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Picquier
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Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres. Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre.
Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de voeux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin. Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre des réconciliations inattendues.
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Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d'un chagrin d'amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l'art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière. Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l'épice secrète est l'amour.
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Lettres d'amour de Kamakura
Ito Ogawa
- Picquier
- Litterature Grand Format
- 10 Janvier 2025
- 9782809716795
Dans sa petite papeterie de Kamakura, Hatoko accueille toujours les clients avec une tasse de thé hôjicha choisie pour eux. Aujourd'hui, son âme d'écrivain public, restée plusieurs années en sommeil, se réveille. Avec enthousiasme, elle reprend le pinceau pour répondre aux demandes de ceux qui viennent la voir. Hatoko écoute chacun avec douceur, choisit avec attention l'encre, le papier, le pinceau et la calligraphie, car elle excelle dans l'art difficile d'écrire pour les autres. Elle rédige une lettre d'adieu d'une mère à sa fille, goûte aux daifuku d'un Yakuza Intello, calligraphie des lettres de désir ou d'espoir. Sa famille s'est agrandie et ses journées sont parfois tumultueuses, mais elle n'hésite pas à braver une tempête de neige pour remettre une lettre et à prendre la mer sur les traces d'un amour ardent et interdit.
C'est un bonheur de retrouver Kamakura, les promenades dans les temples ou sous les camélias en fleur, avec la bienveillance contagieuse de Hatoko et sa confiance dans le pouvoir des mots pour faire éclore en nous la grâce de vivre. -
La vie est douce à Kamakura. Amis et clients se pressent dans la petite papeterie où Hatoko exerce ses talents d'écrivain public. Tendres, drôles ou tragiques, les destins se croisent sous son pinceau.
Hatoko s'est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa petite fille, les joies d'être mère au sein de leur famille recomposée : elle enseigne à l'enfant l'art de la calligraphie comme le faisait sa grand-mère et partage avec elle ses recettes des boulettes à l'armoise ou du thé vert fait maison.
Mais si Hatoko excelle dans l'art difficile d'écrire pour les autres, le moment viendra pour elle d'écrire ce qui brille au fond de son coeur.
Après La Papeterie Tsubaki se dévoile une fois de plus tout le talent d'Ogawa Ito pour nous révéler les sources invisibles du bonheur." -
Ce qui fait de ce livre grave et pudique un roman solaire, c'est d'abord le lieu : l'île aux citrons dans la mer intérieure du Japon, qu'il faut gagner en bateau ; et encore, l'image magnifique de l'union de la mer, du ciel et de la lumière : la mer scintillante, illuminée par un incroyable sourire, surplombée par la Maison du Lion, ce lieu de paix où Shizuko a choisi de venir pour vivre pleinement ses derniers jours en attendant la mort.
Avec elle, nous ferons la connaissance des pensionnaires - ses camarades, ses alliés et pour tout dire, sa nouvelle famille - ainsi que de la chienne Rokka qui s'attache à elle pour son plus grand bonheur. En leur compagnie, il y aura aussi les goûters du dimanche où grandit peu à peu son amour de la vie quand on la savoure en même temps qu'un dessert d'enfance, une vie qui aurait le goût de la fleur de tofu, d'une tarte aux pommes ou des mochis-pivoines.
Avec la délicatesse d'écriture que nous lui connaissons dans ses précédents romans, Ogawa Ito entraîne peu à peu Shizuko sur un chemin de poésie dont la mélodie possède la voix grave et conciliante d'un violoncelle ; un chemin apaisé comme pour dire la gratitude d'exister. -
Trois jeunes soeurs ayant fui l'Iran au moment de la révolution trouvent refuge dans un petit village d'Irlande pluvieux et replié sur lui-même. Elles y ouvrent le Babylon Café et bientôt les effluves ensorcelants de la cardamome et de la nigelle, des amandes grillées et du miel chaud bouleversent la tranquillité de Ballinacroagh. Les habitants ne les accueillent pas à bras ouverts, loin s'en faut. Mais la cuisine persane des trois soeurs, délicate et parfumée, fait germer d'étranges graines chez ceux qui la goûtent. Les délicieux rouleaux de dolmas à l'aneth et les baklavas fondant sur la langue, arrosés d'un thé doré infusant dans son samovar en cuivre, font fleurir leurs rêves et leur donnent envie de transformer leur vie.
Marsha Mehran s'est inspirée de sa propre histoire familiale pour composer ce roman chaleureux et sensuel où la cuisine joue le plus beau rôle. S'y mêlent le garm et le sard, le chaud et le froid, tristesse et gaieté, en une alchimie à l'arôme envoûtant d'eau de rose et de cannelle.
Et pour que chacun puisse expérimenter la magie de la cuisine persane, une recette accompagne chaque chapitre du livre.
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Dok-go vit dans la gare de Séoul. Il ne se souvient pas de son passé et la seule chose dont il est sûr, c'est qu'il a besoin d'un verre. Lorsqu'il trouve un portefeuille perdu rempli de documents et le restitue à sa propriétaire, Mme Yeom, professeure d'histoire à la retraite et propriétaire de la supérette du quartier, sa vie change radicalement. Poussée par un élan de gratitude, Mme Yeom offre à cet homme à l'allure d'ours un emploi dans l'équipe de nuit de l'épicerie, malgré les objections de ses employés méfiants.
Mais juste au moment où les choses s'améliorent pour Dok-go, le fils de Mme Yeom, engage un détective pour fouiller le passé de cet homme mystérieux et ce qu'il semble s'efforcer d'oublier.
Un best-seller qui a dépassé le million et demi d'exemplaires en Corée. -
L'histoire d'amour entre Hiromi, une jeune mère célibataire, et Chiyoko, une lycéenne, débute au moment où cette dernière s'apprête à se jeter sous un train. Avec Sosûke, le fils de Hiromi, les deux femmes fondent une nouvelle famille et ouvrent une maison d'hôtes d'un genre unique, baptisée l'Auberge de l'arc-en-ciel.
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La fille sur la banquette arrière
Rin Usami
- Picquier
- Littérature Grand Format
- 27 Mai 2025
- 9782809717129
Kanko est une lycéenne étonnamment lucide et complètement désemparée, qui doit affronter une décision essentielle : partir, fuir l'enfer familial où sa mère se remet difficilement d'un AVC et son père a des accès de violence, ou rester et prendre soin de ses parents, ces êtres qui n'avaient pas été aimés, qui étaient blessés.
C'est une décision qui engage la vie et la mort, celle d'aimer ou de haïr, de comprendre ou de condamner, et Kanko souvent préférerait devenir une chose inerte et insensible plutôt que de devoir démêler l'enchevêtrement de ses sentiments.
Les funérailles de la grand-mère paternelle vont être l'occasion d'un voyage en voiture et de retrouvailles familiales. Le passé ressurgit, ses moments heureux et ses blessures cachées, de vieilles histoires douloureuses d'abandon et de désamour, qui ne se sont jamais refermées.
Comment Kanko trouvera-t-elle une raison de vivre ?
C'est un chemin d'émancipation et de réconciliation que suit Kanko en frissonnant, et nous avec elle, dans ce roman rayonnant de sensibilité, de clairvoyance, écrit par une autrice de vingt-trois ans.
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Aussi dur que l'eau est un roman d'amour fou, pour la révolution et pour une femme.
Nous sommes dans les années 1960 et Gao Tsé-toung veut porter le feu de la grande révolution qui embrase la Chine dans son minuscule village au pied des monts Balou, et conquérir Rouge Mei dont les orteils vernis d'écarlate font épanouir une indescriptible fleur dans son coeur.
Dans ce roman éblouissant de démesure et de péripéties rocambolesques, se mélangent inextricablement le grandiose idéal rouge et l'ambition la plus médiocre, la sincérité et la duplicité, magnifiées par l'amour incandescent des deux amants.
On y retrouve tous les codes de l'épopée, l'exagération des faits, la lutte héroïque, le dévouement sans faille à son idéal, la redondance des formules, ici celles des slogans, des chants révolutionnaires et des citations du président Mao qui s'insinuent à tout bout de champ dans le récit ; mais tout est renversé sur un mode extravagant et comique qui évoque irrésistiblement le Don Quichotte de Cervantes, au service d'une satire politique et d'une romance révolutionnaire d'une énergie et d'une drôlerie flamboyantes. -
Akari, lycéenne, est fan d'un idol de groupe pop. Le seul moment où elle se sent vivante, c'est quand elle est en lien avec lui. Son idol révèle toutes les émotions enfouies en elle qu'elle n'arrive pas à exprimer. Elle s'habille en bleu, la couleur fétiche de son idol, vit intensément chacun de ses concerts, collectionne ses CD et ses photos, écoute sa musique en boucle et lui dédie un blog où elle analyse chacun de ses faits et gestes.
Le jour où son idol dérape et frappe une fan, le fragile équilibre de la vie d'Akari se brise.
Idol est une plongée foudroyante dans l'univers du fandom, écrit avec lucidité et empathie par une autrice à peine plus âgée que son héroïne. Il montre combien cette obsession est soigneusement rentabilisée et entretenue par l'industrie du spectacle et décuplée par les réseaux sociaux. Et il nous fait partager, de l'intérieur, les sensations et les pensées d'une adolescente si désemparée et déçue par le monde des adultes qu'elle se réfugie tout entière dans son lien imaginaire avec un idol. -
Elle est entrée dans sa librairie. Elle se sentait bien ; son coeur se réjouissait, son corps entier se détendait, elle s'abandonnait au plaisir de retrouver son lieu de travail. La journée commençait.
Quand certains ont imaginé le paradis comme une bibliothèque, d'autres choisiront sans hésiter une librairie.
En garnissant les rayonnages de sa nouvelle librairie, Yeong-ju y met tout son coeur, comme si elle essayait, avec les livres, de renouer avec une amie perdue de vue depuis sa jeunesse. Elle répond aux demandes des lecteurs, même les plus surprenantes, elle cherche un livre pour dégeler le coeur et glisse parfois dans les volumes de petites notes de la taille d'une paume, qu'elle conclut par « ce roman m'a donné ce plaisir ».
Elle découvre aussi le plaisir d'organiser des rencontres avec des écrivains, d'animer un club de lecture, d'accueillir un atelier d'écriture, de conseiller des livres avec la joie d'éteindre souvent des chagrins avec une heure de lecture. La librairie devient rapidement le coeur battant du petit quartier de Hyunam où se nouent des amitiés, des interrogations sincères sur le sens de la vie et le pouvoir des livres.
Il y a à ses côtés le barista Min-jun, qui trie les grains de café comme les mauvaises pensées, Jimi la torréfactrice passionnée, sans compter les habitués qui ont élu domicile parmi les livres, comme Jeong-seo qui tricote des éponges en forme de pain de mie entre les bibliothèques.
Une belle déclaration d'amour à la librairie. -
A l'extrémité d'une péninsule, bien loin de Tokyo, dans un paysage de rizières vertes et d'arbres penchés devant la mer, une femme, à l'automne de sa vie et en désaccord avec le monde, entreprend la redécouverte d'elle-même dans une tranquillité solitaire.
En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt quatre saisons d'une année japonaise. A la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle plante à sa guise, apprend à écouter attentivement la chute des fleurs, remplit un carnet de haikus dans l'attente des lucioles de l'été et prête attention aux moments où la nature semble prendre son élan.
Un roman sur une renaissance, parfois nostalgique, qui résonne, à chaque page, de découvertes inattendues, et déborde d'un sensuel amour de la vie.
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Les herbes sauvages : Récits d'un cuisinnier
Hisao Nakahigashi
- Picquier
- Picquier Poche
- 11 Avril 2025
- 9782809716955
A bientôt 80 ans, le chef Hisao Nakahigashi continue chaque matin à cueillir fleurs comestibles et légumes sauvage dans la montagne, il récolte ensuite ceux de son potager, nourrit les poulets qu'il élève lui-même. Et décide du menu qu'il servira ce jour-là dans son restaurant kyotoite étoilé au Michelin.
Qu'est-ce que le bon?? À cette question essentielle, il répond d'emblée : «?on sent qu'un aliment est bon lorsque notre corps s'en réjouit. Le bon ne se réduit pas seulement à une sensation gustative, c'est une expérience que l'on vit avec notre corps entier.?»
Ce livre est aussi bien le témoignage d'un chef précurseur qu'un manuel de cueillette et un livre de recettes. Mais c'est surtout un essai riche et sincère sur notre rapport à la nature et ce qu'il pourrait être. -
La grand-mère de Mai mène une vie solide et calme dans la montagne au milieu des chênes et des noisetiers. Mai, 13 ans, ne veut plus retourner en cours, oppressée par l'angoisse et la souffrance intérieure, a été envoyée auprès d'elle pour se reposer. Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent. Ce n'est pas le paradis, même si la lumière y est si limpide, car la mort habite la vie et, en nous, se débattent des ombres comme la colère, le dégoût, la tristesse. Mais auprès de sa grand-mère, Mai apprendra à laisser derrière elle son mal-être pour faire confiance aux forces de la vie, et aussi aux petits miracles tout simples qui nous guident vers la lumière.
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Mille ans pour aimer
Mayumi Inaba, Elisabeth Suetsugu
- Picquier
- Picquier Poche
- 30 Août 2024
- 9782809716863
Dans le jardin de la péninsule flottent suspendues les étoffes teintes par Sawa : pour chaque pièce de tissu qu'elle doit teindre, il lui faut être attentive au vrai visage des plantes et écouter leur voix pour faire surgir des plus humbles herbes les couleurs les plus vives. Dans son atelier débordant de feuilles, de branches et de fleurs, d'armoise, de lichen de prunier, de rameaux de glycine et d'albizia, elle doit faire naître cette couleur intérieure invisible qui respire secrètement au plus profond des plantes, pour insuffler ensuite la vie à chaque pièce de tissu. Chaque fois qu'elle obtient la teinte qu'elle désire, elle se sent heureuse comme si cette intimité créatrice lui donnait la réponse à une énigme embrouillée ; et cette réponse est chaque fois la beauté même : elle lui permettra d'apaiser les remous de son coeur et l'infinie tristesse qui la domine au souvenir du départ de son mari. Et Sawa trouvera en elle le pouvoir de susciter la couleur et la joie, pour rester en lien avec les forces de la vie.
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Une grand-mère fantasque et passionnée d'oiseaux trouve un oeuf tombé du nid, le met à couver dans son chignon et donne à l'oiseau qui éclot le nom de Ruban. Car cet oiseau, explique-t-elle solennellement à sa petite-fille, « est le ruban qui nous relie pour l'éternité ».
Un jour, l'oiseau s'envole et pour les personnes qui croisent son chemin, il devient un signe d'espoir, de liberté et de consolation.
Ce roman grave et lumineux, où l'on fait caraméliser des guimauves à la flamme et où l'on meurt aussi, comme les fleurs se fanent, confie donc à un oiseau le soin de tisser le fil de ses histoires. Un messager céleste pour des histoires de profonds chagrins, de belles rencontres, et de bonheurs saisis au vol.
Un livre lumineux, tout de douceur, de fantaisie et de poésie... à lire pour se donner du baume au coeur (Page des libraires).
Sortie en septembre 2016
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Ils sont tous insomniaques et plutôt farfelus, tous au bonheur de sentir la nuit de Tôkyô se propager en eux. Dans ce roman à l'allégresse légère, on se rencontre sans l'avoir cherché et on cherche quelqu'un sans le trouver. Ce sont des vies ordinaires mais en ces heures propices au rêve, un petit quelque chose déraille et nous fait bifurquer vers l'insolite. Un petit grain de folie germe dans le terreau de la nuit. Des trajectoires se croisent, des confessions mystérieuses s'échangent, on organise les funérailles d'un vieux téléphone, des nèfles sont volées et des objets qui n'existent pas s'échangent dans une brocante ouverte jusqu'à l'aube. Sous la conduite éclairée et amicale de Matsui le chauffeur de taxi, qui n'aime rien tant qu'emporter les oiseaux de nuit de la capitale dans son automobile couleur du ciel nocturne. Avant de leur faire connaître, au petit jour, les délices de sa cantine préférée, point de ralliement et de dénouement de toutes les histoires, pour y manger de fameux oeufs au jambon.
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Vous tenez entre les mains un roman puissant, sauvage et magnifique. On y pénètre comme dans une terre inconnue, jamais arpentée, et si rayonnante de vie (et de mort) qu'on voudrait que le voyage ne finisse jamais.
Décembre 1941. Le Bouk aux Sangliers est un village perdu au nord de Bornéo. Jadis repaire de pirates, de coolies et de chercheurs d'or, il a gagné son nom au terme d'une lutte épique des chasseurs contre les premiers occupants, les sangliers. Mais cette année-là, ce ne sont pas les bêtes qui déferlent sur le village mais l'armée japonaise.
Dans une langue flamboyante, La Traversée des sangliers nous immerge dans le vivant à l'état pur, dans un maelström de sensations, d'odeurs de fruits mûrs et de cris des grands coucals et des éperviers bleus. A la suite de chasseurs opiomanes comme Kwan la Face Rouge, Tzo Da-dy ou Tsing le Biscornu, d'Emily aux bras annelés de bracelets comme la queue d'une panthère nébuleuse, de la vieille sorcière Mapopo aux sourcils en antennes de crevette, gardienne du cimetière, et d'une ribambelle d'enfants, lance-pierre à la main et masque de yokai au cou, nous parcourons les sentiers d'une jungle ensorcelante traversée par la violence, la magie et le rêve. Et par éclairs, la beauté. -
Avant de devenir le célèbre dessin animé de Takahata Isao, La Tombe des lucioles est une oeuvre magnifique et poignante de l'écrivain Nosaka Akiyuki. L'histoire d'un frère et d'une soeur qui s'aiment et vagabondent dans l'enfer des incendies tandis que la guerre fait rage ; une histoire qui est celle que Nosaka vécut lui-même, âgé de quatorze ans, en juin 1945. Mais Nosaka, c'est aussi un style inimitable, une écriture luxuriante que l'on reconnaît d'abord à son brassage de toutes sortes de voix et de langues.
Une prose étonnante, ample, longue, qui réussit à, concentrer en une seule phrase des couleurs, odeurs et dialogues, secouée de mots d'argot, d'expressions crues, d'images quasi insoutenables, qui trouvent ici une beauté poétique et nouvelle.
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Un sandwich à Ginza
Yôko Hiramatsu, Jirô Taniguchi
- Picquier
- Picquier Poche
- 3 Mars 2022
- 9782809715910
Ces histoires délicieuses qui nous font venir l'eau à la bouche, l'écrivaine gastronome les a composées en compagnie de son ami Taniguchi. Elle nous donne le goût du Japon avec une volupté, une euphorie contagieuses. Cuisine bouddhique à Kamakura, pot-au-feu de fugu à Osaka ou fête de l'anguille à Narita, gyôza croustillants à Jimbôchô, tempuras de crosses de fougères et de pousses de lis à Ginza... Autant de restaurants que de petits quartiers, leurs spécialités et les personnages qui les animent. Car ce livre est aussi un document vivant qui nous fait comprendre le rapport des Japonais à la nourriture : mets de saison et plats de fête, recettes jalousement gardées, destins d'établissements centenaires.
Un livre alléchant, d'une merveilleuse sensualité, qui assouvit aussi bien les rêveries gustatives que la soif de connaissances sur le Japon."
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Et vous, comment vivrez-vous ?
Genzaburo Yoshino
- Picquier
- Picquier Poche
- 15 Septembre 2023
- 9782809716405
En 1937, alors que le nazisme se fait de plus en plus menaçant en Europe et que le Japon se militarise, un jeune éditeur s'improvise écrivain pour défendre ce qui fait de nous des êtres profondément humains : la liberté de pensée, l'ouverture du coeur, l'entraide, le désir de justice...
Son livre va connaître un destin exceptionnel. Interdit pendant la guerre, son auteur taxé d'antipatriote et plusieurs fois incarcéré, il a été réédité plus de 80 fois : c'est un best-seller depuis près d'un siècle.
C'est ce manuel à l'usage des êtres humains que vous allez lire.
On y voit un adolescent qui, au fil des découvertes et des questions qu'il se pose au jour le jour, fait l'apprentissage de la vie et de la pensée. Avec le soutien de son oncle, jeune étudiant, qui l'aide à comprendre ce qu'il voit et décrypter ce qu'il pense. Car « il ne suffit pas d'avoir des yeux et des oreilles en état de fonctionnement, il faut que les yeux du coeur, les oreilles du coeur soient aussi ouverts ». -
Née en 1892, vendue à l'âge de huit ans, kinu yamaguchi fera l'apprentissage du dur métier de geisha.
C'est un peu l'envers du décor qu'elle raconte : avant de porter le kimono de soie, il lui faudra vivre un apprentissage rigoureux, étudier tous les arts de divertissement et endurer pour cela privations, exercices physiques traumatisants, soumission aux coups sous les ordres de la " mère " et des " grandes soeurs ". après son initiation sexuelle, elle s'enfuira, puis reviendra vivre dans le " quartier réservé " avant de devenir elle-même patronne d'une maison de geishas.
Récit bouleversant, description édifiante de la vie de tous les jours dans l'intimité d'une okiya, avec ses cérémonies, ses coutumes, ses fêtes et ses jeux. on y entend des histoires de plaisirs, de chagrins, de courage aussi, qui éclairent sous un jour nouveau ce monde fermé sur lequel l'occident ne cesse de s'illusionner.
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Voici une collection de 70 contes du Japon, du Vietnam, de Corée, d'Inde, des Philippines, de Birmanie, Thaïlande, Chine... sur des chats très sages qui soupent tous les soirs juchés sur l'épaule du monarque, des chats porte-bonheur qui prédisent la foudre et le temps dans leurs yeux d'or et des chats démoniaques au pelage rouge comme une flamme dansante, des chats pleins d'astuce et de ruse qui ridiculisent le tigre, trompent le vautour et inventent mille et un stratagèmes pour dévorer les souris et se moquer de leurs ennemis favoris, les chiens.
Ces récits où se reflètent tour à tour les multiples facettes de ces êtres subtils nous enchantent et nous éclairent sur les peuples qui les ont imaginés ainsi que sur nous-mêmes, ainsi que font les contes depuis la nuit des temps.