Paris, encore et toujours, pour cet amoureux de la capitale, Paris qu'il a tant photographiée... Mais Paris-Matic... photographiée - en 1970 puis 1990 - à l'Agfamatic, cet appareil jetable, presque un jouet, qu'un photographe pourrait ne pas prendre au sérieux... Pourtant, Bernard Plossu joue avec les possibilités de l'appareil, si différentes de celles de son Nikkormat professionnel, et nous offre ici un nouveau regard "instantané" sur la ville...
"Photos faites à l'Agfamatic, "pour enfants" c'est-à-dire d'une "technique enfantine"... Rien à régler, on met juste sur le petit dessin de nuages ou de soleil. Un rêve I Et en fait d'enfantin, ce sont les appareils les plus révolutionnaires I Pensez, il n'y a même plus à régler, il suffit d'appuyer : on peut photographier avant même qu'on ait eu le temps de se demander si on allait prendre la photo ou pas ! On n'a même plus le temps d'hésiter Plus rapide que du reportage ! " B.P.
Bernard Plossu a accepté de se livrer à ce difficile exercice : exhumer de ses archives des photographies « autoportraits » qui fassent sens, et écrire, au sujet de chacune d'elles, un texte évoquant leur contexte, et les souvenirs qui s'y rapportent.
Ces autoportraits - 1963 à 2012 - et les textes qui les accompagnent ne parlent pas seulement du passage du temps, mais portent l'empreinte de ses itinéraires, révèlent ses passions et lèvent le voile sur la pratique, comme sur des moments plus intimes, de ce photographe-voyageur, marcheur passionné, observateur curieux.
À travers une trentaine de photographies, pour l'essentiel inédites, Bernard Plossu s'est « tiré le portrait » : photographier sa bibliothèque, son cher appareil Nikkormat, son ombre en carré, son reflet. autant de clins d'oeil pour raconter, sans se prendre au sérieux, 50 ans de carrière.
Tout gosse, William Klein rêvait de vivre à Paris comme Henry Miller, Gertrude Stein, et Cie.
En 1948, démobilisé de l'armée US à Paris, il y est resté - pour fuir sa famille et l'Amérique et devenir peintre. Très rapidement, il a trouvé une autre famille et la reconnaissance de son talent. PARIS+KLEIN rassemble des photographies, aussi bien en noir qu'en couleur, des premières faites dans les années soixante à celles réalisées quelques jours avant la mise sous presse en mars 2002 : des gens de la rue, des personnalités, des manifestations, la mode, les flics, les courses, la politique, le métro, le football, la mort...
La vie de cette grande capitale avec le regard de Klein, vif, acide, mélancolique, humoristique, ironique, émouvant.
La photographie est un médium que Bernar Venet a pratiqué par intermittence pour des séries très spécifiques. À dix-neuf ans, se promenant en bord de mer près de Marseille, il observe sur les pans d'une falaise une coulure de goudron solidifié... qu'il photographie pour mémoriser cet évènement aléatoire et les effets de la matière figée, pour fixer le « noir » et les jeux de la lumière jusqu'à leur disparition, comme dans l'un de ses premiers portraits, celui de son frère photographié la nuit...
Tout au long de sa carrière, de 1963 à aujourd'hui, Bernar Venet aura réalisé de nombreux portraits. Au commencement, ceux de ses proches - frère, amis -, mais aussi, et presque systématiquement, des portraits des artistes qu'il croise, fréquente et rencontre : Man Ray, Andy Warhol, Ralph Gibson, Richard Serra...
Parallèlement, il se livre à une pratique photographique d'inspiration scientifique : une série de photographies est réalisée sur les fusions du métal, matière familière pour le sculpteur qu'il est. En 2005, il expose une série d'autoportraits tomodensitométriques, photographies créées au moyen d'un scanner scientifique, explorant par coupe sa propre anatomie...
Ce livre regroupe l'ensemble des portraits d'artistes.
Donner à voir les étoiles dans les mégapoles. En respectant une démarche photographique cohérente, le projet consiste à montrer ce que nous devrions voir la nuit dans les mégapoles s'il n'y avait pas de pollution lumineuse, ni de pollution atmosphérique : l'architecture des villes, les rues, les perspectives reconnaissables des mégapoles et leurs ciels étoilés.
Ce travail propose au public de manière prospective l'opportunité de le sensibiliser aux conséquences de nos erreurs sur notre environnement présent et futur. Le citadin en particulier qui oublie et ne comprend plus la nature. Lui redonner à voir le ciel et les étoiles, c'est le faire rêver à nouveau comme d'innombrables civilisations avant lui. L'univers avec ses soleils lointains , ne serait-il pas le seul espoir de l'humanité ? D'un point de vue astronomique, en un demi siècle, une grande partie des habitants de notre planète ne peut plus contempler la beauté de la voie lactée, comme la presque totalité des étoiles, devenues invisibles.
La pollution lumineuse a aussi des conséquences sur la santé humaine. Il est probable que l'exposition prolongée à la lumière artificielle soit un facteur important à l'origine de l'augmentation des cancers. L'épiphyse sous l'effet de la lumière artificielle affecte la production de mélatonine nécessaire à la diminution du développement des cellules cancéreuses.
Quant au facteur économique, les dépenses énergétiques inconsidérées, liées à la façon irrationnelle d'éclairer les villes (éclairage vers le haut et non vers le bas seulement), devraient sensibiliser les pouvoirs publics et les particuliers à n'utiliser que des installations d'éclairage à rendement optimum. Cela baisserait notre dépense énergétique de façon drastique.
Plus de 35%de l'énergie lumineuse émise sur la terre éclaire les nuages et le ciel en altitude ! L'éclairage public en France représente environ 4%des émissions totales de gaz à effet de serre. L'éclairage de nuit représente 1%de la consommation électrique totale en France.
Scénario noir : et si nous devions vraiment éteindre les villes faute d'énergie ?
Comme kiki de montparnasse pour les peintres, assia a prêté ses formes et la surface diaphane de sa peau à tous ceux qui comptaient alors dans la photographie créative de l'entre-deux-guerres et c'est, d'une certaine façon, à la qualité de l'interprétation qu'ils donnaient d'assia, qu'il convenait de juger de leur talent, au travers d'assia, modèle fétiche, le nu des années 30 s'incarne et prend toute sa spécificité.
A travers la particularité de ce corps solide et généreux, franc et simple, les photographes vont exprimer au mieux ce qui caractérise leur regard ; la nouveauté de ce regard, sa particularité.
L'histoire parallèle des débuts de la jeune nation américaine et celle des débuts du jeune médium qu'est la photographie montre bien comment l'Amérique s'est appuyée sur la photographie pour témoigner de l'esprit de son évolution et comment la photographie, en retour, a transformé l'Amérique.
Après un prologue sur les émigrants, les différents chapitres concernent l'identité américaine, la lutte pour la liberté, le mode de vie américain, l'expansion industrielle, la ruée vers l'Ouest, le développement des mégapoles. Des premiers daguerréotypes aux photographies aériennes, toutes les formes de photographies sont représentées, des photographes très connus (Stieglitz, Steichen, Muybridge, Abbot, Evans, etc.) aux anonymes, toutes les sensibilités sont présentes.