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Xavier Barral
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Septembre au Chili : 1971/1973
Raymond Depardon, David Burnett
- Xavier barral
- Beaux Livres
- 7 Septembre 2023
- 9782365113700
Raymond Depardon découvre le Chili en septembre 1971, accompagné du journaliste Robert Pledge, alors que le pays fête le premier anniversaire de l'élection de Salvador Allende.
Cofondateur du parti socialiste et soutenu par une coalition d'Unité populaire, le président chilien souhaitait mettre en place la voie chilienne vers le socialisme avec, notamment, la nationalisation de secteurs majeurs de l'économie et les réformes agraires. Depardon photographie alors dans les rues de la capitale, à Santiago, les manifestations festives en soutien au gouvernement d'Allende. Il va également se rendre dans les terres du sud à la rencontre du peuple Mapuche qui se bat pour le droit de vivre sur la terre de ses ancêtres. Deux ans plus tard, Raymond Depardon et Robert Pledge envoient le photographe américain David Burnett au Chili pour couvrir le coup d'état d'Augusto Pinochet qui fait basculer le pays dans une dictature militaire. Les images de Burnett, qui viennent compléter et enrichir le reportage de Depardon, seront récompensées en 1973 par la Robert Capa Gold Medal Award. Publiée à l'occasion des 50 ans du coup d'état qui provoquera également la mort du président Salvador Allende, cette publication propose de revenir sur les événements entourant cet autre 11 septembre, celui de 1973, où les foules joyeuses photographiées par Depardon sont remplacées, sous l'objectif de Burnett, par des images de la répression sanglante qui leur a succédé. L'ouvrage est composé de deux parties, l'une consacrée aux photographies de Depardon, l'autre à celles de Burnett avec, pour séparation entre ces deux, la reproduction du cliché iconique du photographe chilien, Leopoldo Vargas, saisissant la dernière image de Salvador Allende vivant, sortant de son palais à la Moneda, l'arme à la main. Ces photographies sont enrichies par des textes d'auteurs chiliens qui font entrer en résonnance le Chili des années 1970 avec le Chili actuel, donnant à voir les enjeux de ce pays, 50 ans après le coup d'état. -
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À l'écoute des arbres
Anna Cabrera, Angel Albarrain
- Xavier barral
- Beaux Livres
- 19 Octobre 2023
- 9782365113656
Le duo d'artistes espagnols Angel Albarran et Anna Cabrera entretiennent une relation particulière avec la nature. Source d'inspiration, sujet photographique ou décor presque irréel, elle est toujours, d'une manière ou d'une autre, présente dans leurs images.
Comme un fil conducteur dans leur production, les arbres sont souvent représentés : l'ombre d'une branche, le dessin d'un feuillage devenu abstrait ou encore une silhouette tortueuse au centre du cadre. Seulement l'arbre n'est pas le seul sujet de cet ouvrage. Il s'agit pour eux d'explorer plus largement la relation que l'homme entretient avec la nature. Nous partons du principe que la compréhension de l'homme passe par celle de la nature, non pas telle qu'elle est, mais plutôt comme nous sommes. En restant attentifs et observateurs, nous pouvons percevoir les deux, car nous sommes à la fois témoins et faisons l'objet d'une observation. , précisent-ils. Cela se fait avec l'aide de la littérature, et notamment les écrits d'Hermann Hess, qui partage cette pensée et ce que les artistes expriment. Les photographes mêlent à la manière d'un peintre un équilibre si caractéristique des couleurs à une technicité du tirage hors norme, qui est devenue l'une de leurs marques de fabrique. La feuille d'or vient rehausser les couleurs vives, quand une trace argentée ne souligne pas un reflet, pour nous plonger dans des paysages oniriques et hors du temps. Loin d'idéaliser cette nature, les photographes s'attachent à magnifier l'existant, en nous emmenant dans un voyage chromatique unique qu'eux seuls sont capables d'inventer. -
À l'occasion du 50e anniversaire de la disparition de Pablo Picasso, le musée parisien dédié au peintre a invité Sophie Calle à investir l'hôtel Salé.
Carte blanche lui est donnée pour déployer son univers dans la totalité du musée. Artiste conceptuelle et littéraire, fascinée par les thèmes de l'absence et de la disparition, Sophie Calle saisit l'occasion de cette invitation pour orchestrer et mettre en scène la succession de ses biens. Le célèbre hôtel des ventes Drouot a procédé à l'établissement de 482 lots parmi les biens personnels de l'artiste : de son mobilier à sa vaisselle, de ses animaux empaillés à sa collection d'oeuvres d'art. Chaque objet a été répertorié par la maison de ventes et libellé d'une notice descriptive, comme il est d'usage lors d'une vente aux enchères. Tous les lots seront exposés dans les espaces du musée Picasso et publiés au sein d'un catalogue de vente édité par Drout.
Véritable performance artistique, cette exposition donnera à voir tous les objets intimes de Sophie Calle, mis en scène dans les espaces de cette institution. Pour compléter ce geste artistique, l'artiste a imaginé un catalogue fantôme à celui de l'hôtel Drouot : de format identique, présentant l'ensemble des lots, ce fantôme donnera d'autres clés de lecture. Sophie Calle a choisi plus de cent pièces parmi ses biens et a écrit leur histoire singulière. Des objets offerts ou échangés avec d'autres artistes, ou encore collectés au cours de ses voyages ou reçus en héritage : au fil de ces histoires attachées à ces objets se dessine un autre récit, très privé cette fois. Des objets qui racontent des moments de vie privée, des rencontres amoureuses ou artistiques, des secrets parfois. Catalogue Drouot et son fantôme seront proposés ensemble, tels des révélateurs de deux facettes d'une vie. -
À l'occasion du centenaire de sa naissance, cet ouvrage propose de redécouvrir, à travers une sélection d'images plus confidentielles, un photographe d'exception.
Trouver un ordre dans le désordre, marcher pour regarder et garder l'oeil ouvert à toutes les surprises : Marc Riboud arpente pendant soixante ans la planète. De la vieille Europe des années 1950, avec ses banlieues ouvrières et ses bals populaires, aux paysages de la lointaine Asie, en passant par les plaines gelées de l'Alaska ou les déserts de la Chine, le photographe saisit " l'image juste ". Originaire de Lyon, Riboud entame à trente ans son grand voyage à travers le monde. Grande-Bretagne, Turquie, Algérie, Afghanistan, Inde, Chine, Japon, Mexique, Vietnam, Niger, Alaska... comprendre le monde requiert une observation attentive et pour se forger une opinion, le photographe se rend là où les sociétés bougent : grève des dockers en 1954 en Grande- Bretagne, Algérie lors de son Indépendance en 1962, Nord Vietnam en 1975, foules de la révolution islamique en Iran en 1979, sans oublier les métamorphoses de la Chine, du Ghana, du Japon... " La photographie ne peut pas changer le monde, mais le montrer quand il change ", soulignait-il. Ses images sont autant de rencontres avec d'autres peuples, que des invitations à découvrir la beauté de l'ailleurs. Au fil des routes poussiéreuses ou enneigées s'esquissent une science des cadrages, une recherche de l'harmonie. " Je tire mon chapeau au Marc géomètre et sensible ", salue son ami Henri Cartier-Bresson. -
Entre-temps
Raymond Depardon, Serge Toubiana
- Xavier barral
- Beaux Livres
- 10 Novembre 2022
- 9782365113472
De l'Asie à l'Amérique, de l'Europe au continent Africain, Raymond Depardon a passé sa vie à sillonner le monde. L' « Entre-temps » est pour lui cet espace dans lequel le temps se dissout, un endroit où il retrouve ses habitudes. C'est donc entre deux moments forts, entre deux voyages, qu'il va s'attarder à photographier les petites choses, à l'opposé de ce qu'il voit à l'étranger : des rues parisiennes connues, des cafés, des scènes de vie en famille, des détails de la ville, une forme de solitude urbaine qui le caractérise bien.
Chaque image devient alors un récit unique. Au contraire de certaines séries dans lesquelles les photographies s'enchainent pour créer une narration, les images d'Entre-temps fonctionnent en miroir : l'une répond à l'autre sur la double page du livre, par opposition ou par complémentarité. L'histoire est fragmentée, plus libre, prompt à être réinventée. L'espace-temps est perdu de manière volontaire et devient presque inutile.
L'ouvrage Entre-temps célèbre cette force qu'a l'artiste de projeter des détails de sa propre vie pour les faire résonner dans la nôtre. -
Puis-je garder quelques secrets ? : Henri Cartier-Bresson, entretiens 1954-2003
Agnès Sire
- Xavier barral
- Beaux Livres
- 9 Novembre 2023
- 9782365113670
À l'occasion des vingt ans de la Fondation Henri Cartier-Bresson, cet ouvrage célèbre le photographe et théoricien à travers ses écrits.
Il rassemble une sélection d'une trentaine d'entretiens, dans leur intégralité, qu'il a mené tout au long de sa carrière, entre 1954 et 2003, dont certains méconnus ou inédits, comme plusieurs interviews radiophoniques retranscrites pour la première fois. Henri Cartier-Bresson fait partie de ces artistes qui ont beaucoup écrit sur leur travail et la photographie en général. Il s'est à la fois entretenu avec des personnalités du monde de l'art et des journalistes spécialisés dans l'optique d'explorer, de questionner le médium et c'est à travers ses écrits et entretiens qu'il met en forme sa pensée et théorise la photographie, ses différents enjeux et pratiques. Ces entretiens témoignent à la fois de la vie et de l'oeuvre tout en offrant des clefs de lecture sur son approche esthétique. Ils montrent également l'évolution de sa pensée sur la photographie et sur la relation qu'il entretient avec le cinéma, le dessin et la peinture.
Ce recueil pose un nouveau regard sur ce photographe et penseur d'exception. Il sera illustré par une sélection d'une trentaine de photographies d'Henri Cartier-Bresson. -
Publié à l'occasion d'une exposition à la Maison de l'Amérique latine en septembre 2023 et en étroite collaboration avec l'artiste, cet ouvrage présente des images inédites issues des archives de la photographe, ainsi que des séries plus confidentielles, qui racontent une certaine histoire des marges de la société chilienne avec beaucoup de poésie et d'humanité.
Ce que je photographie est en relation avec les personnes qui ne sont pas au centre mais au-dehors, toujours soumises au pouvoir. Le travail de Paz Errazuriz, depuis le début des années 1970, est un véritable témoignage social du Chili. Ses portraits en noir et blanc parlent des diktats sociaux, de la marginalisation de certains groupes, de la condition humaine, en dérangeant les conventions de représentations visuelles. Paz regarde les invisibles : lutteurs, travestis, prostituées, tueurs d'abattoirs, aveugles, alcooliques, mendiants ou encore malades mentaux sont souvent pris dans des espaces fermés ou confinés. Son travail au long cours lui permet de nouer des relations fortes avec ses modèles, femmes et hommes posent fièrement, parfois s'abandonnent, donnent accès à une part de leur intimité. Ainsi, dans l'une des plus célèbres séries de la photographe, on découvre Evelyn et Pilar, travestis au sein d'une maison close à Santiago, qu'Errazuriz suit, dans l'intimité de leurs vies quotidiennes et de leurs fêtes nocturnes. Elle s'intéresse également à la vie des lutteurs chiliens, choisissant, face à la violence des combats, la délicatesse et la fragilité de leur intimité auprès de leurs familles. Son intérêt pour ceux qui vivent hors des schémas traditionnels, la mène à documenter la vie d'une troupe de cirque chilienne, montrant, dans le même temps, des numéros surréalistes et des conditions de vie très précaires, mêlant l'étrange au réel. -
C'est en 1984 que Bruce Gilden se rend pour la première fois sur l'île d'Haïti, à l'occasion des célèbres festivités de Mardi gras.
Bruce Gilden découvre alors un territoire pauvre, en proie à de nombreuses catastrophes naturelles, mais riche d'une énergie unique. Gilden va tout d'abord, comme à son habitude, s'éloigner des sentiers battus. Il décide d'arpenter l'île par des chemins tortueux, qui l'amènent à rencontrer les habitants des quatre coins de l'île et des situations que peut seraient prêt à voir.Avec cette série, publiée en 1992 et ici complétée de près de la moitié d'images inédites, Bruce Gilden complète sa trilogie photographique : après Lost and Found (2019) et Cherry Blossom (2021), Haïti clôt le voyage. Il visitera 22 fois ce pays qu'il aime tant, documentant inlassablement la vie quotidienne des Haïtiens, leur histoire et leur territoire.
Des vendeurs sur les marchés des grandes villes, aux oiseaux de nuit, en passant par des funérailles, Gilden s'attache à rendre compte de la culture haïtienne et sa richesse photographique. À sa manière si particulière, directe et sans artifice, le photographe américain nous plonge dans un monde où la magie règne en maître. Les images seront accompagnées d'un essai rédigé par un auteur haïtien contemporain encore à déterminer. -
Maître de la photographie de studio, Roversi a substitué au top-mode, pour une série réalisée au Polaroïd grand format, des oiseaux de fauconnerie.
Figure de la photographie de mode, directeur artistique et grand portraitiste, Paolo Roversi collabore depuis plus de quarante ans avec les plus prestigieuses maisons de haute couture, parmi lesquelles Dior ou encore Yohji Yamamoto. Maître de la photographie de studio, Roversi a substitué au top-mode, pour une série réalisée au Polaroïd grand format, des oiseaux de fauconnerie. Nimbés de lumières saturées, hiboux, chouettes et faucons posent face à l'objectif. L'approche minimaliste du portrait et les tons monochromes, qui ont fait la signature du photographe italien, donnent à voir dans toute leur majesté un faucon royal, un hibou moyen-duc et une chouette princière. Les oiseaux, posés sur un tabouret ou le dossier d'une chaise, se tiennent avec élégance, regards parfois étonnés d'être là, devenu sujet digne d'attention. Le temps paraît suspendu : dans des tons violines ou presque vieil or patiné, la présence tranquille, l'envol soudain, le regard surpris des oiseaux confinent presque au pictural. La grâce de ces rapaces, la beauté de leurs plumes et la puissance de leur présence se révèlent sous la gélatine argentique et dans les couleurs évanescentes caractéristiques du photographe. Cette série inédite de Roversi offre un nouveau regard sur les oiseaux : leurs liens aux hommes, comme modèle artistique. -
Dans un puissant noir & blanc, aux nuances de gris veloutées, la photographe sud-coréenne Kyunghee Lee renouvelle ici la captation de ces corvidés dotés de pouvoirs magiques dans l'imaginaire collectif occidental.
Créée en 2018 par Xavier Barral, la collection " Des oiseaux " fête en 2023 ses cinq années d'existence. Pour ce quatorzième volume, c'est au tour, cette fois, du corbeau d'être magnifié. Représenté à travers dessins ou peintures depuis des siècles dans la mythologie asiatique, que ce soit en Chine, au Japon ou en Corée, on lui prête de nombreuses vertus qui ont fait de lui un totem légendaire. Réalisée entre 1975 et 1986, la série " Ravens " du photographe japonais Masahisa Fukase, qui s'était d'une certaine façon auto-identifié avec les corneilles de l'île d'Hokkaido dont il était originaire, est devenue une oeuvre majeure dans l'histoire de la photographie.
Dans un puissant noir & blanc, aux nuances de gris veloutées, la photographe sud-coréenne Kyunghee Lee renouvelle ici la captation de ces corvidés dotés de pouvoirs magiques dans l'imaginaire collectif occidental. Captés dans les épaisses frondaisons en puissantes et majestueuses nuées ou encore seuls dans des ciels laiteux, les corbeaux de Kyunghee Lee nous immergent dans leur monde silencieux des soirs d'hiver. Ses cadrages serrés célèbrent leur mystère, et des plans plus larges, qui semblent noircis par des brous de noix, livrent une vision terrestre, dénuée de toute trace humaine, que souligne une lumière céleste au lyrisme implacable. -
Alors qu'il faudrait toute une vie pour maîtriser chacune de ces techniques, Klein a produit une oeuvre transversale dans laquelle chaque médium fait écho à un autre. Considéré comme l'un des grands créateurs d'images du xxe siècle, il a développé une oeuvre protéiforme, qui a profondément influencé de nombreux artistes, tant photographes que cinéastes.
William Klein - Yes, publié à l'occasion de sa grande exposition rétrospective à l'International Center of Photography (ICP), à New York, retrace la carrière de l'artiste dans un livre référence : près de 400 pages et environ 250 images permettent de découvrir ou de redécouvrir le travail photographique et cinématographique, mais également l'oeuvre picturale, à la base de sa pratique. À ce titre, la publication s'ouvre sur ses premières peintures, avant de dérouler, de manière chronologique, ses différentes séries : des plus célèbres comme les photos de rue de New York ou Tokyo, en passant, entre autres, par Paris, Rome, ou Moscou, jusqu'à ses oeuvres plus récentes et ses films. Ultime ouvrage monographique, William Klein - Yes est complété d'un long essai de David Campany, directeur de l'ICP et commissaire d'exposition de renommée internationale. Campany évoque le parcours de Klein, comment il est devenu l'artiste qu'il est aujourd'hui. Cette introduction est richement illustrée de documents qui viennent éclairer la relecture de l'oeuvre. À l'instar de toutes ses publications, cet ouvrage, à la mise en pages très graphique, a été conçu en étroite collaboration avec Klein. -
Matthieu Gafsou s'intéresse à la place de l'homme dans le vivant, mais également à la dégradation du monde qui nous entoure.
Milieu crépusculaire, monde contaminé, enfermement, révolte, colère, mort et amour sont les jalons thématiques qui construisent la dramaturgie de cette narration. À travers un travail de séquençage rigoureux, confrontant des typologies d'images a priori presque dissonantes, la trame narrative est laissée volontairement ouverte. L'immersion dans ce corpus visuel est par ailleurs favorisée grâce à la musique créée spécifiquement pour le livre par Ripperton (écoutable par l'intermédiaire d'un QRcode) : tous les sens du lecteur sont ainsi stimulés dans ce projet conçu comme un ensemble pluridisciplinaire.
Composé de plus de 70 images, cet ouvrage, qui se présente dans un grand format, est enrichi par la présence de deux textes qui viennent prolonger le récit visuel. Le premier est un essai écrit par Victoria Mühlig, historienne de l'art, qui présente les différents thèmes et approches formelles du travail de Matthieu Gafsou, en apportant un éclairage à la fois critique, social et esthétique. Un second texte, du romancier Pierre Ducrozet, aborde sous un angle littéraire la série dans une fiction inédite de l'auteur. Conçu tel un compagnon de voyage, ce texte résonne avec le projet et l'enrichit d'une nouvelle voix, à l'instar de la musique de Ripperton. -
Between worlds
Harry Gruyaert, David Campany
- Xavier barral
- Beaux Livres
- 1 Septembre 2022
- 9782365113359
Son rapport très intuitif et physique aux lieux immerge le spectateur dans un univers qui emprunte à la fois au monde du cinéma et à celui de la peinture. « Une bonne photo est une photo qui dit beaucoup de choses sur le lieu et le moment où elle a été faite », précise le photographe. L'espace donc - sa complexité, la perception que nous en avons, sa plasticité - est à l'égal de la couleur une composante majeure des images de Gruyaert, comme si la dualité entre couleur et spatialité - sujet majeur des beaux-arts des siècles précédents - se dissolvait pour au final créer une oeuvre où seul importe le plaisir de l'immersion.
Basculer dans l'image, dissoudre les frontières entre espaces extérieur et intérieur, monde clos ou au contraire ouvert sur l'ailleurs : Between Worlds offre une immersion sensorielle. Peu importe les lieux (boutiques, gares, cafés, métros, chambres d'hôtel, malls...), les pays (Europe, Moyen-Orient, Asie, États-Unis, Afrique...), l'époque (des années 1970 à aujourd'hui), le photographe déploie ici l'essence même de son écriture visuelle : une alchimie lumineuse dans un temps suspendu. Où sommes-nous ? Peu importe, seul règne le délice de se perdre. Au fil d'un editing réalisé comme un « carottage » dans ses archives, Harry Gruyaert montre qu'au-delà du merveilleux coloriste qu'il est, ses images, avec leurs jeux de transparences et de mise en abyme, racontent aussi l'illusion du monde. -
Les images de Pierre-Élie de Pibrac parlent d'obsolescence et donnent à voir la fragile beauté de notre condition humaine.
Poursuivant son travail photographique sur la résilience, Pierre-Élie de Pibrac se rend au Japon en 2020 ; pays qui a connu le terrible tsunami de Fukushima et où les habitants se livrent peu sur leurs émotions, leurs inquiétudes psychiques et intimes. Poursuivant la démarche initiée dès 2016 lors d'un voyage d'un an sur l'île de Cuba durant lequel il photographia le quotidien des populations délaissées des ouvriers du sucre et la fin de l'utopie castriste, Pierre-Élie de Pibrac entreprend de sillonner la région de Fukushima pour aller à la rencontre de personnes dont le destin a été bouleversé suite au séisme. Lors de ce long périple, le photographe saisit des instants de vie : les Japonais sont au coeur des dérives de l'anthropocène, sujet brûlant de nos sociétés modernes.
Réalisés à la chambre - mode de prise de vue hérité des origines de l'invention du médium -, ses portraits résultent de rencontres durant lesquelles, à rebours du geste furtif du reporter, hommes et femmes, adolescents et adultes se sont livrés sur leur histoire personnelle, leur fragilité, leurs inquiétudes existentielles. Ces visages semblent au premier abord tous emprunts d'une même impénétrabilité. Mais pour qui prend le temps de les scruter, ils apparaissent alors d'une grande singularité et constituent au final une galerie de portraits universels.
Doucement, on entre dans la vie de chacun d'eux, chacun est devenu un personnage qui exprime la fuite du temps, la difficulté d'être au monde, une certaine mélancolie. Pays où la pression sociale et l'exigence du paraître influent fortement sur l'identité de la personne, mais aussi pays où les forces aléatoires de la nature, avec ses séismes terrestres et marins récurrents, le Japon a développé depuis des siècles le concept de mono no aware, une sensibilité pour l'éphémère, une perception aigue de la vanité et de l'impermanence des choses. Ponctués de portfolios d'images aux profonds noir et blanc, ces portraits tous pris dans des décors et lumières naturels, nous immergent dans la culture japonaise. Une atmosphère mystérieuse plane. -
La Chine est un thème central dans l'oeuvre de Bertrand Meunier, membre du collectif français Tendance Floue.
Cette première monographie du photographe constitue l'aboutissement d'un travail au long cours mené dans ce pays, tout d'abord sur les mutations du monde paysan et industriel chinois à partir de 1998 avec la série Erased puis REC sur la société de surveillance à outrance et les événements récents de protestation à Hong Kong. À travers ces études de terrain menées sur plus de vingt ans, Bertrand Meunier scrute, examine l'évolution de l'empire du Milieu et dresse un état des lieux sans concession de ce pays où les transformations sociales exacerbent les inégalités. Il s'intéresse ainsi aux villes périphériques, aux laissés-pour-compte et à la dureté du quotidien.
Privilégiant le temps long, il s'inscrit dans une démarche documentaire éloignée de l'actualité, portant sur une analyse sociologique où l'information se trouve souvent hors du cadre. À travers des images fortes, méticuleusement composées, il construit des séquences narratives dans une démarche proche du cinématographique, empreintes d'onirisme. Le choix du noir et blanc, de tonalités contrastées, de l'argentique qui fait ressortir le grain, la matière de ces zones industrielles oscillant entre gris fantomatique et noir charbonneux, témoignent d'un univers à la fois dur, poétique et tourmenté qui correspond à sa vision subjective de la société chinoise.
Texte de Pierre Haski, Journaliste français spécialiste de la Chine -
L'une des agences de presse la plus célèbre du monde fêtera en 2022 son 75e anniversaire.
Fondée en 1947 par Robert Capa, David " Chim " Seymour, Henri Cartier-Bresson, George Rodger, William et Rita Vandivert, en association avec Maria Eisner, Magnum Photos Inc naît simultanément à New York et à Paris un 22 mai. Son fonctionnement, sous la forme d'une coopérative, la distingue dès sa création et garantit à ses membres le contrôle de leur travail. L'agence regroupe des signatures majeures du monde de la photographie, dont les images, certaines devenues iconiques, nous aident à mieux voir et comprendre notre société. Rassemblant près de cent photographes, l'agence est organisée selon une hiérarchie qui lui est propre, avec notamment un système de nomination par ses membres. À l'occasion de son 75e anniversaire, le livre Magnum Photos 75 met en perspective l'histoire de l'agence et des photographes qui y oeuvrent, avec en toile de fond les événements qu'ils ont traversés, expérimentés, capturés. Au fil de textes courts et organisés de manière chronologique, le livre raconte les " petites histoires " qui se cachent derrière les grandes photographies. De Mai 68 au 11-Septembre 2001, en passant par la guerre du Vietnam et les conflits plus récents, toute l'Histoire du xxe siècle et le début du suivant est ici déroulée sous l'objectif des photographes de l'agence. On découvre les coulisses d'un voyage, les rencontres qui changèrent une vie, le contexte de publication d'un livre mythique, l'engagement politique d'un photographe, ou encore le scénario improbable d'une image devenue célèbre. Écrit sur le mode de l'enquête, le livre se déploie dans une écriture journalistique, concise, qui va à l'essentiel. Chaque date clé et chaque photographe donnent lieu à un récit qui, mis bout à bout, dressent la grande fresque historique d'une agence qui s'inscrit pleinement dans l'histoire contemporaine.
Destiné autant au néophyte qui désirerait découvrir la photographie documentaire, qu'au spécialiste qui souhaitera compléter ses connaissances, Magnum Photos 75 est un recueil d'anecdotes et d'histoires singulières puisées dans les archives de l'agence, grâce au travail mené par l'auteur. L'ouvrage se distingue également par son originalité : parler de photographies sans jamais les montrer mais uniquement en les convoquant par le texte. Il faudra déplier les gardes avant et arrière du livre pour découvrir les images cachées à l'intérieur... Magnum Photos 75 est l'un des livres les plus complets sur cette mythique agence de presse. -
Une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde et sur lesquelles il s'est lui-même inclus.
Figure parmi les plus radicales et les plus originales de sa génération, Masahisa Fukase est un photographe japonais mondialement connu, notamment grâce à son livre paru en 1986, The Solitude of Ravens, dans lequel les corbeaux photographiés par l'artiste deviennent les véritables symboles de sa tristesse et de son amour perdu alors que son mariage avec sa femme Yoko s'effondre.
Cette nouvelle publication montre l'une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde (Paris, Londres, Bruxelles, etc.) et sur lesquelles il s'est lui-même inclus, se prenant en photo devant son sujet, interrogeant ainsi la relation qui se noue entre celui qui photographie et celui qui est photographié. Il peint ensuite sur ces clichés des lignes de couleurs, créant des effets visuels surprenants.
Plus tard, dans cette même série, il photographiera des scènes de la vie quotidienne, à Tokyo cette fois, changeant d'appareil et ajoutant la date sur ses photographies, mais en continuant de se représenter sur l'image.
Cet ouvrage fait le choix de l'exhaustivité en reproduisant, pour la première fois, l'intégralité des photographies composant cette série originale où l'on peut voir une nouvelle dimension du travail de Fukase, celle de l'artiste aux prises avec son médium. Les photographies sont accompagnées d'un texte de Masako Toda, spécialiste japonaise de la photographie, qui permet de redécouvrir l'ultime série de l'artiste, qui déclarait lui-même dans les dernières années de sa carrière ne pas pouvoir " [s]'empêcher de [se] mettre sur la photo ". -
Strassenbilder est la première monographie dédiée à l'importante série sur les photographies de rue réalisées par Lukas Hoffmann.
Par l'utilisation d'une chambre photographique, Hoffmann prend le contrepied de cette pratique en s'approchant très près de ses sujets pour les saisir, de manière spontanée, sans regarder dans le viseur. Il prélève ainsi des postures fugaces, des fragments de corps, de gestes, parfois éblouis par une lumière directe, cassante, soulignant avec précision des textures de peaux, de chevelures et de vêtements, qui débordent parfois du cadre. La composition complexe de l'image faisant jouer différents plans et laissant parfois apparaître la silhouette de l'artiste, questionne la temporalité intrinsèque du médium photographique.
Cet ouvrage au grand format, qui souligne le sentiment vertigineux qui saisit le regardeur au fil du déroulé de la série, se compose d'une sélection très resserrée de photographies de la série originale. Il est accompagné d'un essai de l'historienne de l'art Anne Bertrand, qui dévoile les différents prismes du travail de Lukas Hoffmann et le contextualise dans l'histoire de la photographie contemporaine. Le texte sera publié en version bilingue : français/anglais, ainsi qu'en allemand dans un leaflet glissé dans le livre. -
La samaritaine, une aventure photographique
Collectif
- Xavier barral
- Beaux Livres
- 9 Novembre 2023
- 9782365113724
Troisième et dernier ouvrage de l'aventure photographique qui a accompagné l'histoire de ce magasin hors du commun, des débuts de sa construction jusqu'à sa réouverture en 2021 Fondée en 1870 par Ernest Cognacq, La Samaritaine est un bâtiment emblématique de la ville de Paris, appartenant à la géographie mais également à l'imaginaire collectif de la capitale française. Pour conserver la mémoire des travaux et des agrandissements pharaoniques des différents magasins qui composent ce complexe architectural et commercial, une immense archive photographique conservée par La Samaritaine documente l'édification de cet emblème de la modernité, subtil mélange d'Art déco et d'Art nouveau.
Témoins de l'ambition des architectes Frantz Jourdain et Henri Sauvage, les albums photographiques reproduits dans le livre, souvent réalisés par les constructeurs eux-mêmes, retracent l'histoire de ce grand magasin depuis la fin du xixe siècle jusqu'aux années 1930 et attestent de l'utilisation de la photographie tout au long du xxe siècle comme moyen de mise en avant des progrès techniques ainsi que des innovations architecturales qui ont participé à la révolution esthétique d'un des quartiers historiques de la ville.
L'ouvrage déroule chronologiquement toutes les métamorphoses progressives des lieux mais en gardant, dans de petits cahiers imprimés sur un papier de couleur, les hommes et femmes, ouvriers et employés de la Samaritaine, acteurs de l'importante vitalité accompagnant la construction et l'exploitation commerciale, durant les travaux et les différentes étapes d'agrandissement des magasins. Ainsi, on retrouve dans ces cahiers dédiés des histoires à échelle humaine telles que Le Ventre du magasin (1932) qui documente la vie du personnel au sein même des bâtiments, ou encore les photographies mettant en avant les endroits dédiés aux employés et à leurs loisirs, comme la crèche ou l'Union sportive. Ces images inédites sont caractéristiques de la dimension humaine, novatrice pour l'époque, portée par l'entreprise. -
Chacune de ses images raconte une histoire, saisit des fragments de vie de femmes et d'hommes issus de la middle class, du monde agricole, des mornes banlieues ou des rues agitées des grandes métropoles que sont New York, Chicago, Los Angeles ou encore sa ville natale, Minneapolis.
Travaillant exclusivement en argentique, Arndt capture dans des noirs et blancs veloutés une Amérique populaire, avec ses quartiers pauvres, ses comptoirs de diners, ses vitrines de supérette, ses trucks et Cadillac... Des instantanées de vie restitués avec empathie et une grande science du cadrage. Les enseignes lumineuses, les reflets dans les vitrines (thème qui traverse toute l'oeuvre du photographe), les silhouettes prises sur le vif, sont autant de détails qui structurent l'image photographique. Lumières et lignes architecturales composent des images puissantes, des icônes d'une Amérique intemporelle. De la série des Farmers, réalisée dans le Dakota, aux rues de New York avec ses gosses et sa faune de noctambules, Tom Arndt montre la solitude, l'errance, l'ennui, le quotidien, la simplicité et l'âpreté du monde.
Pour ce premier ouvrage monographique publié en français, Tom Arndt a ouvert ses archives. Au fil d'une centaine d'images, c'est un demi-siècle d'histoire américaine qui est conté dans une déambulation menée tel un road-movie. Une Amérique désinvolte et familière, dont les symboles appartiennent désormais à la culture populaire.
Des essais signés de Sarah Meister, ancienne directrice du département Photographie du MoMA de New York, et de Yasufumi Nakamori, senior curator à la Tate Modern de Londres, replacent l'oeuvre photographie de Arndt dans l'histoire de la photographie américaine. -
Ces scènes parfois anodines - photographiées en Italie, en France, au Danemark, en Finlande ou encore au Népal -, sont souvent teintées de mélancolie et révèlent l'univers poétique du photographe.
Ses images en noir et blanc témoignent d'une attention particulière accordée aux détails, à la lumière qui modèle les espaces, aux étendues silencieuses dans lesquelles surgit soudain une présence humaine ou animale. La forte présence de la nature, le mimétisme entre le vol des oiseaux, le mouvement des arbres dans le vent, le poids de la neige, l'étendue des nuages... confèrent à ses images la puissance évocatrice de contes visuels. La contemplation du monde à travers l'objectif de Pentti Sammallahti donne à voir une nature sensible, parfois même lyrique.
L'expérience de l'image est double : au-delà de sa virtuosité narrative, son usage de la bichromie, avec des blancs immaculés, tel le plumage de ses cygnes ou de ses flamands roses, confrontés à des noirs profonds, crée un jeu sur les textures et restitue avec force un monde où les oiseaux tiennent une place singulière.
Pour cet ouvrage, Guilhem Lesaffre met en lumière la relation aux saisons qui est un aspect fondamental de la vie des oiseaux. Là où il existe, l'hiver est une contrainte importante avec laquelle les oiseaux doivent composer et qui induit notamment des stratégies de recherche de nourriture et d'économie d'énergie, ou encore le grégarisme. L'auteur associe ici la vie des oiseaux en hiver avec les photographies de Pentti Sammallahti.
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De l'émergence de l'agriculture, il y a plus de 10 000 ans, aux questions que soulèvent les semences hybrides actuelles, en passant par la découverte des usages des graines à travers les cultures et les époques, l'ouvrage explore les enjeux de la diversité.
La graine est une merveille d'apparence, une perfection de forme et de couleur. Elle possède une morphologie à la fois nécessaire et bizarre, propre à susciter l'étonnement, l'interrogation ou la contemplation. Choisies, éclairées et cadrées avec le plus grand soin, les graines photographiées par Thierry Ardouin, perturbent notre subjectivité de spectateur : elles deviennent des symboles qui, loin d'une image générique, interrogent notre rapport à l'origine.
De l'émergence de l'agriculture, il y a plus de 10 000 ans, aux questions que soulèvent les semences hybrides actuelles, en passant par la découverte des usages des graines à travers les cultures et les époques, l'ouvrage explore les enjeux de la diversité. De la domestication à la commercialisation, les graines parlent de l'évolution de nos pratiques tant sociales que culturelles. Elles racontent la grande histoire des hommes : leur diffusion, acclimatation, réglementation font écho à la mondialisation, croissance des productions et acculturations de nos sociétés.
Issues, pour la plupart des collections du Muséum national d'histoire naturelle, ces graines sauvages ou cultivées venues du monde entier fascinent par leur beauté formelle : couleurs, textures, contours, apparences, elles captent le regard, interrogent nos perceptions. Accompagnées d'un corpus de textes signés de botanistes, ethnologues et ingénieurs agronomes, les images de Thierry Ardouin ouvrent des champs de réflexion sur l'avenir de nos sociétés et leur aptitude à imaginer demain. Comment consommer sans dégrader, produire sans appauvrir, vivre sans détruire ?
En coédition avec le MNHN, Paris.
Exposition : Graines, l'exposition ! Petit précipité subjectif d'une histoire des graines. CENTQUATRE-PARIS. 18 juin - 4 septembre 2022.
Cet ouvrage a reçu le soutien de la DRAC et de la Région Île de France. -
Le photographe américain Robert Adams a publié plusieurs textes théoriques en marge de sa pratique. Why People Photograph, paru chez Aperture en 1994, constitue l'un de ses ouvrages critiques les plus influents.
Pourquoi les gens photographient en est la traduction française inédite et est enrichie d'une préface signée de l'auteur, spécialement écrite pour cette nouvelle publication.
L'ouvrage rassemble une sélection d'essais et de textes à propos des oeuvres de divers photographes parmi lesquels Ansel Adams, Eugène Atget, Dorothea Lange, Susan Meiselas, Michael Schmidt, Paul Strand, Edward Weston et leurs publications respectives. Le corpus de textes porte également sur différents genres, époques et sujets photographiques tels que l'expérience de l'espace dans l'Ouest américain pour les paysagistes du xixe siècle, mais aussi des thèmes plus concrets comme les liens entre collectionneurs et photographes, ou comment vivre de sa pratique photographique. Robert Adams aborde également son thème de prédilection, qui sous-tend tout son travail, celui des questions environnementales et de la protection de la planète. Ces essais sont illustrés d'une trentaine de photographies et peintures reproduites en noir et blanc.
Dans un style direct, libéré du jargon académique, le lecteur appréciera l'attention que porte Robert Adams à l'expérience du quotidien, ses petites joies (un essai est consacré aux chiens et à la photographie) et avant tout à l'importance de l'art dans nos vies. Comme il l'écrit les photographes peuvent ou non vivre de leur photographie mais elle les rend (tous) vivants .
Quatrième titre de la collection TXT, créée en 2018, Pourquoi les gens photographient apporte un regard nouveau sur la photographie et sa pédagogie, dans un ouvrage inédit en langue française.