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Seuil
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Ceci est le portrait d'un instrument de travail. Un scooter de la marque Rumi. À ne pas confondre avec une Vespa, qui, à la suite de son succès, finit par devenir un nom générique, comme Mobylette pour vélomoteur. L'engin est typique des deux-roues d'après-guerre : rustique, robuste, mais avec une touche de modernité qui tient pour l'essentiel au profilage de son phare. Le Rumi était fabriqué en Italie, une des patries du design industriel où il fut rebaptisé Formicchino, en français « petite fourmi ». L'envie nous taraude de sauter sur sa selle comme sur le dos d'une bestiole à remonter le temps pour s'en aller « rumiser » le soir dans les rues de Rome au temps de la Dolce Vita.
Ce portrait du Rumi est aussi celui de son propriétaire, fatalement invisible puisque c'est lui qui prend la photo. On devine cependant son labeur à voir le barda posé sur le trottoir à côté : une sacoche et un appareil photo. Vavavoom ! Profession : reporter. Et sans casque, cela va de soi.
Gérard Lefort -
Notre mémoire du Débarquement et de la Libération est marquée par les photographies mythiques de Robert Capa. Elles forment une véritable épopée que le romancier Alexis Jenni, prix Goncourt pour L'Art français de la guerre, retrace ici. De Londres en passant par l'Afrique du Nord et l'Italie, jusqu'à la Libération de Paris puis le Berlin de l'été 1945, l'ouvrage fait revivre au plus près les épisodes de cette histoire. Le romancier éclaire le talent de Capa pour dire l'humanisme à l'oeuvre dans la libération de l'Europe : « Capa l'empathique montra qu'en 1945 c'était l'humanité qui gagnait », écrit-il. Il montre comment le photoreporter a forgé la figure du héros démocratique et lui a donné les traits d'un homme ordinaire, animé par un désir de liberté. Ce livre est un éloge de ce désir, dont nous sommes aujourd'hui les héritiers.
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« J'ai éprouvé un coup de coeur quand j'ai découvert les photos de Bruno Mazodier représentant des enfants et des adolescents jouant au football, un peu partout sur la planète. Elles incarnaient avec talent une idée qui m'est chère : l'essence du football, sa magie spécifique, qui en font un langage universel, parlé aux quatre coins du monde, c'est l'esprit d'enfance. »
Philippe Delerm
Les talents conjugués de Philippe Delerm et Bruno Mazodier font de cet ouvrage un hymne sensible au génie du football. -
La disparition des lucioles ; réflexions sur l'acte photographique
Denis Roche
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 19 Mai 2016
- 9782021311839
Rien n'est plus grave que l'acte photographique. Pour un écrivain, s'y livrer c'est signer chaque fois un « départ d'orgueil ». C'est aussi abandonner à tout bout de champ les simulacres et les stratégies, échapper à la contrainte des persuasions, à la subtilité obligatoire des enchaînements. J'ajouterais même : au savoir-faire, si je n'étais sûr du contraire, sûr qu'il s'agit là d'un leurre qu'on rajoute tous les jours au débat sous une forme différente. Tout gain de liberté (et chaque instantané photographique en gagne) va de pair avec une augmentation de savoir-faire. C'est ça qui fait le style. Et c'est le vertige éprouvé à leur course commune, au sursaut qu'ils font sur l'abîme, qui définit bien sûr cet art.
D'où l'importance accordée tout au long de ce livre ? par le biais d'approches voulues aussi diversifiées que le sont l'essai, l'interview, la fiction, le journal intime, ou encore une série de photos commentées comme autant de schémas pensifs ? à la prise photographique elle-même, moment de sensation éperdue qui dit textuellement ceci : toute photo est une intelligence qu'épuise une lumière.
Les lucioles disparaissent peu à peu, cantonnées dans quelques réduits occasionnels de la nature. Mais tandis que ces charmants animaux à la lumière se font rares, nous autres photophores prenons le relais. La fabrication des photos ne laisse rien dans l'ombre, et surtout pas l'instant de folie pure qu'abrite le déclenchement de la photo.
Devant la gravité de telles certitudes, l'écrivain que je suis est renvoyé à la solitude, à l'angoisse, à la pénombre de sa durée. Mais à la beauté aussi, circulant entres elles et lui, qui valait bien le voyage.
Chaque photo répète la phrase de Proust : « Nous disions : après, la mort, après, la maladie, après, la laideur, après, l'avanie ».
On verra bien.
Denis Roche.
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Ce livre est né du désir très ancien de Raymond Depardon de photographier la France, avec vérité, en guettant les traces de l'homme sur le territoire, un peu à la manière dont le photographe Walker Evans - admiré de Raymond Depardon - a photographié les Etats-Unis au début du XXème siècle.
Les photographies sont prises, comme au tout début de l'histoire de cet art, à l'aide d'une chambre posée sur un pied, contrainte qui a aidé l'artiste à ne faire qu' " une " photographie de chaque lieu, à assumer l'angle de vue, à voir frontalement.
Raymond Depardon a visité presque toutes les régions de France, dans un fourgon aménagé. Il s'est totalement imprégné des lieux. Il s'est concentré sur les sous-préfectures - espace jusque-là fui par l'artiste, désormais saisi du désir de le comprendre, afin de voir quelle était la relation de l'homme à son espace de vie.
L'album regroupe trois cents photographies en couleurs, grand format. Il est assorti d'une préface de Raymond Depardon.
C'est la France réelle. Le livre est coédité avec la BNF. Les photographies y feront l'objet d'une grande exposition
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Les correspondants de l'Humanité : regards photographiques
Vincent Lemire, Yann Potin, Danielle Tartakowsky, Laetitia Réal-moretto
- Seuil
- 28 Octobre 2022
- 9782021480979
Au début des années 1950, alors que le Parti communiste demeure le premier parti politique français, le journal l'Humanité crée un service inédit, qu'il qualifie d'« agence de presse unique en France » : les correspondants-photographes de l'Humanité.
Anonymes, militants, amateurs, ce sont jusqu'à 6 000 informateurs qui constituent alors un maillage original, le premier réseau social mis en place en France. Ces correspondants prennent des photographies où qu'ils se. trouvent, documentant ainsi la vie sociale et politique française pendant près de 50 ans.
Ces 40 000 images, pour la plupart restées à l'état de négatifs, forment aujourd'hui un fonds d'archives exceptionnel mis en lumière dans cet ouvrage, révélation photographique d'une mémoire collective retrouvée. -
En 1980, Raymond Depardon réalise une commande pour le Sunday TimesMagazine sur la ville de Glasgow mais le reportage ne sera jamais publié.
Les images resteront dans les cartons du photographe jusqu'à l'exposition Un moment si doux au Grand Palais (14 Novembre 2013 - 10 Février 2014) où le public découvre une partie de la série Glasgow et s'émerveille : Depardon saisit la lumière d'Écosse comme jamais et sublime la fin d'un monde ouvrier. Les ciels nuageux et les sols détrempés de Glasgow apportent une beauté inouïe à l'errance d'un peuple ouvrier désouvré, traînant le long des devantures de magasins, marchant contre les murs d'usines ou jouant au pied d'habitations en ruine.
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En 1982, Hollywood est en pleine mutation. Les Cahiers du cinéma décident de consacrer un numéro spécial aux États-Unis, construit sur des rencontres avec des réalisateurs, des acteurs, des scénaristes, des producteurs, etc. On dépêche sur place une petite équipe, logée dans le légendaire Tropicana Motel, et Serge Toubiana a la magnifique idée de faire accompagner la mission par Raymond Depardon. Celui-ci participe à certains rendez-vous, mais il en profite pour errer dans la ville et mitrailler, attentif, curieux, en quête d'épiphanies. Portraits, scènes de rue, affiches et vitrines, décors, studios, réunions, voitures, lieux mythiques, il tient une sorte de journal de bord photographique.
De son côté, le futur cinéaste Olivier Assayas, alors très jeune collaborateur de la revue, écrit le journal de ce périple largement improvisé d'un mois et demi, où rien n'est simple mais où tout (ou presque) finit par s'accomplir.
Près de quarante ans plus tard, Olivier Assayas a retrouvé ses carnets. Et Raymond Depardon a ressorti toutes ses archives pour faire une sélection d'une bonne centaine d'images. Ensemble, à travers leurs regards croisés, ils nous offrent un formidable voyage dans la Cité des Anges.
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La boîte rouge ; le dernier grand trésor photographique de la guerre d'Espagne d'Antoni Campana
Antoni Campana
- Seuil
- 15 Octobre 2020
- 9782021460285
L'oeuvre d'Antoni Campañà n'est pas inconnue du grand public puisqu'il fut un des représentants du courant pictorialiste, et agit comme photographe pour des revues, auteur de cartes postales, photo-reporter, photographe de sport aussi. Son oeuvre, réputée et estimée, est analysée dans de nombreuses études sur la photographie espagnole. Elle est aussi visible aussi dans la collection permanente du Musée National d'Art de Catalogne. Cet ouvrage dévoile pour la première fois les archives du photographe catalan consacrées à la guerre civile. Des archives cachées, découvertes après sa mort par ses enfants dans des boîtes rouges remisées dans le garage de sa dernière demeure qui allait être démolie. 80 ans plus tard, donc, pas moins de 5000 images, tirées ou sur négatifs, retrouvent la lumière. Chaque photographie présentée ici est expliquée et contextualisée. La Catalogne en guerre est le coeur du livre : un reportage d'une force inouïe, saisi sur le vif. Mais Antoni Campañà, républicain, démocrate et croyant, amoureux de son pays et de ses traditions, chronique aussi la vie quotidienne, à la ville et aux champs, les fêtes, qu'elles soient religieuses ou folkloriques, avec un fort accent catalan. En contrepoint, il offre aussi une vue sur le joug de la dictature en marche avec l'entrée des troupes franquistes à Barcelone : un impressionnant document qui montre les blessures externes et les brisures internes de son pays. Une édition conçue par le journaliste Plàcid Garcia-Planas, l'historien Arnau Gonzàlez Vilalta et le photographe David Ramos.
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Pendant une vingtaine d'années, Anny Duperey s'est passionnée pour l'art photographique, installant un laboratoire dans sa salle de bains, où elle passait des jours, et parfois des nuits, à développer ses pellicules et tirer elle-même ses images argentiques en noir et blanc.
Elle commente ici, avec émotion, délicatesse et drôlerie, une centaine de ses photos préférées et inédites.
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La photographie est interminable ; entretien avec Gilles Mora
Denis Roche
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 4 Octobre 2007
- 9782020962742
Après plus de trente-cinq années de pratique photographique, et un certain nombre d'écrits qu'il a consacrés tantôt aux photographies des autres, tantôt à ses propres images, il revenait à Denis Roche de tracer non pas le bilan, mais le parcours, l'itinéraire, de la manière la plus chronologique possible, d'un artiste qui va lier sans cesse, en les approfondissant, l'autobiographie et la réflexion sur l'acte photographique, le hasard de la prise de vue et l'inconscient au travail.
Il s'est avéré que la meilleure façon de le faire était de recourir à l'entretien, d'abord parce que les questions de Gilles Mora étaient souvent inattendues et, quelquefois, dérangeantes. Ensuite parce que la parole , ainsi soumise au dialogue, se révèle plus libre et que, dans sa flexibilité, elle permet de faire sauter quelques verrous, sur l'intime, par exemple, et son rapport quasi obsessionnel avec la mort, ou bien encore sur la tentation de ce que Denis Roche lui-même appelle « la dernière photographie ».
On y verra aussi percer, çà et là, l'écho - c'est lui qui le dit - d'une autre recherche, d'un autre approfondissement, purement littéraire celui-là, qui serait, lui aussi, interminable.
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Le volume est constitué de 120 photos, sur 160 pages, avec une courte préface de l'auteur et des légendes reprenant soit des textes de l'auteur, soit des extraits des dialogues des personnages photographiés (tirés des films et des reportages).
Le sujet est celui qui tient le plus à coeur de Depardon : les paysans. On sait que lui-même est né dans une ferme et que son frère est toujours agriculteur. L'album commence par des photos de la ferme du Garet, où il né, et des photos de ses parents et de sa famille. Suivent les photos que Depardon a faites, depuis une trentaine d'années et particulièrement pendant une période de 10 ans, tandis qu'il préparait puis tournait les 3 films qu'il a consacrés aux paysans de moyenne montagne, suivant, d'année en année, les mêmes personnages, certains jusqu'à leur mort.
Il se dégage de l'ensemble, outre la grande qualité des photos, l'impression d'un voyage dans un monde tout proche de nous et extrêmement émouvant.
Il y a 10 ans, il intéressait peu le public ou alors seulement par la nostalgie apitoyée. Aujourd'hui, l'agriculture revient au premier plan des préoccupations, en France et dans le monde. L'album prend ainsi tout son sens.
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Raymond Depardon, a, depuis le début de sa carrière (comme photographe reporter) jusqu'à aujourd'hui, effectué de nombreux voyages au Vietnam.
Les 158 photographies présentées dans cet ouvrage, noir et blanc, imprimées en trichromie et à fond perdu, ont été réalisées en 1964-1965, puis en 1972 et 1994, et enfin en 2013. Raymond Depardon y a glissé ici et là de courts textes commentant la photographie de la page en regard.
Cette succession impressionnante d'images constitue une sorte d'histoire fragmentaire du Vietnam et notamment de la ville de Saigon qui s'est radicalement transformée au fil des décennies. Les hommes sont le grand sujet de ce livre : des portraits de toute beauté ornent les pages et nous retrouvons le Depardon grand-reporter, avec des photos stupéfiantes sur la misère et la violence. Jusqu'à ce que, bien plus tard, en 2013, l'architecture prenne le dessus pour montrer un Saigon métamorphosé.
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Walker Evans (1903-1975) est avec Alfred Stieglitz, Edward Weston et Paul Strand l'une des figures majeures de la photographie américaine. Imprégné de littérature française, qu'il vint étudier à Paris en 1927, Evans entra dans la carrière, à la fin de cette même année, en photographiant les rues de New York. Sous l'influence de Lewis Hine et surtout d'Eugène Atget, il définit les règles d'un "style documentaire" qu'il allait appliquer avec rigueur et inventivité à l'environnement social et culturel de l'Amérique de son époque, celle de la
Grande Dépression, de la guerre et des années qui suivirent.
Le livre de Gilles Mora et John T. Hill aborde pour la première fois l'oeuvre intégrale de Walker Evans. Il restitue cette oeuvre à travers ses "projets" successifs, comme l'avait conçue son auteur, dans la continuité de sa chronologie. On y découvrira les images d'architectures victoriennes, les reportages sur La Havane et le Sud des Etats -Unis, les portraits pris dans le métro de New York, les séquences complètes de la célèbre exposition «American Photographs» de 1938, publiées ici selon l'ordre de leur présentation. On y trouvera aussi le choix initial des photographies destinées au livre culte Louons maintenant les grands hommes que signèrent Evans et l'écrivain James Agee, tout comme les portfolios parus dans le magazine Fortune, entre 1945 et 1965, et les expérimentations en couleurs menées par Evans à la fin de sa vie.
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Je pars sur les routes de France, de Charleville-Mézières à Nice, de Sète à Cherbourg.
Je vais m'arrêter devant des habitations, des commerces, des places de mairie.
Je pars à la rencontre des Français pour les écouter parler. De quoi ? Je ne le sais pas encore.
Je ne leur poserai pas de questions. Je vais les laisser prendre leur temps, recueillir leurs conversations, leurs accents et leurs façons de parler.
J'ai aménagé une vieille caravane, posé une caméra, installé quelques micros et j'invite des gens, rencontrés dans la rue quelques minutes auparavant, à poursuivre leur conversation devant nous, sans contraintes, en toute liberté.
Ce sont ces conversations qui sont reproduites dans ce livre, séquence après séquence, telles qu'elles ont été enregistrées. Je n'ai indiqué, par discrétion et aussi parce que je trouvais ça inutile, ni l'âge, ni le sexe, ni la condition sociale des interlocuteurs. Ce sont leurs paroles qui les révèlent.
R. D.
Ce sont ces conversations qui sont reproduites ici, séquence après séquence, telles qu'elles ont été enregistrées. Par discrétion, Raymond Depardon n'a indiqué ni l'âge, ni le sexe, ni la condition sociale des interlocuteurs. Ce sont juste leurs paroles qui les révèlent.
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La jeune fille à la fleur ; histoire d'une photographie
Marc Riboud, Philippe Séclier
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 5 Octobre 2017
- 9782021375336
Le 21 octobre 1967, Marc Riboud se trouve à la grande manifestation contre la guerre du Vietnam à Washington. L'une de ses photos, La Jeune Fille à la fleur, va faire le tour du monde, devenant un symbole de la non-violence. On en découvre ici l'histoire et les coulisses, grâce au regard de Philippe Séclier, nourri d'archives et d'entretiens avec le photographe disparu en 2016. Jan Rose Kasmir, la jeune fille à la fleur, signe la postface.
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Sous la forme d'un rendez-vous annuel depuis 20 ans, Venise a pris une place à part dans la vie et l'oeuvre de Martine et Philippe Delerm. C'est la face cachée de la ville, loin des sentiers battus, qu'ils nous proposent de découvrir à travers des textes et des photographies minimalistes et intimistes. Une Venise en couleurs, une omniprésence de l'eau, une consistance singulière de décor en décor, comme dans un théâtre d'images ou comme des tableaux abstraits, les photographies de Martine Delerm accompagnées par le texte poétique de Philippe Delerm qui nous fait entrer de plain pieds dans la magie de la cité des Doges, dans la magie des sensations qu'elle provoque et de son quotidien enchanté.
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Charles Frémont ; Paris au temps des fiacres, photographies 1885-1914
Eric Hazan
- Seuil
- Beaux Livres
- 22 Octobre 2015
- 9782021240634
Charles Louis Fremont est né en 1855 sur les contreforts de la Butte Montmartre et a vécu dans le XVIIIe arrondissement jusqu'à sa mort en 1930. Issu d'une famille modeste, il doit travailler à partir de ses 17 ans dans l'atelier de son père.
En 1885, il est engagé comme photographe à l'Hôtel Dieu, dans le service du gynécologue Gaillard, où il fait la connaissance de Pasteur. C'est à cette époque qu'il prend ses premiers clichés photographiques, activité qu'il pratiquera assiduement jusqu'à la fin de sa vie, partageant son temps entre recherches scientifiques et photographie. Savant et inventeur autodidacte, Charles Fremont est nommé chef du laboratoire de mécanique à l'École des Mines en 1902.
Grand amoureux de Paris, il en a photographié les rues, les devantures des boutiques, les scènes de vie quotidienne, les monuments, les grands événements de son temps comme les funérailles de Pasteur, l' Exposition universelle de 1900 ou encore la construction du Sacré-Cour. Il s'est aussi passionné pour la vie populaire en immortalisant les fêtes foraines, les lutteurs de foire, les cabarets, ou les défilés de carnaval. Un très beau témoignage inédit sur un Paris que Charles Fremont lui-même sent disparaître et dont il a pu, grâce à la photographie, garder la mémoire pour les générations qui lui succèderaient.
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Le puits des oiseaux ; nature morte
Jean-Christophe Bailly, Eric Poitevin
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 12 Mai 2016
- 9782021311822
L'écrivain Jean-Christophe Bailly et le photographe Éric Poitevin se sont rencontrés lors d'une résidence au centre d'art Le Vent des forêts, installé dans les bois de la Meuse depuis une dizaine d'années. On connaît l'intérêt particulier que porte Jean-Christophe Bailly au monde animal, mais nous connaissions moins le travail photographique d'Éric Poitevin qui se trouve être en résonance directe avec les réflexions du philosophe. De leur rencontre dans les forêts lorraines est né ce beau-livre en couleur. Un texte introductif de Jean-Christophe Bailly sur les oiseaux vivants prépare au travail photographique qui suit : 41 natures mortes aux oiseaux.
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Le XXe siècle a été le siècle du déplacement et de l'exode. Depuis la fin de la guerre froide, la crise mondiale des réfugiés est toujours d'actualité. En fait, à la suite des récents conflits en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique centrale, le nombre de réfugiés est en augmentation régulière..
Au cours des premières décennies du XXe siècle, la Première Guerre mondiale et les années qui ont suivi ont vu un développement spectaculaire de la diffusion d'images sur les diverses tragédies humanitaires, produites et diffusées par des individus et des organisations dédiés à l'aide et au secours de populations en danger. De grandes ONG ont engagé des photographes pour documenter la violence de la guerre ainsi que la vie dans le campus des réfugiés. Des photographes légendaires du XXe siècle, tels que Robert Capa ou Margaret Bourke-White, ont veillé à ce qu'un enregistrement visuel soit préservé de la guerre civile espagnole, de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre du Vietnam...
Ce livre retrace l'histoire de réfugiés du début de la Première Guerre mondiale à la crise actuelle des réfugiés en Syrie, dans les Balkans, en Méditerranée et à la frontière américano-mexicaine à travers des photographies emblématiques. Il remet également en question l'utilisation de la photographie à des fins humanitaires. Les perceptions du public à l'égard des réfugiés sont façonnées par la façon à travers laquelle elles sont le plus souvent présentées : par le drame et la victimisation. Les bateaux, les camps et les foules dominent ce paysage. Certains photographes en activité ont commencé à élargir cette vision étroite en donnant aux réfugiés un rôle déterminant dans la manière dont ils sont représentés, en promouvant la dignité des sujets ou en explorant des approches visuelles plus créatives. Cet ouvrage témoigne de leur travail.
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Née en 1923, Diane Nemerov aurait pu suivre les rails de la grande bourgeoisie juive new-yorkaise dans laquelle elle a grandi.
Mais, très tôt, son tempérament sombre et rebelle s'affirme et la détache du " moule ". Elle refuse d'aller à l'université et, au grand dam de ses parents, se marie à dix-huit ans avec Allan Arbus, son premier amour. Ensemble, ils créeront un studio de photo de mode et, collaboreront avec tous les grands magazines de mode américains. Cependant la frivolité et les contraintes commerciales de la mode ne siéent pas à Diane.
-Munie de son Leica, elle commence à exercer son oeil autrement, pendant, les longues séances de pose avec les mannequins. Elle attendra pourtant le début des années 60 pour s'écarter encore de la route et, aller chercher ses propres visions, au hasard des rues de New York, dans les bas-fonds, là où aucun photographe ne s'était encore jamais aventuré. Ses modèles malmènent les conventions sociales, sexuelles, physiques.
Monstres de foire, travestis, nains, géants, jumeaux, les freaks la fascinent parce qu'ils défient les normes et interrogent sans cesse le visible. Exploratrice insatiable, Diane Arbus repousse les limites, cherche, fouille, se heurtant ainsi aux violents rejets d'un public qui n'a encore jamais vu ça. Proche de Richard Avedon, de Marvin Israel et du groupe Condé Nast, sa vie nous entraîne dans le New York bouillonnant des armées 60.
Photographe décisive et femme fragile, Diane Arbus connaîtra le destin des icônes tragiques de l'Amérique. La biographie de Patricia Bosworth est à ce jour la somme la plus complète et la plus détaillée sur la vie et l'oeuvre de Diane Arbus.
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Lartigue ; l'album d'une vie ; 1894-1986
Clément Chéroux, Maryse Cordesse, Kevin Moore
- Seuil
- Beaux Livres
- 20 Septembre 2012
- 9782021060003
Cet ouvrage présente les albums photographiques que Lartigue a élaborés entre 1902 (début de son activité photographique) et 1986 (date de sa mort). Lartigue y collait les plus belles images qu'il réalisait jour après jour, accompagnées de ses commentaires. De la Belle Époque, en passant par les années folles jusqu'aux années 1960, ces albums d'un artiste gâté par la vie, traversant palaces, lieux de villégiature à la mode, rencontrant les personnalités artistiques et mondaines les plus marquantes de son temps, racontent de façon subjective un siècle particulièrement riche.Adoptant le format «à l'italienne» des albums d'origine, reproduisant toute la subtilité des images et de leur mise en page, cet ouvrage dévoile de façon exhaustive le «déroulé» chronologique de l'oeuvre de l'artiste et nous offre dans leur véritable contexte de production les images de ce photographe génial.
Des textes critiques des meilleurs spécialistes de Lartigue accompagnent la présentation des albums, fournissant un appareil critique indispensable.
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Défi colossal scellant l'union de l'art et de la technique, emblème de l'Amérique, symbole de liberté et de démocratie, la statue de la liberté est l'un des monuments le plus photographié au monde. Pour assurer le suivi de sa construction qui se déroule à Paris, son créateur, le Français Auguste Bartholdi, fait appel à l'expertise de photographes professionnels. C'est ainsi qu'il commande un panorama géant de la ville de New York qui l'aide à figurer les projets d'implantation de sa statue. Dessinant sur les images, les retouchant, il se livre aussi à des photomontages.Outils de travail, les photographies sont aussi et surtout un formidable outil de communication. Car le financement du colosse, cadeau de la France à l'Amérique, connait des aléas que seules des actions innovantes de publicité vont aider à solutionner. L'image, et en particulier la photographie, jouent ici un rôle inédit.Au-delà de leur fonction, ces images oscillent entre réalité et fiction. Elles racontent vingt années d'un projet démesuré et utopique marqué par les plus grands enjeux politiques, sociaux, architecturaux et esthétiques de son temps.
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Repérages est le premier livre de Raymond Depardon qui donne accès à son travail d'élaboration et de recherche lors de ses reportages photos.
Dans une première partie technique, comme une sorte de catalogue commenté, Raymond Depardon nous ouvre son atelier et nous livre ses choix de matériel photographique, et nous dit pourquoi telle chambre plutôt qu'une autre, pour quoi cette lentille ou ce trépied ou ce produit.
La seconde partie du livre présente 72 photographies en noir et blanc qui ont servi au travail couleur publié dans La France (coédition BNF/Le Seuil, 2010) dont on se souvient du succès, où l'on comprend tout l'art du cadrage, le tâtonnement de l'artiste-artisan avant de trouver l'angle idéal. Une sorte de portfolio préparatoire à l'oeuvre.