Un film de Gilles Coudert qui propose une analyse du travail d'Ange Leccia en croisant l'exploration de son exposition « Logical Song » (2013) au MAC/VAL - Musée d'art contemporain du Val-de-Marne et sa mise en perspective à travers une série d'entretiens (avec trois films de l'artiste).
Composée d'une succession de vidéos monumentales, l'exposition offre une relecture autobiographique et poétique de son oeuvre, en créant un dialogue entre ses films, des plus anciens aux plus récents. Le spectateur est invité à parcourir le dispositif et à s'imprégner de cet environnement visuel et sonore pour inventer son propre récit. Ange Leccia nous livre son parcours et nous parle de sa démarche aux côtés d'Alexia Fabre, conservatrice en chef du MAC/VAL, Nicole Brenez, théoricienne du cinéma, et Fabien Danesi, historien et critique d'art, qui commentent son oeuvre et la situent dans l'histoire de l'art et du cinéma.
Le DVD contient également trois films d'Ange Leccia.
Seven Islands (2013) : le titre renvoie d'abord aux îles de la mer de Seto où ce film a été tourné, mais aussi à sa structure. « Île » pourrait signifier une étape scénaristique : chaque séquence est construite comme un monde autonome à partir d'une géographie, d'une temporalité, d'un état mental, telle une île cinématographique. À l'image des précédentes réalisations d'Ange Leccia, notamment Île de Beauté (1996), ce film est une dérive poétique et onirique au fil de paysages maritimes.
Traversée (2012) : ce film met en scène de multiples trajets entre Marseille et un ailleurs méditerranéen qui virent à la dérive. Ces voyages se referment sur eux-mêmes pour former une boucle continue. Le récit se délite dans cet éternel retour. Traversée est avant tout un lieu mouvant, un entre-deux, une métaphore poétique de la situation politique entre la France et les pays du Maghreb. C'est un espace de contemplation et de tension, un voyage sans fin, une invitation.
Le début des choses (2012) : inspiré par l'architecture monumentale du Palais de Tokyo, le film d'Ange Leccia en démultiplie les effets lumineux en jouant avec la surface réfléchissante d'un immense miroir : l'artiste Michelangelo Pistoletto est au coeur de ce dispositif d'ombres et de diffractions, scandé par les apparitions d'une jeune femme et des images d'archives du Palais de Tokyo de 1930 à nos jours.
Ange Leccia (né en 1952 à Minerviu en Corse, vit et travaille à Paris et en Corse) est un artiste majeur, l'un des pionniers français de l'art vidéo. Depuis le début des années 1980, la lumière et l'image, combinées à l'humain, sont la matière première de son oeuvre.
On a pu voir son travail, entre autres, au Musée d'art moderne de la ville de Paris, au Centre Georges Pompidou (Paris), au Musée Guggenheim de New-York, à la Documenta de Kassel, au Skulptur Projekte de Münster, à la Biennale de Venise, etc.
Né en 1964 à Saint-Etienne, Jean-Michel Othoniel vit et travaille à Paris. Privilégiant, par goût des métamorphoses, sublimations et transmutations, les matériaux aux propriétés réversibles, il présente ses sculptures en soufre à la Documenta de 1992. Il introduit le verre dans son travail à l'exposition « Féminin/Masculin » (Centre Pompidou, 1994). Ses sculptures de verre sont exposées à la Villa Médicis en 1996, puis à la Collection Peggy Guggenheim en 1997 et 2006. En 2000, il transforme la station de métro Palais Royal en Kiosque des Noctambules. Première exposition personnelle à la Fondation Cartier en 2003. En 2004, il expose au Louvre et présente au Châtelet son Petit Théâtre de Peau d'Âne. En 2010, Othoniel a participé à l'inauguration du Centre Pompidou de Metz et, en 2011, et son travail a fait l'objet d'une exposition personnelle au Centre Pompidou de Paris.