Durant sa résidence à Chalon-sur-Saône, Dune Varela a cherché dans les chambres secrètes du musée des images abîmées, détériorées, vestiges de la fin de l'image matérielle avec l'idée de questionner la représentation à travers la photographie de paysage où se greffent mythes, projections et archétypes visuels. Elle a cherché des images de la nature- paysage, jadis lieux d'exploration ou d'observation scientifique, des temples grecs, grottes ou cascades devenues aujourd'hui sites touristiques.
Ces images empreintes de significations mythologiques et mystiques, portent en elles un questionnement sur la pérennité du monde. Dune Varela utilise l'image à la fois comme source première, élément visuel et matière sur laquelle des altérations réelles ou fictives se produisent dès l'original ou sur la surface même de l'image.
A travers différentes gestuelles ou actions sur l'image comme support, Dune Varela cherche à interroger à la fois l'idée de pérennité, de plasticité et de bi-dimensionnalité de la photographie.
L'ouvrage se compose d'une première partie présentant les oeuvres issues de l'altération, la destruction ou la déconstruction, des images et une seconde partie présentant un reportage couvrant les actes eux-mêmes de l'artiste sur chaque image et les différents supports tel que l'aluminium, le plâtre, la pierre ou encore la faïence.