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Sciences humaines
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Revue XXI n.67 : Esport, la revanche des geeks
Collectif
- Xxi
- Revue Xxi
- 13 Novembre 2024
- 9782356381880
En couverture de ce numéro : LA REVANCHE DES GEEKS
Un dossier consacré à l'émergence du phénomène en France.
Des souris et des mômes - Avec l'essor de l'esport, les adeptes des jeux vidéo rêvent désormais d'en vivre.
Pour une grosse poignée de clics - La Karmine Corp, club français qui monte, se rêve déjà en Disney des sports électroniques. Malgré une guerre secrète à sa tête.
La petite boutique des erreurs - L'Hexagone a-t-il raté son rendez-vous avec l'esport ? Autopsie d'un secteur verrouillé par les éditeurs de jeux.
Et aussi :
Paranoïa à Addis-Abeba - Arrêté par les autorités éthiopiennes, le journaliste français Antoine Galindo raconte une semaine kafkaïenne en prison, symptôme d'un régime aux abois.
Ma caisse, ma bataille - À Los Angeles, parader dans une voiture customisée a permis aux Mexicano-Américains de s'affirmer. Aujourd'hui, ce hobby masculin est investi par les femmes.
« Petite, j'avais une vision glaciale de la mort » - Laure Cadot est restauratrice de momies. Un métier « apaisant » où affleurent les émotions.
L'armée du poète - Depuis le retour de la dictature en Birmanie, le jeune intellectuel citadin Maung Saunghka est devenu chef de guerre dans la jungle.
Le fer de Lens - Le financier Joseph Oughourlian a rendu sa fierté au club moribond du RC Lens. Il se verrait bien restructurer le foot français.
L'IA en mode commando - Le laboratoire parisien Kyutai et ses petits génies de l'intelligence artificielle tentent de rivaliser avec les géants de la Silicon Valley.
« Un Européen utilise chaque jour une cinquantaine de satellites » - La privatisation et la pollution croissantes de l'espace sont-elles inéluctables ? Entretien avec la philosophe des sciences Stéphanie Ruphy.
Grise mine au Kosovo - L'ex-province yougoslave frappe aux portes de l'Europe. Mais elle doit relever un défi de taille : sortir du tout-charbon. -
Enquêtes, reportages, photographie : recevez un grand récit par semaine pour déchiffrer le siècle.
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Dossier Deltas : un article sur les relations entre les humains et les deltas par la géographe Magali Reghezza-Zitt, un article sur le mode de
fonctionnement des deltas par la géographe Delphine Gramond, un
article sur les impacts du changement climatique dans les zones deltaïques par la géophysicienne Mélanie Becker, un entretien avec Gaël
Hemery sur le delta du Rhône, extraits littéraires illustrés, infographies,
conseils de lectures, de films, de musiques...
Hors dossier : correspondance, atlas, cartes anciennes, héros et héroïnes d'hier et aujourd'hui, entretien avec Christine Rollard sur les
araignées, portfolios de Mark Ruwedel, Taiyo Onorato et Nico Krebs,
aparté avec Stephen Rostain, histoire des légumineuses d'Afrique par
Éric Birlouez, portrait d'Henry David Thoreau par Valérie Chansigaud,
trésors photographiques, récit et poème illustrés, agenda culturel. -
« L'eau source de vie » n'est pas seulement un slogan publicitaire, c'est une réalité indiscutable. Aucun être vivant sur Terre, animal, végétal ou microbien, ne peut survivre sans eau. La vie est apparue dans l'océan primitif, il y a trois milliards d'années, sous forme de micro-organismes unicellulaires qui se sont développés, diversifiés et complexifiés pendant plus de deux milliards d'années pour donner des être vivants pluricellulaires, nos lointains ancêtres. Il y a 400 millions d'années, la terre ferme a été colonisée par des êtres vivants qui ne se sont pas pour autant affranchis de l'eau. « L'eau n'est pas nécessaire à la vie, elle est la vie » (Antoine de Saint-Exupéry). Rappelons enfin que les milieux aquatiques et les zones humides en bon état stockent 30 % du carbone terrestre et atténuent les inondations, et qu'une partie du cycle vital de 40 % des espèces animales et végétales se déroule dans l'eau.
« L'eau source de mort » est une réalité aussi indiscutable : selon l'ONU, 1,1 milliard d'êtres humains n'ont pas accès à l'eau potable et 2,6 milliards vivent sans système d'assainissement adapté. L'eau contaminée tue 2,6 millions de personnes chaque année. Sa contamination microbiologique est à l'origine de la transmission de maladies potentiellement mortelles : diarrhée, dysenterie, choléra, fièvre typhoïde et poliomyélite. Un enfant meurt d'une maladie liée à la pollution de l'eau toutes les huit secondes, et selon l'OMS « la bonne qualité de l'eau de boisson fait davantage pour la santé publique que n'importe quel vaccin ou médicament ». En France, les ARS (Agences régionales de santé) rapportent qu'en 2021 12 millions de nos concitoyens, soit 20 % de la population nationale (43 % en Bretagne), ont bu une eau non conforme aux critères de qualité, essentiellement du fait de la présence de pesticides d'origine agricole.
En raison du progrès des connaissances et de l'évolution des techniques, on pouvait espérer que cette situation catastrophique s'améliore. Il n'en est rien. En 2000, 500 millions de personnes ne disposaient pas du minimum vital en eau ; en 2025, 2,5 milliards subiront cette pénurie.
La dégradation de la situation planétaire de l'eau est cependant à resituer dans un contexte plus large : nous vivons désormais dans l'anthropocène, une nouvelle ère dans laquelle ce sont les activités humaines, et non plus les forces dites « naturelles », qui guident les transformations majeures de l'environnement. Elles sont à l'origine du dérèglement climatique, de l'effondrement dramatique de la biodiversité, de la pollution généralisée, des prélèvements excessifs des ressources naturelles, de l'artificialisation du cycle de l'eau, etc., autant de changements globaux qui affectent gravement le fonctionnement de notre planète et la vie de ses habitants.
L'urgence à agir... Pour promouvoir une transition écologique et solidaire vers un développement durable et responsable, un changement de paradigme s'impose à nos sociétés. Il concerne d'abord notre mode d'agriculture chimique et intensive, qui a un impact négatif déterminant sur la qualité et la quantité de la ressource en eau.
Hélas, les pouvoirs publics n'ont pas le courage de mettre en place cette transition d'intérêt général et préfèrent criminaliser les écologistes qui attirent l'attention sur la gravité de ces dégradations. Traiter d'« éco-terroristes » des jeunes gens qui grimpent dans les arbres pour empêcher leur abattage est totalement irresponsable et ne repose sur aucune base juridique. Ces écologistes n'ont tué personne et ces propos, inacceptables en démocratie, sont une insulte aux victimes du vrai terrorisme. De même, l'expression « écologie punitive », employée à satiété par tous ceux qui souhaitent que rien ne change, est particulièrement insupportable. C'est l'absence d'écologie qui est punitive, notamment pour les plus précaires, exposés à une mauvaise alimentation et aux passoires thermiques.
En France, nous avons la chance d'avoir une loi, de 2006, qui définit l'eau comme « bien commun de la nation » et qui énumère les usages prioritaires de cette ressource naturelle. Il serait grand temps que nos dirigeants aient le courage d'accomplir leur mission, c'est-à-dire de faire appliquer la loi. -
Consacré au deuxième président de la Ve République, ce dossier propose des citations ainsi que des entretiens avec son fils et ses derniers collaborateurs.
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Ceci n'est pas une publicité. C'est un post Instagram. Une photo de l'anniversaire de Kylian Mbappé.Il se trouve que le sportif porte un pull Dior-impossible de rater le logo. Et que ledit pull est épuisé le lendemain. Mbappéle reconnaît lui-même, il a perdu sa «spontanéité». Mais au moins, lui porte des vrais.
Car ceci n'est pas une paire de Nike. Certes, elles y ressemblent, peut-être sortent-elles des mêmes usines, au Vietnam. Mais les sneakers sont faciles à contrefaire. Les amateurs s'y perdent. Aussi certains vont-ils jusqu'à rechercher des fausses, parfois de meilleure qualité. Mais pas pour faire du sport. Hors de question de suer en survêtement de nos jours. C'est le principe du sportwear, dans lequel s'engouffrent les marques de luxe, pour séduire leurs nouveaux marchés, plus jeunes, en Asie.
Ceci n'est pas une salle de sport, d'ailleurs. Les vestiaires ont des airs de hammam d'hôtel 4-étoiles. L'accueil de comptoir Grands Voyageurs, avec wifi, smoothies et leggings à vendre. C'est le service qui permet aux marques de se distinguer désormais. Car un paradoxe les guette: comment conserver la valeur-et donc le prix- de produits dont la production est de plus en plus industrialisée ?
Dans ce numéro «Ceci n'est pas», nous déclinerons: «Ceci n'est pas un fleuron industriel», à propos d'Atos, «Ceci n'est pas une rivière», à propos de l'Albarine, cours d'eau intermittent, ou encore «Ceci n'est pas un départ», à propos du rêve fou sans cesse repoussé de Jean Bouchet, alpiniste navigateur, qui va partir, c'est sûr, cette année aux Malouines retrouver son père spirituel.
Bonne lecture.
Elsa Fayner, rédactrice en chef
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Nouvelle édition actualisée d'un numéro épuisé avec un tirage 18 × 24 cm sur papier d'art 300 g offert
Dossier « LACS » Une approche transversale par des articles au long cours : Physiologie et pathologie des lacs (Gilles Boeuf) - Vivre autour des lacs (Magali Reghezza-Zitt) - Lac Tchad (Christian Seignobos) - Histoire des lacs-maars (Michel Meybeck) - Entretien avec Laurent Touchart - Extraits littéraires illustrés : Walter Scott, James Fenimore Cooper, Charles Darwin - Infographies : espèces en danger ; plus grands lacs du monde ; cités lacustres et flamants roses - Conseils de lecture, de films, de musique...
Hors dossier Atlas du Soleil - Cartes géographiques anciennes - Héros d'hier et d'aujourd'hui - Entretien avec Valérie Masson-Delmotte (paléoclimatologue) - Aparté avec Marie-Monique Robin (documentariste) - Portfolios de Frank Gohlke et Stephen Gill - Un article sur la surpêche (Didier Gascuel) - Une petite histoire de la tomate (Éric Birlouez) - Planches naturalistes : Herbier de la France (Pierre Bulliard) - Trésors photographiques : Photochromes de Suisse - Portrait de Rachel Carson (Fabrice Nicolino) - Agenda culturel - Textes littéraires illustrés : correspondance de Goethe, poème de Schiller et récit d'Ausone...
Tirage offert « La Pomme d'amour », illustration d'Étienne Denisse tirée de Flore d'Amérique, dessinée d'après nature sur les lieux (1846) -
Alors qu'elle a sans doute souffert d'être peu considérée par le milieu littéraire parisien de son époque (qui résumait alors son oeuvre à la question âge tendre : « À quoi rêvent les jeunes filles ? »), il est intéressant de voir comment Sagan, même trépassée depuis vingt ans, a pris de la patine, pour devenir l'exemplarité de la femme forte, indépendante, rebelle et, disons les mots, le lustre de la femme dandy par excellence
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Revue du crieur n.25 : La solitude de Gaza
Collectif
- La découverte
- Revue Du Crieur
- 14 Novembre 2024
- 9782348085437
Le vingt-cinquième numéro de la
Revue du Crieur marque la fin de cette aventure éditoriale, après neuf années d'enquête sur la culture et les idées et des dizaines d'articles qui resteront accessibles sur la plateforme Cairn.
Pour son dernier numéro, le
Crieur propose un grand dossier, " La solitude de Gaza ", sur l'un des sujets les plus préoccupants des dernières décennies. Il s'ouvre sur la prise de parole importante de l'essayiste Mona Chollet, révoltée par la passivité des dirigeants occidentaux face au massacre des Palestinien.nes. Thomas Vescovi s'interroge ensuite sur ce qui reste du camp de la paix en Israël, dont le nombre de partisan.es s'est réduit à peau de chagrin depuis le 7 octobre 2023. Meryem Belkaïd, pour sa part, revient sur une notion centrale pour comprendre la guerre en cours : la colonialité de l'État d'Israël, sans laquelle il est impossible d'imaginer sortir de l'impasse et de la violence dans laquelle les Palestien.nes comme les Israélien.nes sont coincé.es depuis trop longtemps. Marion Slitine déplie, elle, le concept de " culturicide ", soit la politique d'anéantissement culturel et identitaire du peuple palestinien, qui n'a pas débuté à l'automne 2023. Enfin, le dossier se clôt sur la traduction d'un texte important du grand intellectuel israélien Eyal Weizman, qui fait un détour par l'Allemagne pour réfléchir à la notion de génocide et inscrire dans l'histoire longue l'extermination des peuples dominés. Un dossier qui prend la mesure de la gravité des événements en cours à Gaza et en Palestine.
Le reste du dernier numéro du Crieur met en avant des thématiques qui sont chères à la revue : une grande enquête d'Ève Charrin sur la ville d'Illiers-Combray, berceau de
La Recherche du temps perdu de Proust qui, afin de trouver des ressources et se dynamiser, slalome entre la valorisation de ce patrimoine littéraire et l'implantation de géants mondiaux de la logistique ; et, par Anne-Laure Pineau, une plongée dans les masters de création littéraire, fabriques de la nouvelle garde littéraire française qui tentent de bousculer un milieu éditorial rigide et peu accessible. On lira aussi une réflexion de Romaric Godin sur les débats qui agitent la gauche radicale étatsunienne divisée par la politique économique de Joe Biden, des débats qui interrogent finalement la place de l'État dans une économie en crise, à l'heure où l'élection présidentielle peut complètement rebattre les cartes. Roméo Isarte revient sur la longue lutte - politique, administrative, financière - en faveur de la constitution d'archives LGBTQIA+ en France, un outil essentiel pour faire exister les mémoires queers et combattre l'oubli qui menace sans cesse les cultures et histoires des groupes minorisés. Fabien Escalona et Romaric Godin retracent soixante années de choix politiques qui ont nourri un vote de rupture identitaire et mené l'extrême droite française jusqu'aux portes du pouvoir - six décennies dont il est urgent de tirer des leçons. Enfin, Pamina Guyot-Sionnest prend part à un débat majeur sur la place à accorder à la notion de consentement en contexte de violences sexuelles, exposant les différentes positions dans le champ féministe et s'interrogeant sur ce qui permettrait, enfin, de sortir du déni sur ce que sont vraiment les violences sexuelles. -
Revue XXI : Arnaques, crimes et vies de château : entre Europe et Russie
Collectif
- Xxi
- Revue Xxi
- 6 Mars 2024
- 9782356381767
Ils ont beau s'être réfugiés à Vilnius, ces exilés biélorusses ne se sentent pas en paix dans la capitale lituanienne. Ils craignent d'être empoisonnés par les espions du dictateur Loukachenko. Au sein même de l'Union européenne, ou plutôt à ses confins, sur cette bande de terre qui vient grignoter sur l'ancienne Union soviétique, et qui hésite encore entre l'Est et l'Ouest. Aux marges de la loi. Prenons l'Ukraine : un oligarque peut s'y faire passer pour mort, puis acquérir un château en Bourgogne, ouvert à la visite. L'homme a bien failli ne jamais être démasqué. Mais il ne payait pas ses jardiniers... Les habitants de Transnistrie, région irrédentiste de Moldavie, eux, se retrouvent, coincés par la guerre voisine, privés de leur accès à la Russie, qui possède sur leur sol un vaste stock de munitions datant de la Seconde Guerre mondiale. Pour l'instant, les protagonistes maintiennent prudemment le statu quo. Jusqu'à quand ? La Moldavie négocie déjà avec Bruxelles. Dans ce numéro, nous avons envie de vous embarquer, deux ans après le début de la guerre en Ukraine, dans cette zone grise qui cristallise les questionnements sur la bascule vers l'est de l'Union européenne et la volonté russe de s'étendre, militairement, à l'ouest. Entre deux blocs héritiers de leur passé. Tout au long de ce numéro, il est question d'héritages, vous verrez. D'une fille qui reprend la ferme de son père. D'un palmier sans descendants. De grands-pères braqueurs...
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Avez-vous déjà vu un glacier de près ? Senti l'air fraîchir à son approche ? Chaussé des crampons acérés pour le parcourir à pas croustillants ? Caressé à main nue la glace bleue fondant au toucher ? Ressenti au fond de vous la vibration profonde produite par un pan de glace qui se décroche et tombe dans l'océan ? Les glaciers ont quelque chose de magique. Quelque chose qui nous dépasse, nous hypnotise, nous interroge. Depuis toute petite, enfant dans les Alpes, je suis obnubilée par ces paysages grandioses. Il n'a pas fallu beaucoup me pousser pour que j'entreprenne des études en glaciologie et que j'enchaîne les expéditions partout dans le monde. Je suis devenue glaciologue pour m'aventurer là où si peu avaient posé leur regard. Mais comme nous le montre Gilles Ramstein, être glaciologue c'est essayer de reconstruire le passé de notre planète tout en étudiant l'instant présent pour mieux définir ce qui composera notre futur. Lequel est intimement lié à l'avenir des glaciers.
Étudiante, j'ai appris que les glaciers sont parmi les meilleurs baromètres du climat. Favorables lorsqu'il fait froid et neigeux, misérables lorsqu'il fait chaud, sec ou pluvieux, ils ont le superpouvoir de « rendre visible l'invisible » : nous ne voyons pas augmenter les concentrations de gaz à effet de serre, mais en observant ce qu'il reste de la Mer de Glace à Chamonix, nous comprenons tous que le climat change. Les glaciers ne sont pas que passifs, ils entretiennent des écosystèmes uniques et constituent de véritables piliers de l'économie dans de nombreux pays. Châteaux d'eau naturels, ils permettent à 2 milliards de personnes d'avoir accès à l'eau douce et d'irriguer des cultures, produire de l'énergie, refroidir des centrales nucléaires. Bref, nous sommes tous concernés par la santé des glaciers, comme le constatent implacablement Étienne Berthier et Romain Millan.
Si les glaciers de montagne disparaissaient entièrement, le niveau des océans augmenterait de 30 cm environ. Cela peut paraître peu, sauf pour les nations insulaires du Pacifique. Les calottes polaires, glaciers géants du Groenland et de l'Antarctique, 33 changent la donne : si elles fondent, le niveau des océans pourrait s'élever de 65 m. Or, 700 millions d'entre nous habitent sur des littoraux, entre 0 et 10 m d'altitude. D'où l'urgence d'étudier glaciers et calottes polaires...
Les dernières publications scientifiques montrent qu'à partir de 1,5 °C d'augmentation de température sur Terre par rapport à l'ère préindustrielle, nous risquons de déclencher des mécanismes irréversibles sur des centaines, des milliers, voire des dizaines de milliers d'années. Ainsi, le point de bascule de la calotte polaire du Groenland - qui contient assez de glace pour augmenter le niveau des océans de 6 à 7 m - semble se trouver autour de 1,5 °C. Une fois ce seuil franchi, la calotte connaîtra une déstabilisation inarrêtable. Et le seuil semble le même pour l'ouest de l'Antarctique, la banquise de la mer de Barents et le pergélisol de l'hémisphère Nord.
Nous sommes entrés dans une phase de disparition des glaces de montagne et de grande déstabilisation des calottes polaires. À force de brûler des énergies fossiles, nos glaciers fondent, se retirent, certains sont déjà déclarés « morts ». Même si nous savons que l'avenir des glaciers tropicaux, des glaciers pyrénéens et d'une grande partie des glaciers alpins est sérieusement compromis, il est encore temps de sauver ce qui peut l'être. À nous de décider ce que nous voulons léguer aux générations futures : un monde avec ou sans glace. Un monde où les montagnes nous abreuvent, où l'océan ne grignote pas nos traits de côtes, ou bien un monde qui pousse nos capacités d'adaptation à leurs limites.
La bonne nouvelle, c'est que nous ne sommes pas encore parvenus à ces fameux + 1,5 °C. Pour continuer à écrire l'histoire humaine des glaciers et permettre à nos enfants et à leurs enfants d'entendre leurs pas croustiller sur la glace, de s'émerveiller de ce monde étrange et de profiter d'une planète au climat stable, j'espère qu'à la lecture de ce Reliefs, chacun.e se posera une question simple, et pourtant si glaçante : « Que puis-je faire, maintenant que je sais tout ça ? » -
Dossier « FLEUVES » Approche transversale par des articles au long cours : environnement et biodiversité avec Gilles Boeuf, géopolitique avec Alexandre Thaite, historico-géographique avec Magali Reghezza-Zitt - Entretien avec Erik Orsenna, président d'Initiatives pour l'Avenir des Grands Fleuves - Extraits littéraires illustrés : Élisée Reclus, George Eliot - Infographies : espèces en danger ; barrages remarquables ; plus longs fleuves du monde - Conseils de lecture, de films, de musique...
Hors dossier Atlas de la Lune - Cartes géographiques anciennes (Coupe géologique 1893 ; Vue d'oiseau d'Heligoland 1890 ; Plan de Kyoto 1863) - Héros d'hier et d'aujourd'hui (Carolyn Porco, Arundhati Roy, Phyllis Omido, Berta Càceres, Wei Dongying, poème de Louise-Victorine Ackermann et récit d'Henry David Thoreau illustrés... -
Le nouveau numéro de la revue Reliefs sort le 26 mai en librairie. Son dossier central est consacré aux BANQUISES. Des articles au long cours, des entretiens et portraits, des cartes et infographies ainsi que des extraits littéraires explorent les banquises du monde entier sous des angles à la fois historiques, scientifiques, artistiques, écologiques, poétiques et politiques.
Le dossier s'ouvre avec une tribune de Jean Jouzel dans laquelle le célèbre paléoclimatologue français revient sur les menaces engendrées par la fonte de la banquise. Le géophysicien Jérôme Weiss décrit ensuite la formation et les mouvements de la banquise ainsi que l'influence de leur fonte sur le climat.
Puis Christophe Barbraud, directeur de recherche au CNRS, nous renseigne sur les espèces qui vivent sur et sous les banquises et les menaces que fait peser sur elles le réchauffement climatique. Enfin, l'écrivain et explorateur Emmanuel Hussenet nous emmène à la découverte des récits entre mythe et réalité entourant les banquises, embarquant dans son sillage Mary Shelley, Jules Verne ou Edgar Poe. À ces éclairages succède un entretien avec Emanuelle Périé-Bardout, dans lequel la plongeuse et cofondatrice des expéditions Under the Pole nous décrit sa vie à bord du voilier The Sky et ses plongées sous la glace. Le dossier se prolonge avec trois extraits littéraires (À travers le Groenland de Fridtjof Nansen, Premier hivernage en Antarctique d'Adrien de Gerlache de Gomery et Le Grand Silence blanc de Louis-Frédéric Rouquette) et se clôt par des infographies sur les espèces en danger, l'évolution récente de la fonte de glace de mer en Arctique, la banquise côtière et la banquise de mer, la mer de Dewell et enfin des suggestions de livres, de films et de musiques. -
La revue de culture générale !
Grand Témoin : Pascal Ory, historien, directeur scientifique de France Mémoire
Un lieu une idée : le camp de Westerbork aux Pays-Bas (camp de transit avant Auschwitz)
Les dossiers :
- Histoire : 1944-1945 : l' année de la Libération en France par Etienne Augris, historien
- Histoire : Cléopâtre, par Viviane Koenig, historienne
- Théâtre : Corneille, par Isabelle Mimouni, professeure de Lettres
- Philosophie : l'ennui, par Mélanie Semaine, professeur de philosophie
- Géopolitique : comment les semi-conducteurs pourraient reconfigurer le monde, par Guillaume Renouard, journaliste tech
- Cinéma : le western, par Isabelle Danel, critique ciné
- Psychologie/santé : les addictions, par Audric Mazzoetti, chercheur en psycho -
Dédiée à la nature, à l'aventure et à l'exploration, Reliefs invite des chercheurs, géographes, philosophes, biologistes, artistes ou historiens à nous raconter les mondes d'hier et de demain. Face à la crise écologique, chaque numéro propose une réflexion pluridisciplinaire sur nos relations à la Terre et aux autres êtres vivants.
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Nombreux sont ceux qui ont décidé de s'investir dans la défense et la préservation de l'un des principaux éléments de la mince couche terrestre qui abrite la vie : l'ensemble des montagnes du globe. Les océans et les lacs couvrent à peu près 70 % de la Terre, laissant le reste aux terres émergées. Mais 24 % des continents sont constitués par des zones montagneuses d'altitude ! Si l'on admet que la montagne commence avec la pente et que pour émerger de la mer toute terre doit être montagne (une île n'est rien d'autre qu'un vertigineux pic sous-marin), on peut même affirmer que la surface terrestre est constituée de mers et de montagnes. On peut la considérer comme un ensemble de sommets émergeant d'une planète recouverte d'eau, ou comme une eau emplissant les creux d'une croûte terrestre boursouflée par les forces tectoniques...
La montagne est devenue l'un des enjeux essentiels de la sauvegarde de notre milieu de vie. Écosystème rendu fragile par la rudesse des conditions climatiques et des phénomènes naturels, elle subit les effets des activités touristiques, de la production d'énergie, des aménagements excessifs et du réchauffement climatique.
La première raison de protéger les montagnes est qu'elles constituent les châteaux d'eau des surfaces terrestres. Actrices déterminantes du cycle hydrologique, elles contribuent pour une large part à la production de l'eau douce nécessaire à la vie. Intercepté par les sommets plus froids, l'air humide circulant dans l'atmosphère se condense sous forme soit de pluie ou de neige (effet de foehn), soit d'écoulements souterrains (effet de foggara saharienne). L'eau douce ainsi générée est largement distribuée par les torrents et les rivières vers les fleuves, quand elle n'est pas stockée sous forme solide (neiges et glaciers), permettant ainsi une régulation naturelle de la disponibilité.
Mais les enjeux quant à l'avenir des montagnes dépassent de loin les seuls problèmes hydrologiques et le partage planétaire des ressources en eau douce. C'est ce qu'ont déclaré en juin 2018 à Chamonix près de quatre cents représentants de tous les massifs du monde, à l'occasion de la 4e Sustainable Summits Conference. Dans le texte de présentation de la rencontre, les organisateurs écrivent : « Les hautes montagnes au même titre que les océans sont des biens communs de l'humanité qui revêtent une valeur symbolique très forte et sont porteuses d'enjeux pour nos sociétés [...] Penser l'avenir des hautes montagnes, c'est penser l'avenir de l'humanité. » Un très ancien symbolisme accompagne l'altitude, la verticalité et l'ascension. Depuis que l'espèce humaine a quitté le rift africain et a franchi ses premières montagnes, ce symbolisme s'est profondément inscrit dans notre inconscient collectif. Depuis la nuit des temps, il a conduit les hommes à voir les montagnes comme des piliers unissant la Terre et le Ciel, et les sommets comme les demeures des dieux. Dans nos sociétés occidentales rationalistes, ces valeurs symboliques ont été progressivement tenues pour négligeables, voire rétrogrades. C'est ignorer la force des mécanismes d'interprétation inscrits dans notre esprit par la très longue phylogenèse de l'espèce humaine. Inconsciemment à l'oeuvre dans notre machinerie neuronale, ils gouvernent nos émotions et nos sentiments, et, là-haut, au-dessus du monde des hommes, permettent sans doute à chacun de se sentir plus fort et plus en accord avec soi-même.
L'homme a fini par explorer le ciel, où il n'a pas trouvé les dieux. Son quotidien reste tout à fait terrestre. Et il continuera à chercher près de chez lui des lieux où revivre la naissance du monde et l'apaisement de l'alliance avec la création, des terres encore à peine foulées par ses semblables, comme les terres d'altitude. Région de hauteur à la fois physique, psychologique et spirituelle, la montagne mérite d'être préservée comme la plus haute pièce de notre oïkos, celle d'où la vue porte sur les beautés du monde, celle qui peut donner l'envie de sauver la maison des hommes. -
Revue du crieur n.24 : Droites radicales : 50 nuances de brun
Collectif
- La Decouverte
- Revue Du Crieur
- 4 Avril 2024
- 9782348083235
Le fascisme arc-en-ciel de Milo Yiannopoulos, figure gay de l'
alt-right états-unienne embarquée dans la campagne présidentielle avortée du rappeur africain-américain Kanye West en compagnie du journaliste suprémaciste blanc Nick Fuentes. Le "
turbo-capitalisme " du parti polonais Konfederacja, situé à la droite du PiS (parti Droit et Justice), qui voit dans les cryptomonnaies une panacée et dont le slogan est "
une maison, un barbecue, du gazon, deux voitures et des vacances ". La tronçonneuse symbole de la campagne victorieuse de Javier Milei en Argentine. Les vêtements de la marque Pivert prisés par le mouvement de jeunesse néofasciste italien Blocco Studentesco, mêlant la tradition d'ultra-droite de la bataille de rue avec la récupération de codes de l'extrême gauche, par exemple avec l'ouverture de " centres sociaux ". Les tailleurs impeccables, les costumes sombres et les stratégies parlementaires à long terme d'une Giorgia Meloni, d'un Geert Wilders ou d'une Marine Le Pen, leur ayant fourni les brevets de respectabilité suffisants pour s'emparer ou s'approcher du pouvoir. Le carnage de Gaza attisé par les ministres suprémacistes juifs Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich. Les manifestations et signaux envoyés ces derniers temps depuis l'extrême droite peuvent paraître hétérogènes, cinquante nuances de brun ne formant ni dessin ni dessein d'ensemble. -
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Un coffret prestige en édition limitée avec :
- les deux numéros de la collection « Eau » de 2024 : Reliefs #19 SOURCES et Reliefs #20 DELTAS
- un tirage 18 × 24 cm sur papier d'art 300 g : XXX -
Un numéro consacré à l'influence de la philosophie des Lumières sur la société contemporaine à travers dix grandes idées dont la tolérance, l'éducation, le progrès, l'esclavage ainsi que le rapport entre la raison et la nature.
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De la guerre n.4 : La guerre russe : La puissance, la misère et la gloire
Jean Lopez, Collectif
- Perrin
- De La Guerre
- 2 Mai 2024
- 9782262106034
De la guerre, c'est un grand voyage dans l'Histoire et... dans l'actualité ! Le gros dossier de cette quatrième édition est en effet consacré à la " guerre russe ". Peut-on, à travers les cent guerres menées par les Russes depuis quatre siècles, isoler une façon de se battre qui leur serait propre ? Oui ! Et le lecteur comprendra bien des choses vues et entendues durant l'actuelle guerre en Ukraine, comme la faible sensibilité aux pertes, la désorganisation initiale, le retard technologique, l'appel aux détenus, etc. Frédéric II disait déjà du soldat russe que ce qu'il faisait le plus facilement c'était de mourir, et Napoléon qu'il fallait le tuer deux fois !
Deux autres articles plongent dans l'actualité. Le premier, écrit par Michel Goya, livre les clés de cette " révolution militaire arabe " qui, depuis quarante ans, donne de plus en plus de fil à retordre à Israël. Le second explore l'immense panoplie d'engins qui se croisent dans les cieux d'Ukraine, d'Arménie ou de Gaza en expliquant clairement la différence entre obus, roquette, fusée, missile, drone, et toutes les façons de rendre ces armes " intelligentes ".
Ce De la guerre no 4 explore aussi d'autres territoires, de l'Antiquité à nos jours, en mobilisant, comme d'habitude, les ressources de la cartographie, de l'infographie, de l'illustration artistique et de la photo accueillies dans une maquette sobre et élégante.
Également au sommaire :
- Au coeur de la bataille romaine, par Maxime Petitjean
- La guerre de Sécession, première guerre des masses, par Vincent Bernard
- Bernard Grué, des camps viets au SDECE, par Jérôme Santelli
- François Ier/Charles Quint, par Guillaume Frantzwa
- Le carnage de la Somme vu par Ernest Brooks
- Le bombardement stratégique, l'arme magique ?, par Benoist Bihan
- Vers Castillon : la dernière campagne de la guerre de Cent Ans, par David Fiasson
- Des fusées Congreve aux Himars, par Patrick Mercillon
- La guerre des souvenirs militaires, par Christophe Pommier
- Les dix-huit gloires de la Royale, sous la direction de Michel Aumont et de Patrick Villiers
- La guerre contre Samory Touré, par Vincent Joly -
L'éléphant Hors-Série n.29 : Juillet 2024
Collectif
- Scrineo
- L'elephant
- 11 Juillet 2024
- 9782381673516
Decrypter l'actualité - analyses & cartes
L'actualité des douze derniers mois au travers de cartes, géographiques et thématiques
Les grands sujets géopolitiques, sociétaux, culturel
Les découvertes scientifiques de l'année passée
Un grand témoin de l'actualité -
L'éléphant, la revue de culture générale
Arts : Michel Ange
Philosophie : Le pardon, ce qu'en disent les philosophes
Histoire : Les dix dates du Mexique (élections en juin)
Santé : L'état de la psychiatrie en France
Histoire : Une histoire des villes (Daniel Pinson) : Blois, de la ville de la Renaissance à la ville de la révolution industrielle
Géographie : Les chemins de grande randonnée en France
Agriculture : L'élevage de viande dans le monde
Littérature : Genre littéraire : la nouvelle
Grand Témoin : Romain Huret, Historien des Etats-Unis, directeur d'études, président de l'EHESS
Influences : Guillaume Martin, cycliste philosophe -
Usbek & Rica n.43 : Écrans, climat, sécurité : La fin des grands rassemblements ?
Collectif
- Usbek Et Rica
- Usbek & Rica
- 19 Avril 2024
- 9782487453005
Découvrez le futur des grands rassemblements dans un monde confronté à de nouveaux défis, de la biodiversité menacée aux innovations technologiques remodelant notre façon de vivre en communauté. Et plongez dans le débat sur le potentiel et les risques des avancées génétiques, où la science-fiction devient réalité, soulevant des questions éthiques fondamentales. Notre nouveau numéro explore ces territoires complexes avec des experts, offrant des perspectives essentielles pour comprendre et naviguer dans notre avenir collectif.