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Les J.O vus par Raymond Depardon : des photographiques devenues cultes des Jeux Olympiques de Tokyo, Mexico, Montréal et Moscou.
Des J.O. de Tokyo en 1964 à ceux de Moscou en 1980, Raymond Depardon apprend que, pour saisir un événement, il faut le devancer. Ainsi parvint-il à immortaliser la naissance du « Fosbury Flop », à capter la grâce des gymnastes. Mais aussi le poing levé des athlètes noirs américains à Mexico en 1968 et la prise d'otages de la délégation israélienne à Munich en 1972. Le stade et l'Histoire.
Raymond Depardon est photographe et réalisateur. Il est considéré comme l'un des maîtres du film documentaire et son oeuvre photographique est mondialement saluée.
Édition augmentée et actualisée. -
Quoi de commun entre un photographe qui essaye de capturer des fantômes, un expérimentateur qui tente d'enregistrer ses pensées en disposant une plaque sensible sur son front, un opérateur de fête foraine, un prestidigitateur en chambre noire, de joyeux amateurs, quelques chasseurs de reflets et des producteurs anonymes d'images énigmatiques ? Rien, si ce n'est leur appartenance à cette vaste catégorie photographique encore insuffisamment étudiée : celle du vernaculaire. La photographie vernaculaire est le plus souvent appliquée ou fonctionnelle, c'est-à-dire utilitaire. La famille est l'un de ses principaux lieux de production ou de circulation, elle est donc aussi domestique. Surtout, elle se situe hors de ce qui a été jugé le plus digne d'intérêt par les instances de légitimation culturelle. Elle se développe en périphérie de ce qui fait référence, compte et pèse dans la sphère artistique. Elle est l'autre de l'art, mais c'est précisément à ce titre qu'elle a intéressé les avant-gardes et continue d'être regardée par nombre d'artistes utilisant la photographie. En historien consciencieux, mais non sans délectation, Clément Chéroux revient dans cet ouvrage sur quelques-unes de ces pratiques vernaculaires oubliées. Elles deviennent autant d'occasions d'interroger la photographie : faut-il (ou non) croire aux images, comment s'aveugler en les regardant, qu'est-ce qu'un amateur, quel est l'inconscient photographique du cinéma de Georges Méliès, les photographes forains ont-ils le pouvoir de changer la vie en changeant de décor, quelle était la véritable activité d'Eugène Atget, pourquoi les images documentaires avaient-elles valeur d'extase pour les surréalistes ?
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J'ai le pressentiment que quelque chose ne sera plus comme avant.
C'est peut-être là la vraie définition de l'errance, de sa quête, avec sa solitude et sa peur. c'est le désir que je cherchais, la pureté, la remise en cause, pour aller plus loin, au centre des choses, pour faire le vide autour de moi. je me dois de me laver la tête... pour rencontrer le centre d'une nouvelle image, ni trop humaine, ni trop contemplative, ou le moi est aspiré par les lieux quand le lieu n'est pas spectacle, ni surtout obstacle.
Il me faut vivre cette quête qui est la mienne... elle arrive à un moment, ni bon ni mauvais, elle est nécessaire... pour être juste cette errance est forcément initiatique... mon regard va changer... cette quête devient la quête du moi acceptable.
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La solitude heureuse du voyageur ; notes
Raymond Depardon
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- Points Aventure
- 1 Juin 2017
- 9782757867631
« La Solitude heureuse du voyageur est un choix de photographies tiré de mes voyages, rempli de déserts, de villes et de chambres d'hôtel. Comme pour Notes, mon premier livre fondateur, il y a toujours la place d'une femme aimée au bord du cadre, comme si je photographiais mon désir et que le paysage me renvoyait un moi enfin apaisé ».
Raymond Depardon.
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New York aller et retour (inédit)
Raymond Depardon, Philippe Séclier
- Points
- 28 Octobre 2021
- 9782757889473
« Il me fallait en finir au plus vite avec cette décennie de violence, qui avait débuté avec la perte de Gilles [Caron] et qui s'était poursuivie, en avril 1975, avec la mort de Michel Laurent au Vietnam. Le prochain sur la liste, j'en étais persuadé, c'était moi. Continuer à faire des photos de guerre, à mes risques et périls, n'avait plus de sens. À l'époque, le fossé était énorme entre les photo-reporters et les photographes français humanistes. Entre les deux, il n'existait strictement rien et je me demandais s'il n'y avait pas une voie médiane à prendre. » R. D.
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La photographie fait désormais partie de la vie quotidienne. Elle s'est tellement incorporée aux habitudes qu'on ne la voit plus à force de la voir. Elle préside à tous les événements, privés ou publics. On lui prête un caractère documentaire, au point de la faire apparaître comme le procédé de reproduction le plus fidèle, le plus impartial de la vie sociale. En fait, la photographie, qui peut être instrument de connaissance et oeuvre d'art, n'est souvent qu'un instrument de communication susceptible de tous les avatars et de toutes les manipulations. C'est pourquoi l'histoire de la photographie ne peut être seulement l'histoire d'une technique : elle est inséparable d'une histoire sociale et politique.
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* Raymond Depardon connaît l'Afrique depuis plus de trente ans. Il y est
retourné pour un long périple à l'occasion d'un film qui lui tenait à coeur. Il
en a rapporté des photographies, qui montrent l'Afrique qu'il aime, telle qu'il
la voit, souffrante parfois, mais aussi proche et chaleureuse. * Raymond
Depardon est né en 1942 dans le Rhône. Il devient photographe à l'agence Dalmas
avant de créer Gamma avec Gilles Caron. Son travail se prolonge dans ses
documentaires, directs et sans commentaires, dont les plus connus sont ceux de
sa trilogie Profils paysans : Profils paysans, l'approche (2001), Profils
paysans, le quotidien (2005), La Vie moderne (2008).
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Une invitation au voyage en 100 photos couleur inédites.
Quand Raymond Depardon retourne au Japon lors de deux brefs séjours, en 2016 et 2017, c'est un choc. Il découvre un Japon accessible, à portée de Leica. Il parcourt la ville, s'enfonce dans la campagne, de Tokyo à Kyoto et aller-retour, attrapant à la volée ce qui du pays du Soleil levant s'offre et se dérobe : une palette de couleurs unique, qu'on lui connaît peu, toutes en tons pastel, « formica ». Il erre en amateur, se laisse surprendre - et nous avec.
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Raymond Depardon a photographié la France, en guettant les traces de l'homme sur le territoire, un peu à la manière dont Walker Evans a photographié les États-Unis au début du XXe siècle. Le photographe et réalisateur mondialement connu a visité presque toutes les régions de France, dans un fourgon aménagé.
Pour la première fois en poche, cet ouvrage regroupe deux cents photographies, sélectionnées parmi celles qui ont le plus marqué : toutes donnent à voir ce qu'habiter la France veut dire.
Préface de Michel Lussault.
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A seize ans, Raymond Depardon quitte la ferme familiale du Garet pour apprendre le métier de photographe.
Le monde paysan, qui peu à peu se délite, hante son travail. Ces 80 clichés alternant le noir et blanc et la couleur, accompagnés des commentaires "précis et imagés" faits par les agriculteurs qu'il a photographiés, sont tout entier habités par la clairvoyance d'une génération qui assiste, impuissante, à sa propre disparition.
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1968 ; une année autour du monde
Raymond Depardon
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- 12 Mars 2008
- 9782757807149
Spectaculaire, intime, tragique ou légère, l'année 1968 s'éclaire d'un jour nouveau sous le regard attentif et tendre de Raymond Depardon. De Brigitte Bardot aux jeux Olympiques de Mexico, des manifestations américaines aux premiers affrontements parisiens, plus de cent photos nous racontent, avec une saisissante justesse, l'histoire de cette année pas comme les autres.
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Alger et Raymond Depardon : un choc, une collision. A 18 ans, ses yeux de grand adolescent capturent les rares images d'une étape marquante de l'histoire de la colonisation. La Ville Blanche est secouée par la guerre d'indépendance. Les images doivent être saisies à toute allure. Saisissantes, elles ravivent cette tumultueuse période de l'histoire d'Alger.
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Comment faire face à « un monde imparfait » ? Telle est la question que se pose le jeune Gilles Caron, appelé en 1960 à faire son service militaire en Algérie, dans une lettre à sa mère. Devenu reporter au sein de l´agence Gamma, il photographiera nombre de situations de con its durant la seconde moitié des années 1960, jusqu´à sa disparition en 1970 au Cambodge, à l´âge de trente ans. Ce livre propose un parcours à travers quelques-uns de ses reportages entre 1967 et 1970, d´Israël au Tchad, en passant par le Vietnam, le Biafra, Mai-68, l´Irlande du Nord et Prague. Un chapitre est consacré à ses photographies de tournage (notamment Baisers volés de François Truffaut et Week end de Jean-Luc Godard). Les historiens de la photographie Guillaume Blanc, Clara Bouveresse et Isabella Senuita éclairent le contexte historique et les conditions de production de ces images, pour certaines devenues célèbres, et leur diffusion par la presse à laquelle elles étaient destinées.
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Pendant une vingtaine d'années, Anny Duperey s'est passionnée pour l'art photographique, installant un laboratoire dans sa salle de bains, où elle passait des jours, et parfois des nuits, à développer ses pellicules et tirer elle-même ses images argentiques en noir et blanc.
Elle commente ici, avec émotion, délicatesse et drôlerie, une centaine de ses photos préférées et inédites.
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Nos prisons rend compte, à travers un montage de textes et d'images, du travail mené durant trois ans par Maxence Rifflet avec des détenus. Il est ponctué de « documents » anonymes et d'oeuvres artistiques concernant les prisons, rassemblés au fil de cette recherche.
Au départ du projet, il y avait une question : comment photographier dans un espace de surveillance sans le redoubler, comment cadrer sans enfermer ? La première réponse a été de ne pas s'intéresser à l'enfermement en général, mais à des lieux particuliers : photographier des prisons, plutôt que la prison.
Les cinq premières, où Maxence Rifflet a mené ces ateliers, évoquent une longue histoire architecturale : de la petite maison d'arrêt de Cherbourg datant de 1827 à la maison centrale « ultra-sécurisée » de Condé-sur-Sarthe inaugurée en 2013, en passant par les prisons de Caen, Rouen et Val-de-Reuil dont la construction s'étend sur un siècle et demi. Conçu après Mai-81, la centre de détention expérimental de Mauzac en Dordogne se compose de bâtiments autonomes entre lesquels on peut circuler. À l'inverse, la maison d'arrêt de Villepinte, en région parisienne, illustre les restrictions spatiales induites par une surpopulation permanente.
Néanmoins, l'architecture carcérale n'est pas uniquement le sujet de ce travail ; elle est aussi le lieu où il s'est élaboré : il s'agissait de photographier non seulement des prisons, mais en prison, sans nier les contraintes que cela suppose et en collaboration avec les détenus.
Aussi, Nos prisons constitue d'abord le récit d'une expérience subjective, quoiqu'indissociable des photographies réalisées en commun. Maxence Rifflet raconte les lieux et les usages qu'il découvre, ses échanges avec les prisonniers, les relations avec l'administration, ou encore ses rencontres avec Robert Badinter, initiateur de la prison de Mauzac, avec Christian Demonchy qui en fut l'architecte avant de construire celle de Villepinte.
Le titre, dans sa simplicité, expose une dualité : nos prisons, car elles sont partie intégrante de la société où nous vivons, que nous en sommes responsables ; mais nôtres aussi, parce qu'elles semblent procéder d'une logique fatale et s'imposer à nous. En donnant une vision inédite des prisons en France aujourd'hui, ce livre engage à s'affranchir des représentations abstraites qui nous empêchent d'en imaginer même la transformation. -
« Grass Grows » est issu du travail de Camille Fallet à Glasgow et de ses recherches sur l'histoire de la ville. Glasgow est une des métropoles où est né et s'est développé le capitalisme depuis la fin du XVIIIe siècle. Son architecture ancienne célèbre la puissance économique et la volonté de conquête de la Grande-Bretagne industrielle.
Au cours des années 1970-1980, la ville a connu un véritable effondrement dont l'espace urbain porte les traces. Pour Camille Fallet, elle fut le décor d'un imaginaire artistique habité par le travail de Walker Evans sur l'architecture victorienne aux États-Unis dans les années 1930. -
L'oeuvre photographique de Raoul Hausmann est restée longtemps méconnue.
De cet artiste-clé du XXe siècle, la postérité a d'abord retenu le rôle majeur au sein de Dada Berlin, les assemblages, les photomontages, les poèmes phonétiques, quand les vicissitudes de l'Histoire ont effacé cette autre facette, à tous égards prééminente, de son travail.
À partir de 1927, en Allemagne, Hausmann devient un photographe prolixe, avant que sa pratique ne décline après son départ d'Ibiza en 1936. Entre ces deux dates, il aura débattu du rôle de la photographie, publié des textes théoriques, quand ses compagnons d'aventure avaient pour nom August Sander et Lázló Moholy-Nagy, lequel ne craignait pas de déclarer : « Tout ce que je sais, je l'ai appris de Raoul. » Hausmann photographe étonne. Lui dont on connaît la veine acerbe et mordante de l'époque Dada vise ici la pacification, la réconciliation, une forme de résistance au temps par la sérénité. À partir de 1926, l'atmosphère de Berlin lui semblant de plus en plus oppressante, il prolonge sans cesse ses séjours dans de petits villages sur la mer du Nord et sur la Baltique. Là, il photographie le sable, l'écume, les tourbières, des corps nus, les courbes des dunes, le blé, les brins d'herbe, l'anodin qui s'impose dans un éblouissement.
Son attention se porte aussi sur de modestes artefacts solitaires - râpes à fromage, chaises cannées, corbeilles en osier - tous objets troués qu'il transforme en flux, voire en tourbillon de lumière. Hausmann nomme ces expérimentations « mélanographies ». Elles restituent le saisissement né de l'apparition de l'image, écrit-il, comme « la dynamique d'un processus vivant ».
Après l'incendie du Reichtsag en 1933, Hausmann, qui sera qualifié d'artiste « dégénéré » par les nazis, quitte précipitamment l'Allemagne pour Ibiza.
Sa pratique photographique évolue. Fasciné par la pureté des maisons paysannes en forme de cubes blancs, il réalise l'inventaire photographique de ces « architectures sans architecte ». La photographie vient alors soutenir une étude anthropologique de l'habitat vernaculaire, engagée contre les théories racialistes agitant les milieux architecturaux dans les années 1930.
Lui-même intégré à la communauté insulaire, évoluant presque hors du temps, comme dans un « état de rêve » , Hausmann réalise encore des portraits saisissants des habitants, tout en continuant son travail sur les formes du végétal. Le déclenchement de la guerre d'Espagne et l'abandon presque immédiat du petit territoire d'Ibiza aux franquistes marquent le début d'un exil autrement pénible qui ne lui permettra plus de se consacrer de façon aussi assidue à la photographie.
Accompagné de textes de l'historienne d'art Cécile Bargues, auteur de Après Dada. Raoul Hausmann (Madraga, 2015), ce livre est le premier entièrement consacré à son oeuvre photographique. Il accompagne l'exposition présentée au Point du Jour à l'automne prochain, puis au Jeu de Paume début 2018.
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Gilles Raynaldy a photographié la « Jungle de Calais » au fil des neuf mois précédant l'évacuation des réfugiés qui y étaient installés, entre février et octobre 2016. Dans le récit en forme de journal qui ponctue les images, il raconte son expérience d'étranger accueilli par les habitants d'un camp devenu, avec le concours de nombreux bénévoles, un lieu de vie commune, malgré la précarité et la répression. Si Gilles Raynaldy porte témoignage, c'est avant tout de sa propre découverte de ce territoire, du temps qu'il y a passé et des rencontres qu'il y a faites, comme des difficultés et des incertitudes qui furent les siennes. L'écrivaine Marielle Macé éclaire l'approche du photographe, sa présence non intrusive, son attention aux lieux, aux détails, aux gestes. L'anthropologue Michel Agier rappelle, lui, les formes urbaines et les usages sociaux qui s'inventèrent dans la Jungle et dont les enseignements demeurent actuels.
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En décembre 1989, Gilles Saussier photographie pour l'agence Gamma la révolution roumaine. Quinze ans plus tard, il revient à Timisoara mettre en relation ses images de presse avec les événements de 1989, le passé plus lointain et la situation actuelle du pays. Vigoureuse critique du photoreportage, Le Tableau de chasse est aussi une méditation sur l art et la mort, l histoire racontée par les pouvoirs et la mémoire des sans-voix.
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Le tour du monde en 14 jours ; 7 escales, 1 visa
Raymond Depardon
- Points
- Points Documents
- 20 Novembre 2008
- 9782757811382
Raymond depardon nous donne à voir le monde d'aujourd'hui, ce monde devenu minuscule.
De los angeles à honolulu, de hô chi minh-ville à l'afrique, il est allé "se perdre et regarder les gens vivre" le temps d'un tour rapide, presque improvisé, de la planète. cent vingt photographies sublimes disent l'étrange banalité de cet ailleurs, le souvenir et l'avenir qui se mêlent, et l'incroyable talent de ce "passeur" pas comme les autres.
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Une rencontre : à vingt-trois ans, Raymond Depardon découvre Beyrouth, oasis d'allégresse.
Lorsqu'il y revient, en 1978, la ville, dévastée par la guerre, est fascinante. Sous son regard, la ville aimée se balafre et se meurt. Les combats cessent enfin, les ravages sont immenses. Beyrouth telle qu'il l'a connue a disparu.
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Pictures ; s'approprier la photographie, New York 1979-2014
Douglas Crimp
- Point Du Jour
- 10 Mai 2016
- 9782912132727
Dès 1979, Douglas Crimp met en rapport, contradictoire, la reconnaissance de la photographie comme art moderniste par le musée, le marché (spécificité du médium, style propre à chaque artiste, tirages originaux) et l'usage inverse, qualifié de « postmoderniste », qu'en font de jeunes artistes (mélange des médiums, reproductions multiples, ambiguïté de l'auteur). Durant les années 1980, il poursuit cette réflexion polémique, en suivant ceux qu'on qualifie désormais de « Pictures Generation », d'après son premier article « Pictures ». Au moment de l'épidémie du sida, il insiste sur l'enjeu politique de la représentation des malades et milite au sein d'Act Up New York. Il participe alors à la naissance des Queer Studies, consacrées à la construction sociale des genres sexuels.
Enfin, dans les années 1990-2000, Crimp revient sur des artistes qu'il a contribué à faire connaître, en s'intéressant au contexte de production de leurs images. Ce recueil est une réflexion sur les différents modes d'appropriation de la photographie. Il évoque aussi le parcours d'un théoricien de l'art, gay new-yorkais, inscrit dans son époque.
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Diplopie ; l'image photographique à l'ère des médias globalisés : essai sur le 11 septembre 2001
Clément Chéroux
- Point Du Jour
- 9 Septembre 2009
- 9782912132611
Diplopie (le fait de voir double) étudie deux effets de répétition produits par le 11-Septembre : diffusion massive d'un très petit nombre d'images dans la presse ; reprise dans ces images de celles d'une autre attaque surprise (Pearl Harbour) suivie d'une autre mobilisation nationale légitime (guerre du Pacifique). Evénement mondial sans précédent, le 11-Septembre n'illustre pas seulement une concentration économique et une diffusion instantanée, mais aussi une uniformisation imaginaire et historique.
Dans la première partie, l'auteur fait un recensement très précis des images parues dans la presse et identifie des motifs récurrents (le nuage, les ruines, etc.). Dans la seconde, il élargit son corpus à d'autres représentations, quelques mois avant et après le 11-Septembre. Cette seconde partie, plus analytique, met en lumière des superpositions d'images, tant pour des raisons factuelles (anniversaire de Pearl Harbour en 2002) qu'idéologiques (restauration, après le Vietnam, de la guerre légitime) La force du livre est d'aborder de manière nouvelle un événement très connu ; non de manière " sentimentale " ou critique, mais en analysant les images à travers lesquels il nous est apparu.