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Trans Photographic Press
96 produits trouvés
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Notre-Dame : La cathédrale de Viollet-Le-Duc
Isabelle Gui
- Trans Photographic Press
- 19 Octobre 2023
- 9791090371606
Si nous nous souvenons du 15 avril 2019, ce qui est parti en fumée de Notre-Dame de Paris : sa flèche et la plupart des enrichissements apportés par Viollet-Le-Duc pendant vingt ans de travaux de 1845 à 1865. Ce livre rassemble les photographies prises au cours du dernier quart du 19e siècle par Médéric Mieusement (1840-1905). Elles constituent un trésor documentaire conservé à la Médiathèque du patrimoine et de la photographie abondamment sollicité par les restaurateurs d'aujourd'hui.
Une étude d'isabelle Gui complète un album photographique de la cathédrale, réalisé à partir des tirages originaux conservés par la Médiathèque du patrimoine et de la photographie.
Ce livre de photographies entend consacrer l'oeuvre de Médéric Mieusement, LE photographe des cathédrales au 19e siècle. Armé de sa chambre 30 x 40 cm et de ses plaques en verre il va sillonner la France pour l'ancienne Direction des Cultes afin de dresser un inventaire de ces monuments qui fondent l'essentiel de notre patrimoine. Avec habileté il saura trouver les meilleurs points de vues allant s'inviter à la fenêtre des voisins, se poster sur un toit jusqu'à construire d'imposants échafaudages. -
American Decorum
Philippe Blayo, Jean-Christophe Béchet
- Trans Photographic Press
- 7 Mars 2024
- 9791090371644
Ce livre porte un regard singulier sur un paysage et une culture qui appartiennent à la mémoire collective. Le grand rêve de l'Americana, ses symboles et ses fétiches qui nous ont influencé à travers la musique, la photographie, la littérature et le cinéma...
Tour à tour authentique, factice, accidenté, abandonné, énigmatique et rédempteur, American Decorum explore le thème du voyage et de la transformation de toutes choses, si glorieuses soient-elles.
Ce paysage américain est le témoignage d'une fête passée. C'est le décor d'une pièce qui s'est déjà jouée et dans laquelle l'auteur prend plaisir à opposer un fond mystérieux, voire sombre, à une forme toujours lumineuse et presque sophistiquée.
Ce livre conclut une dizaine d'années de recherche.
C'est un livre « sec », qui ne veut montrer que l'essentiel, sans digression ni fioritures. -
Kertész in Corsica
André Kertész, Marcel Fortini, Matthieu Rivallin
- Trans Photographic Press
- 24 Janvier 2023
- 9791090371569
L'oeuvre immense d'André Kertész (1894-1985) s'est constituée au gré de travaux de commandes et c'est à l'une d'elle que cet ouvrage se consacre : un reportage sur la Corse commandé par la prestigieuse revue Art et Médecine (parution : décembre 1933) accompagnée des textes de Abel Bonnard de l'Académie française, Paul Morand et André Thérive,).
Le 12 ou le 13 mai 1933, il s'embarque pour la Corse, dans ses bagages, il emmène trois appareils : un Rolleiflex , un appareil 6 x 9 cm (folding) et une petite chambre 9 x 12 cm. Un carnet de prises de vue , reproduit dans l'ouvrage, permet de préciser les étapes du photographe sur l'île de Beauté du 14 au 20 mai. Il entame son circuit par le golfe de la Liscia, avant de terminer sa journée à Piana où son regard est attiré par les hommes assis à l'ombre de l'église. Le lendemain, après avoir déambulé dans les rues de Calvi, il visite l'île Rousse et Belgodère, dont il photographie le cimetière. Au soir, il prend une chambre à l'hôtel du Mouflon d'Or à Zonza, d'où il se rend à Porto-Vecchio avant de faire étape à Bonifacio. Il termine son périple à Ajaccio avant de rembarquer pour le continent. Comme à son habitude, il n'a pas photographié la Corse comme une destination de villégiature, mais les paysages et des moments de la vie quotidienne des habitants de l'île. En cinq ou six jours, cheminant en automobile sur des routes rocailleuses, il a réuni une petite centaine d'images (toutes reproduites dans le livre) alternant paysages et scènes de la vie quotidienne.
Au-delà de son talent, cette série, par le nombre de lieux visités, montre l'implication professionnelle de Kertész.
Certaines images du reportage sur la Corse vont alors connaître une nouvelle actualité et devenir emblématiques du travail de Kertész, notamment la photographie du chevet de l'église de Piana que Kertész intégrera dans son livre rétrospectif Soixante ans de photographies publié aux éditions du Chêne en 1972. -
«â€‰C'est grâce aux petits soldats de plomb du Premier Empire ayant appartenu à mon père et au récit de voyage de Jean-Paul Kauffmann « La chambre noire de Longwood », que je me suis rendu à Sainte-Hélène. Ayant depuis toujours une grande attirance pour les îles, j'ai donc décidé de m'intéresser à ce rocher situé au milieu de l'Atlantique sud pour en photographier les paysages de l'exil napoléonien, poursuivant ainsi la construction d'un archipel personnel singulier. » M. F.
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Kind of color
Dominique Gaessler, Guy Bourreau, Guy Le Querrec
- Trans Photographic Press
- 8 Juin 2023
- 9791090371583
Dans l'océan de plus quarante mille planches contact, soigneusement ordonnées dans des rayonnages couvrant trois pièces de la maison/atelier, comme en exergue à cette oeuvre titanesque, un meuble noir de huit tiroirs, à l'écart, conserve les planches de diapositives Kodachrome réalisées entre 1972 et 1990.
C'est à ce pan méconnu de l'oeuvre de Guy Le Querrec que ce livre s'attache.
Cette monographie couleur, témoigne d'une pratique exigeante ou la photographie en couleur est une discipline à part.
Le titre : Kind of Color en écho à Miles Davis, comme si, à jamais l'oeuvre de Guy Le Querrec était étroitement liée au Jazz. -
N.Y.C. traverses
Albane Gellé, Patricia Marais, Cyrille Derouineau
- Trans Photographic Press
- 24 Janvier 2023
- 9791090371576
Au gré de leurs déambulations dans New York, les photographes Patricia Marais et Cyrille Derouineau ont posé un regard double sur différents quartiers de la ville au quotidien, chacun équipé d'un camera toy Holga 6 x 6 le premier chargé en noir et blanc le second en couleur. Au final ils ont sélectionné 50 photographies dont 36 sont assemblées en diptyque nb/couleur, et 14 présentées seules.
Ils ont proposé à Albane Gellé, poétesse française, d'écrire à partir de leurs images. Elle a composé 22 courts textes qui ont été traduits par Jennifer K. Dick, auteure américaine vivant en France.
[...] Fini les découpes au scalpel et les contrastes aveuglants, voici la ville et ses piétons baignés dans l'épaisseur de l'air. Alors que la ville était représentée comme un décor moderniste, la voici habitée par un monde intérieur.
Michel Poivert (extrait de la préface) -
Sogobo : Le peuple des marionnettes
Dany Leriche, Jean-Michel Fickinger, Jean-Christian Fleury, Salia Male, Jean-Louis Sagot-Duvauroux
- Trans Photographic Press
- 17 Octobre 2023
- 9791090371590
Dans une suite à KORèDUGAW, les derniers bouffons sacrés du Mali, Dany Leriche et Jean-Michel Fickinger avec SogobÒ se sont attachés aux marionnettes maliennes qui remplissent un rôle social équivalent. Qu'elles soient « habitées », manipulées par fils ou par tiges, à Bamako comme à Ségou, elles sont l'héritage de confréries initiatiques. Ils photographient avec précision ces objets sacrés. Ils rencontrent alors YaYa Coulibaly, maître marionnettiste, meneur d'une troupe depuis les années 80 qui collectionne les marionnettes anciennes (19e) et en conçoit d'innombrables pour ses spectacles.
Maintenir la conversation Dany Leriche et Jean Michel Fickinger sont venus en Afrique pour écouter et ils ont entendu. Pour regarder et ils ont vu. Le regard et l'écoute, ils les ont portés sur le patrimoine culturel célébré par de grands passeurs de mémoire : les confréries initiatiques du Manden ; le trésor accumulé par le maître marionnettiste Yaya Coulibaly, figures sculptées parfois pluriséculaires, entreposées par milliers dans son antre bamakoise...
Regard sans nostalgie, traduit par des images d'aujourd'hui. Regard vivant contemporain. La splendide collection d'images qu'ont puisé en Afrique ces artistes venus d'Europe est une preuve vivante que la conversation des cultures est possible, que nos sociétés savent encore s'écouter, se parler, qu'elles ont des choses à se dire. Jean-Louis Sagot-Duvauroux -
La où l'éternité est une évidence
Caroline Abitbol
- Trans Photographic Press
- 11 Mars 2020
- 9791090371446
Tournez ces pages lentement. Chaque page est une note de musique, les rythmes et les rimes se suivent.
Laissez-vous immerger dans un autre monde.
Ce monde de l'Orient.
Une autre culture, une autre façon de vivre.
Une autre façon aussi de voir.
Un Orient que l'on ne voit plus en Chine, un peu au Japon, mais qui survit en Inde malgré la tentation de l'occident, de ses techniques et ses impatiences.
Caroline Abitbol a vu cet Orient dont on entend plus parler.
Elle en rapporte des images.
Et c'est un bonheur de découvrir ici ces gestes, ces visages dans la brume.
Marc Riboud [Extrait de la préface]
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Sauvage est un livre engagé qui interroge les rapports de l'Humain au Vivant. Des sentiments toujours présents, mais aussi les phases successives de l'histoire longue de l'humanité, qui l'ont mené à un système économique dominant catastrophique. Ce qui invite aujourd'hui au besoin de rentrer en résistance, et à penser d'autres rapports possibles. Dès l'ouverture du livre, Gilles Clément nous invite à une promenade à travers une forêt onirique, ses réflexions se prolongent dans de piquantes notices botaniques. Baptiste Lignel a arpenté la France - métropolitaine et ultramarine - pour témoigner, en photographies, des manières et des lieux où le concept de « sauvage » - l'exploitation du Vivant - se déploie. Ses images noir et blanc empreintes de poésie graphique s'accompagnent de la précision journalistique de leurs légendes.
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Campagne anglaise
Jean-Pierre Gilson, William Boyd
- Trans Photographic Press
- 8 Juin 2023
- 9791090371552
Jean-Pierre Gilson a sillonné l'Angleterre sur les traces des grands écrivains et peintre de et 19e siècles.
Du Devon au Yorkshire et la Cornouaille sur les lieux même des Hauts du Hurlevent des soeurs Brontë, Les chiens de Baskerville de Conan Doyle, L'Auberge de la Jamaïque de Daphné du Mourier, les paysages de Constable, de Gainsborough ou de Ruskin, le photographe s'attache, dans la morte saison, aux paysages qui fondent la culture anglaise. Ce livre s'inscrit dans la veine de ses chefs d'oeuvre noir et blanc, notamment Scotland (1991, 2004 , 2019), Ireland (1998), ou Somme (2016) Texte de Willam Boyd [extraits] Quelques observations sur Campagne anglaise de Jean-Pierre Gilson Je l'ai déjà dit, mais cela mérite d'être répété : la photographie de paysage est un aspect extrêmement difficile de la forme d'art qu'est la photographie [...] En regardant les photographies exceptionnelles de paysages anglais de Jean-Pierre Gilson, on constate, de manière presque subliminale, qu'elles contrastent puissamment et dramatiquement avec ce que nous pouvons voir de nos propres yeux. Ce simple fait est ce qui rend une photographie d'une vallée du Yorkshire différente et mémorable. [...] Quand je regarde la photographie de Jean-Pierre Gilson prise à Modbury, Devon - une allée bordée d'arbres qui sépare une sorte de petit bâtiment en blocs recouvert de lierre - pourquoi cela me reste-t-il à l'esprit ? Pourquoi est-ce que je l'admire ? Pour le dire simplement, cette photographie est presque parfaitement composée.
La plupart des paysages présentés ici me paraissent typiquement anglais. Quiconque a survolé l'Europe continentale puis au-dessus de l'Angleterre aura enregistré la différence dans la configuration du paysage ci-dessous. La campagne anglaise cultivée est un patchwork de champs clos - des haies, pour l'essentiel, des murs sans mortier faits de pierre et de roche.
Ces superbes photographies nous rappellent que la « photographie de paysage » - ce sous-genre de l'art - est, paradoxalement, et dans de nombreux cas, une forme de portrait indirect. -
Arnaud Vareille est un infatigable arpenteur de la planète qui pose un regard émerveillé sur le spectacle de la nature.
Après « Joue contre terre »*, « Obsolescence programmée ? »* et « Rêves dansés »*, il s'attache ici à observer et capter le blanc et le noir de la nature et, dans une forme de défi, c'est en couleur qu'il mène cette nouvelle quête.
De l'Harfang des neiges aux scories de l'Etna, de Carrare aux sables noirs d'Islande, des écailles des reptiles aux écorces d'arbres, son périple l'a mené des rives franciliennes aux déserts américains.
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Carnet #8 ; american animals
Jean-Christophe Béchet
- Trans Photographic Press
- 10 Avril 2018
- 9791090371408
Depuis vingt-cinq ans, Jean-Christophe Béchet colle se photographies dans des albums, petits blocs de papier reliées sans couverture. Ce sont ses "carnets". Ses étagères en contiennent plus de cent cinquante. Les images sont rassemblées par thème, par chronologie, par association d'idées, par lieu, par histoire .
La collection "Carnets" témoigne, volume après volume, d'une photographie à l'oeuvre.
"Lors de mes différents voyages aux Etats-Unis, j'ai toujours été frappé par la présence des animaux, domestiques ou sauvages, dans la vie quotidienne. En Floride, des crocodiles dorment au bord des chemins, en Californie des cerfs surgissent devant les voitures, au Montana des bisons traversent placidement la route, à San Francisco des otaries ont envahi le port et partout des oiseaux s'invitent au coeur de zones habitées, notamment à Bodega Bay, la petite ville où Alfred Hitchcock tourna en 1963 le film "The Birds".
Ces multiples rencontres inattendues et surprenantes avec le monde animal m'ont donné envie de faire, pour la première fois, de la photographie animalière.
Je l'ai envisagé à ma façon, sans zoom, ni téléobjectif, sans trepied ni affût, avec une simple focale fixe standard, en format carré, argentique puis numérique".
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Shitet
Vittorio Bergamaschi, Jean-Christian Fleury
- Trans Photographic Press
- 14 Janvier 2020
- 9791090371453
L'Albanie est l'oubliée de l'Europe. Longtemps, elle en est restée le pays le plus fermé, le plus isolé. En s'y rendant, Vittorio Bergamaschi pensait retrouver l'empreinte d'un passé révolu inscrite dans le paysage et particulièrement celle laissée par la période communiste. De ce passé, il n'a trouvé que peu de traces en Albanie tant la rage de destruction dans les années 90, s'est efforcée d'effacer tout ce qui rappelait la collectivisation : bâtiments institutionnels, coopératives et même parfois écoles. Il a été confronté à un présent absolu, à la fois volontairement amnésique et dénué de projet visible, qui l'a fasciné bien plus que les reliques du communisme.
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« L'OEil de Clairvaux » de Marion Lachaise propose une traversée photographique de l'ancienne détention de Clairvaux à la rencontre, sous forme de portraits vidéo, de sept personnes détenues à la Maison centrale actuelle. Chacun dévoile ses moyens de survie dans l'univers carcéral.
« L'OEil de Clairvaux » est également un objet multimédia à multiples entrées pour que chacun puisse être touché et concerné par la prison.
La forme du livre - à ouverture par le milieu - simule l'infinie succession de portes qui mènent aux personnes détenues.
Grâce à un logiciel de reconnaissance d'image, le livre est augmenté de contenus vidéo.
En exploitant la forme singulière de l'objet, le lecteur est invité à interagir avec les pages afin d'accéder aux portraits vidéos du court-métrage « Antiportraits Clairvaux » sur nos terminaux portatifs (smartphones, tablettes). Ce processus permet d'enrichir la déambulation en immergeant le lecteur à travers ses sens : le toucher, la vue et l'ouïe.
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Mursi & Surma
Gilles Perrin, Jean-christophe Fleury
- Trans Photographic Press
- 2 Septembre 2017
- 9791090371361
Au cours de ses nombreux voyages en Afrique de l'Est, Gilles Perrin a rencontré les Mursi et les Surma, peuples de la vallée de l'Omo (Éthiopie).
Pendant plusieurs années il a photographié ces femmes et ces hommes qui perpétuent des modes de vie ancestraux, dressant une galerie de portraits noir et blancs de ces derniers guerriers nus. Images à la chambre sur film Polaroid noir et blanc, réalisées de 2005 à 2008.
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La sinistre prison du Barrio Aluche à Madrid, totalement rasée en 2008, comme si un trait de bulldozer effaçait des décennies de mémoire, celle de la Guerre d'Espagne et des années de dictature. « J'ai observé sa destruction puis j'ai rencontré les derniers républicains et enfin j'ai recherché et inventorié les lieux de massacres et de répression. » « Carabanchel » présente ces trois volets à l'aide de trois propositions photographiques et graphiques distinctes. Au delà des résistances contemporaines à remuer les douleurs passées, transmettre, rendre accessible au plus grand nombre cette histoire récente, cette quête mémorielle.
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Patricia Lecomte a observé pendant plusieurs années la fête de l'Humanité.
Véritable institution française, la « fête de l'Huma » dispose cependant de peu de témoignage photographique contemporain. Cette série présente une face rarement accessible à l'iconographie habituelle du rassemblement populaire.
De 2004 à 2008, entre chien et loup ou au coeur de la nuit, quand le visiteur a déserté la fête, elle s'est attachée au décor des stands, aux slogans qui les marquent.
« Il faut rêver très haut » est né d'une de ces phrases étendard.
Cet ouvrage rassemble l'intégralité des images de la série exposée à l'automne 2009 à l'Espace Niemeyer.
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Carnet #3 ; discontinué...
Jean-Christophe Béchet
- Trans Photographic Press
- 4 Février 2010
- 9782913176676
A l'automne 2006, j'ai vu apparaître sur les boites bleues des Polaroid 665 une étiquette jaune. En cinq langues, elle annonçait la mort prochaine de ce film. Dans l'industrie, on ne dit jamais qu'un produit est arrêté, on dit qu'il est « discontinué ». Un aveugle est un non-voyant, un sourd est un mal-entendant, un film photo qui meurt est un produit « discontinué ». En anglais: « Product being discontinued ». En allemand « Das produkt wir eingestellt » . En espagnol : « producto està suspendido », en italien : « prodotto fuori produzione ».
Polaroid est une des grandes victimes économiques de l'essor du numérique. Le Pola n&b 665 était le seul film (avec son grand frère, le PN 55 lui aussi « discontinué ») qui délivrait instantanément un négatif en plus du petit « pola » traditionnel. Une fois lavé et séché ce négatif de 8x10cm pouvait être utilisée comme n'importe quel négatif n&b de grand format. Son rendu esthétique était exceptionnel. Souvent abîmé lors du développement instantané, encaissant mal les variations de températures, dôté d'une chimie capricieuse, le Pola 665 possédait une personnalité unique. Depuis ses bords délicatement voilés jusqu'à la douceur et la finesse de son grain même, le 665 était unique.
Son utilisation m'obligeait à utiliser une grosse camera métallique. Avec cet équipement, je m'étais lancé dans une série de paysages, notamment en montagne. J'aimais emporter ce matériel capricieux et rustique sur les chemins de randonnée. J'ai toujours tendance à penser que c'est avec un appareil lourd et contraignant que l'on fait des images qui ont elles-mêmes du poids... Quand la fin du film 665 fut annoncée, j'ai décidé de photographier en en ayant ce compte à rebours en tête : plus que 10 packs (chacun contient 10 vues), plus que 7 packs, 5, 4, 3, 2, 1... Fini ! Il s'agissait d'une nouvelle sensation. A l'heure du numérique où justement tout paraît infini, gratuit, léger, volatile, je me retrouvais dans une économie restreinte, avec la nécessité de penser chaque vue. Et puisque le film était discontinué, j'allais aussi photographier ce sentiment de « discontinuité ». Le hasard des voyages m'a emmené en Islande. Et quoi de plus discontinué qu'un Geyser ? Ou qu'une cascade qui « coupe » brutalement l'écoulement d'une rivière ? En montagne, j'allais maintenant chercher les fortifications abandonnées, vestiges « discontinués » des dernières guerres.
N'étant pas d'une nature mélancolique, je ne me suis pas laissé emporter par une nostalgie passéiste. Au fur et à mesure que je finissais mes derniers Pola 665, ma tristesse s'évaporait. Toute vie, tout bonheur n'est-il pas discontinué ? Du coup, c'est avec une vraie jouissance que j'ai terminé cette série. Finis mes doutes, mes hésitations (ai-je assez d'images ? Ne faudrait-il pas encore aller à Zanzibar, Tombouctou ou Valparaiso ?). Là tout est net : c'est le fabricant qui a décidé et cette contrainte me va finalement très bien. J'ai pris du plaisir à délivrer au compte goutte mes dernières vues. Je recherchais des discontinuités mystérieuses, cachées, aléatoires, je privilégiais les espaces où cette matière unique du film 665 me semblait pertinente. Et c'est ce voyage de deux ans, au coeur de la « discontinuité », que je vous propose ici de partager. Sans nostalgie, ni mélancolie (ou alors si peu...). JCB
Grand format 28.40 €Indisponible
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Objet délibérément singulier et autonome, ce livre de photographies est ouvert aux propositions plastiques, aux débats, aux essais et aux questionnements, il constitue le septième espace de l'exposition qui sera présentée début 2016, à l'occasion de l'ouverture du nouveau Mémorial de Verdun ; il en propose à la fois un préambule et un prolongement.
Jacques Grison le détermine comme un « journal de travail, un atelier d'échanges et de recherche » et il y invite plusieurs auteurs, artistes et spécialistes à l'accompagner et à intervenir par des approches singulières et croisées, en écho à sa démarche.
Ils auront à coeur d'apporter un éclairage original et délibérément contemporain sur les relations que lui-même et les meusiens, entretiennent avec le paysage de la Grande Guerre devant Verdun.
Comment la géographie de ce territoire bouleversé par l'histoire et façonné par la mémoire a imprégné la vie du photographe et de ceux qui y vivent ou y passent ?
La bataille de Verdun, 21 février au 19 décembre 1916, 300 jours, 300 000 morts. Comment aborder et représenter cette mémoire aujourd'hui ?
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Cet ouvrage s'attache à donner une autre vision de la bataille de Normandie. Antoine Cardi s'intéresse, dans ce travail, aux victimes civiles offrant une autre vision que celle du seule héroïsme militaire.
Le territoire sur lequel nous vivons aujourd'hui en paix fut, durant la Seconde Guerre mondiale, le théâtre d'une guerre dont le cortège de violences toucha intensément les populations civiles. Un phénomène devenu central dans les conflits contemporains (les deux guerres mondiales, mais aussi ceux plus récents comme dans les Balkans ou au Moyen-Orient).
Faire se côtoyer, dans un même ouvrage, un travail photographique et des textes d'historiens vise à proposer une opération de connaissance d'un passé qui résonne fortement dans le présent, tout autant qu'une réflexion sur les modalités d'écriture de l'histoire et sur les capacités de la photographie documentaire - entre empreinte indicielle et projection imaginaire - à rendre compte du "réel", un réel ici révolu.
Textes de :
Annette Becker : historienne, professeure d'université.
Patrick Boucheron : historien, professeur au Collège de France.
Antoine Cardi : photographe, auteur.
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Tel un rituel, chaque jour, dans la limite d'un kilomètre imposé, le marcheur établit un itinéraire citadin. Ainsi, Michel Séméniako a-t-il photographié, le temps d'un confinement, le territoire de ses flâneries au plus près du sol. «?Déambulant sur les trottoirs, j'ai découvert la richesse de ces espaces ignorés?: ils portent une incroyable variété d'objets, de matières et de lumières.?» De son côté, Louise L. Lambrichs s'est découvert d'autres libertés?: ses textes courts se suivent dans une poétique scansion fondant en un long panoramique le recueil de ses évasions. Ce leporello invite le lecteur à se promener dans les chemins buissonniers de la création,au coeur du confinement qui les a rendus plus nécessaires que jamais. «?L'échappée vive?» dessine cet espace de rencontre, un livre à deux voix où Michel Séméniako et Louise L. Lambrichs esquissent un duo comme ils l'avaient envisagés pour «?Exil?» également paru chez Trans Photographic Press.
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23, rue de La Commune de Paris
Cyrille Derouineau, Michèle Lesbre
- Trans Photographic Press
- 17 Octobre 2023
- 9791090371613
Quand la photographie est une pratique populaire, le culte du souvenir se perpétue sur papier glacé. Nous sommes ici dans la fonction sociale la plus universelle de la potographie et... la plus chère à Bourdieu.lt;br /gt; Ici, avec Cyrille Derouineau, c'est le pavillon de son enfance, celui de ses grands-parents puis de ses parents. C'est ici aussi qu'il revendique ses premières prises de vues.