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Que fait la couleur à la photographie ? Techniques, usages, controverses
Collectif
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- 27 Mars 2025
- 9782359064537
Après l'invention de la photographie au milieu du XIXe siècle, représenter le monde en couleurs devient l'un des objectifs des successeurs de Niépce et de Daguerre. À défaut de réaliser des vues en couleurs, les premières expériences de photographies couleurs sont des vues noir et blanc colorisées.
En 1868, un procédé d'impression trichrome permet de créer par superposition les premières photographies en couleurs. Il faut attendre 1903 pour que l'inventeur du cinématographe, Louis Lumière, dépose le brevet du premier procédé photographique en couleurs à prise de vue unique : l'Autochrome. Permettant de recomposer la couleur grâce à la juxtaposition de points de couleurs à base de fécule de pomme de terre, ce nouveau procédé passionne les photographes du début du XXe siècle, qui y voient une manière de se rapprocher de la peinture des impressionnistes. L'Autochrome est commercialisé et se diffuse largement auprès des photographes amateurs. Positif direct ne permettant pas le tirage et la reproduction imprimée en couleur, il n'intéresse pourtant que très peu les photographes professionnels, qui attendent le milieu des années 1930 pour commencer à travailler en couleur avec l'invention et la diffusion de la Kodachrome américaine, et de sa rivale allemande l'Agfacolor. Après 1945, la diffusion de la photographie couleurs se fait via la publicité et la presse ; les photographes préfèrent alors ne montrer que des images en noir et blanc dans leurs expositions.
L'apparition du procédé de tirage Cibachrome, dans le milieu des années 1960, permet de voir apparaître une première génération de photographes prêts à exposer la couleur. D'autres procédés alternatifs comme le Polaroïd, au début des années 1980, témoignent du rapport constant mais difficile des photographes avec l'image en couleurs. Champ d'expérimentation incertain, la photographie en couleurs fut pour beaucoup d'entre eux une zone de doute. -
L'(oeil) objectif : Photographies des collections, 1930-2000
Anna Grumbach, Alain Sayag
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- 17 Juillet 2024
- 9782359064452
Les photographies rassemblées dans ce catalogue sont issues des fonds du musée Cantini, du [mac] et du fonds communal de la Ville de Marseille ; elles couvrent une large période : des avant-gardes du début des années 1930 aux approches contemporaines des années 2000.
Cette très riche collection photographique s'est constituée, sans idée directrice, au fil des sensibilités de l'époque, en échos aux événements de la région comme les Rencontres d'Arles ou le festival d'Avignon. Elle a ainsi pris son essor, jusqu'à des acquisitions majeures allant des photographies de la Nouvelle Vision à celles de Man Ray, entrées avec l'exposition Man Ray et la mode en 2020.
Qu'il s'agisse de cadrages, de perspective, de jeux d'optiques, d'abstraction, de propositions documentaires ou narratives, les thématiques qui articulent cet ouvrage invitent à mettre en résonance la photographie avec les questionnements et les productions artistiques du xxe siècle.
En dépassant la seule chronologie et les dichotomies entre « grands noms » et inconnus, c'est la diversité à la fois des collections, des regards et des approches qui est mise en avant. -
Valérie Belin : Les visions silencieuses
Laurence Bertrand dorléac, Marie Darrieussecq, Sophie Barthélémy
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- 25 Avril 2024
- 9782359064285
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Paris 1910-1937 ; promenades dans les collections Albert-Kahn
Collectif
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- 10 Septembre 2020
- 9782359063165
L'ouvrage offre l'occasion de porter un nouveau regard sur un fonds d'images atypique au sein de la production visuelle des premières décennies du xxe siècle : les autochromes - premier procédé de photographie en couleur - et les films pris à Paris par les opérateurs des Archives de la Planète. Cette vaste et noble entreprise, imaginée par Albert Kahn (1860-1940), banquier, mécène utopiste et pacifiste, poursuivait l'ambition « d'établir un dossier de l'humanité prise en pleine vie », à un moment charnière de son histoire, à « l'heure critique » de changements aussi profonds qu'inéluctables.
Le fonds « Paris » des Archives de la Planète participe pleinement de cette volonté de documenter le monde par la photographie.
Avec près de 5 000 autochromes et 90 000 mètres de films, il constitue l'un des plus importants fonds d'images photographiques et cinématographiques du début du xxe siècle consacrés à la capitale.
L'ouvrage montre les particularités de cette remarquable collection qui couvre, en images couleurs et films, plus de vingt ans d'histoire de la ville. Il souligne ses liens étroits avec les grandes questions urbaines qui ont accompagné sa mutation au cours de cette période, qui la façonnèrent en ville moderne, la délivrèrent du carcan des fortifications de Thiers, à la genèse du Grand Paris. Un parcours immersif, au coeur de l'image, propre à montrer le glissement d'une capitale intemporelle, en cours de patrimonialisation, estimant son passé, vers une métropole soucieuse de progrès, tournée vers l'avenir.
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Lucien Hervé (1910-2007), d'origine hongroise, est reconnu comme l'un des plus grands photographes d'architecture. Outre la reconnaissance internationale, la quinzaine d'années de sa collaboration avec Le Corbusier lui a offert un sujet original et unique.
L'oeuvre de l'architecte lui a permis de devenir constructeur de l'image : un détail pour parler de l'ensemble, le tranchant entre l'ombre et lumière pour exprimer l'espace. Si ses principaux collaborateurs ont été des architectes, le parcours de l'artiste ne s'est pas restreint à l'architecture. Or, cette partie de son oeuvre reste relativement méconnue du grand public.
Lucien Hervé était humaniste, profondément intéressé par la diversité des cultures rencontrées à l'occasion de ses nombreux voyages autour du monde. En Inde, au Pérou, aussi bien qu'en France, il sera attentif aux conditions de vie et de travail. Sans anecdotisme, il captera enfants et vieillards. Leur gestuelle sera un moyen pour lui de jouer avec la géométrie. Ses cadrages en plongée, ses vues en oblique, un certain dépouillement et une volonté d'abstraction caractérisent un style photographique très différent de celui de ses contemporains.
L'ouvrage propose donc une approche inédite qui allie les photos sur l'architecture à celles sur « le vivant ». Cette juxtaposition forte entre les thèmes chers à l'artiste permet de mieux saisir la conviction qu'il exprimait : « L'humain se cache dans la manière de photographier. Quand je photographie un homme ou une architecture, mon point de vue reste le même. »
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Fils d'immigrés juifs, Élie Kagan (1928-1999) fait partie des enfants cachés de la Seconde Guerre mondiale. Il se sédentarise ensuite dans le 10e arrondissement de Paris. Devenu photo-reporter indépendant, il fixe sur la pellicule meetings, manifestations, événements culturels, réunions et rassemblements politiques. Il saisit le massacre des Algériens survenu à Paris après la manifestation organisée par le FLN, dans la nuit du 17 octobre 1961. Sa production constitue une archive historique et visuelle, essentielle pour l'étude de la vie politique, intellectuelle et culturelle française de 1960 aux années 1990.
L'ouvrage revient sur les différentes interprétations du parcours du photographe, en s'attachant à la réception de son travail.
Élie Kagan ne se réduit pas à la figure de photo-reporter engagé, ni à celle d'un militant, que viendraient investir des revendications mémorielles. De nombreux autres aspects de sa production photographique sont encore mal connus. Témoin de son temps, il aime flâner dans Paris, dont il capte les transformations urbaines et sociologiques, ses petits métiers et ses passantes.
C'est un rapport existentiel à la photographie qui se donne alors à voir : une façon de vivre, au jour le jour, porté par les rencontres, les accrocs ou les surprises du quotidien...
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Initiée en 1984, la collection de photographies contemporaines du musée d'Art et d'Archéologie d'Aurillac se compose de quelques 750 tirages, datés de la fin des années 1960 à nos jours, et notamment d'un ensemble exceptionnel des années 1970-1980, constitué autour de la question de la couleur en photographie, axe principal d'acquisition du musée.
Prenant appui sur cette collection, l'ouvrage propose de retracer l'histoire de la photographie couleur, des prémices de la reconnaissance culturelle et institutionnelle à partir de la fin des années 1970, jusqu'à son assimilation et généralisation dans les années 1980. Les textes qui le constituent explorent cette période brève et mal connue, quand la photographie artistique en couleurs accède aux murs des musées et galeries, auparavant réservés au noir et blanc.
Alors que l'on fait habituellement débuter cette apparition en 1976 avec les expositions de William Eggleston et de Stephen Shore au MoMa de New York, cet ouvrage met en évidence le fait que cette histoire de la couleur est à la fois plus ancienne et loin d'être exclusivement américaine. Exactement dans les mêmes années, des photographes français, italiens, britanniques et japonais commencent à explorer la couleur et exposent en Europe comme aux États-Unis. Les échanges des deux côtés de l'Atlantique sont nombreux et les parcours de diffusion s'avèrent plus complexes qu'il ne semblerait de prime abord. Un livre indispensable pour mieux saisir les étapes de légitimation de cette production en couleurs, qui reste encore largement à redécouvrir.
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Steam power : photographies de Pietro Pietromarchi
Bénédicte Philippe, Pietro Pietromarchi
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- 2 Décembre 2021
- 9782359063608
Steam Power est le témoignage en photographies d'une passion d'enfance?: celle du photographe et architecte italien, Pietro Pietromarchi (né en 1965), pour les trains à vapeur. En 1992, à l'occasion d'un stage chez un architecte indien, Pietromarchi découvre depuis Ahmedabab, où il réside alors, la richesse du réseau à vapeur local toujours en activité. Dès lors, chaque voyage devient pour lui un prétexte pour découvrir des lignes ferroviaires et des sites miniers où ces vieux engins sont encore utilisés au quotidien. Il s'agit pour le photographe de conserver par l'image un pan d'histoire, d'immortaliser les locomotives à vapeur jusqu'à leur dernier souffle. Cette démarche documentaire le conduit dans les endroits les plus reculés et les plus inhospitaliers de la planète. Locomotives, gares, signaux, nuages de vapeur... les photographies de Pietromarchi font revivre ce paysage ferroviaire, qui était entré dans l'imaginaire par la littérature, de Jules Verne à Zola, la peinture, de Turner, Monet, Caillebotte à Delvaux, et le cinéma, mais qui disparaît du quotidien au rythme accéléré du progrès. Seuls résistent les pays riches en charbon d'Europe de l'Est ou trop pauvres pour moderniser leurs infrastructures de transport, comme l'Afrique du Sud, la Chine ou l'Inde. À l'Ouest, des anciens, conscients de la valeur de ce patrimoine, parviennent néanmoins à la sauvegarde de quelques lignes, à la grande joie des touristes. De l'Erythrée au Skri Lanka, jusqu'en Patagonie... À travers l'oeil de Pietro Pietromarchi, on peut entendre les convois s'ébranler, les motrices s'élancer, les essieux crisser à l'arrivée en gare.
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Catalogue des collections photographiques contemporaines du musée d'art et d'archéologie d'Aurillac
Collectif
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- 15 Septembre 2022
- 9782359063561
Avec sa collection de près de 800 tirages, le musée d'Art et d'Archéologie d'Aurillac est l'un des rares musées français à conserver un ensemble aussi conséquent de photographies contemporaines.
Les collections comportent un ensemble constitué autour de la photographie en couleur des années 1970-1980 qui est quasiment unique en France, aucun musée n'ayant véritablement construit de collection autour de cette question particulière. Certains photographes de la collection sont d'ailleurs introuvables en dehors des grandes collections à échelle nationale comme celles du Cnap, du Centre Pompidou ou bien encore de la Maison européenne de la photographie. Le Musée possède même parfois les rares tirages en collections publiques françaises de certains de ces « pionniers de la couleur », parmi lesquels Eliot Porter, Alfred Seiland ou encore Raghubir Singh.
Le musée d'art et d'archéologie conserve également un nombre important d'oeuvres de photographes « plasticiens », souvent de grands formats, représentatifs de la production des années 1980-1990, comme par exemple Tom Drahos ou Alain Fleischer.
Cet ensemble lié aux expérimentations autour du médium photographique comporte là aussi des oeuvres de photographes parfois peu représentés dans les collections publiques nationales, telles celles d'Allan Chasanoff, Paolo Gioli, Ouka Leele, Krzysztof Pruszkowski, América Sánchez, Sandy Skoglund, Philippe et Sylvain Soussan, NILS-UDO, etc.
Ces acquisitions ont été complétées depuis par l'arrivée de tirages couleur de Vera Szekely, des achats d'oeuvres d'Anne-Marie Filaire, Shadi Ghadirian, Thierry Girard, Rip Hopkins, Édith Roux, Spencer Tunick et Joel-Peter Witkin. En 1989, 1990 et plus récemment en 2021 plusieurs dépôts du Cnap sont venus enrichir les collections avec des noms comme Jean-Charles Blanc, Daniel Brandely, Louis Jammes, Gudrun von Maltzan, Felice Varini, Lewis Baltz, Charles Fréger ou Ilanit Illouz. -
Photographe d'origine russe, né en 1930, Lionel Kazan se fait très vite un nom dans le milieu de la mode des années cinquante et soixante grâce à ses clichés réalisés pour Elle - magazine pour lequel il signera pas moins de 92 couvertures de 1953 à 1965 -, Nouveau Fémina, Vogue, Harper's Bazaar, Glamour, Marie-Claire. Il côtoie les plus grands photographes de mode de ces glorieuses années d'après guerre : Irving Penn, Richard Avedon, Cecil Beaton, Jean-Loup Sieff, Guy Bourdin.
Il laisse d'innombrables trésors, que sa fi lle a récemment découvert dans de grandes boîtes Easten Kodak et qu'elle nous fait à son tour partager ici : des photographies inédites de Brigitte Bardot, des portraits de la toute jeune Catherine Deneuve à ses débuts, d'un Fernandel inattendu. Il a ainsi, à la faveur de son travail, photographié les plus grandes vedettes de ces années-là de Roger Vadim à Ingrid Bergman, de Coco Chanel à Yves Saint Laurent. L'ouvrage est une invitation à retraverser deux décennies à travers l'oeil d'un photographe : une peinture de l'atmosphère socio-culturelle, des styles vestimentaires, des icônes mais aussi des coulisses d'un métier, entre shooting et studios.
Chronologique, le livre dévoile aussi l'intimité d'un homme. Sa fi lle, Alexandra Kazan, a selon ses propres mots cherché à « reconstituer son parcours, aller sur ses traces, remonter le temps. » On découvre ceux qui ont croisé sa route : Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à l'âge de douze ans, Hélène Lazareff, Alex Liberman. On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode de cette époque :
Mannequins comme Bettina Graziani ou celle qui deviendra sa femme, Pia Rossilli, rédacteurs de magazines comme Claude Brouet ou Marie- Thérèse des Cars, photographes et amis, comme Gilles Bensimon ou Jean-François Clair, publicitaires comme Jean Feldman.
Alternant documents d'archives, planches-contacts, tirages, reproductions de pages et couvertures de presse, l'ouvrage se termine sur les Swinging Sixties et les folles nuits au New Jimmy's admirablement rendus aussi sous la plume de Marc Desgrandchamps.
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Le photographe Olivier Verley s'intéresse au patrimoine architectural et aux paysages, à la manière dont ils sont traversés, occupés, transformés... Il rend compte du temps immobile, du temps qui modifi e ce qui nous entoure. Ses photographies, réalisées essentiellement en argentique et en noir et blanc, sont ainsi un moyen d'inscrire notre environnement dans la mémoire individuelle et collective. Un travail de frein sur le temps qui passe.
La plupart des oeuvres reproduites ici sont le refl et de l'évolution et des transformations d'un paysage bien particulier : celui du territoire du Vexin français, qu'Olivier Verley connaît bien puisqu'il vit et possède un atelier à Auvers-sur-Oise. Nous partons avec lui, notamment sur les bords de l'Oise, avec des clichés pris pendant les inondations de 2001 et 2006, mais aussi à la Plage de L'Isle-Adam, plus grande plage fl uviale de France créée en 1895.
En parralèle, nous découvrons les paysages du Gers, dont la ruralité rappelle ceux du Vexin, à travers plusieurs photographies réalisées entre 1993 et 1996. Enfi n, une ouverture vers d'autres types de territoires et reliefs nous est proposée avec deux séries de clichés prises dans le parc national des Monts Sybillins en Italie et dans la région de Castille.
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L'ouvrage propose une découverte de l'univers créatif de Clark et Pougnaud.
Leurs photographies ont ceci de particulier qu'elles apparaissent comme de simples portraits en studio, mais ce sont en fait, des mises en scène étranges et sophistiquées dans des décors miniatures.
Ils font poser leurs modèles dans une attitude figée qui souligne l'étrangeté de la scène. Cet artifice augmente le trouble. Au fil des années, les décors se sont dépouillés pour se résumer à l'essentiel, au symbolique. Ils sont pensés comme des « fonds peints » de théâtre devant lesquels se joue une histoire ; comme un roman-photo dont on aurait extrait qu'une seule image, cherchant à stimuler l'imagination de celui qui regarde. -
Espaces de destins ; espèces de dessins
Al Martin, Philippe Cyroulnik
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- 2 Mars 2013
- 9782359060935
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Toujours ou jamais ; travaux photographiques dans l'unité pédopsychiatrique de l'hôpital Esquirol à Limoges
Collectif
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- 4 Juin 2009
- 9782359060089
Premier ouvrage de la collection " Beautés ", Artistes ou lettrés interroge le statut de l'artiste dans un contexte historique inédit : celui de la massification des pratiques artistiques et d'une spéculation sur l'art qui n'a encore jamais eu d'égal. À l'écart du tapage commercial, Marc Devade propose une pratique lettrée de l'art, parfois inspirée de la culture chinoise mais aussi d'une tradition européenne, et oeuvre en privilégiant l'éthique au bruit médiatique.
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Connue grâce au Polaroid publié dans La Chambre claire de Roland Barthes en 1981, l'oeuvre de Daniel Boudinet est poly- morphe. Portraitiste d'acteurs ou d'écrivains, il sillonne aussi Paris - sur lequel il publie son premier ouvrage Bagdad-sur-Seine -, et voyage en Algérie, en Asie et au Moyen-Orient, d'où il rapporte des images en noir et blanc mais surtout en couleur.
Lorsqu'il commence sa carrière au début des années 70, le noir et blanc reste de mise, notamment grâce aux effets esthé- tiques qu'il permet. Rapidement, Daniel Boudinet va pratiquer la couleur, jusque-là réservée soit à une pratique familiale et amateur, soit à la photographie d'auteur. La ville et son architecture, soulignée et sublimée par les lumières artifi cielles de la nuit, deviennent ses sujets de prédilection, lui permettant de retrouver alors, par son utilisation de la couleur, son métier premier de décorateur.
Sa grande compréhension de l'architecture et des jeux que celle-ci peut créer avec la lumière l'amène à travailler pour l'Insti- tut français d'architecture ou pour la Caisse nationale des Monuments historiques. Patrimoniaux ou contemporains, les monu- ments y apparaissent dans leurs détails, symboles d'une présence humaine mais sans trace de vie.
Tour à tour proche du journalisme, répondant à une commande, ou impliqué dans une démarche d'auteur, Daniel Boudinet se situe à l'exact point de rencontre de ces rôles, à une période - les années 70-80 - où s'invente le statut d'artiste photographe.
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Nous sommes en fin de journée. Alexandre décide de quitter la salle de microscopie après de longues heures passées à observer des micro-gouttes de cristaux liquides. Il éteint son microscope tandis que les derniers rayons du soleil d'hiver s'immiscent dans le laboratoire. L'envie lui prend de jeter un dernier coup d'oeil à son échantillon. Il est alors témoin d'un instant d'harmonie : la lumière naturelle, rasante, celle du soleil couchant, donne à cette goutte micrométrique l'aspect d'un soleil refroidi. Il immortilise l'instant sur une photographie. Une, parmi les quelque 80 présentées dans cet ouvrage. Des instantanés de beauté, saisis par des chercheurs, et qui évoquent la fragile et délicate harmonie de la nature. Révélant parfois l'invisible, jouant avec les échelles d'ob- servations, ces photographies déroutent et font travailler l'imaginaire ; elles sont autant emplies de mystère qu'empreintes d'une indiscutable vérité.
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Sabine Pigalle, artiste visuelle privilégiant le medium photographique, née en 1963, s'inscrit dans la mouvance d'une nouvelle génération d'artistes qui naviguent aux frontières troubles de la réalité et de la fiction. Les principaux axes de son travail interrogent mythe, patrimoine, mémoire collective, et se concentrent autour du portrait traité comme représentation d'archétypes décalés. Sabine Pigalle produit des oeuvres transversales et accomplit la rencontre entre les territoires de la peinture et de la photographie, mais aussi entre l'art ancien et l'art contemporain, entre le figuratif et l'abstrait.
L'ouvrage présente deux séries principales. La première, Timequakes, rend hommage à la peinture humaniste. Mêlant des peintures exécutées par les maîtres de la Renaissance, des photographies de flux lumineux abstraits et des portraits contemporains à la beauté intemporelle, ces collages digitaux opèrent une collision temporelle. Superposé et sédimenté sous les strates d'époques différentes, tant picturales que photographiques, le temps, passé et présent, est compressé.
Métaphoriquement, ces oeuvres rendent compte de notre héritage culturel.
Dans In Mémoriam, Sabine Pigalle interroge notre rapport à l'image, mais aussi au temps et à l'identité. Elle crée un musée imaginaire, une mythologie contemporaine, en détournant le sens initial des oeuvres qu'elle revisite. Au moyen de techniques de compositions fusionnées, la géologie de la mémoire opère. Ses oeuvres donnent à voir des images d'aujourd'hui qui résonnent en chacun de nous et qui manipulent notre perception, en activant le souvenir d'une oeuvre familière, car ancrée dans notre inconscient collectif, mais qui cependant n'existe pas. En outre, elle démontre que, tant sur le plan personnel que collectif, la vérité peut être factice et la mémoire lacunaire. Une plongée dans un univers aussi intrigant que déroutant.
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Autour du monde nous embarque dans un voyage aux origines des Archives de la Planète, traversée sensible des collections du musée départemental Albert-Kahn et exploration des représentations du voyage à travers la photographie et le film depuis le début du XXe siècle. À la fois carnet de route et album de voyage, l'ouvrage débute par le récit filmique et photographique d'Albert Dutertre, réalisé lors de son voyage autour du monde avec Albert Kahn en 1908-1909. Ce voyage initiatique constitue le noyau historique de la collection qui naît d'une volonté d'inventorier la diversité d'un monde en mutation, marqué par l'irruption de la modernité industrielle, financière et par l'essor des déplacements. Du tour du monde d'Albert Kahn au développement du tourisme de masse jusqu'au voyage virtuel offert par Google Images, la route se prolonge avec les figures de l'expérience du voyage de la fin du XIXe siècle à aujourd'hui pour souligner les invariants, les continuités et les ruptures de cette forme de rapport au monde et des images qu'elle produit. Cette évolution du voyage va de pair avec celle des modes de représentation du monde?: le développement du train et celui de la photographie, de l'aviation et du cinéma. Autour de la question centrale de la représentation du monde, historien, professeure d'esthétique, historienne de la photographie et géographe viennent en seconde partie apporter un contrepoint vivant, scientifique et sensible à la dimension visuelle et littéraire de l'exposition.
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Banquier richissime, amateur éclairé, humaniste artisan d'un projet pacificateur, Albert Kahn a investi la plus grande partie de sa fortune personnelle dans un immense projet, au nom du progrès des sciences sociales et de l'humanité, désireux de donner aux hommes les moyens de mieux se connaître. De cette volonté, il reste le fonds des Archives de la Planète, inventaire des réalités culturelles saisies à travers près de soixante-douze mille autochromes et plus d'une centaine d'heures de films.
Derrière une homogénéité des supports, les Archives de la Planète constituent un projet polysémique, présentant une réelle hétérogénéité des sujets traités, croisant différents types de récits, disciplines, influences, relations à l'ailleurs... Ce projet s'inscrit en effet au coeur d'une époque complexe, charnière entre deux siècles, aux références multiples. Il rend compte d'un monde qui se modifie en profondeur, qui s'étend en même temps qu'il se circonscrit. Un monde dont les parties nouvellement mises en contact communiquent, s'influencent, s'affrontent... Un monde où un progrès technologique sans précédent permet de raccourcir les distances, d'explorer l'infiniment grand et l'infiniment petit, d'enregistrer mécaniquement le réel...
Une oeuvre foisonnante, faite d'images convenues ou inattendues, belles ou banales, vite oubliées ou inscrites durablement dans l'imaginaire collectif.
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À partir de techniques et de médiums différents - céramiques, crayons, gouaches, découpes de toile... - Frédérique Lucien questionne la ligne, sa fragilité, sa légèreté, la contradiction qui émane d'elle engendrant à la fois le plein et le vide.
Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition Frédérique Lucien.
Omphalos présentée à la galerie Jean Fournier, Paris, du 28 février au 20 avril 2013.
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Le travail d'Elsa Mazeau s'inscrit dans le tissu social et explore les manières dont les individus sont déterminés par leur environnement. Le loisir, le temps libre, le travail, l'habitat sont autant de révélateurs des représentations identitaires, fantasmées ou réelles.
Les images d'Elsa Mazeau parlent, et elles nous parlent. Elsa Mazeau transforme ainsi ceux qu'elle photographie et filme à la fois en modèles et en acteurs. Mais, elle ne leur demande jamais de se confesser devant l'appareil. Elle ne cherche en rien à « pénétrer », encore moins à rendre publique, leur intimité. Elle se comporte comme une enquêtrice, non en vue d'une enquête policière ou sociologique, mais davantage en rapport à une enquête d'opinion, se bornant à enregistrer les opinions et les choix de ceux qu'elle interroge.
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Le Paris de la police, photographié sans fard.
La Capitale, jamais immobile. Misère, drogue, prostitution, suicides, perquisitions, arrestations, détentions. Un Paris du quotidien, de la détresse, hors le miroir embellissant de son histoire et de son architecture. Cris, sang, larmes, silences. Paris, formidable geyser de vérités cachées.
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Les âmes grises ; récits photographiques d'après-guerre
Collectif
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- 3 Juillet 2014
- 9782359061178
Les Ames grises presente, dans le cadre du festival Allers-Retours de photographie contemporaine du musee Albert-Kahn, les oeuvres de huit photographes qui questionnent la narration liee aux conflits les plus sanglants, recents ou anciens. A lfindicible de la violence initiale succede lfecriture des evenements dans les livres dfhistoire. Entre ces deux etapes, le recit enfle.
Dfindividuel, il devient collectif, de partisan et revendicatif, il devient progressivement neutre et factuel ; et bientot, le temps aura fait son oeuvre, seules les plaques commemoratives et les monuments aux morts temoigneront. Cette histoire commune, ecrite a posteriori, commence a lfinstant ou le traumatisme devient dicible ; ce qui la distingue de la demarche dfun grand reporter, qui produit des temoignages directs au plus pres du feu des combats. Les oeuvres, par lfattention portee aux marques indelebiles laissees dans les paysages, les corps ou les esprits, abordent la question de la memoire et du temps qui passe.
Femmes rwandaises violees durant le genocide et leur enfant ne de ce viol portraitures par Jonathan Torgovnik ; diptyques confrontant portraits et paysages devastes realises au Liban par Rita Leistner ; exil des Espagnols, fuyant la victoire franquiste au terme de trois annees de guerre civile, relate par Laetitia Tura. Des soldats du Komala, opposes au regime iranien, rejouent sous lfoeil dfEmeric Lhuisset les scenes de leur propre vecu selon les conventions de la peinture de guerre du XIXe siecle ; le regard de Vasantha Yogananthan nous fait revivre la guerre sans repit du Sri Lanka. Camilla De Maffei se pose, elle, sur le mont Trebevi., dominant Sarajevo et ayant ete le theatre des jeux olympiques dfhiver avant dfetre occupe par les troupes bosno-serbes ; Bertrand Carriere nous embarque dans lfoperation Jubilee, tentative de debarquement des Allies menee a Dieppe, ou un quart des troupes canadiennes engagees ont peri ; enfin Patrick Tourneboeuf nous donne a voir la presence memorielle et monumentale de la Grande Guerre dans lfespace public francais.
Autant dfallers et retours entre la subjectivite du photographe et la realite des sujets, dfallers et retours entre lfexperience artistique et sa lecture. Autant de regards engages sur la violence du monde contemporain, tout a la fois documentaires et sensibles. Autant de relectures qui sfinscrivent dans la perspective du projet dfArchives de la Planete lance par Albert Kahn au debut du XXe siecle.