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Éditions des Équateurs
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Ce périple, les trois jeunes gens l'ont entrepris au mépris du danger, au péril de leur vie, et malgré les supplications de leurs fiancées respectives. Ils l'ont fait pour le rayonnement de la France, le progrès de la science et aussi un peu pour passer le temps.
Il en résulte un roman d'aventure avec de l'action à l'intérieur et aussi des temps calmes et du passé simple. Ceci est une expérience de lecture immersive. Hormis deux ou trois passages inquiétants, le suspense y est supportable et l'oeuvre reste accessible au public poitrinaire. A noter la présence de nombreux adverbes.
L'éditeur ne saurait être tenu responsable des mauvaises idées que ce livre ne manquera pas d'instiller dans le cerveau vicié des nouvelles générations gavées d'écran et pourries à la moelle. -
Deux hommes, une gare, un train. Un roman qui part en retard, s'arrête sur les voies et finit
en eau de boudin.
Deux copains rêvent d'aventure. Se procurent à cet effet un baluchon et deviennent
vagabonds. De nuit s'introduisent dans une gare de marchandises, et se cachent dans un
train. Ne savent pas quand ils partiront et où ils partiront. Ne savent même pas s'ils
partiront. Au petit matin le train s'ébranle.
Des jours durant, les deux amis brûlent le dur, comme on dit dans les romans de Jack
London, de Kerouac, de Jim Tully. À la différence près qu'ils ne verront pas Sacramento
ou les grandes plaines du Wyoming, mais Villeneuve-Saint-Georges, le parc naturel
régional du Gâtinais, Pouilly-sur-Loire, Nevers et Clermont-Ferrand... bref, le coeur de la
France !
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L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories. Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : « C'est bien curieux les hommes... Depuis la mort des fées, ils n'y voient plus du tout et ne s'en doutent point. » Le mot fée signifie autre chose. C'est une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle de l'immémorial et de la perfection. Le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de mustélidé : là sont les fées.
Elles apparaissent parce qu'on regarde la nature avec déférence. Soudain, un signal. La beauté d'une forme éclate. Je donne le nom de fée à ce jaillissement.
Les promontoires de la Galice, de la Bretagne, de la Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Écosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquètement. En équilibre sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux.
Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées. -
Ce qui repousse les caméras m'attire. Ceux qui trébuchent, ceux qu'on ne voit pas. J'aime le fond de la classe. Le saccage et le sursaut, la poudrière, le foutoir, la beauté, les rêveurs : tout est au fond, chez les invisibles. Au fond des vallées. Cette leçon, je l'apprendrai aux côtés de frère Pierre. En citant saint Paul, il me dira que la véritable sagesse n'est pas celle du monde : « Si quelqu'un pense être sage à la manière d'ici-bas, qu'il devienne fou pour être sage ».
Au coeur d'une vallée, aux confins de la France, un homme tient là seul par sa foi. Au plus près des vies minuscules - les bergers et les bêtes, les paumés et les vagabonds célestes -, il accueille les histoires murmurées, les hommes en perdition. Les croyants et ceux qui ne croient pas. Parce qu'« on ne peut plus faire comme si les gens avaient la foi. » Pour lui, cela importe peu. Jour et nuit, son portable sonne. Il accourt.
D'une plume taillée à la serpe, Pierre Adrian nous offre un récit éblouissant, à l'écoute des ténèbres et de la désespérance d'une époque.
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écrire et dire
Jérôme Garcin, Caroline Broué
- Éditions des Équateurs
- Litterature
- 17 Janvier 2024
- 9782382846971
Jérôme Garcin revient sur les deuils qui l'ont frappé enfant et adolescent, évoque sa passion des chevaux, et se confie sur ces figures familiales dont il a fait des personnages de romans et sur son métier de critique.
On connaît la voix de Jérôme Garcin puisqu'il anime l'émission culte « Le Masque et la Plume » sur France Inter tous les dimanches à 20h depuis trente ans ; on connaît aussi son nom puisqu'il signe des critiques littéraires dans les pages de L'Obs dont il dirige les pages culturelles ; on connaît enfin sa plume puisqu'il est l'auteur de nombreux livres, des récits et des biographies romancées, pour lesquels il a remporté des prix comme le Médicis essai (1994) pour Pour Jean Prévost, le Grand prix de littérature Henri-Gal de l'Institut de France (2013) pour l'ensemble de son oeuvre, ainsi que Prix des Deux Magots (2020) pour Le Dernier Hiver du Cid. Il est l'un des phares de la vie littéraire française.
Écrire et dire est tiré des cinq entretiens réalisés par Caroline Boidé pour l'émission "À voix nue" (France Culture). -
Tendre est la province
Thomas Morales
- Éditions des Équateurs
- Litterature
- 2 Octobre 2024
- 9782382847732
Comme Johnny Hallyday retenait la nuit, Thomas Morales retient la province dans un essai littéraire où l'auteur nous livre ses souvenirs d'enfance.
Né au siècle dernier dans un village de moins de 2 000 habitants, il écrit un hommage sincère et enfiévré à ces « territoires oubliés » de la République. Sans folklore, sans passéisme et avec une grande tendresse, il en dessine les paysages, les habitudes, les personnages, les espoirs et les dignités, tout un cadre de vie qui a été balayé par la modernité.
Ce texte aux allures de plaidoyer oscille entre le portrait intimiste d'un pays tant admiré et quelques piques adressées à ceux qui voudraient le déconstruire. C'est surtout un plongeon amusé, gourmand et culturel dans l'histoire récente de la France.
Thomas Morales nous emporte dans sa balade des jours heureux , du Berry au Finistère, des plats en sauce à la Peugeot 404, des comédies de Philippe de Broca à l'émission Apostrophes de Bernard Pivot, de la chanson populaire aux exploits sportifs en Mondovision, de la gare de Tracy chère à Georges Simenon au Paris canaille de la rue Mouffetard saisie par l'objectif de Robert Doisneau. Tout refait surface sous la plume de cet écrivain à la nostalgie rieuse et partageuse . Cet éloge de la province est un voyage à l'intérieur d'une France cachée et souvent méprisée . Thomas Morales en capte l'éclat et nous donne mille raisons de l'aimer .
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Homère ; voyage dans le sillage d'Ulysse
Sylvain Tesson, Laurence Bost, Frédéric Boissonnas
- Éditions des Équateurs
- 17 Juin 2020
- 9782849906637
Nous devrions apprendre par coeur l'Iliade et l'Odyssée, comme des tubes de l'été, car les deux récits d'Homère constituent non seulement la musique de notre humanité mais recèlent aussi tout notre avenir. Après le succès d'Un été avec Homère, Sylvain Tesson est parti à bord d'un voilier sur les traces d'Ulysse. Pendant plusieurs semaines, il a sillonné la Méditerranée, plongé dans la mare nostrum, escaladé des volcans, rencontré des savants et des déesses de la culture, comme Andrea Marcolongo, l'auteure de La langue géniale : 9 bonnes raisons d'aimer le grec, qui ont éclairé son odyssée.
Ce livre est donc à la fois la version illustrée d'Un été avec Homère (200 000 exemplaire vendus), mais aussi le supplément à ce voyage homérique. Il contient des légendes inédites de Sylvain Tesson, véritables poèmes en prose et des tableaux de la peintre voyageuse, Laurence Bost. A cela s'ajoutent des photos en noir et blanc du photographe Frédéric Boissonnas qui dans les années 1920 accompagna Victor Bérard, le traducteur d'Homère, pour identifier les lieux de la géographie ullyssienne.
Un livre fabuleux de voyage, de culture et d'embruns.
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Notre-Dame de Paris ; ô reine de douleur
Sylvain Tesson
- Éditions des Équateurs
- Litterature
- 3 Mai 2019
- 9782849906798
" A l'esprit, dans l'ordre : l'effroi, les analyses, les souvenirs. L'effroi, c'est l'impensable mêlé au sublime. Les images du brasier sont belles. Beauté horrifique, gravure en fusion de Gustave Doré. Tout homme a un rendez-vous quotidien avec le paysage qu'il habite. Je vis sur les quais de la Seine, entre l'église Saint-Julien-le-Pauvre où fut enterrée ma mère et l'église Saint-Séverin où fut baptisé Huysmans.
Notre-Dame est là, tout près, reine mère de sa couvée d'églises. Je séjourne " sous le commandement des tours de Notre-Dame " (Péguy dans Les Sept contre Paris) " Sylvain Tesson.
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" Quiconque a semé des privilèges doit recueillir des révolutions".
Mon Oncle Benjamin est l'oeuvre la plus célèbre de Claude Tillier (1801-1844). Ce roman pamphlétaire se déroulant sous le règne de Louis XV, met en scène un medecin libertaire et libertin qui s'attaque à l'ordre établi, aux valeurs monarchiques et bourgeoises.
Le roman (1843) a connu trois adaptations cinématographiques : une adaptation française par René Le Prince (1923) ; une adaptation soviétique (Ne Pleure pas, titre français) de Gueorgui Daniela (1969) et la plus connue, franco-italienne, réalisée par Edouard Molinaro en 1969 avec Jacques Brel dans le rôle-titre.
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Tu ne me connais pas pour la simple et bonne raison que je n'existe pas. Je suis un faux philosophe. Un philosophe inventé de toutes pièces par un auteur prétentieux qui se permet de dire ce que je pense ou ce que je fais.
Je me nomme Héractète. Un nom qui te permettra de me citer avec beaucoup de crédibilité : « Comme dirait Héractète... » et c'est toute la sagesse antique qui vole à ton secours dans une conversation où tu te trouves, il est vrai, à court d'arguments. Qui ose contredire un philosophe antique ? Dans ta tête, je porte une toge et des sandales, mais je préfère largement le survêt coton et le tee-shirt un peu sale. En revanche, je me passe de barbe, ça fait trop hipster.
Ce livre est un carnet de pensées couchées sur papier au gré de mes inspirations : des réflexions, des aphorismes comme les philosophes aiment à les appeler, même si, dans le monde actuel, on parle plutôt de vannes ou de punchlines.
Tu peux le commencer par le milieu ou la fin, peu m'importe. Après tout je n'existe pas alors de là à avoir une influence sur tes choix...
Si tout cela ne te plaît pas, ferme ce livre et donne-le. Moi, Héractète, je suis le philosophe qui n'existe que dans la tête de ceux qui veulent bien m'y laisser entrer.
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Fendre l'immensité de la mer ou la surface d'une piscine turquoise, les vagues bretonnes ou la douceur de la Méditerranée. Nager pour le plaisir de sentir son corps appartenir au royaume liquide, tels sont les couloirs de cette philosophie de la nage à laquelle nous convie Lucas Menget. Nager, contrairement à la natation, n'est pas un sport, mais une respiration, un art de vivre. Ce précis évoque à la fois les souvenirs personnels de l'auteur, sa découverte de la nage enfant sur une plage de Bretagne, ses « bains exotiques » à Bagdad pendant la guerre, à Sorrente la nuit, en Grèce avec les dieux de la mythologie ou dans l'Amazone avec les peuples autochtones qui ne craignent ni l'eau ni les crocodiles. Il y raconte également des anecdotes récoltées lors de ses reportages journalistiques, quand, par exemple, aux jeux olympiques de Séoul la championne Muriel Hermine lui fait découvrir la natation synchronisée. Aussi intrépide que Matthew Webb - le premier homme à traverser la Manche à la nage -, l'auteur ne recule devant aucun exploit. Il n'hésite pas à refaire le parcours nautique d'Edmond Dantès, le héros du Comte de monte Christo, entre le château d'If et le quai de Marseille. Lucas Menget expose le pacte secret passé avec les piscines, devenues même un lieu de plaisir clandestin pendant les confinements et ponctue cet éloge joyeux des bassins et de la mer de références à la peinture, à la musique, à la photographie (Jacques Henri Lartigue).
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Le système Ribadier
Georges Feydeau
- Éditions des Équateurs
- Paralleles
- 20 Novembre 2014
- 9782849903001
Eugène Ribadier a épousé Angèle dont le premier mari est mort prématurément. Le portrait de celui-ci trône cependant, omniprésent, dans le salon. Angèle a été une femme trompée. Elle suspecte son second mari d'être aussi volage que le premier, et le traque dans ses conseils d'administration ou dans les réunions de son club.
Eugène est en effet un coureur de jupons qui, pour défier la méfiance de sa femme, a mis en place un système scientifique : l'hypnose. Ainsi, le soir, il endort son épouse, la laisse allongée dans le salon et court vers de nouvelles amours. Mais voilà que débarque un ami de la famille, Thommereux qui, après avoir été follement amoureux d'Angèle et éconduit par elle, s'est exilé à Batavia. Vont se succéder une série de quiproquos tous plus cocasses les uns que les autres : qui trompe qui ? Le mari, la femme ou l'amant ? Et à ce trio impétueux, s'ajoute aussi la cour des domestiques qui ne tardent pas à entrer dans la danse.
C'est le triomphe de l'esprit français, de la légèreté, de l'humour et de l'imbroglio. Un remède hilarant contre la sinistrose ambiante.
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« Elle s'appelait Ruqia Hassan Mohammed. La photo placée sur sa page Facebook montre une jeune femme élégamment maquillée. Elle porte un foulard noir sur un serre-tête doré, bracelets et bagues aux deux mains, tunique longue cintrée à la taille. Le visage plein, pommettes hautes, sourire timide. Elle était syrienne et habitait Rakka, la « capitale » de l'Etat islamique. Sur Facebook, elle racontait sa vie de rakkaouie sous la botte des djihadistes. Ils n'ont pas apprécié. Début janvier (2016), ils ont annoncé qu'elle avait été « exécutée ». Ruqia avait 30 ans.
Alain Frachon (extrait d'un papier paru dans Le Monde le 4 février 2016).
Ce livre est une enquête inédite et foudroyante sur une femme musulmane, croyante et résistante, dans une ville devenue la capitale du diable. Pourquoi s'est-on intéressé à Ruqia ? Parce que ses posts, mis bout à bout, racontent une partie de la tragédie syrienne. Ruqia a lutté contre deux machines de mort : le régime de Bachar Al-Assad et l'Etat islamique.
Née à Rakka en 1985 dans une famille aisée et conservatrice de la communauté kurde de la ville, Ruqia étudie la philosophie à l'université d'Alep. Ces 5 dernières années, sous le pseudonyme « Nissan Ibrahim », la jeune femme a livré sur Facebook une sorte de journal de bord : la vie au temps de l'EI et des bombardements aériens, la peur et les rêves de liberté.
C'est une histoire exemplaire. Un journal digne de celui d'Anne Franck exhumé et raconté par Hala Kodmani. Ruqia était une personnalité remarquable, engagée via Internet comme journaliste citoyenne, débordante d'humour et pleine d'espoir pour son pays et son peuple. À travers ce journal aux accents doux-amers, c'est l'histoire d'une femme mêlée à celle de la Syrie contemporaine qui nous est contée.
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2 janvier 1949, dix-huit footballeurs du bourg de Corps-Nuds, en Bretagne, au retour d'un match dans une commune voisine, trouvent la mort dans un accident . Cette tragédie a marqué la France entière et pesé sur l'enfance de Jean-Paul Kauffmann, enfant du même village.
À partir de cette tragédie , de cette scène originaire, il va se lancer dans une enquête . « Depuis, mon enfance, je me suis toujours vu confronter à des choses incompréhensibles, des secrets, des énigmes à résoudre.... L'intuition de l'inexplicable s'est très tôt emparée de moi. »
Comment un fait divers peut-il déterminer la pente d'une existence qui va dévaler vers la journée du 22 mai 1985, où Jean-Paul Kauffmann sera enlevé à Beyrouth et détenu en otage pendant trois années ?
Après l'accident libanais, ce récit s'est imposé à l'auteur. Sans cet enlèvement qui a fait remonter à la surface sa première jeunesse, Kauffmann n'aurait probablement jamais eu le désir de la raconter. Elle l'a surtout protégé . Grâce à cette enfance, au souvenir de l'étrange église du village, de la boulangerie paternelle, une partie de sa vie a échappé à ses ravisseurs .