du quotidien. De ce théâtre familier, ils révèlent les tensions intérieures mais aussi la part d'énigme. Le rythme lent du film accentue cette sensation de mystère, d'étrangeté qui naît de l'attention extrême portée aux choses.
Concentrer notre regard, le ralentir, qu'il devienne à la fois flottant et inquisiteur est pour Mark Lewis le moyen le plus sûr de nous rendre sensibles à la poésie du rien et conscients de l'enjeu du tout. Ces petits détails sous-tendent-ils une mécanique plus globale ? De quels espaces géographique, social ou politique ces bribes de réel témoignent-elles ? De quelles ruptures sont-elles les indices ? Que ce soit dans le surplomb ou l'infiniment petit, le temps immuable ou transitoire, il importe avant tout ici de contempler les vestiges de nos utopies modernes. » Diane Dufour Mark Lewis - Above and Below est un ouvrage entièrement édité à partir de plans-séquences de films de Mark Lewis. Conçu par Diane Dufour, Chantal Pontbriand et la jeune designer Agnès Dahan, il est l'un des premiers livres qui tente de traduire graphiquement le travail du vidéaste (plans séquences, mouvements de caméra, etc.) en montrant une dizaine de films dans leur intégralité grâce à des captures d'écran. Les doubles pages reprennent la construction et le langage du travail vidéo, et mettent en évidence l'attention extrême portée par Mark Lewis aux gestes et aux mouvements des personnages dans des situations du quotidien - tout est ralenti, tout est amplifié, intensifié. Un catalogue qui repousse les limites du livre de photographie en documentant un travail vidéo.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Bal, Paris, de février à mai 2015.
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Les conquérants de l'inutile : photographes de conflits américains au tournant du XXIe siècle
Jean Kempf
- Les Presses Du Reel
- 9 Mars 2022
- 9782378962999
A partir d'une enquête détaillée sur les pratiques concrètes des photographes de conflit, et dans un style accessible et direct, ce livre s'interroge sur le sens particulier d'un métier où des hommes, et de plus en plus de femmes, risquent leur vie pour « rapporter des images ».
La trajectoire, les déterminations et le quotidien des photographes vont guider le lecteur vers une compréhension des spécificités d'une activité que les photographes eux-mêmes se plaisent à mythifier. Mais cette enquête au plus près de leur vie montre que, en dépit de particularités, leur métier est au fond assez semblable à bien d'autres aujourd'hui. Enfin, à travers l'exemple d'une génération formée par les attentats du 11 septembre et les guerres dans le Balkans (« Génération Sarajevo »), et qui subit de plein fouet le choc du numérique, c'est le sens même de l'engagement et de la pratique du reportage qui est posé.
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Boris Mikhailov ; Arles, Paris... and Boris Mikhailov
Chantal Pontbriand
- Les Presses Du Reel
- 13 Avril 2015
- 9782954476452
Une série inédite de photographies vintage, réalisées en 1989 à Arles et Paris lors du premier voyage de l'artiste ukrainien hors du bloc soviétique suite à la chute du mur, retouchées au pinceau par Boris Mikhaïlov 26 ans plus tard (essai de Chantal Pontbriand).
La série « Arles, Paris ... and. », réalisée en 1989, est composée de 67 photographies. Chacune est une oeuvre d'art à part entière, retouchée par l'artiste 26 ans après la prise de vue, portant ainsi un regard neuf sur son propre travail.
Né en Ukraine à Kharkov, Boris Mikhaïlov a subi depuis le début de sa carrière les brimades inhérentes à tout régime totalitaire face à une expression libre : ses photographies sont considérées trop politiques ou moralement subversives et sont détruites, ses pellicules brulées, ses appareils photo brisés.
Juste après l'effondrement du bloc soviétique en 1989, c'est la liberté, et Mikhaïlov réalise son premier voyage à l'Ouest, en France. La série « Arles, Paris ... and. » est ainsi le témoin de sa découverte d'un monde dont la réalité lui était totalement inconnue, et montre son émerveillement, son incrédulité, la moquerie de son regard face à cet univers nouveau.
Pour ce voyage à Arles et Paris, l'artiste se munit d'un appareil photo standard, et d'un appareil Horizont qui permet de larges cadrages panoramiques. Il réalisera plus tard avec cet appareil les célèbres séries « By the ground » (1991) et « At dusk » (1993). En comparant les deux types d'images obtenues, Mikhaïlov préfère les photographies horizontales, qui correspondent mieux au balayage du regard, à la large, à l'immense découverte qu'il est en train de faire.
Paris l'impressionne par ses lumières, son atmosphère bruyante et joyeuse après l'univers gris et morne qu'il a connu à l'Est. En accord avec cette impression il colore chaque photographie, rehausse les contours de traits parfois d'or et d'argent, redessine certains détails.
Ce regard neuf sur notre monde occidental et capitaliste, Boris Mikhaïlov n'est pas le seul à le porter en 1989. Encore une fois l'artiste souligne combien le destin des individus s'ancre dans un contexte politique qui va le façonner. Mais il rappelle, et sa vie en est un exemple, que l'émerveillement et l'enthousiasme dépendent ensuite de chacun.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la galerie Suzanne Tarasieve, Paris, de janvier à février 2015.
Considéré comme l'un des artistes les plus importants de l'ex-URSS, Boris Mikhailov (né en 1938 à Kharkov, Ukraine, vit et travaille à Berlin et à Kharkov) interroge la réalité en multipliant les points de vue. Son oeuvre photographique, qui accorde au corps une place centrale, possède un caractère documentaire non dénué d'humour et de critique.
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Je pleure encore chaque fois que j'y pense
Frédéric Boyer
- Les Presses Du Reel
- Nouvelles Scenes
- 25 Juin 2014
- 9782840667223
Conçu par M/M (Paris), ce livre-objet documente, de manière photographique ainsi que par un texte de Frédéric Boyer, la pièce intitulée La Faculté, une tragédie contemporaine inscrite dans la vie de la jeunesse d'aujourd'hui, dont le texte à été créé par Christophe Honoré et mis en scène par Éric Vigner « La Faculté c'est un spectacle d'Éric Vigner sur un texte de Christophe Honoré. La Faculté fut créé par Éric Vigner au Festival d'Avignon en 2012 dans la cour du lycée Mistral. Alain Fonteray a photographié le spectacle et ce sont ces photographies qui m'ont fait découvrir La Faculté. Bénédicte Vigner m'a demandé d'écrire un texte à partir de ces photographies. Sans avoir vu ni le spectacle ni lu le texte de Christophe Honoré. J'ai regardé chez moi les photographies d'Alain Fonteray pendant plusieurs jours, plusieurs mois, et à des heures différentes. Jusqu'à en oublier l'origine, la réalité de ces images. Jusqu'à ce point troublant de persécution des images. Rien n'arrive plus que l'absence de ces images. Ce que j'étais en train de voir je ne l'ai jamais vu. Et puis j'ai commencé à écrire. J'ai commencé à écrire ce dont précisément je savais qu'il me serait impossible d'atteindre. L'événement du spectacle. L'incarnation des mots de Christophe Honoré. Certaines nuits je me réveillais en pensant à ces photographies. À ce qui s'était passé ou pas. Il arrive que des oeuvres répondent à d'autres oeuvres qu'elles ne connaissent pas. Que des oeuvres se répondent comme aussi des personnes se rencontrent sans se voir ni même se connaître. Mais quelque chose a lieu d'une reconnaissance. Moi j'ai vu dans ces photographies le souvenir vivant d'un scandale. Celui de la jeunesse. J'ai compris que la question de toute tragédie, de toute représentation théâtrale, c'est le contemporain qui s'adresse en nous à l'oubli le plus ancien. C'est l'Antiquité de notre monde comme une réalité neuve, brillante, et comme une blessure.
Plus tard j'ai vu enfin le spectacle La Faculté.
Ce que j'ai vu alors je l'avais vu pour toujours. » Frédéric Boyer
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Le photographe britannique Perou photographie Marilyn Manson depuis un shooting pour une couverture de magazine en 1998. Il est le photographe préféré du musicien et Marilyn Manson est son modèle préféré. Vingt et un ans de collaboration et d'amitié ont abouti à ce livre unique, rassemblant plus de 350 photographies prises sur scène, en coulisse et à la ville, y compris des travaux inédits, des portraits conceptuels, donnant un aperçu rare du monde imagé de la star.
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The book of rhym and reason hip-hop 1994-1997
Peter Spirer
- Reel Art Press
- 3 Octobre 2023
- 9781909526891
Au milieu des années 1990, le documentariste Peter Spirer s'est lancé dans une odyssée de trois ans pour créer un portrait réaliste du hip hop, en interviewant plus de 80 artistes. Spirer a capturé un moment marquant alors que la culture s'équilibrait à la pointe du courant dominant. Comme le commente Ice-T dans l'introduction du livre, "Rhyme & Reason est l'un des rares films qui était là pour nous documenter avant que le hip hop n'explose véritablement."
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La collection d'art minimal et conceptuel de Françoise et Jean-Philippe Billarant, abritée dans l'ancien silo à grains restructuré par Xavier Prédine-Hug.
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Chicanes est une série de photographies réalisée de 2013 à 2016 par Élisa Larvego, dans la ZAD (zone à défendre) à Notre-Dame-des-Landes. Les images présentent des chicanes, constructions emblématiques de la lutte des zadistes, servant à perturber la circulation sur la route départementale et à surveiller le passage des forces de l'ordre. Cette publication arrive cinq ans après l'abandon du projet d'aéroport par le gouvernement français mais aussi cinq ans après les expulsions très violentes de nombreux·ses habitant·e·s de la ZAD, ainsi que la destruction des chicanes. Ces images sont un témoignage et une trace de ce combat pour sauvegarder un territoire ainsi que son environnement, et pour mener une vie en dehors des normes.
Dans un entretien mené par Élisa Larvego et Joerg Baer, la philosophe Marie-José Mondzain parle de son rapport à ces images et à ce témoignage.
« Cette série d'Elisa Larvego sur les chicanes est très importante, parce qu'elle est la trace de quelque chose - d'un événement - dont le pouvoir souhaite l'oubli ou la disparition. Ces images sont la mémoire, le témoignage de ce qui doit être effacé : la résistance de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. La série Chicanes m'a beaucoup touchée, à plusieurs niveaux. Déjà, je suis saisie par les ambivalences du mot lui-même, qui est à la fois, en français, le zigzag de décélération et la désignation d'un désaccord, voire d'un conflit marqué par une certaine mauvaise foi. » Marie-José Mondzain -
Trois séries de photographies emblématiques du travail de Juergen Teller (une réflexion sur son propre travail sur la mode, décontextualisé, en regard d'une série de photographies familiales intimes, et une réinterprétation de la beauté masculine telle que représentée par l'histoire de l'art) rassemblées dans un livre conçu par l'artiste comme une sorte d'état des lieux de sa situation personnelle et professionnelle à l'âge de 50 ans.
Juergen Teller est l'un de ces rares artistes qui a su faire exister et reconnaître son travail dans le milieu de l'art et dans celui de la mode. I am Fifty présente trois ensembles de photographies.
La série Masculine, qui ouvre le livre, a été produite suite à la visite de l'exposition Masculin/Masculin (musée d'Orsay, 2013) dans laquelle était présenté l'un de ses autoportraits. Les images se font écho : un autoportrait de l'artiste réplique à la photographie d'une oeuvre de l'exposition d'Orsay. Juergen Teller se met en scène dans sa salle de sport, en short et baskets, en train de pratiquer ses exercices, porter des haltères, transpirant péniblement. Ses poses évoquent celles des nus classiques des peintures et sculptures, rappelant avec humour et autodérision ce que le corps musclé qui correspond à l'idéal masculin implique d'efforts mais aussi de grotesque.
La deuxième partie du livre met face à face, sur les pages droites, la série Irene im Wald (2012) et la série Woo qui désacralise ses photographies d'art ou de mode, sur les pages gauches. Les photographies de Irene im Wald suivent, dans un ordre rigoureux, la promenade de sa mère, dans une forêt d'Erlangen qu'il connaît depuis l'enfance. Évoquant la douceur d'un après-midi en famille, chaque image est le reflet du regard tendre du photographe sur sa mère dans cette forêt d'hiver ensoleillé. Mise vis-à-vis de ces images intimes et personnelles, les photographies d'art et de mode de la série Woo sont toutes mises sur le même plan et assemblées comme un pêle-mêle de photos de famille, ou une rétrospective enchevêtrée du travail de créateur de Juergen Teller. Alors que le livre s'impose comme oeuvre, le double dispositif du livre impose de réfléchir à la nature de l'image photographique isolée et séparée de son contexte.
Publié suite à l'exposition éponyme à la galerie Suzanne Tarasieve, Paris, de mars à mai 2014.
Né en 1964 à Erlangen (Allemagne), Juergen Teller vit et travaille à Londres. Apprenti archetier pendant une courte période, il se tourne vers la photographie au milieu des années 1980 et étudie à la Bayerische Staatslehranstalt fur Photographie de Munich, avant d'emménager à Londres en 1986.
Au-delà de la renommée internationale que lui ont value ses travaux pour l'industrie du luxe (pour Marc Jacobs ou Yves Saint-Laurent notamment) - Teller est aujourd'hui l'un des photographes les plus convoités par la mode et la publicité -, son oeuvre, marquée par une approche abrupte et crue de la photographie (flashs aigres, yeux rouges, refus de la retouche et des cadrages calculés), qui fait la part belle à la sexualité et à la nudité, mais convoque aussi des éléments de l'histoire personnelle de l'artiste dans des situations surréalistes, frappe par sa capacité à exprimer son époque en inventant le langage plastique qui lui correspond le mieux, comme avant lui David Hamilton dans les années 1970, ou Nan Goldin dans les années 1980.
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Coffret de quatre livres reproduisant six séries de photographies parmi les plus iconiques de l'artiste. Une publication-événement clôturant une recherche débutée en 1999 sur la notion de document.
Edition limitée à 700 exemplaires, signés par Jean-Luc Moulène.
Publié à l'occasion de l'exposition de l'artiste au Centre Pompidou, Paris, du 19 octobre 2016 au 20 février 2017.
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Introduction au travail de Philippe Gronon à travers la présentation de l'une de ses séries majeures, Versos. Le photographe y capture l'envers des tableaux anciens et modernes (de Léonard de Vinci à On Kawara en passant par Picasso), dévoilant une oeuvre nouvelle. Une préface de Hubert Besacier éclaire les enjeux de cette démarche singulière.
[Avec] la série des Versos, qui débute en 2005 [...] l'approche est périlleuse parce que, dès que l'identité du recto se précise et dès que les informations qu'il véhicule se font plus nombreuses ou plus remarquables, l'intérêt documentaire s'accroît et menace de l'emporter. Plus cet intérêt est grand, plus le regard et l'attention portés à l'oeuvre photographique sont différés. Cette prévalence de l'anecdotique est forcément accentuée par la notoriété, la popularité du référent [...] [Pourtant] dans l'ensemble de son oeuvre, Philippe Gronon ne cherche jamais l'effet, jamais l'émotion. Il s'efforce de saisir l'objet, méticuleusement choisi, méticuleusement cadré, avec la plus grande lisibilité ou - en termes de photographie - avec la meilleure définition possible. Il n'y a pas, comme dans la photographie événementielle, d'instant privilégié. Le sens de ce que véhicule le cliché n'est jamais ni trahi ni occulté. Mais il est, bien que fixé dans son évidence littérale, déconnecté de son contexte et de la fonction qui est sa raison d'être.
Extrait de la préface d'Hubert Besacier, « La peinture mise à nu par le photographe ».
Publié à l'occasion de l'exposition « Révéler » au Musée national Picasso-Paris, du 8 novembre 2016 au 8 janvier 2017.
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En 1968 et 1969, Johnny Cash s'est rendu dans les prisons de Folsom et de San Quentin afin de donner un concert au profit des prisonniers. Jim Marshall, collaborateur de longue date du musicien, est le seul photographe officiel autorisé à documenter l'enregistrement de l'album "At Folsom Prison" puis "At San Quentin". Issus des archives personnelles de Jim Marshall, les photographies de cet ouvrage racontent cet épisode fascinant de l'histoire du rock américain.
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Monographie présentant un ensemble photographique immortalisant les intérieurs du Palais des Nations à Genève, avant leur rénovation. L'ouvrage de François Vermot est le testament visuel de ce complexe labyrinthique à l'architecture autoritaire, construit dans les années 1930, siège de la Société des Nations puis centre européen des Nations Unies.
François Vermot, né en 1987 dans le canton de Neuchâtel et Fribourgeois d'adoption, a eu l'excellente idée de fixer en images les intérieurs du Palais des Nations avant son rajeunissement. Il s'agit du plus long chantier de rénovation d'Europe. D'une durée de cinq ans, ils ont débuté en mars 2017 et doivent s'achever à l'été 2023.
Les photographies de ce livre célèbrent le Palais des Nations témoignant de l'imposant labyrinthe composé de couloirs et d'allées, de galeries et de corridors. Inévitablement, on songe au roman d'Albert Cohen Belle de Seigneur et on s'attend à chaque instant à apercevoir Adrien Deume, préoccupé de croiser un supérieur sur le chemin des toilettes et éventuellement disposé pour un court échange qui pourrait par la suite lui permettre de grimper dans la hiérarchie de la Société des Nations. On passe sans fin devant des portes de bureau en bois fermées derrière lesquelles on imagine les « comploteurs » tailler leurs crayons à l'aide de machines Caran d'Ache en fonte.
Joerg Bader Publié suite à l'exposition collective « Ça c'est Genève ! THIS IS GVA! » au Centre de la photographie Genève, du 28 février au 13 mai 2018.
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Ronnie scott's 1959-69 photographs by freddy warren
Graham Marsh
- Reel Art Press
- 15 Octobre 2019
- 9781909526631
Ronnie Scott's à Londres est l'un des clubs de jazz les plus célèbres au monde. Freddy Warren a commencé à photographier le lieu Scott alors que celui-ci n'était encore qu'un chantier de construction, et il a ensuite documenté tous les événements majeurs du club pendant plus de dix ans. Du chantier à la scène culte, cette plongée unique dans les archives du lieu, constituée uniquement d'images inédites, nous fait découvrir des prises de vues de grands jazzmen tels que Miles Davis, Art Blakey, Stan Getz, Zoot Sims, Duke Ellington, Nina Simone et beaucoup d'autres.
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Gered mankowitz goin' home with the rolling stones 66
Gered Mankowitz
- Reel Art Press
- 3 Novembre 2020
- 9781909526747
Un aperçu unplugged et off stage inédit sur les Stones par leur photographe officiel Gered Mankowitz. Au début de l'année 1966, la position des Rolling Stones en tant que dieux du rock est déjà bien établie. Ils gagnent beaucoup d'argent et s'achètent maisons et voitures. Leur photographe officiel et ami, Gered Mankowitz, est alors invité à réaliser un shooting «à la maison» avec chaque membre du groupe. Le photographe a longtemps gardé ces images non traitées chez lui ; elles sont donc éditées et publiées ici pour la première fois.
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Le photographe documentaire américain Hunter Barnes (né en 1977) s'attache à documenter la culture des communautés marginalisées et souvent mal représentées dans le récit américain moderne. Cette nouvelle édition reliée et toilée est dédiée à ses photographies de l'ancienne tribu Nez Percé dans le centre-nord de l'Idaho. Barnes a vécu avec les Nimiipuu pendant quatre ans avant de commencer à prendre des photos. Les images noir et blanc qui en découlent sont belles et nettes pour saisir les sujets de manière fixe. Au sujet de cette série, le photographe témoigne : «Sur ces photos, j'ai vu un monde qui continue de changer. Une culture traditionnelle qui a rencontré une époque moderne. Un siècle qui s'est écoulé et un nouveau monde qui se lève. » Il a été le premier photographe invité dans le cercle restreint de la tribu depuis Edward S. Curtis, et a réalisé ici un témoignage vital pour ce peuple.
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Un voyage photographique à la fois documentaire et sensoriel au centre du monstre de glace Aletsch, le plus grand glacier d'Europe (une série de photographies passées en négatif, avec quatre textes d'auteur·e·s interdisciplinaires sur le glacier : le glaciologue Jean-Baptiste Bosson, les historiens d'art Federica Martini et Joël Vacheron et l'écrivain-chercheur André Ourednik).
Le glacier d'Aletsch est le plus grand glacier des Alpes. D'après les glaciologues, d'ici la fin de ce siècle, il n'en subsistera que quelques fragments tandis que la plupart des glaciers auront totalement disparus. Avec Aletsch Negative, Laurence Bonvin propose une expérience photographique intime, sensorielle, qui trouble et questionne notre perception des couleurs, des échelles spatiales et temporelles ainsi que notre rapport au géant de glace et à son devenir, tellement lié au nôtre. Voyage dans le ventre du glacier.
Publié suite à l'exposition « Laurence Bonvin, Moving Still » au Manoir de la Ville de Martigny, du 6 septembre au 1er décembre 2019.
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La performance ; vie de l'archive et actualité
Collectif
- Les Presses Du Reel
- 15 Janvier 2014
- 9782840666431
Une épistémologie de la performance.
Relevant souvent de l'enquête de terrain de la part d'auteurs qui sont aussi les acteurs de leur objet d'étude, ce livre, tout en abordant les enjeux politiques, contextuels et de genres propose une épistémologie de la performance en questionnant les moyens et les méthodes d'accès à sa connaissance, son histoire, sa mémoire (vivante), dans son actualité. Cet ouvrage donne suite au colloque international « La performance : vie de l'archive et actualité » organisé par la Villa Arson et l'AICA France avec le concours du Getty Research Institute. Il interroge les définitions et le statut de la performance alors que celle-ci est enfin intégrée à sa juste valeur au sein du champ élargi des arts visuels, au point qu'on assiste à la multiplication des reenactments. De spécialités différentes - critiques d'art, historiens et historiennes de l'art, commissaires d'expositions, philosophes, artistes - les auteurs offrent des analyses variées et complémentaires centrées sur une problématique fondamentale de la performance : l'archive et le statut des documents, des photographies, des objets, qui constituent l'art de la performance ou en témoignent.
Publié suite au colloque éponyme organisé avec l'AICA France à la Villa Arson, Nice, en octobre 2012.
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Paolo Gioli : impressions sauvages
Philippe Dubois, Antonio Somaini, Collectif
- Les Presses Du Reel
- 24 Août 2020
- 9782840667711
Monographie rétrospective du photographe et cinéaste Paolo Gioli, membre actif de l'avant-garde italienne des années 1970 : une vue d'ensemble de son oeuvre, avec une dizaine d'essais, un entretien, les écrits de l'artiste et des notices détaillées sur chaque série de films, vidéos, photographies, dessins et peintures.
Infatigable bricoleur de dispositifs photographiques et filmiques, Paolo Gioli est l'une des figures les plus singulières issues de la scène artistiques italienne des années 1970. Unique au vu de son positionnement excentrique, mais également irrésistiblement double, c'est-à-dire scindé dans son analyse parallèle d'images fixes et en mouvement. Ce livre collectif considère, pour la première fois, l'ensemble de son travail, en empruntant les démarches complémentaires de l'esthétique des dispositifs et de l'archéologie des médias.