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Patrick Frey
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Suzanne Perrottet ; bewegungen / movements
Giorgio Wolfensberger
- Patrick Frey
- 16 Juin 2014
- 9783905929508
Une archive visuelle du mouvement : la collection de photographies de mouvements corporels, de gestes et d'expressions faciales rassemblées par la danseuse, enseignante et thérapeute Suzanne Perrottet, l'une des co-fondatrices de la danse expressive moderne, innovatrice dans le domaine de l'instruction de la danse et l'éducation du mouvement musical et rythmique, proche de Dada Zurich.
Suzanne Perrottet (1889-1983) a grandi à Genève, étudié la rhythmique avec Émile Jaques-Dalcroze et enseigné à Hellerau, où Mary Wigman a été une de ses élèves. En 1912, elle rencontre le danseur, chorégraphe et théoricien Rudolf von Laban, s'installa avec lui dans la colonie d'artistes de Monte Verità près d'Ascona et ensuite à Zurich où elle se produisait lors des soirées dada. L'été de 1913 marque un vrai tournant sur Monte Verità! Avec Laban, Wigman et d'autres, Perrottet découvre le pouvoir expressif des mouvements et gestes naturels, du son et des mots. C'était la naissance de la danse moderne.
Tout le monde devait pouvoir profiter de l'esprit du mouvement naturel, le but était de libérer le corps et l'esprit.
En 1920, Perrottet fonde une école à Zurich. Non contente d'y avoir enseigné à des danseurs, acteurs, enfants et adultes, y compris à des personnes présentant des handicaps physiques ou psychiques, elle se consacra à la recherche, intense et ininterrompue. Pour pallier au manque de littérature disponible dans ce nouveau domaine, elle commença à découper des images de mouvements, de gestes et d'expression physique dans des magazines. En 60 ans, elle a amassé une archive de plus de 10 000 images, qu'elle a classées par catégories. Suzanne Perrottet a continué de travailler jusqu'à ses 89 ans. Après sa mort, ses cartons à bananes remplies de coupures ont été oubliées. Redécouvertes à l'intérieur de ce livre, elles offrent un aperçu sur une collection unique - une archive visuelle du mouvement.
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Le premier chapitre de la spectaculaire série de projets de Taiyo Onorato et Nico Krebs intitulée FUTURE interroge la manière dont l'évolution de notre représentation de l'avenir au cours des dernières décennies affecte notre perception du présent et conditionne nos réactions aux changements en cours.
Recréées par Taiyo Onorato et Nico Krebs pour la plupart à partir de documents d'archives, les images de ce livre illustrent le fait que toute vision ou représentation de l'avenir est nécessairement un collage d'images tirées du passé.
En utilisant une combinaison de photographies analogiques grand format et de diverses technologies laser à commande numérique, les artistes ont créé un monde visuel qui emprunte à la science-fiction et adopte une approche associative d'un monde émotionnel oscillant entre l'optimisme de l'enfance des artistes et le dystopisme de l'époque actuelle.
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Cet ouvrage regroupe une collection de photographies d'enfance de personnalités des arts, de la littérature, du sport, de la politique et du crime. Un « Qui est-ce ? » du XXe siècle en devenir.
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Ouvrage photographique retraçant le voyage en automobile des deux artistes depuis la Suisse jusqu'à la Mongolie, à travers les territoires mystiques de l'Est.
En avril 2013, les photographes et proches collaborateurs Nico Krebs et Taiyo Onorato sont partis de Suisse avec leur Toyota Land Cruiser de 1987, direction l'est et leur ultime destination, la capitale de Mongolie, Oulan-Bator. Parcourant les paysages d'Eurasie et d'Asie centrale, Nico Krebs et Taiyo Onorato ont photographié de nombreux territoires inconnus, pris en tension entre des traditions millénaires, l'héritage soviétique et la dissémination anarchique du modèle capitaliste. Une confusion identitaire que les deux artistes parviennent à rendre palpable à travers leurs photographies. Continental Drift est le deuxième ouvrage publié par Taiyo Onorato et Nico Krebs aux éditions Patrick Frey, après The Great Unreal, compte-rendu d'un voyage au coeur des États-Unis.
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Cette publication extraordinaire sous coffret rassemble une sélection d'images d'archives et de photographies provenant de publicités issues de sites spécialisés dans la vente de stupéfiants sur le darknet. Imprimées à l'encre invisible, les images ne peuvent être vues à l'oeil nu et nécessitent l'emploi d'une lampe de poche ultraviolette, incluse avec l'ouvrage.
Internet peut être considéré comme un iceberg : la pointe émergée est ce que l'on appelle le Web surfacique, le terrain numérique que nous connaissons et sur lequel nous naviguons au moyen des moteurs de recherche, des réseaux sociaux, etc. La partie submergée, environ 90% de l'iceberg, est ce que l'on appelle le Web profond : un réseau crypté et en constante évolution, garantissant l'anonymat total, hors de portée des instruments de recherche traditionnels. Ce darknet est un no man's land sans loi, accessible uniquement à l'aide de logiciels spécifiques. Intraçable, il est le lieu de prolifération des activités illicites, et notamment de contrebande.
Les photographies présentes dans ce volume, tirées des sites de ventes de produits illicites présents sur le Web profond, ne peuvent être vues que sous une lumière ultraviolette - la même utilisée par les brigades des stupéfiants pour déceler les traces de drogues.
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Après son immersion dans les sphères du pouvoir, Christian Lutz s'introduit dans l'univers des casinos : à la suite de son projet Insert Coins (2016), consacré au déclin de Las Vegas, le photographe genevois se penche sur le consumérisme chinois dans les casinos de Macao, nouvelle capitale mondiale du jeu depuis une quinzaine d'années, univers de l'argent, du luxe et du simulacre. Lutz scrute les surfaces lisses et aseptisées de ce nouveau monde dans lequel apparaissent les premières fissures, en s'inscrivant dans une tradition de photographie documentaire humaniste tout en développant une esthétique hyper maîtrisée et une narration cinématographique.
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Première monographie de l'étoile montante de la photographie de mode : un projet pléthorique (500 images) prenant pour sujet la mère de l'artiste, photographiée sur plus d'une décennie. Avec des textes de Rachel Cusk et Miranda July.
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En 2015, le cinéaste suisse Iwan Schumacher a commencé à collectionner des photographies de couples qui semblent indifférents à l'appareil photo, soit parce qu'ils sont familiers avec le photographe, soit parce qu'ils ne s'aperçoivent pas qu'ils sont observés. Par coïncidence, Peter Pfrunder, directeur de la Fondation suisse pour la photographie, envisageait depuis longtemps de monter une exposition de photographies de couples. C'est donc naturellement qu'ils se sont associés pour réaliser un livre.
Les couples représentés dans Paare / Couples sont de différents types, durées et combinaisons de genres. Chaque image est complète en soi et montre quelque chose qui se passe entre les deux sujets ; chacune déclenche un film différent dans l'imagination du spectateur, un avant et un après, tout en restant ouverte à toutes les conjectures - le mystère de l'image reste à jamais préservé. Bien que Paare / Couples donne une expression visible, presque palpable, à une large gamme d'émotions humaines, le livre ne prétend pas montrer une sélection photo-historiquement représentative de personnes de tous horizons. Il s'agit plutôt d'une partition joyeusement et généreusement composée par deux photophiles, un assortiment éclectique de photos qui semblent être tirées d'autant de films différents, mais qui peuvent être assemblées pour former un nouveau film mosaïque à plusieurs pistes. -
Journal photographique élaboré à partir de 3000 clichés noir et blanc réalisés en 1972 entre Londres et la Suisse, juste avant qu'Iwan Schumacher ne se consacre entièrement à la réalisation de films. Prises à la volée, les photographies du cinéaste helvète sont imprégnées d'une qualité onirique, offrant le portrait d'une jeune génération post-Sixties teintée de mélancolie.
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Ce livre d'artiste met en miroir de véritables photographies de propagande du troisième Reich avec des reproductions issues de films hollywoodiens mettant en scène des nazis : une réflexion sur le réel et le factice, doublée d'un commentaire actuel sur le rapprochement croissant du populisme et du fascisme.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à Documenta 14, Neue Galerie, Cassel, du 7 juin au 17 septembre 2017.
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« Le 24 septembre 2007, à l'Université de Columbia, l'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad dit En Iran, nous n'avons pas d'homosexuels comme dans votre pays.
Alors qu'aujourd'hui certains pays occidentaux acceptent les mariages gays et lesbiens, en Iran, l'homosexualité reste toujours passible de peine de mort. Cette sanction interdit aux homosexuels de vivre pleinement leur sexualité. Leurs seules options sont de choisir la transsexualité, pratique tolérée par la loi mais considérée comme pathologique, ou la fuite.
A Denizli, une petite ville de Turquie, des centaines de réfugiés homosexuels iraniens transitent. Ils mettent leur vie en pause dans l'attente de rejoindre, un jour, un pays d'accueil où ils pourront librement vivre leur sexualité. Dans ce contexte d'incertitude où l'anonymat est la meilleure protection, ce travail questionne les notions fragiles d'identité et de genre.
Mes intentions étaient avant tout de ne pas victimiser mes sujets. Il est vrai que la situation politique est dramatique et que leur passé est chargé de souvenirs difficiles. Malgré cela, j'ai essayé de me focaliser sur leur situation actuelle et l'espoir qu'elle évoque. Elle est une promesse vers la libre expérience de leur orientation sexuelle et de leurs amours, au-delà du genre. Les images sont construites avec des éléments simples, légers, parfois même festifs, le tout pour créer un paradoxe avec la gravité du sujet et la précarité de leur situation. Entre images de visages cachés ou découverts, ma série témoigne de la difficulté qu'éprouvent ces personnes à réinvestir l'espace identitaire dont ils ont été privés. » Laurence Rasti -
Des années 1970 jusqu'à sa mort en 2000, le scientifique, artiste et collectionneur Andreas Züst a séjourné de nombreuses fois au Groenland, photographiant la glace sous ses formes les plus diverses. Cette publication rassemble une sélection issue de cette vaste série.
Toute sa vie, Andreas Züst a été fasciné par les phénomènes naturels. Dès son enfance, il prenait stoïquement note des conditions météorologiques trois fois par jour. Plus tard, alors qu'il était étudiant en glaciologie, il a passé des mois entiers à Thulé au Groenland à forer des carottes de glace et à y réaliser d'innombrables diapositives de ses travaux de recherche. Le corpus du matériau photographique qui en résulte donne à voir la glace sous une multitude d'aspects différentes et échappe à toute détermination, du blanc des paysages de glace infinis et des cristaux de glace sur une fenêtre au bleu éclatant, d'un ours polaire regardant dans l'appareil photo sur une plage couverte de glace à un camp de base de recherche sous la lumière de la pleine lune. La lueur bleue opaque de la glace (que l'on peut voir dans un diaporama) incarne l'aura de ces images évocatrices de l'autre monde. L'histoire de la glace et celle de la vie et du travail d'un glaciologue sont racontées séparément dans Pursuit of Wonders, mais sont liées par l'atmosphère qui émane de ce voyage surréaliste à travers un monde de glace, complété par les contributions des artistes Peter Mettler, ami de Züst, Jimena Croceri et Sarina Scheidegger, ainsi que de Kris Decker, chercheur en histoire et théorie des sciences.
Publié à l'occasion de l'exposition « Eis » au Kunstmuseum Luzern, Suisse, du 25 septembre au 29 novembre 2020.
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Cimetières, fantômes, guillotines, squelettes, cercueils, corps démembrés et araignées géantes... La frénésie décorative américaine d'Halloween photographiée, de jour, par Cameron Jamie (livre d'artiste).
Chaque année depuis 1984, et bien qu'il vive désormais en France, l'artiste américain Cameron Jamie photographie les devantures des maisons décorées pour la fête des morts dans son quartier d'enfance en banlieue de Los Angeles. Ce rituel photographique a pour particularité d'être réalisé en journée, modifiant ainsi le contexte perceptif de cette culture horrifique populaire. Front Lawn Funerals and Cemeteries met en tension l'imagerie macabre et les extérieurs familiaux pris à la lumière du jour. Ici, la normalité de façade de ces maisons pavillonnaires cède le pas à l'humour, la violence et le trouble. Tout à la fois métaphore et forme d'art vernaculaire, définie par Jamie comme « The American Grand Guignol », cette pratique de transformation de l'habitat suburbain exprime l'imaginaire collectif américain dans sa perception de la mort, et ce, pour son propre amusement. Et lorsque la figuration de véritables faits divers, sociaux et criminels, se mêle aux représentations fictionnelles de l'horreur Hollywoodien pour s'introduire dans le réel, le monde n'en devient que plus inquiétant. Le soleil californien brille d'une étrange lumière...
L'oeuvre multiforme de Cameron Jamie (né en 1969 à Los Angeles, vit et travaille à Paris) prend sa source dans le tissu social des classes défavorisées des banlieues américaines et transfigure les codes esthétiques de la culture populaire et underground. Si Cameron Jamie s'est fait connaître avec ses performances, films, photographies et installations, ses récentes sculptures en céramique sont le prolongement tridimensionnel des dessins qu'il produit depuis le début des années 2000.
Cameron Jamie a fait l'objet de nombreuses expositions et rétrospectives, notamment au Walker Art Center (Minneapolis), au MIT List Visual Arts Center (Cambridge), au Centre Pompidou et au Quai Branly (Paris), au MoMA (New York) ou à la Kunsthalle de Zurich.
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Prostituées, vagabonds, fous du village, rastas, proxénètes, expatriés ivres, videurs surmenés, mendiants, voyous, flics, employés d'ONG, exorcistes des rues... un portrait photographique des anges déchus du district de Kabalagala, épicentre de la vie nocturne de la capitale ougandaise.
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Cette publication regroupe une série d'instantanés nocturnes d'animaux sauvages, réalisée par Alex Hanimann grâce à des « pièges photographiques » automatiques. Initialement produites à des fins scientifiques au sein de différents habitats et zones climatiques, ces images sont ici réexaminées en termes de composition visuelle.
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Une série de paysages et de portraits agricoles des Alpes suisses, composant une étude visuelle fascinante des relations entre animaux, humains et territoire dans le contexte des bouleversements actuels de l'agriculture et de l'industrie laitière.
Tout a commencé, comme souvent, par une mutation génétique. Ce n'est qu'il y a environ 7 500 ans que les adultes d'Europe centrale ont commencé à conserver l'enzyme permettant de métaboliser le lactose. L'élevage laitier au sens moderne du terme a commencé dans les premières organisations agricoles, la nature devenant progressivement culture et finalement ce que nous appelons « civilisation ». Réduisant leur dépendance aux récoltes et aux réserves alimentaires, les éleveurs de bétail ont pu survivre même dans les conditions climatiques difficiles des régions montagneuses moins fertiles, froides et enneigées.
Ces régions et leurs habitants sont le sujet du liver du photographe suisse Alfio Tommasini. Pendant les longs mois d'hiver en particulier, lorsque l'homme et la bête vivent en étroite symbiose sous le même toit, il a visité des petits exploitants et des éleveurs de bétail dans les Alpes et les contreforts alpins, mais aussi des laboratoires laitier et des centres d'insémination à grande échelle en Suisse.
Via Lactea présente des paysages en forme de tableau, photographiés entre 2015 et 2019, ainsi que des portraits de paysans et d'animaux de ferme, à la fois détaillés et intimes. Tommasini entreprend une étude visuelle de la relation entre les humains, les animaux et la topographie, dans le contexte de la technicisation à outrance de l'industrie laitière et du développement vertigineux de l'infrastructure agro-industrielle répondant aux besoins de nos vies urbaines. L'ouvrage donne un aperçu des évolutions radicales des microcosmes non urbains pris dans les affres de la transformation technologique, évitant tout folkore ou romantisme, donnant à voir les signes révélateurs de bouleversements coévolutifs inéluctables dans les détails subtils des vêtements, des outils et des machines.
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En 2017, Shane Lavalette a réalisé un photo-reportage de la Suisse rurale, suivant l'itinéraire emprunté il y a 80 ans par Theo Frey, pionnier du photojournalisme suisse. Cette publication associe ces photographies anciennes et actuelles de la campagne helvétique, offrant un portrait singulier et émouvant d'une nation.
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Christian Lutz propose une approche photographique saisissante des mouvements et phénomènes populistes de droite et identitaires à travers toute l'Europe, à l'heure de la crise financière et des réfugiés, du Brexit, de la pandémie de coronavirus et des bouleversements économiques et sociaux qui l'accompagnent.
« Je vis dans un pays (la Suisse) où l'extrême droite représente le premier parti politique du gouvernement. La puissance des partis de la droite populiste touche toute l'Europe : UKIP au Royaume-Uni, FPO en Autriche, AFD en Allemagne, Rassemblement National en France, VOX en Espagne ou encore l'UDC en Suisse...
Je traverse des territoires européens sur les traces de ces partis du "bon sens" qui promettent une vie meilleure. J'avance par touches suggestives, par métaphore.
Le populisme est une fée maléfique, elle charme avec des paroles annonciatrices d'un bonheur futur. Elle arrive à nous faire oublier que ses filets sont toxiques, qu'ils produisent la ségrégation, l'exclusion, le désespoir. Ses arguments nous renvoient à nos frontières physiques et symboliques ; ils préparent le terrain de la guerre sociale, des phobies, des asphyxies de la pensée et du lien humain. Ils manipulent nos esprits et nos instincts.
Les partis qui diffusent cette idéologie sont des oiseaux familiers, qui soudain attaquent. Ils s'inscrivent dans le paysage ; ils se logent dans les friches industrielles, dans les villes calmes et bourgeoises, dans le regard des individus. Ils sont là, dans chaque inattention de nos valeurs morales, dans chaque brèche que la peur entaille.
A terme, cette histoire sera le conte d'une Europe en prise avec elle-même et la redéfinition de ses valeurs.
Les photographies de ce livre ont été produites entre 2013 et 2020, lors de voyages en Suisse, en France, au Royaume-Uni, en Hongrie, Au Danemark, en Pologne, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas. » Christian Lutz Le projet Citizens a été récompensé par le prix ISEM 2020.
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Une série de plus de 1200 gros plans d'affiches publicitaires à Zürich, photographiées par Anna Stüdeli : un « hommage au désir » qui se réapproprie les codes esthétiques de l'imagerie publicitaire contemporaine pour mieux en dévoiler les idéologies sous-jacentes et en interroger les fondements.
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Michele Sibiloni photographie la récolte des grillons de brousse en Ouganda, entre traditions locales et interrogations sur un avenir global.
Les nsenènes sont un met délicat et une source de revenus importante en Ouganda. Techniquement des grillons de brousse mais généralement appelés « sauterelles », les nsenènes migrent en masse deux fois par an, juste après les deux saisons des pluies. D'énormes essaims remplissent le ciel peu avant le lever du soleil. Ainsi, nuit après nuit pendant la saison du grillon, de nombreux Ougandais restent debout jusqu'à l'aube pour attraper les créatures. L'omniprésence des insectes verdâtres lustrés dans la brume nocturne et la fumée des feux de joie plonge tout le pays dans une atmosphère d'un autre monde, dont l'étrangeté est accentuée par l'équipement impliqué, en particulier les outils et les pièges fabriqués avec fantaisie. Des vagues d'activité frénétique alternent avec de longues périodes d'attente et de tuerie.
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture souligne l'importance à grande échelle du rôle que pourrait jouer les insectes comestibles, riches en protéines, pour réduire la faim dans le monde et améliorer la sécurité alimentaire. Cependant, la déforestation a décimé les populations d'insectes migrateurs ces dernières années et certaines espèces de grillons sont aujourd'hui en danger critique. Pour ne rien arranger, les pluies en Afrique sont de moins en moins prévisibles du fait du changement climatique, et la récolte du grillon dépend entièrement du moment choisi.
Le photographe italien Michele Sibiloni a capturé la récolte de grillons en Ouganda, une activité à cheval sur la frontière très fine entre passé et avenir, tradition et modernisation, dans son langage visuel très atmosphérique. Ses portraits et ses séquences cinématographiques simples sont éloquents, concernant non seulement la façon dont les Ougandais se perçoivent, mais aussi les perspectives d'avenir de notre planète dans son ensemble.
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Livre d'artiste du plasticien, musicien (Destroy All Monsters), auteur et libraire américain : un assemblage d'instantanés de la scène de Detroit des années 1970 et de collages picturaux d'images et imprimés issus de l'iconographie chrétienne, de l'âge d'or hollywoodien, du cinéma bis et de la pop culture.
Le livre de Cary Loren alterne des clichés de son entourage dans le Detroit des années 1970 et des photographies de ses collages mis en scène de façon élaborée, composés d'impressions, de captures d'écran de télévision, de couvertures de magazines, d'autocollants, d'affiches de films, d'éphémérides, etc., autant d'éléments visuels apparemment hétéroclites unifiés grâce aux manipulations effectuées sur le médium du Polaroid.
Les oeuvres de Loren mêlent des éléments personnels et mythologiques, mélangeant iconographie chrétienne, icônes de la culture pop, science-fiction et films de série B, âge d'or d'Hollywood et esthétique des publications des magazines trash (The National Enquirer, Famous Monsters of Filmland, Screw) dans une perspective post-warholienne très singulière. La famille Addams côtoie les anges célestes, l'Enfer de Dante voisine avec les cupcakes, le grotesque fusionne avec le beau. Loren crée des autels picturaux extatiques de memento mori, se livrant à la fois avec révérence et irrévérence à son obsession de la culture pop et trash, du glamour, de la fugacité et de la mort.
Ce livre d'artiste comprend une interview réalisée par l'artiste américain Cameron Jamie dans les cimetières aux côtés des tombes des idoles de Cary Loren (dont Vampira, Ed Wood Jr et Jane Mansfield), icônes enterrées de la culture pop qui constituent son contexte biographique.
Ouvrage publié sous trois couvertures différentes, distribuées aléatoirement. -
Inspirée par l'arrière-grand-mère d'Al-Arashi, Aisha, cette publication est un hommage à la lignée de femmes dont elle est issue, des femmes des paysages multidimensionnels du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Cherchant à comprendre les tatouages qui ornaient le corps de son arrière-grand-mère, Al-Arashi embrasse les complexités d'une tradition matriarcale symbolique. Dans l'impossibilité de se rendre sur l'un de ses lieux d'origine, le Yémen frappé par la guerre, Yumna Al-Arashi a voyagé à travers l'Afrique du Nord, rencontrant et photographiant un groupe diversifié de femmes appartenant plus ou moins à la même génération : toutes debout, assises, regardant, se déplaçant et riant avec assurance et joie. Les images d'Al-Arashi sont à la fois douces et fortes dans leur composition, reliant consciencieusement la femme à la terre qui l'entoure et vice versa ; elles sont incroyablement riches en détails et en couleurs ; et elles sont intimes et magnifiquement provocantes. Aisha inclut également des écrits et des poèmes d'Al-Arashi dans lesquels elle évoque les souvenirs de son arrière-grand-mère et le parfum de l'oudh « qui laissait une trace de magie partout où elle flottait dans cette maison ». Al-Arashi parle également des archives coloniales, des récits intergénérationnels et des complexités de l'identité féminine arabe transnationale dans les sociétés patriarcales, capitalistes et impérialistes au sens large.
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Die Not hat ein Ende - The Swiss Art of Rock se penche sur l'histoire de la musique rock helvète, avec comme particularité de donner une visibilité accrue aux sous-cultures qui en ont émergé. Près de 50 ans de scène locale et d'histoire de la pop et du rock sont retracés à travers les pochettes d'albums, affiches de concerts, flyers, fanzines, BDs et photographies de designers, graphistes, musiciens et photographes de l'époque. Die Not hat ein Ende - The Swiss Art of Rock constitue un document historique impressionnant sur une époque, un travail exhaustif et un hommage à l'esthétique anar-chic de cette avant garde artistique, de ses débuts jusqu'à nos jours. Outre l'intérêt porté à l'imagerie musicale, ce volume consacre aussi une large partie à l'histoire de la musique elle-même, avec, entre autres, une chronologie détaillée du développement du mouvement en Suisse.
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Le travail sur l'anatomie humaine réalisé par le photographe Michael Tummings derrière l'épaule du chirurgien.