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Médiapop
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La mer immense est la métaphore de cet espace invisible que le rêve nous donne à voir. Cette vision qui nous devance. En cherchant à contenir les rêves par la photographie, le dessin et le texte j'ai compris que c'était un lieu sans chemin, infigurable.
« Le rêveur rencontre un bassin et il est prit par le désir de baignade, aucune visions de l'y invite, c'est la substance même de l'eau touchée de ses mains et de ses lèvres qui l'appelle. Puis, il descent dans le bassin et des images naissent de l'élément eau comme pour un germe. Ces images se fondent l'une dans l'autre pour devenir des êtres visibles. Au contact de l'eau, le rêveur touche une zone noire, son appel réclame un don total. » Gaston Bachelard -
Renaud Monfourny, photographe aux Inrockuptibles : Entretiens avec Sam Guillerand
Renaud Monfourny, Sam Guillerand
- Médiapop
- Sublime
- 15 Mars 2024
- 9782491436865
Photographe historique du magazine "Les Inrockuptibles" pour lequel il a photographié Allen Ginsberg, William Burroughs, Paul Bowles, Jean-Luc Godard, BjoÌ?rk, Serge Gainsbourg, Pierre Soulages, Leonard Cohen, Tim Burton, Maurice Pialat, Woody Allen, Lou Reed, Clint Eastwood, Patti Smith, Kurt Cobain, Paul Auster, Morrissey, Marguerite Duras, Catherine Deneuve, Michel Houellebecq, Quentin Tarantino, Neil Young, Isabella Rossellini et bien d'autres, Renaud Monfourny s'est confié à Sam Guillerand. Dans ce livre d'entretiens illustré par quelques unes de ses photographies iconiques, il raconte ses débuts, ses rencontres les plus marquantes, l'évolution de la presse en France et plus particulièrement des "Inrocks" dont il est le seul membre fondateur encore en activité.
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Les souvenirs sont des bulles.
Des mondes indépendants irisés, évoluant dans
la mémoire sans loi ni ordre.
Spacing, c'est cet espacement, quand le
temps et l'espace se dilatent, quand les visions
du passé s'étirent comme les nuages, en
perpétuelle mutation.
Ainsi, ce livre est un voyage dans l'espace et
dans le temps, un voyage dans les voyages de
ma vie, quelle que soit leur forme : intérieurs
ou extérieurs, intimes ou géographiques,
artistiques ou amoureux.
Parfois carte du tendre, carnet d'aventure,
ou atlas contemplatif, il s'agit du chemin et
d'arrêts sur images.
Et c'est toujours pour mieux repartir.
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L'Alsace est un des foyers majeurs des débuts de la photographie en France, tant par sa précocité que par le nombre et la qualité de ses praticiens. S'il y a eu, au fil du temps, des expositions et publications remarquables sur les grandes figures de la photographie alsacienne - Charles Winter et Adolphe Braun notamment -, il n'existait à ce jour aucun livre qui en fasse le récit dans sa globalité. Le présent ouvrage vient combler cette lacune. Alimenté par des sources en partie nouvelles, illustré par un grand nombre d'images inédites issues d'une collection particulière, il raconte l'histoire de la photographie en Alsace depuis son « invention » par Daguerre en 1839 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Il présente ses acteurs - professionnels, artistes, amateurs, collectionneurs, clubs photo -, retrace ses usages et ses liens avec l'aventure industrielle de la région, et évoque les débats et les courants esthétiques qui la traversent.
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Chronique du temps qui passe : exercices d'admiration
Nicolas Comment
- Médiapop
- 20 Janvier 2023
- 9782490843190
Je ne suis pas un « portraitiste »... Pas plus que dans les articles ici réunis je ne me serai senti journaliste, je n'aurai cherché de toute ma vie de photographe à couper les têtes ou collectionner les masques. Je n'ai jamais tenu d'herbier, ni punaisé les papillons. Et si j'ai, adolescent, commencé des « albums Panini », c'était toujours sans les terminer. Pourtant j'ai le sentiment que ces chroniques écrites à l'invitation de la revue Novo - en grande partie durant les années blanches de 2020 et 2021 - sont bel et bien des « portraits ». Fruits de rencontres artistiques, ils et elles forment devant ma mémoire une petite constellation : jeux de points à reliers ou guirlande électrique clignotant dans la nuit tombante comme le profil du temps qui passe.
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Raqa, l'histoire n'est encore qu'un regard d'enfant
Christophe Fourvel
- Médiapop
- Ailleurs
- 20 Octobre 2011
- 9782918932055
Un enfant se saisit d'un appareil photographique pour la première fois à Raqa, durant l'été 2010 et cadre des visages dans la rue. Il s'amuse parfois à en rogner une partie. Cette situation et la fiction qui va peu à peu en naître est encore un brouillon. Les visages montrés ici respiraient tous l'air commun d'un seul bout de rue. Il y a de cela treize mois. Ils de croisaient, s'apercevaient. Le drame syrien n'est pas encore perceptible parmi ces présences qui absorbent notre regard. Il est ici un film transparent, le faisceau d'une intention dont nous choisirons sans doute de recouvrir ces photographies ; un casting. Car regardons encore : les visages disposés sous nos yeux sont ceux de manifestants, de policiers, d'indics, de chabbihas (1), de mukhabarats (2), de victimes : de rebelles, d'indifférents, de pleures, de torturés. Mais aucun des costumes n'est encore endossé. Chacun est le personnage qu'il sera bientôt mais dans la plus grande discrétion.
L'enfant sait-il de quel côté de l'Histoire vont tomber les visages qu'il fixe ?
(1) Miliciens civils (2) Membres de la police secrète syrienne
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Mexico ; sur les traces des détectives sauvages
Julien Allouf
- Médiapop
- Sublime
- 14 Janvier 2021
- 9782491436087
« Des fois je rêve d'une ville qui est Mexico, mais qui en même temps n'est pas Mexico. Je veux dire c'est une ville inconnue mais moi je la connais à cause d'autres rêves. » Les détectives sauvages Roberto Bolaño Fasciné par Les Détectives sauvages, roman fleuve de Roberto Bolaño, Julien Allouf décide de partir au Mexique emboîter le pas aux poètes réalviscéralistes dont il a suivi les errances à travers les rues de Mexico tout le long de sa lecture. Il décide de partir vivre (pour de vrai !) leurs aventures, de retrouver les bars qu'ils avaient fréquentés, les bancs, les parcs, les trottoirs qu'ils avaient arpentés... Et, par une suite de heureux hasards, il croise le chemin des poètes infraréalistes qui ont inspirés à Bolaño les personnages de son livre : Peau Divine, Ulises Lima, les soeurs Font...
Il découvre leurs poèmes, leurs manifestes, leur quête : vivre la vie comme l'art et l'art comme la vie. « Convulsivement ». Et, petit à petit, il abandonne le livre pour se laisser gagner par la vie qui s'offre, un appareil photo à la main...
Le journal de cette traversée se déploie entres lettres inédites, poèmes, manifestes et photographies et laisse apparaître, en filigrane, un portrait en creux de Roberto Bolaño et de l'infraréalisme, avant garde littéraire qu'il fonda en 1975 avec un groupe de jeunes poètes au coeur de l'effervescence
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Une ville marquée par l'Histoire : cela se dit de beaucoup d'entre elles, mais à Berlin qui, pour l'histoire récente - celle des deux siècles passés - devrait être l'emblème même d'une telle empreinte, le paradoxe est que, plus de vingt ans désormais après la réunification, cela ne se voie plus tellement. Certes, les traces, pour qui s'en ferait le sourcier, restent nombreuses, et plus particulièrement dans certains quartiers, mais dans ce que l'on pourrait appeler le centre et, par conséquent, là même où les destructions puis la visibilité de la division furent extrêmes, l'impression majeure que ressent le visiteur est celle d'une ville neuve et moderne, en partie transparente, où il semble que la volonté d'oubli (mais est-ce vraiment une volonté, ou un réflexe vital ?) ait triomphé.
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Janine Bächle a photographié, à l'été 2015, deux Rainbow Gatherings (Rassemblements) en Italie et en Lituanie.
L'on s'y retrouve pour vivre ensemble, dans la nature, pendant plusieurs semaines. Dans le livre, une préface de Katherina Perlongo et des textes de l'auteur accompagnent des triptyques composés d'un portrait, d'une habitation temporaire et d'un document écrit à la main. Les textes manuscrits expliquent le choix de cette forme de vie : le désir de vivre en harmonie avec la nature, l'intérêt pour un mode de vie écologique, le contentement d'une vie de simplicité, le pacifisme et l'échange entre des cultures et nationalités diverses. Pour les gens qui participent à ces Rainbow Gatherings, le développement personnel, l'augmentation de la conscience, la guérison physique et psychologique sont particulièrement importants.
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Album concept réalisé autour du poète Germain Nouveau à l'occasion du centenaire de sa disparition (1920-2020), sous la forme d'un disque vinyle accompagné d'un livret photographique grand format de 32 pages. Germain Nouveau demeure encore une figure peu connue de l'histoire de la littérature moderne. Et pour cause : il passa une grande partie de sa vie à pourchasser les éditions de ses poèmes pour les détruire ! Pourtant, il fut un des grands hérauts de la poésie française avec ses compagnons Paul Verlaine et Arthur Rimbaud auprès desquels il écrivit une oeuvre étrange et contradictoire où voisinent érotisme et poésie sacrée.
Personnage fascinant qui passa du dandysme libertin à une existence de "hobo" illuminé, il prit la route avant l'heure, en quête de la fameuse "Liberté libre" chère à son ami Arthur Rimbaud avec lequel il rédigea en 1874 les Illuminations. Considéré par André Breton et Louis Aragon comme "l'égal" de Rimbaud, il fut un des précurseurs du surréalisme.
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Bernard Plossu parcourt l'Ouest américain de 1966 à 1985. Du Nouveau Mexique à la Californie, via le Nevada, l'Utah, l'Arizona, il photographie les signes, signaux, néons, panneaux et façades sur lesquels apparaissent cowboys et Indiens le long des routes qui traversent le désert. Par dérision, il appelle la série « De Buffalo Bill à Automo Bill ». Sous le regard amusé du photographe, les anciens ennemis, le cowboy, avec ses colts à la ceinture et son chapeau, et l'Indien, avec son tomahawk et sa coiffure en plumes, se livrent désormais une guerre commerciale en étant investis comme enseignes de boutiques rivales. Selon David Le Breton, ces photographies témoignent de la nostalgie inguérissable d'un monde amérindien disparu dont Bernard Plossu a longtemps rêvé. L'ombre des populations indiennes ayant vécu dans sa proximité continue à hanter le désert. Il y a là dans ces rochers et dans la nostalgie de la mesa, l'image possible d'une existence où la fêlure serait atténuée, où une hospitalité serait enfin pensable. Mémoire d'un monde sans séparation mais voué au dépouillement, à l'essentiel, à l'élémentaire.
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Pour se souvenir de l'enfant en nous... se rappeler ce qu'on voulait devenir, pour ne pas oublier.
Je me suis perdu dans les rues d'Istanbul et j'ai demandé à ses habitants de jouer à sauter en l'air... le temps d'une photo.
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Au début des années 60, un jour de grève générale, des enfants traversent la Belgique en ravageant tout sur leur passage. Et en particulier le langage.
Des barbarismes apparaissent et la plupart des petits mots disparaissent.
Ce récit de la dérive d'une bande de gosses laissés à eux-mêmes est encore plus expérimental que ne l'étaient les textes disparates et aventureux de Funky Boy à propos desquels, dans l'Hebdo, Patrick Morier-Genoud traça ce portrait d'Yves Tenret du temps de sa vie lausannoise : « Il riait fort, grimpait sur les tables pour un oui ou pour un non, n'était ni prévenant ni poli. Et il parlait, parlait et parlait ». Maintenant, il se tait et, pour compenser, a décidé de publier un livre tous les six mois.
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Bernard plossu : marcher la photographie
David Le Breton
- Médiapop
- Ailleurs
- 22 Novembre 2019
- 9782918932871
« Je ne suis pas un critique ou un spécialiste de l'histoire de la photographie, j'écris ce texte sur l'oeuvre de Bernard Plossu au regard de ce qu'elle me donne à penser, ce qu'elle m'apporte de connaissances sur le monde. Ce livre est une marche commune, une ballade à ses côtés où je dis comment je vois ses photographies, peut-être comment elles me voient elles-mêmes, comment elles m'atteignent. Ecrire en se laissant porter par le regard, sous l'empire de ses photos en essayant de comprendre ce qu'elles transforment en moi, les émotions qu'elles font naître, les rappels de mémoire. Ce n'est pas une biographie non plus, mais une conversation. Nous parlerons de voyage, d'amitié, de marche, de silence, d'un certain attachement à la solitude, à la contemplation. Au-delà de l'amitié, une connivence nous relie, une manière de toucher le monde par l'image pour Bernard Plossu, et pour moi par l'écriture, l'un et l'autre dans un affût qui ne cherche jamais l'appropriation mais le témoignage, épouser les mouvements du réel plutôt que de les commander. » David Le Breton
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Artistes syriens en exil, oeuvres et récits ; Syrian artist in exile
Dunia Al Dahan, Corinne Rondeau
- Médiapop
- Ailleurs
- 20 Août 2020
- 9782491436056
Ce livre est le fruit d'une rencontre entre une génération d'artistes syriens condamnés à l'exil pour leur engagement dans les Printemps arabes et des membres du monde français de l'art. Fin 2018 un collectif de professionnelles françaises et syriennes a organisé un programme de portes ouvertes d'ateliers d'artistes syriens à Paris, un colloque à l'école des Beauxarts de Paris et des expositions à la galerie Premier regard puis à la maison des arts de Malakoff. Ce livre recueille les traces de cette expérience. S'y entrecroisent l'histoire de la Syrie, l'histoire de la révolution et de l'exil, les récits intimes des artistes, le regard de la critique et historienne de l'art Corinne Rondeau et l'analyse sensible de la commissaire d'exposition Dunia Al Dahan.
Ces voix multiples, riches en images, sont ponctuées de reproductions d'oeuvres prises lors de l'exposition « Où est la maison de mon ami ? » qui s'est tenue au printemps 2019 à la maison des arts de Malakoff.
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Jardins du Riesthal
Jean-Christophe Bailly, Corinne Maury, Anne Immelé
- Médiapop
- 21 Octobre 2022
- 9782491436599
Les jardins du Riesthal montre l'évolution de la nature dans un jardin familial (auparavant jardin ouvrier) situé à Mulhouse. Au fil des années, la parcelle est passée d'un terrain nu à un oasis accueillant une grande variété de plantes. La nature a en partie été laissé libre d'agir et a ainsi permis aux plantes vagabondes et sauvages de cohabiter avec les plantes cultivées. Il en résulte un jardin vivant et en perpétuelle reconfiguration. La série est aussi élargie aux autres parcelles du site, présentant d'autres approches de la culture potagère. Les photos revêtent aussi une dimension sensorielle liée au temps des étés et des jeux d'enfants.
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Avec ce récit photographique conçu comme un journal entrecoupé de flashbacks, le photographe Pascal Bastien nous invite à le suivre au quotidien pendant toute une année.
Image par image, il nous fait découvrir sa passion pour le cinéma, son rôle de père, sa profession, ses fixettes, ses joies et ses difficultés.
On suit ses pérégrinations de la Méditerranée à la vallée du Rhin au fil des saisons, pas toujours très clémentes.
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Depuis le 2 septembre 1999, Philippe Lutz prend une photographie qu'il met ensuite en ligne sur son site la-photo-du-jour.com. Après seize ans de présence virtuelle sur Internet, il franchit aujourd'hui le pas de la publication papier.
Dans une interview pleine d'humour menée par le photographe Eric Franceschi, et suivie de vingt-six petits chapitres alphabétiques dans lesquels il associe photographies et histoires personnelles, Philippe Lutz raconte comment la contrainte qu'il s'est imposée est devenue un véritable rituel dont il ne saurait plus se passer, ainsi que le moteur de sa création photographique.
Un livre tour à tour drôle, tendre et grave, qui fait le récit d'une expérience au long cours intimement liée au quotidien et permise par l'avènement de la photographie numérique et de l'Internet.
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Du Caire à Rome, d'Hollywood à Babelsberg, de Paramount à Fox, Laure Vasconi a vadrouillé, déambulé, ?âné, rêvé, toujours armée de sa prothèse devenue naturelle, l'appareil photo. Dans des studios plus ou moins en activité, en sommeil, voire en déshérence, elle a observé les coulisses des usines à rêves du XXème siècle, capté l'envers, les plis, l'inconscient du cinéma, saisi le hors champ des ?lms. Dans des locaux le plus souvent déserts, mais parfois peuplés de quelques employés, fourmis invisibles mais indispensables de la grande ruche cinéma, elle n'a eu de cesse de photographier ce que les foules ne voient jamais : la béance du cinéma, la latence entre les ?lms, avant ou après que ceux-ci soient fabriqués.
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Ayline Olukman conjugue le temps au présent. Elle invite le monde entier à prendre part à la décision de l'instant. Avec ses photographies, elle restitue avec bonheur toutes les étapes de son propre cheminement visuel, installant une temporalité nouvelle, extensible à l'infini, comme une route qui ne semble vouloir s'arrêter. La musique revêt une importance particulière dans sa vie d'artiste ; elle est présente inconsciemment au moment de la prise de vue, que les artistes de sa B.O mentale s'appellent Nick Cave & The Bad Seeds, Radiohead ou Blonde Redhead.
Emmanuel Abela a cherché dans ses images une source commune à ses inspirations éventuelles : il a identifié la figure angélique d'une Amérique flamboyante, mais dont le parcours tragique annonce le déclin ; il raconte un songe, songe ultime : le songe de Gram Parsons.
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Cette Amérique-là, nous l'avons déjà vue et pourtant nous n'en sommes pas lassés parce qu'elle reste ainsi suspendue, toujours au bord de sa disparition, juste avant l'oubli et la réminiscence. Ayline Olukman marche, roule, fait des rencontres. Entre les mots comme au coeur des images, elle laisse, pense-bête de sa propre existence, des traces de ce qu'elle a vécu.
À feuilleter ce livre, même si l'on n'y est jamais allé, c'est comme si, déjà, on y retournait.
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Martin Parr pose son regard aigu sur le quartier populaire et métissé de la Cité-Briand à Mulhouse. Ses photos ont été exposées à La Filature du 11 mars au 10 mai 2015 avec deux séries emblématiques de son oeuvre, The Last Resort et Signs of the Times.
C'est sur une invitation de La Filature que Martin Parr a accepté de séjourner quelques jours dans l'emblématique quartier Cité-Briand composé des « carrés mulhousiens », maisonnettes mitoyennes avec petits jardins imaginées par les industriels au 19e siècle autour des grands sites de production textile. Durant son séjour, Martin Parr rencontre des commerçants du quartier, des marchands ambulants de la place du marché et une trentaine d'habitants à leur domicile. Chez ces derniers, il s'attache à faire des portraits et à reproduire certains détails de leurs intérieurs. Ses hôtes lui parlent de leurs origines, de la vie de quartier, de leur vie de famille ; le photographe examine soigneusement chaque pièce, en observe chaque objet, chaque détail. Puis il appuie sur le bouton. Souvent en approchant très près un objectif macro, pour retrouver des motifs, des formes, des couleurs qui alimentent nombre de ses séries. Les natures mortes terminées, il se tourne vers ses sujets, les dirige, leur donne quelques indications de pose, d'attitude (pas de sourire) et très vite, déclenche l'appareil. Le portrait dans la boîte, il ponctue la séance d'un sourire. Martin Parr prend plus de 500 photos, une sélection est retenue pour être présentée à La Filature. Cette série réalisée à Mulhouse prolonge le projet que le photographe mène depuis plus de trente ans sur le thème de la consommation dans notre société occidentale. On y retrouve ses obsessions, son goût du kitsch, son attirance pour la surabondance. On y retrouve bien sûr aussi son regard intuitif sur notre société.
Remerciements aux habitants du quartier Cité-Briand, Mulhouse